"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 3.225 - Il paralitico della piscina di Betseida e la disputa sulle opere del Figlio di Dio.

 2.225 - The Paralytic at the Pool of Bethzatha.

 3.225 - El paralítico de la piscina de Betseida y la disputa sobre las obras del Hijo de Dios.

 4.266 - Der Gelähmte am Teich von Bethsaida.

 Évangile :
-
Jean 5, 1-47.

Samedi 20 mai 28
(9 siwan 3788)
Le Temple de Jérusalem.


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 La piscine probatique et la guérison du paralytique.

 Jésus se déclare ouvertement Fils de Dieu dans le Temple de Jérusalem.

 Il y a quelqu'un qui me rend témoignage.


 Les versions audio de ce chapitre sont aimablement prêtées par la Librairie des éditions catholiques qui les édite.

Accueil >> Plan du site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 4, chapitre 87.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 225.

225
Le paralytique de la piscine de Béthesda et la discussion sur les œuvres du Fils de Dieu.

Vision du samedi 21 juillet 1945

517>  225.1 – Jésus se trouve à Jérusalem et précisément aux environs de l'Antonia, Avec Lui sont tous les apôtres sauf l'Iscariote. Une grande foule se hâte vers le Temple. Tout le monde est en habits de fête, tant les apôtres que les autres pèlerins, et je pense donc que ce sont les jours de la Pentecôte[1]. De nombreux mendiants se mêlent à  la foule. Ils racontent plaintivement leurs misères en des refrains apitoyés et ils se dirigent vers les meilleurs endroits, près des portes du Temple ou au croisement des chemins par lesquels la foule arrive. Jésus passe en faisant l'aumône à ces malheureux qui s'ingénient à exposer leurs misères tout en en faisant le récit. J'ai l'impression que Jésus est déjà allé au Temple car j'entends les apôtres qui parlent de Gamaliel qui a fait semblant de ne pas les voir bien qu'Etienne, un de ses auditeurs, lui ait signalé le passage de Jésus.       

J'entends aussi
Barthélemy qui demande à ses compagnons :       

"Qu'a-t-il voulu dire ce scribe par cette phrase : "Un groupe de moutons de boucherie ?"         

"Il parlait de quelque affaire qui le concernait" répond
Thomas.  

"Non, il nous montrait du doigt. Je l'ai bien vu. Et puis, la seconde phrase confirmait la première : "D'ici peu, l'Agneau sera Lui aussi tondu et puis mené à l'abattoir"          

"Oui, j'ai entendu moi aussi" confirme
André.          

"Bon ! Mais je brûle d'envie de revenir en arrière et de demander au compagnon du scribe ce qu'il sait de
Judas de Simon" dit Pierre. 

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518> "Mais il ne sait rien ! Cette fois Judas n'y est pas parce qu'il est réellement malade, nous le savons, nous. Peut-être il a trop souffert du voyage que nous avons fait. Nous nous, sommes plus résistants, lui a vécu ici, confortablement. Il se fatigue facilement" répond Jacques d'Alphée.      

"Oui, nous le savons. Mais ce scribe a dit : "Il manque le caméléon au groupe". Le caméléon, n'est-ce pas cet animal qui à son gré change de couleur ?" demande
Pierre.  

"Oui,
Simon. Mais il a sûrement voulu parler de ses habits toujours nouveaux. Il y tient, il est jeune. Il faut l'excuser ... " dit d'un ton conciliant le Zélote.        

"C'est vrai cela aussi. Pourtant !... Quelles phrases curieuses !" conclut Pierre.        

"Il semble que toujours ils nous menacent" dit
Jacques de Zébédée.       

"Le fait est que nous nous savons menacés et nous voyons des menaces même où il n'y en a pas ..." observe
Jude Thaddée.  

"Et nous voyons des fautes même où il n'y en a pas" conclut Thomas.    

"C'est bien vrai ! Le soupçon est une vilaine chose... Qui sait comment va Judas, aujourd'hui ? En attendant, il jouit de ce paradis et de la présence de ces anges... J'aurais plaisir à être malade moi aussi pour posséder toutes ces délices !" dit Pierre, et Barthélemy lui répond : "Espérons qu'il sera bientôt guéri. Il faut terminer le voyage parce que la saison chaude nous presse."        

"Oh ! les soins ne lui manquent pas, et puis... le Maître y pensera si jamais" assure André.       

"Il avait beaucoup de fièvre quand nous l'avons quitté. Je ne sais comment elle lui est venue, ainsi ..." dit Jacques de Zébédée.  

Matthieu lui répond :     

"Comment la fièvre arrive ! Parce qu'elle doit venir. Mais ce ne sera rien. Le Maître ne s'en inquiète pas du tout. S'il avait vu du danger, il n'aurait pas quitté le château de Jeanne
[2]"  

 225.2 – En effet Jésus n'est pas du tout inquiet. Il parle avec Marziam et avec Jean et va devant en donnant des aumônes. Il explique certainement à l'enfant beaucoup de choses car je vois qu'il lui indique tel et tel détail. Il se dirige vers l'extrémité des murs du Temple à l'angle nord-est. Là se trouve une foule nombreuse qui s'en va vers un endroit où il y a des portiques qui précèdent une porte que j'entends nommer "du Troupeau".


Dessin de Lorenzo Ferri d’après les indications de Maria Valtorta © FMVC.

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519>  "C'est la Probatique, la piscine de Béthesda [3]. Maintenant, regarde bien l'eau. Tu vois comme elle est calme en ce moment ? D'ici peu tu verras qu'elle a une sorte de mouvement et qu'elle se soulève en touchant ce signe humide. Le vois-tu ? Alors l'Ange du Seigneur descend, l'eau sent sa présence et le vénère comme elle peut. L'Ange porte à l'eau l'ordre de guérir l'homme qui s'y plongera rapidement. Vois-tu quelle foule ? Mais un trop grand nombre sont distraits et ne voient pas le premier mouvement de l'eau; ou bien, sans pitié, les plus forts repoussent les plus faibles. On ne doit jamais se distraire en présence des signes de Dieu. Il faut garder l'âme toujours éveillée parce qu'on ne sait jamais quand Dieu se manifeste ou envoie son Ange. Et il ne faut jamais être égoïste, même pour raison de santé. Bien des fois, parce qu'ils sont restés à discuter sur celui qui touche le premier ou qui en a davantage besoin, ces malheureux manquent le bienfait de la venue de l'ange." Jésus donne toutes ces explications à Marziam qui le regarde, les yeux grands ouverts, attentifs, et pendant ce temps surveille aussi l'eau.         

"Peut-on voir l'Ange ? Cela me plairait."        

"
Lévi, un berger de ton âge, le vit. Regarde bien toi aussi et sois prêt à le louer."        

L'enfant ne se distrait plus. Ses yeux regardent alternativement l'eau et au-dessus de l'eau, et il n'entend plus rien, ne voit rien d'autre. Jésus, pendant ce temps, regarde ce petit peuple d'infirmes, d'aveugles, d'estropiés, de paralytiques, qui attendent. Les apôtres aussi observent attentivement. Le soleil produit des jeux de lumière sur l'eau et envahit royalement les cinq rangées de portiques qui entourent les piscines.      


"Voilà, voilà !" s'écrit Marziam. "L'eau se gonfle, s'agite, resplendit ! Quelle lumière !
L'Ange !"... et l'enfant s'agenouille.

En effet, pendant le mouvement du liquide dans le bassin, ce liquide semble augmenter de volume par un flot subit et immense qui le gonfle et l'élève vers le bord. L'eau resplendit comme un miroir au soleil. Une lueur éblouissante pendant un instant. Un boiteux se plonge rapidement dans l'eau pour en sortir peu après, avec sa jambe, déjà marquée d'une grande cicatrice, parfaitement guérie.      

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520> Les autres se plaignent et se disputent avec l'homme guéri. Ils lui disent qu'enfin lui pouvait encore travailler, mais pas eux. Et la dispute se prolonge.        

 225.3 – Jésus regarde tout autour et voit sur un grabat un paralytique qui pleure doucement. Il s'en approche, se penche et le caresse en lui demandant : "Tu pleures ?"      

"Oui. Personne ne pense jamais à moi. Je reste ici, je reste ici, tous guérissent, moi, jamais. Cela fait trente-huit ans que je suis sur le dos. J'ai tout dépensé, les miens sont morts, maintenant je suis à charge à un parent éloigné qui me porte ici le matin et me reprend le soir... Mais comme cela lui pèse de le faire ! Oh ! Je voudrais mourir !"        

"Ne te désole pas. Tu as eu tant de patience et de foi ! Dieu t'exaucera"  

"Je l'espère... mais il me vient des moments de découragement. Toi, tu es bon, mais les autres... Celui qui est guéri pourrait par reconnaissance pour Dieu rester ici pour secourir les pauvres frères ..." 

"Ils devraient le faire, en effet. Mais n'aie pas de rancœur. Ils n'y pensent pas, ce n'est pas de la mauvaise volonté. C'est la joie de la guérison qui les rend égoïstes. Pardonne-leur ..."       

"Tu es bon, toi. Tu n'agirais pas ainsi. Moi, j'essaie de me traîner avec les mains jusque-là, lorsque l'eau du bassin s'agite. Mais toujours un autre me passe devant et je ne puis rester près du bord, on me piétinerait. Et même si je restais là, qui m'aiderait à descendre ? Si je t'avais vu plus tôt, je te l'aurais demandé ..."         

"Veux-tu vraiment guérir ? Alors, lève-toi, prends ton lit et marche !"    

Jésus s'est redressé pour donner son ordre et il semble qu'en se relevant il relève aussi le paralytique, qui-se met debout et puis fait un, deux, trois pas, comme s'il n'y croyait pas, derrière Jésus qui s'en va, et comme il marche vraiment, il pousse un cri qui fait retourner tout le monde.

"Mais, qui es-tu ? Au nom de Dieu, dis-le-moi ! L'Ange du Seigneur, peut-être ?"        

"Je suis plus qu'un ange, Mon nom est Pitié. Va en paix."  

Tous se rassemblent. Ils veulent voir. Ils veulent parler. Ils veulent guérir. Mais les gardes du Temple accourent. Je crois qu'ils surveillent aussi la piscine et ils dispersent par des menaces cette assemblée bruyante.       

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521> Le paralytique prend son brancard - deux barres montées sur deux paires de roues et une toile usée clouée sur les barres - et il s'en va heureux en criant à Jésus :     

"Je te retrouverai. Je n'oublierai pas ton nom et ton visage."        

 225.4 – Jésus, en se mêlant à la foule, s'en va d'un autre côté, vers les murs. Mais il n'a pas encore dépassé le dernier portique qu'arri­vent, comme s'ils étaient poussés par une rafale de vent, un groupe de juifs des pires castes, tout enflammés par le désir de dire des insolences à Jésus. Ils cherchent, regardent, scrutent. Mais ils n'arrivent pas à bien comprendre de qui il s'agit, et Jésus s’en va alors que ceux-ci, déçus, d'après les renseignements des gardiens, assaillent le pauvre paralytique guéri et heureux et lui font des reproches :

"Pourquoi emportes-tu ce lit ? C'est le sabbat. Cela ne t'est pas permis."

L'homme les regarde et dit :     

"Moi, je ne sais rien. Je sais que celui qui m'a guéri m'a dit : "Prends ton lit et marche". Voilà ce que je sais."  

"C'est sûrement un démon car il t'a ordonné de violer le sabbat. Comment était-il ? Qui était-ce ? Un juif ? Un galiléen ? Un prosélyte ?"       

"Je ne sais pas. Il était ici. Il m'a vu pleurer et s'est approché de moi. Il m'a parlé. Il m'a guéri. Il s'en est allé en tenant un enfant par la main. Je crois que c'est son fils, car il peut bien avoir un fils de cet âge."          

"Un enfant ? Alors ce n'est pas Lui !... Comment a-t-il dit qu'il s'appelait ? Ne le lui as-tu pas demandé ? Ne mens pas !"     

"Il m'a dit qu'il s'appelait Pitié."           

"Tu es un imbécile ! Ce n'est pas un nom, cela !" L'homme hausse les épaules et s'en va.  

Les autres disent : "C'était sûrement Lui. Les scribes Ania et Zachée l'ont vu au Temple."          

"Mais Lui n'a pas d'enfants !"   

"Et pourtant c'est Lui. Il était avec ses disciples."     

"Mais Judas n'y était pas. C'est celui que nous connaissons bien. Les autres... peuvent être des gens quelconques."  

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522> "Non, c'étaient eux."        

Et la discussion continue alors que les portiques se remplissent de malades...        

 225.5 – Jésus rentre dans le Temple par un autre côté, du côté ouest qui est celui qui est davantage en face de la ville. Les apôtres le suivent. Jésus regarde tout autour et finalement voit ce qu'il cherche : Jonathas qui, de son côté, le cherche.    

"Il va mieux, Maître. La fièvre tombe. Ta Mère dit aussi qu'elle espère pouvoir venir d'ici le prochain sabbat." 

"Merci, Jonathas, tu as été ponctuel." 

"Pas très. J'ai été retenu par Maximin de Lazare. Il te cherche. Il est allé au portique de Salomon."   

"Je vais le rejoindre. La paix soit avec toi, et porte ma paix à ma Mère et aux femmes disciples, en plus de Judas."  

Et Jésus s'en va vivement vers le portique de Salomon où en effet il trouve Maximin.

"Lazare a su que tu étais ici. Il veut te voir pour te dire une chose importante. Viendras-tu?"      

"Sans aucun doute et sans tarder. Tu peux lui dire qu'il m'attende dans le courant de la semaine." 

Maximin s'en va lui aussi après quelques autres paroles.   


"Allons prier encore, puisque nous sommes revenus jusqu'ici" dit Jésus et il va vers l'atrium des hébreux.    

Mais, tout près de là, il rencontre le paralytique guéri qui est venu remercier le Seigneur. Le miraculé le voit au milieu de la foule, il le salue joyeusement et Lui raconte ce qui est arrivé à la piscine après son départ. Et il termine :        

"Quelqu'un qui s'est étonné de me voir ici en bonne santé m'a dit qui tu es. Tu es le Messie. Est-ce vrai ?"        

"Je le suis. Mais même si tu avais été guéri par l'eau ou par une autre puissance, tu aurais toujours le même devoir envers Dieu, celui d'user de ta santé pour bien agir. Tu es guéri. Va donc, avec de bonnes intentions, reprendre les activités de la vie, et ne pèche jamais plus. Que Dieu n'ait pas à te punir davantage encore. Adieu. Va en paix."         

"Je suis âgé... je ne sais rien... Mais je voudrais te suivre pour te servir et pour savoir.  Veux-tu de moi ?"         

"Je ne repousse personne. Réfléchis cependant avant de venir, et si tu te décides, viens."    

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523> "Où ? Je ne sais pas où tu vas ..."

"À travers le monde. Partout tu trouveras des disciples qui te guideront vers Moi. Que le Seigneur t'éclaire pour le mieux." Jésus maintenant va à sa place et prie...     

 225.6 – Je ne sais si le miraculé va spontanément trouver les juifs ou si ceux-ci, étant aux aguets, l'arrêtent pour lui demander si celui qui lui a parlé est celui qui l'a miraculeusement guéri. Je sais que l'homme parle avec les juifs et puis s'en va, alors que ceux-ci vont près de l'escalier par lequel Jésus doit descendre pour passer dans les autres cours et sortir du Temple. Quand Jésus arrive, sans le saluer ils Lui disent :    

"Tu continues donc à violer le sabbat malgré tous les reproches qui t'ont été faits ? Et tu veux qu'on te respecte comme envoyé de Dieu ?"       

 "Envoyé ? Davantage encore : comme Fils, car Dieu est mon Père. Si vous ne voulez pas me respecter, abstenez-vous-en. Mais Moi, je ne cesserai pas pour autant d'accomplir ma mission. Il n'est pas un seul instant où Dieu cesse d’œuvrer. Maintenant encore mon Père œuvre et Moi aussi j’œuvre, car un bon fils fait ce que fait son Père et parce que c'est pour œuvrer que je suis venu sur la terre." Des gens s'approchent pour écouter la discussion. Parmi eux il y en a qui connaissent Jésus, d'autres à qui il a fait du bien, d'autres encore qui le voient pour la première fois. Certains l'aiment, d'autres le haïssent, beaucoup restent incertains. Les apôtres entourent le Maître. Marziam a presque peur et son petit visage semble près des larmes.   

Les juifs, un mélange de scribes, pharisiens et saducéens, crient bien haut leur scandale:   

"Tu oses ! Oh ! Il se dit le Fils de Dieu ! Sacrilège ! Dieu est Celui qui est et Il n'a pas de Fils ! Mais appelez
Gamaliel ! Mais appelez Sadoq ! Rassemblez les rabbis pour qu'ils l'entendent et le confondent."      

"Ne vous agitez pas. Appelez-les et ils vous diront, s'il est vrai qu'ils savent, que Dieu est Un et Trin : Père, Fils et Saint-Esprit et que le Verbe, c'est-à-dire le Fils de la Pensée, est venu, comme on l'avait prophétisé, pour sauver du Péché Israël et le monde.  Je suis le Verbe. Je suis le Messie annoncé. Pas de sacrilège donc si j'appelle mon Père Celui qui est le Père.  

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524>  225.7 – Vous vous inquiétez parce que j'accomplis des miracles, parce que grâce à eux j'attire à Moi les foules et les persuade. Vous m'accusez d'être un démon parce que j'opère des prodiges. Mais Belzébuth est dans le monde depuis des siècles et, en vérité, il ne manque pas d'adorateurs dévoués... Pourquoi alors ne fait-il pas ce que je fais ?"  

Les gens chuchotent :    

"C'est vrai ! C'est vrai ! Personne ne fait ce qu'il fait, Lui." 

Jésus continue :  

"Je vous le dis : c'est parce que je sais ce que lui ne sait pas, et que je peux ce que lui ne peut pas. Si le fais les œuvres de Dieu, c'est parce que je suis son Fils. De lui-même quelqu'un ne peut arriver à faire que ce qu'il a vu faire. Moi, le Fils, je ne puis faire que ce que j'ai vu faire du Père car je suis Un avec Lui dans les siècles des siècles, pas différent de Lui en nature et en puissance. Toutes les choses que fait le Père, je les fais Moi aussi qui suis son Fils. Ni Belzébuth ni d'autres ne peuvent faire ce que je fais parce que Belzébuth et les autres ne savent pas ce que je sais. Le Père m'aime, Moi, son Fils et Il m'aime sans mesure comme Moi aussi je l'aime. Pour cela Il m'a montré et me montre tout ce qu'Il fait afin que je fasse ce qu'Il fait, Moi, sur la terre en ce temps de grâce, Lui au Ciel, avant que le Temps existât pour la Terre. Et Il me montrera des œuvres toujours plus grandes afin que je les accomplisse et que vous en restiez émerveillés.         

Sa Pensée est inépuisable dans son action. Moi, je l'imite, étant également inépuisable dans l'accomplissement de ce que pense le Père et veut par sa pensée.      

 225.8 – Vous, vous ne savez pas encore ce que crée sans jamais s'épuiser l'Amour. Nous sommes l'Amour. Il n'y a pas de limites pour Nous, et il n'est rien qui ne puisse être appliqué aux trois degrés de l'homme : l'inférieur, le supérieur, le spirituel. En effet, de même que le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, Moi également, le Fils, je peux donner la vie à qui je veux et même, à cause de l'amour infini que le Père a pour le Fils, il m'est accordé non seulement de rendre la vie à la partie inférieure, mais bien aussi à la partie supérieure en délivrant la pensée de l'homme et son cœur des erreurs de l'esprit et des passions mauvaises, et à la partie spirituelle en rendant à l'esprit l'indépendance à l'égard du péché.      

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525> Le Père, en effet, ne juge personne, car Il a remis tout jugement au Fils, car le Fils est Celui qui par son propre sacrifice a acheté l'Humanité pour la racheter. Et cela, le Père le fait par justice, car il est juste que l'on donne à Celui qui paie avec sa propre monnaie, et pour que tous honorent le Fils, comme déjà ils honorent le Père.         


Sachez que, si vous séparez le Père du Fils, ou le Fils du Père, et ne vous souvenez pas de l'Amour, vous n'aimez pas Dieu comme Il doit être aimé : avec vérité et sagesse, mais vous commettez une hérésie parce que vous n'en honorez qu'un seul alors qu'Eux sont une admirable Trinité. Aussi celui qui n'honore pas le Fils, c'est comme s'il n’honorait pas le Père, car le Père, Dieu, n'accepte pas qu'une seule partie de Lui-même soit adorée, mais Il veut que soit adoré son Tout. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé dans une pensée parfaite d'amour. Il refuse donc, de reconnaître que Dieu sait faire des œuvres justes.         

En vérité je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit en Celui qui m'a envoyé possède la vie éternelle et n'est pas frappé par la condamnation, mais il passe de la mort à la vie parce que croire en Dieu et recevoir ma parole signifie recevoir en soi-même la Vie qui ne meurt pas. L'heure arrive - et même pour beaucoup elle est déjà venue - où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et où vivra celui qui l'aura entendue résonner vivifiante au fond de son cœur.         

 225.9 – Que dis-tu, scribe ?"      

"Je dis que les morts n'entendent plus rien et que tu es fou."        

"Le Ciel te persuadera qu'il n'en est pas ainsi et que ta science est nulle comparée à celle de Dieu. Vous avez tellement humanisé les choses surnaturelles que vous ne donnez plus aux mots qu'une signification immédiate et terrestre. Vous avez enseigné l'Haggadah avec des formules figées, les vôtres, sans vous efforcer de comprendre les allégories dans leur vérité, et maintenant, en votre âme, épuisée d'être pressée par une humanité qui triomphe de l'esprit, vous ne croyez même plus à ce que vous enseignez. Et c'est la raison pour laquelle vous ne pouvez plus lutter contre les forces occultes.    

La mort, dont je parle, n'est pas celle de la chair mais celle de l'esprit. Viendront ceux qui entendent de leurs oreilles ma parole et l'accueillent en leur cœur et la mettent en pratique. Ceux-là, même s'ils sont morts en leur esprit, recouvreront la vie parce que ma Parole est Vie qui se répand.     

Et Moi, je peux la donner à qui je veux parce qu'en Moi existe la perfection de la Vie, parce que, comme le Père a en Lui la Vie parfaite, le Fils a eu du Père la Vie, en Lui-même, parfaite, complète, éternelle, inépuisable et transmissible. Et avec la Vie, le Père m'a donné le pouvoir de juger, car le Fils du Père est le Fils de l'Homme, et il peut et doit juger l'homme.   

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526> Et ne vous étonnez pas de cette première résurrection, la spirituelle, que Moi j'opère par ma Parole. Vous en verrez des plus fortes encore, plus fortes pour vos sens alourdis, car en vérité je vous dis qu'il n'y a rien de plus grand que l'invisible mais réelle résurrection d'un esprit. Bientôt viendra l'heure où la voix du Fils de Dieu pénétrera dans les tombeaux et tous ceux qui s'y trouvent l'entendront. Et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour aller à la résurrection de la Vie éternelle, et ceux qui auront fait le mal à la résurrection de la condamnation éternelle.   

Je ne vous dis pas que cela je le fais et le ferai par Moi-même, par ma seule volonté, mais par la volonté du Père unie à la mienne. Je parle et je juge d'après ce que j'entends et mon jugement est droit parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé.  

Je ne suis pas séparé du Père. Je suis en Lui, et Lui est en Moi, et je connais sa Pensée et la traduis en paroles et en actes.

 225.10 – Ce que je dis pour me rendre témoignage à Moi-même ne peut être acceptable pour votre esprit incrédule qui ne veut voir en Moi rien d'autre que l'homme semblable à vous tous. Il y en a aussi un autre qui rend témoignage pour Moi et dont vous dites que vous le vénérez comme un grand prophète. Je sais que son témoignage est vrai, mais vous, vous qui dites que vous le vénérez, vous n'acceptez pas son témoignage parce qu'il est différent de votre pensée qui m'est ennemie. Vous ne recevez pas le témoignage de l'homme juste, du dernier Prophète d'Israël parce que, quand cela ne vous convient pas, vous dites qu'il n'est qu'un homme et peut se tromper.          

Vous avez envoyé des gens pour interroger Jean espérant qu'il dirait de Moi ce que vous désirez, ce que vous pensez de Moi, ce que vous voulez penser de Moi. Mais Jean a rendu un témoignage de vérité, et vous n'avez pu l'accepter. Puisque le Prophète dit que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu, dans le secret de vos cœurs, parce que vous craignez les foules, vous dites que le Prophète est un fou, comme l'est le Christ. Moi aussi, cependant, je ne reçois pas le témoignage de l'homme, fût-il le plus saint d'Israël. Je vous dis : il était la lampe allumée et lumineuse mais vous avez bien peu voulu jouir de sa lumière.    

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527> Quand cette lumière s'est projetée sur Moi, pour vous faire connaître le Christ pour ce qu'Il est, vous avez laissé mettre la lampe sous le boisseau et avant encore vous avez dressé entre elle et vous un mur pour ne pas voir dans sa lumière le Christ du Seigneur.         


Je suis reconnaissant à Jean de son témoignage et le Père lui en est reconnaissant.  Et Jean aura une grande récompense pour le témoignage qu'il a rendu, lumineux aussi pour ce motif au Ciel, le premier soleil qui y resplendira de tous les hommes là-haut, lumineux comme le seront tous ceux qui auront été fidèles à la Vérité et affamés de Justice. Mais Moi, cependant, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean et ce témoignage ce sont mes œuvres. Parce que les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces œuvres je les fais et elles témoignent que le Père m'a envoyé en me donnant tout pouvoir. Et ainsi c'est le Père Lui-même qui m'a envoyé, c'est Lui qui témoigne en ma faveur.       

Vous n'avez jamais entendu sa Voix ni vu son Visage, mais Moi je l'ai vu et je le vois, je l'ai entendue et je l'entends.  Vous n'avez pas, demeurant en vous, sa Parole parce que vous ne croyez pas à Celui qu'Il a envoyé.       

Vous étudiez l'Écriture parce que vous croyez obtenir par sa con­naissance la Vie éternelle. Et ne vous rendez-vous pas compte alors que ce sont justement les Écritures qui parlent de Moi? Et pourquoi alors continuez-vous à ne pas vouloir venir à Moi pour avoir la Vie? Moi, je vous le dis: c'est parce que, quand une chose est contraire à vos idées invétérées, vous la repoussez. Il vous manque l'humilité. Vous ne pouvez pas arriver à dire: "Je me suis trompé. Celui-ci, ou ce livre, dit ce qui est et moi je suis dans l'erreur". C'est ainsi que vous avez agi avec Jean, avec les Écritures, avec le, Verbe qui vous parle. Vous ne pouvez plus voir ni comprendre parce que vous êtes prisonniers de l'orgueil et étourdis par vos voix.      

 225.11 – Croyez-vous que je parle ainsi parce que je veux être glorifié par vous ? Non, sachez-le, je ne cherche ni n'accepte la gloire qui vient des hommes. Ce que je cherche et veux, c'est votre salut éternel. Voilà la gloire que je cherche. Ma gloire de Sauveur, qui ne peut exister si je ne possède pas des sauvés, qui augmente avec le nombre de ceux que je sauve, qui doit m'être donnée par les esprits que j'ai sauvés et par le Père, Esprit très pur.        

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528> Mais vous, vous ne serez pas sauvés. Je vous connais pour ce que vous êtes. Vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu, vous êtes sans amour. C'est pour cela que vous ne venez pas à l'Amour qui vous parle et vous n'entrerez pas dans le Royaume de l'Amour. Là vous êtes des inconnus. Le Père ne vous connaît pas parce que vous ne me connaissez pas Moi qui suis dans le Père. Vous ne voulez pas me connaître.        

Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas, alors que vous êtes disposés à recevoir quiconque viendrait en son propre nom, pourvu qu'il vous dise ce qui vous plaît. Vous dites que vous êtes des esprits de foi? Non, vous ne l'êtes pas. Comment pouvez-vous croire, vous qui mendiez la gloire les uns aux autres et ne cherchez pas la gloire des Cieux qui vient de Dieu seul ? La gloire qui est Vérité ne se complaît pas aux intérêts qui s'arrêtent à la terre et caressent seulement l'humanité vicieuse des fils dégradés d'Adam.        

Moi, je ne vous accuserai pas auprès du Père. Ne le pensez pas. Il y a déjà quelqu'un qui vous accuse. Ce Moïse en qui vous espérez. Lui vous reprochera de ne pas croire en lui puisque vous ne croyez pas en Moi, car lui a écrit sur Moi et vous ne me reconnaissez pas d'après ce qu'il a laissé écrit de Moi. Vous ne croyez pas aux paroles de Moïse qui est le grand sur lequel vous jurez. Comment pouvez-vous alors croire aux miennes, à celles du Fils de l'Homme en qui vous n'avez pas foi? Humainement parlant, c'est logique. Mais ici, nous sommes dans le domaine de l'esprit et vos âmes y sont confrontées. Dieu les observe à la lumière de mes œuvres et confronte les actions que vous faites avec ce que je suis venu enseigner. Et Dieu vous juge.        

Quant à Moi, je m'en vais. Pendant longtemps vous ne me trouverez pas. Et croyez aussi que ce n'est pas pour vous un triomphe, mais un châtiment. Partons,"



 Et Jésus fend la foule qui en partie est muette, en partie chuchote des approbations que la peur des pharisiens réduit à des chuchotements. Jésus s'en va.       

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Fiche mise à jour le 01/03/2024.

 



[1] Huit semaines environ après la Pâque. 

[2] Château de Jeanne de Kouza à Béther. Cf. EMV 324. 

[3] BÉTHESDA : L’original italien parle de Betseida que la traduction de 1985 avait traduit par Bethsaïda et que celle de 2017 traduit par Béthesda. Dans l’évangile de Jean, elle est autrement appelée Bethzatha (Jean 5, 2). Les différentes orthographes se retrouvent dans les anciens manuscrits de l’évangile de Jean. Chacune renvoie à une signification différente, mais convergente. Elles sont donc issues probablement de surnoms usuels d’un endroit célèbre.