"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 9.597 - Mercoledì notte al Getsemani con gli apostoli.

 5.595 - The Night of the Wednesday before Passover. Last Teachings to the Apostles.

 5.597- El miércoles por la noche en el Getsemaní con los apóstoles.

 11.657 - Der Mittwoch vor dem Passahfest: II. Die Nacht.






 

Mercredi 3 avril 30
(14 Nissan 3790)
Jérusalem
, au Gethsémani.


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 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? (Psaume).

 L'homme de douleur (Isaïe).

 Le Notre Père commenté.

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 9, chapitre 16.
Nouvelle édition : Tome 9, chapitre 597.

597
La nuit du mercredi à Gethsémani avec les apôtres.

 597.1 : Comme il m’est plus conforme de parler d'amour plutôt que de châtiment !  597.2 : Vous avez assailli Jean pour savoir ce que l’on se disait.  597.3 : Les premières rencontres de Jean avec Jésus.  597.4 : Les gouttes de pureté dans la mer du péché.  597.5 : Les tortures du Christ prédites dans les Écritures.  597.6 : Les apôtres, dont Judas, se sentent mal.  597.7 : Il a pris sur Lui nos maux, il a porté nos douleurs.  597.8 : Ton Rédempteur a été sacrifié parce qu'il l'a voulu, ô Terre.  597.9 : Lui, le Vivant, aura vite fait de quitter la mort.  597.10 : Après le sacrifice d'expiation, sa gloire commencera auprès des hommes à venir.  597.11 : N'ayez pas de doutes ni d'excuse à votre péché.  597.12 : Le "Notre Père" de la Passion.  597.13 : Demain soir chacun s'appartiendra.

Le jeudi 8 mars 1945 (Mi-Carême)

464>  597.1 – "Je vous ai dit ! "Soyez attentifs, veillez et priez pour ne pas vous trouver appesantis par le sommeil". Mais je vois que vos yeux fatigués cherchent à se fermer et que vos corps, même sans que vous le vouliez, cherchent une position de repos. Vous avez raison, mes pauvres amis ! Votre Maître a beaucoup voulu de vous en ces jours, et vous êtes tellement las. Mais d'ici quelques heures, désormais quelques heures, vous serez contents de ne pas avoir perdu pas même un seul moment de mon voisinage. Vous serez contents de ne rien avoir refusé à votre Jésus. Du reste, c'est la dernière fois que je vous parle de ces choses qui font pleurer. Demain, je vous parlerai d'amour et je ferai un miracle tout d'amour. Préparez-vous par une grande purification à le recevoir. Oh ! Comme il est plus conforme à mon Moi de vous parler d'amour plutôt que de châtiment ! Comme il m'est doux de dire : "Je vous aime. Venez. Pendant toute ma vie, j'ai rêvé à cette heure !" Mais c'est de l'amour aussi de parler de mort. C'est de l'amour, en tant que mourir pour ceux qui vous aiment est la suprême preuve d'amour. C'est de l'amour, car préparer ses chers amis au malheur c'est une prévoyance affectueuse qui les veut préparés et non effrayés à cette heure. C'est de l'amour, parce que confier un secret est une preuve d'estime que l'on a pour ceux à qui on se confie.    
 597.2 – Je sais que vous avez assailli Jean de questions pour savoir ce que je lui disais quand je restais avec lui seul. Et vous n'avez pas cru qu'il n'y avait pas eu de paroles. Mais il en est ainsi. Il m'a suffi d'avoir près de Moi quelqu'un..."        

"Pourquoi alors lui et pas un autre ?" demande
l'Iscariote et il le fait avec une hauteur indignée.

Pierre, et avec lui Thomas et Philippe renchérissent :         

"Oui, pourquoi à lui et pas aux autres ?"        

Jésus répond à l'Iscariote :        

"Aurais-tu voulu que ce soit toi ? Peux-tu y prétendre ?     
 597.3 – C'était une fraîche matinée d'Adar... Moi, j'étais un voyageur inconnu sur le chemin près du fleuve... Las, couvert de poussière, pâli par le jeûne, la barbe inculte, les sandales percées, je ressemblais à un mendiant sur les chemins du monde... Lui me vit... et me reconnut pour Celui sur lequel était descendue la Colombe du feu éternel. En cette première transfiguration qui fut la mienne certainement un atome de ma divine splendeur s'est révélé. Les yeux ouverts par la Pénitence du Baptiste et ceux que la Pureté garda angéliques virent ce que les autres ne virent pas. Et les yeux purs portèrent cette vision dans le tabernacle du cœur pour l'y serrer comme une perle dans un écrin... Quand ils se levèrent, environ deux mois plus tard[1], sur le voyageur en guenilles, son âme reconnut... J'étais son amour, son premier et unique amour. Le premier et unique amour ne s'oublie pas. L'âme le sent venir, même s'il est éloigné, le sent venir des distances lointaines, et tressaille de joie, et éveille l'esprit, et celui-ci la chair, pour que tous participent au banquet de la joie de se retrouver et de s'aimer. Et la bouche tremblante m'a dit ! "Je te salue, Agneau de Dieu".

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465> Oh! Foi des purs, comme tu es grande ! Comme tu franchis tous les obstacles ! Il ne savait pas mon Nom. Qui étais-je ? D'où venais-je ? Que faisais-je ? Étais-je riche ? Étais-je pauvre ? Étais-je un sage ? Étais-je un ignorant ? Pour la foi, qu'importe de savoir tout cela ? Augmente-t-elle ou diminue-t-elle par le savoir ? Lui croyait à ce que lui avait dit le Précurseur. Comme une étoile qui transmigre par l'ordre du Créateur, d'un ciel à l'autre, il s'était détaché de son ciel ! Le Baptiste, de sa constellation, et il était venu vers son nouveau ciel ! Le Christ, dans la constellation de l'Agneau. Et c'est l'étoile non pas la plus grande, mais c'est la plus belle et la plus pure de la constellation d'amour.   

Trois ans sont passés depuis lors. Les étoiles grandes et petites se sont unies à ma constellation et puis s'en sont détachées. Certaines sont tombées et sont mortes. D'autres sont devenues fumeuses à cause de lourdes vapeurs. Mais lui est resté fixe avec sa pure lumière près de sa Polaire. Laissez-moi regarder sa lumière. Il y aura deux lumières dans les ténèbres du Christ !
Marie, Jean. Mais je ne pourrai presque pas les voir, tant sera grande ma douleur.    

 597.4 – Laissez-moi imprimer dans ma pupille ces quatre iris qui sont des morceaux de ciel entre leurs cils blonds, pour emporter avec Moi, là où personne ne pourra venir, un souvenir de pureté. Tout le péché ! Tout sur les épaules de l'Homme ! Oh ! Oh ! Cette goutte de pureté !... Ma Mère ! Jean ! Et Moi !... Les trois naufragés émergeant du naufrage d'une humanité dans la mer du Péché !     

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466>  597.5 – Ce sera l'heure où Moi, le rejeton de la souche de David[2], je dirai en gémissant l'antique soupir de David ! "Mon Dieu, tourne-toi vers Moi. Pourquoi m'as-tu abandonné[3] ? De Toi m'ont éloigné les cris des crimes que j'ai pris sur Moi au nom de tous[4]... Je suis un ver, non plus un homme, l'opprobre des hommes, le rebut de la plèbe[5]".         

Et écoutez Isaïe; "J'ai abandonné mon corps à ceux qui le frappaient, mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe, je n'ai pas éloigné ma face de ceux qui m'outrageaient et me couvraient de crachats
[6]".       

Écoutez de nouveau David ! "Un grand nombre de bouvillons m'ont entouré, de nombreux taureaux m'ont assailli
[7]. Sur Moi ils ont ouvert la bouche pour me mettre en pièces comme des lions qui dévorent et rugissent[8]. Je me suis répandu comme l'eau[9]".

Et Isaïe complète ! "J'ai teint Moi-même mes vêtements
[10]". Oh ! Mes vêtements, c'est de Moi-même que je les teins, non pas par ma fureur[11], mais par ma douleur et mon amour pour vous. Comme les deux pierres plates du pressoir, ils me pressent et expriment mon Sang. Je ne suis pas différent de la grappe que l'on presse, qui avec sa beauté entre dans le pressoir, et une fois pressée devient une bouillie sans suc et sans beauté.          

Parlant de mon cœur, je dis avec David, "il devient comme de la cire et se fond dans ma poitrine
[12]". Oh ! Cœur parfait du Fils de l'homme, maintenant que deviens-tu ? II ressemble à celui qu'une longue vie de noceur a épuisé et a fait perdre sa vigueur. Toute ma vigueur se dessèche. Ma langue reste attachée à mon palais[13] par l'effet de la fièvre et de l'agonie. Et la mort s'avance dans sa cendre asphyxiante et aveuglante.       

Il n'y a pas de pitié ! "Une bande, une meute de chiens m'assiègent et me mordent
[14]. Sur les blessures tombent les morsures, sur les morsures les bastonnades. Il n'y a rien de mon corps qui soit sans douleur[15]. Les os craquent, déboîtés par un tiraillement infâme. Je ne sais où appuyer mon corps. La redoutable couronne est un cercle de feu qui pénètre dans ma tête. Je suis suspendu par mes mains et mes pieds transpercés[16]. Dressé en l'air, je présente mon corps au monde[17], et tous peuvent compter mes os[18]"..."

 597.6 – "Tais-toi ! Tais-toi !" dit Jean en sanglotant.

"Ne parle plus ! Tu nous fais agoniser !" supplient ses
cousins.     

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467> André ne parle pas, mais il a mis sa tête entre ses genoux et il pleure silencieusement. Simon est livide. Pierre et Jacques de Zébédée semblent à la torture. Philippe, Thomas, Barthélemy, semblent trois statues de pierre qui expriment l'angoisse.     

Judas Iscariote est un masque macabre, démoniaque. Il semble un damné qui finalement comprend ce qu'il a fait. La bouche ouverte pour pousser un cri qui hurle en son moi et qui n'arrive pas à sortir de sa gorge qui se serre, les yeux dilatés, effrayés d'un fou, les joues terreuses sous le voile brun de sa barbe rasée, les cheveux en désordre parce que de temps à autre il y passe sa main, il éprouve une sueur froide, il semble tout près de s'évanouir.      

Matthieu, en levant son regard atterré pour chercher une aide dans son tourment, le voit et dit : 

"Judas ! Tu te sens mal ?... Maître, Judas souffre!" 

"Moi aussi, dit le Christ. Mais je souffre avec paix. Devenez esprits pour pouvoir supporter cette heure. Quelqu'un qui est "chair" ne peut la supporter sans devenir fou...

 597.7 – David parle encore en voyant les tortures de son Christ : "Ils ne sont pas encore contents et ils me regardent et se moquent et ils se partagent mes dépouilles tirant au sort ma tunique. Je suis le Malfaiteur. C'est leur droit".        

Oh ! Terre, regarde ton Christ ! Sache le reconnaître, bien qu'ainsi détruit. Écoute, rappelle-toi les paroles d'Isaïe et comprends le pourquoi, le grand pourquoi, il est ainsi devenu, et l'homme a pu tuer, réduire à cet état, le Verbe du Père. "Il n'a ni beauté ni éclat. Nous l'avons vu. Son aspect était sans beauté et nous ne l'avons pas aimé. Méprisé, comme le dernier des hommes, Lui, l'Homme des douleurs habitué à la souffrance, tenait caché son visage. Il était méprisé et nous n'en tenions aucun compte
[19]". C'était sa beauté de Rédempteur, ce masque de torturé. Mais toi, sotte Terre, tu préférais son visage serein !      

"Vraiment il a pris sur Lui nos maux, il a porté nos douleurs. Et nous l'avons regardé comme un lépreux, comme maudit par Dieu et méprisé
[20]. Lui, au contraire, a été blessé par nos scélératesses. C'est sur Lui qu'est tombé le châtiment qui nous était réservé, le châtiment qui nous redonne la paix avec Dieu. C'est par ses hématomes que nous avons été guéris[21]. Nous étions comme des brebis errantes. Nous avions tous perdu le droit chemin et le Seigneur a mis sur Lui les iniquités de tous[22]".       

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468>  597.8 – Que celui, que ceux qui pensent avoir été utiles à eux-mêmes et à Israël perdent leurs illusions. Et de même ceux qui pensent avoir été plus forts que Dieu. Et de même ceux qui pensent n'avoir pas à expier ce péché parce que je me suis laissé tuer volontairement. Moi, j'accomplis ma tâche sainte, la parfaite obéissance au Père, mais cela n'exclut pas leur obéissance à Satan et leur infâme action.      

Oui. Ton Rédempteur a été sacrifié parce qu'il l'a voulu, ô Terre. "Il n'a pas ouvert sa bouche pour prier moindrement qu'on l'épargne, il n'a pas dit une parole de malédiction pour ses assassins. Comme une brebis, il s'est laissé mener à l'abattoir pour qu'on le tue, comme un agneau muet il s'est laissé conduire devant celui qui le tond
[23]".

"Après sa capture et sa condamnation, il a été élevé [24]. Il n'aura pas de descendance. Comme une plante, il a été coupé de la terre des vivants [25]. Dieu l'a frappé à cause des péchés de son peuple. Est-ce que personne de sa génération de sa Terre ne le pleurera [26] ? N'aura-t-il pas de fils celui que l'on a retranché de la Terre [27] ?"     

 597.9 – Oh ! C'est Moi qui te réponds, ô prophète de ton Christ. Si mon peuple n'a pas de pleurs pour Celui qu'on a tué innocent, les anges du peuple céleste le pleureront. Si sa virilité n'aura pas humainement de fils parce que sa Nature ne pouvait trouver une union avec une chair mortelle, il aura bien des fils et nombreux suivant une génération qui n'est pas celle de la chair et du sang animal, mais une génération qui aura la vie de son amour et de son Sang divin, une génération de l'esprit qui rendra éternelle sa descendance.    

Et je t'explique encore, ô monde qui ne comprends pas le prophète, quels sont les impies envoyés pour l'ensevelir et le riche pour sa mort
[28]. Regarde, ô monde, si un seul de ceux qui l'ont tué a eu la paix et une longue vie ! Lui, le Vivant, aura vite fait de quitter la mort. Mais comme des feuilles que le vent d'automne couche une à une dans le creux du sillon après les avoir détachées par des rafales répétées, un par un ils seront bientôt couchés dans l'ignoble sépulture qui avait été décrétée pour Lui; et l'un d'eux qui a vécu pour l'or pourrait, s'il était permis de mettre l'immonde là où fut le Saint, pourrait être déposé où sera encore l'humidité des innombrables blessures de la Victime immolée sur le mont. Accusé sans être coupable, Dieu en tire vengeance, car il n'y a jamais eu de tromperie dans sa bouche ni d'iniquité en son cœur [29].        

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469>  597.10 – Consumé par les souffrances. Mais une fois qu'il aura été consumé, que sa vie aura été retranchée par le sacrifice d'expiation, sa gloire commencera auprès des hommes à venir. Tous les désirs et les saintes volontés de Dieu à son égard se réaliseront [30]. À cause des angoisses de son âme, il verra la gloire du vrai peuple de Dieu et en sera heureux. Sa céleste doctrine, qu'il scellera de son Sang, sera la justification d'un grand nombre qui sont parmi les meilleurs, et il prendra sur Lui l'iniquité des pécheurs [31].        

Et il aura pour cela une grande multitude, ô Terre, ce Roi méconnu dont se sont moqués les perfides et que les meilleurs n'auront pas compris. Avec les siens il partagera les dépouilles des vaincus. Il partagera les dépouilles des forts, unique Juge des trois règnes et du Royaume. 

Il a tout mérité parce qu'il a tout donné
[32]. Tout Lui sera livré parce qu'il a livré sa vie à la mort et qu'il a été compté parmi les malfaiteurs, Lui qui était sans péché. Sans d'autre péché qu'un parfait amour et une infinie bonté ! Deux fautes que le monde ne pardonne pas, un amour et une bonté qui le poussèrent à prendre sur Lui les péchés d'un grand nombre, du monde entier, et à prier pour les pécheurs. Pour tous les pécheurs. Même pour ceux par qui il fut mis à mort.      

 597.11 – J'ai fini. Je n'ai pas autre chose à dire. Tout est dit de ce que je voulais vous dire des prophéties messianiques. De ma naissance à ma mort, je vous les ai toutes mises en lumière pour que vous me connaissiez et n'ayez pas de doutes. Et n'ayez pas d'excuse à votre péché. 

 597.12 – Maintenant, prions ensemble. C'est le dernier soir où nous pouvons prier ainsi, tous unis comme les grains de raisin à la grappe qui les porte. Venez. Prions !     

"Notre Père qui es dans les Cieux, que soit sanctifié ton Nom. Que vienne ton Règne. Que soit faite ta Volonté sur la Terre comme elle est faite dans le Ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. Ainsi soit-il".        

"Que soit sanctifié ton Nom". Père, je l'ai sanctifié. Pitié pour ton Germe.        

"Que vienne ton Règne". C'est pour le fonder que je meurs. Pitié pour Moi.        

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470> "Que soit faite ta Volonté". Secours ma faiblesse, Toi qui as créé la chair de l'homme et en as revêtu ton Verbe pour qu'ici-bas je t'obéisse comme toujours je t'ai obéi dans le Ciel. Pitié pour le Fils de l'homme.     

"Donne-nous le Pain... Un pain pour l'âme, un pain qui n'est pas de cette Terre. Ce n'est pas pour Moi que je te le demande. Je n'ai plus besoin que de ton spirituel réconfort. Mais c'est pour eux que Moi, Mendiant, je tends la main. D'ici peu elle va être transpercée et attachée et ne pourra plus faire un geste d'amour. Mais maintenant, elle le peut encore. Père, accorde-moi de leur donner le Pain qui chaque jour fortifie la faiblesse des pauvres fils d'Adam. Ils sont faibles, ô Père, ils sont inférieurs, parce qu'ils n'ont pas le Pain qui est force, le Pain angélique qui spiritualise l'homme et l'amène à devenir divinisé en Nous.    


"Remets-nous nos dettes".        

Jésus, qui a parlé debout et a prié les bras ouverts, s'agenouille maintenant et il lève ses bras et son visage vers le Ciel. C'est un visage qu'a blanchi la force de sa supplication et que blanchit le baiser de la lune, un visage sillonné de pleurs muets.       

"Pardonne à ton Fils, Ô Père, s'il t'a manqué en quelque chose
[33]. Devant ta Perfection, je puis encore paraître imparfait, Moi, ton Christ, que la chair alourdit. Devant les hommes... non. Mon intelligence consciente me donne l'assurance que j'ai tout fait pour eux. Mais Toi, pardonne à ton Jésus... Moi aussi, je pardonne. Je pardonne pour que Tu me pardonnes. Combien je dois pardonner ! Combien !... Et pourtant je pardonne. À ceux qui sont présents, aux disciples absents, à ceux qui ont le cœur sourd, aux ennemis, aux moqueurs, aux traîtres, aux assassins, aux déicides... Voilà, j'ai pardonné à toute l'Humanité. Pour ce qui me concerne, ô Père, considère comme annulée toute dette de l'homme à l'Homme. C'est pour donner à tous ton Royaume que je meurs et je ne veux pas que soit compté pour la condamnation le péché envers l'Amour incarné. Non ? Tu dis non ? C'est ma douleur. Ce "non" verse dans mon cœur la première gorgée du calice atroce. Mais, Père à qui j'ai toujours obéi, je te dis ! "Qu'il soit fait comme Tu veux".   

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471> "Ne nous induis pas en tentation". Oh ! Si Tu veux, Tu peux éloigner de nous le démon ! C'est lui la tentation qui excite la chair, l'esprit, le cœur. C'est lui le Séducteur. Éloigne-le, Père ! Ton Archange en notre faveur ! Pour mettre en fuite celui qui, de la naissance à la mort, nous menace ! Oh ! Père Saint, aie pitié de tes fils !    

"Libère-nous, libère-nous du mal !" Tu le peux. Nous ici pleurons... Il est si beau le Ciel, et nous craignons de le perdre. Tu dis ! "Mon Saint ne peut le perdre". Mais je veux qu'en Moi tu voies l'Homme, le Premier-né des hommes. Je suis leur frère. Je prie pour eux et avec eux. Père, pitié ! Oh ! Pitié!..."

Jésus se penche jusqu'à terre. Puis il se lève :

 597.13 – "Allons. Saluons-nous ce soir. Demain soir nous n'en aurons plus la possibilité. Nous serons trop troublés et il n'y a pas d'amour là où est le trouble. Donnons-nous le baiser de paix. Demain, demain chacun s'appartiendra à lui-même... Ce soir nous pouvons encore être chacun pour tous et tous pour chacun."



Et il les embrasse un par un, en commençant par Pierre, puis Matthieu, Simon, Thomas, Philippe, Barthélémy, l'Iscariote, les deux cousins, Jacques de Zébédée, André et enfin Jean auquel il reste appuyé pendant qu'ils sortent du Gethsémani.        

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Fiche mise à jour le
12/04/2022.

 



[1] Comme Jésus l’a démontré en EMV 47.10.

[2] Cf. Isaïe 11, 1Ruth 4, 22.

[3] Psaume 21 (Hébreu 22), 2.

[4] Isaïe 53, 4  et 53, 11.

[5] Psaume 21 (Hébreu 22), 7.

[6] Isaïe 50,6.

[7] Psaume 21 (Hébreu 22), 13.

[8] Psaume 21 (Hébreu 22), 14.

[9] Psaume 21 (Hébreu 22), 15.

[10] Isaïe 63,3.

[11] Isaïe 63, 6.

[12] Psaume 21 (Hébreu 22), 15.

[13] Psaume 21 (Hébreu 22), 16.

[14] Psaume 21 (Hébreu 22), 18.

[15] Isaïe 53, 3.

[16] Isaïe 53, 5. Voir aussi Psaume 21 (Hébreu 22), 17.

[17] Isaïe 52, 13.

[18] Psaume 21 (Hébreu 22), 17.

[19] Isaïe 53, 3.

[20] Isaïe 53, 4.

[21] Isaïe 53, 5.

[22] Isaïe 53, 6.

[23] Isaïe 53, 7.

[24] Isaïe 52, 13.

[25] Isaïe 53, 2.

[26] Isaïe 53, 8.

[27] Isaïe 53, 10.

[28] Isaïe 53, 9.

[29] Isaïe 53, 9.

[30] Isaïe 53, 10.

[31] Isaïe 53, 11.

[32] Isaïe 53, 12.

[33] Le sens d'une telle demande de pardon pour lui-même a été éclairci par Jésus en EMV 44.13. En outre, le contexte montre que Jésus-Homme n'a aucune faute à se faire pardonner : "Mon intelligence consciente me donne l'assurance que j'ai tout fait pour eux. " Il se charge néanmoins de la demande de pitié et de pardon qui devrait s'élever de tout le genre humain : " Pour ce qui me concerne, Père, considère comme effacée toute dette de l'homme à l'Homme."