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Présentation générale
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Ce cousin de Jésus est galiléen par sa mère, Marie, fille de Cléophas et judéen
par son père, Alphée, fils de Jacob. Il est de descendance royale,
comme Jésus (EMV 123).
D'un caractère doux (EMV 577), voire
ascétique (EMV
639), Jacques contraste avec le
caractère dominateur de son frère Jude. Sa
tendance contemplative, son attitude "patiente et secrète"
rappellent son oncle Joseph
à qui il ressemble aussi
physiquement (EMV 577). Jacques est très proche de Jésus : ils sont sensiblement du même
âge. Dans leur enfance, ils ont partagés les mêmes enseignements de la Vierge
Marie (EMV 38). En l’accueillant comme apôtre, Jésus le
présente ainsi : "Mon parfait ami d'enfance, celui qui fut mon frère
pendant notre jeunesse (EMV 95)".
C'est le 11ème et avant-dernier apôtre à rejoindre
Jésus. Il est dit, pour cela "le mineur" par opposition à son
homonyme, Jacques de Zébédée, "le Majeur", l'un des premiers à
suivre Jésus.
Cet engagement tardif est dû à son souci de convaincre sa famille hostile à
Jésus. Joseph, son frère aîné, est obtus et rigide. Simon, le second est versatile.
Son père Alphée, fulmine contre Jésus ("c'est un fou
!" dit-il). Seuls sa mère Marie, fille de Cléophas
et son frère Jude se
montrent favorables à Jésus.
La première, devenue veuve, suit Jésus jusqu'au pied de la croix, le second
est déjà disciple. Jacques reste, tant qu'il le peut, auprès de son père
mourant avant d'être mis en demeure de choisir entre sa famille et Jésus (EMV
95). Il choisit Jésus. Son père
meurt peu après.
Sa douceur n'est pas exempte de courage : malgré son manque d'assurance,
il est le premier des apôtres à prêcher le Messie (EMV 130). Lors d’un entretien individuel sur le Carmel,
Jésus lui révèle l'avenir et lui confie la future Église d’Israël (EMV
258). En descendant du mont
Carmel, Jacques réalise son premier miracle en guérissant, au nom de Jésus,
le jeune enfant d’un bûcheron (EMV 259).
Jacques est présent aux principaux évènements, mais pas à la crucifixion
durant laquelle il s'enfuit (EMV 621).
Il devient le premier évêque de Jérusalem, l'un des tous premiers personnages
de l'Église naissante (EMV 638). Il craint de ne pas savoir s'acquitter de
cette tâche. Jésus lui apparaît pour le réconforter selon 1
Corinthiens 15,7 (EMV
638).
Avec d'autres, il recueille le corps d'Étienne. Malgré la persécution naissante et les conseils de prudence, il
reste à Jérusalem (EMV 646).
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Son nom
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Jacob, Jacques (ז'אק – יעקב)
: Ya'aqob.
Étymologiquement : "celui qui prend par le talon, qui
supplante" (allusion à la naissance des jumeaux); on a aussi proposé
l’étymologie suivante, abrégée de Ya'-cob-El :
"Que Dieu protège" -
Référence historique : Jacob, le fils d’Isaac et de Rébecca, le frère
jumeau d’Ésaü. Il prend le nom d’Israël après avoir lutté avec l’ange.
Il est connu sous le triple vocable de Jacques,
fils d'Alphée, de Jacques le
mineur (devenu apôtre après Jacques "le majeur", le fils de
Zébédée) ou Jacques le Juste en
raison de sa réputation de sainteté comme évêque de Jérusalem pendant plus de
trente ans, jusqu'à son assassinat en 62 sur l'ordre du Grand Prêtre Ananie
II, le cinquième des fils du Grand Prêtre Hanne dit-on.
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Dictionnaire des personnages de l’Évangile, d’après Maria Valtorta.
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En savoir plus sur ce
personnage
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Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
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Jacques d'Alphée est fêté le 3 mai avec Philippe l'apôtre*.
Le théologien Jean Beleth[1], affirme que son père Alphée était bien le frère
de saint Joseph, mais pour Jacques de Voragine,
ce frère était Cléophas. Pour Maria Valtorta, ce Cléophas est le
grand-père maternel de Jacques.
Jacques est connu aussi comme "Jacques le Juste" en raison de sa
réputation de sainteté comme évêque de Jérusalem pendant plus de trente ans.
Sous la foi d'Hégésippe, un personnage de la génération après les
apôtres, Eusèbe de Césarée puis saint Jérôme le disent Naziréen (consacré à
Dieu) dès sa naissance : "Il a toujours conservé sa virginité et sa
pureté entière. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes
que la peau de ses genoux s'était endurcie comme celle du chameau".
Jacques était une des "colonnes de l'Église" naissante. Saint Paul
le nomme même avant Pierre. C'est l'auteur
présumé de la première des sept épîtres catholiques. Un apocryphe du IIème siècle, le Protévangile
de Jacques, lui est attribué.
Saint Jérôme et saint Épiphane confirment qu'il fut évêque de Jérusalem, à la
demande expresse de Jésus.
Jacques fut lapidé en 62 sur l'ordre d'Ananias II, grand-prêtre en exercice,
avec plusieurs de ses compagnons. Selon Flavius
Josèphe, il fut
précipité du haut de la terrasse du Temple dans la vallée du Cédron où un
foulon l'acheva à coup de bâton. Selon Hégésippe, ses dernières
paroles furent celles du pardon. Il fut enterré près du Temple, sur le lieu
même de son martyre. Une partie de ses reliques repose à Rome avec celles de saint Philippe, mais de
nombreuses églises se prévalent de fragments de ses reliques.
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