"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 3.212. - Un'onda di amore per Gesù, che a Jutta parla dalla casetta di Isacco.

  2.212. - At Juttah, Jesus Speaks in Isaac's House.

 3.212 - Una ola de amor a Jesús, que en Yuttá habla desde la casita de Isaac.

 4.253 - In Jutta; Predigt im Haus Isaaks.


Lundi 10 avril 28
(27 Nissan 3788)
Yutta.


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 Le ravissement en Jésus (extase de Maria Valtorta).


 L'idolâtrie.

 L’Homme est obligé de connaître Dieu.

 La cabane d’Isaac est devenue la 1ère des salles de prière.


Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 74.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 212.

212
Une onde d’amour pour Jésus, qui parle à Yutta dans la petite maison d’Isaac.

Le dimanche 8 juillet 1945.

422>  212.1 – La ville de Yutta est, accourue toute entière à la rencontre de Jésus avec les fleurs sauvages des pentes de la montagne et les prémices de ses cultures, sans compter le sourire de ses enfants et les bénédictions de ses habitants. Et, avant même que Jésus puisse mettre les pieds dans le pays, il est entouré par tous ces braves gens qui, prévenus par Judas de Kérioth et Jean envoyés en avant, sont accourus avec tout ce qu'ils ont trouvé de meilleur pour faire honneur au Sauveur, et surtout avec leur amour.       

Jésus ne cesse de bénir par le geste et la parole tous ces gens grands et petits qui se serrent contre Lui en embrassant ses vêtements et ses mains et qui Lui mettent les bébés dans les bras pour qu'il les bénisse par un baiser. La première à le faire c'est Sarah qui Lui met sur le cœur ce splendide petit amour de dix mois qu'est maintenant Jésaï
[1]. 

L'amour gêne la marche, tant il est impétueux. C'est comme une vague qui soulève. Je crois que Jésus, dans sa marche est plutôt porté par ce flot que par ses pieds, et certainement son Cœur est transporté bien haut dans la sérénité par la joie que Lui donne cet amour. Son visage brille des moments de sa plus vive joie d'Homme-Dieu. Ce n'est pas le visage puissant au regard magnétique des heures de miracle, ni le visage majestueux des moments où il exprime son union continuelle avec son Père, ni non plus le visage sévère qu'il a quand il s'oppose à une faute.      

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423> Tous ces visages brillent d'une lumière différente, mais celle de maintenant c'est la lumière des heures de détente de tout son moi, assailli de partout, contraint de surveiller toujours ses plus petits gestes ou ses paroles ou les paroles d'autrui, enveloppé par les pièges du monde qui, comme une araignée malfaisante, jettent leurs fils sataniques autour du divin Papillon de l'Homme-Dieu dans l'espoir de paralyser son vol, d'emprisonner son esprit, pour qu'il ne sauve pas le monde; de bâillonner sa parole pour qu'il n'instruise pas les suprêmes et coupables ignorances de la terre; de Lui lier les mains, ses mains de Prêtre Éternel, pour qu'elles ne sanctifient pas les hommes que le démon et la chair ont dépravés; de Lui voiler les yeux pour que la perfection de son regard qui est l'aimant, le pardon, l'amour et qui est fascination victorieuse de toute résistance qui ne soit pas celle d'un vrai satan, n’attire pas à Lui les cœurs.    

 212.2 – Oh ! n'en est-il pas encore et toujours ainsi à l'égard du Christ par le travail des ennemis du Christ ? Encore la Science et l’Hérésie, encore aussi la Haine et l'Envie, encore les ennemis de l'Humanité sortis de cette Humanité même, comme des rameaux empoisonnés d'un arbre bon, est-ce qu'ils ne font pas tout cela pour faire mourir l'Humanité eux qui la haïssent plus encore qu'ils ne haïssent le Christ parce qu'ils la haïssent activement en la privant de sa joie par la déchristianisation alors qu’à Jésus ils ne peuvent rien ôter, puisqu'Il est Dieu, et eux poussière ?  

 Oui, ils le font. Mais le Christ se réfugie dans les cœurs fidèles et de là il regarde, de là il parle, de là il bénit l'Humanité et puis... et puis il se donne à ces cœurs, et eux... et eux touchent le Ciel avec sa béatitude, tout en restant ici-bas, mais en brûlant jusqu'à en éprouver un délicieux tourment de tout l'être : dans les sens et les organes, les sentiments et la pensée et dans l'esprit, enfin... Larmes et sourires, gémissements et chants, épuisement et aussi activité vitale sont nos compagnons, plus que des compagnons, ils sont notre être même. En effet, comme les os sont dans la chair et les veines et les nerfs sous l'épiderme et que tout ne fait qu'un seul homme, ainsi également toutes ces choses embrasées, nées car Jésus s'est donné à nous, sont en nous, dans notre pauvre humanité. 

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424> Et que sommes-nous dans ces moments qui ne pourraient durer éternellement car s'ils duraient plus que quelques instants on mourrait brûlé et brisé ? Nous ne sommes plus des hommes. Nous ne sommes plus des animaux doués de raison et vivant sur la terre. Nous sommes, nous sommes, oh ! Seigneur ! Laisse-moi le dire une fois, non par orgueil, mais pour chanter tes gloires puisque ton regard me brûle et me fait délirer... Nous sommes alors des séraphins. Et je m'étonne que de nous il ne sorte pas des flammes et des ardeurs, sensibles aux personnes et à la matière, ainsi comme il advient dans les apparitions des damnés.  En effet, si le feu de l'Enfer est tel qu'un seul reflet émané d'un damné peut brûler le bois et faire fondre les métaux, qu'en est-il de ton feu, ô Dieu, en qui tout est infini et parfait ?   

On ne meurt pas de la fièvre, ce n'est pas elle qui nous brûle. Ce n'est pas la fièvre des maux de la chair qui nous consume. C'est Toi qui es notre fièvre, Amour ! Et c'est de lui que l'on brûle, que l'on meurt, qu'on se consume, de lui et par lui que se déchirent les fibres du cœur qui ne peut résister à chose si grande. Mais je me suis mal exprimée car l'amour est délire, c'est une cascade qui brise les digues et descend en abattant tout ce qui n'est pas lui, l'amour est dans l'âme affolement des sensations toutes vraies, toutes présentes, mais la main ne peut les transcrire tant l'esprit est rapide pour traduire en pensée le sentiment qu'éprouve le cœur. Ce n'est pas vrai que l'on meurt. On vit d'une vie décuplée, d'une vie double, en vivant en hommes et en bienheureux : la vie de la terre, celle du Ciel. On rejoint et on dépasse, oh ! j'en suis certaine, la vie sans tares, sans amoindrissement ni limites que Toi, Père, Fils et Esprit- Saint, Toi, Dieu Créateur, Un et Trin, avais donnée à Adam, prélude à la Vie qui suit la montée vers Toi, la vie de jouissance au Ciel après un tranquille passage du Paradis terrestre au Paradis céleste et un voyage fait dans les bras aimants des anges comme fut le doux sommeil et la douce montée de Marie au Ciel pour venir vers Toi, vers Toi, vers Toi !
On vit la vraie Vie,         

Et puis on se retrouve ici et, comme je le fais maintenant, on s'étonne, on a honte d'un pareil dépassement et on dit : "Seigneur, je ne suis pas digne de choses si élevées. 

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425> Pardon, Seigneur, et on se bat la poitrine parce qu'on a la terreur d'être tombé dans l'orgueil et on laisse tomber un voile plus épais sur cette splendeur qui, si elle ne continue pas à flamber d'une ardeur plus que complète, par pitié pour nos limites, se rassemble pourtant au centre de notre cœur, prête à s'enflammer puissamment pour Un nouveau moment de béatitude voulu de Dieu. On descend le voile sur le sanctuaire où Dieu brûle de ses feux, de ses lumières, de ses amours... et, épuisés et pourtant régénérés, on reprend sa marche... ivres d'un vin fort et suave qui n'émousse pas la raison mais qui empêche de tourner ses yeux et ses pensées vers ce qui n'est pas le Seigneur, Toi, mon Jésus, anneau qui joins notre misère à la Divinité, moyen de rédemption pour notre faute, créateur de béatitude pour notre âme, Toi, Fils, qu'avec tes mains blessées tu mets nos mains dans les mains spirituelles du Père et de l'Esprit, pour que nous nous soyons en Vous, maintenant et toujours. Amen.  

 212.3 – Mais où suis-je allée pendant que Jésus me brûle en brûlant de son regard d'amour les habitants de Yutta ? Vous aurez remarqué que je ne parle plus, ou bien rarement de moi. Que de choses je pourrais dire. Mais la fatigue et la faiblesse physique qui m'accablent tout de suite après les dictées et la pudeur spirituelle toujours plus forte à mesure que j'avance me persuadent, m'obligent à me taire. Mais aujourd'hui... je suis allée trop haut et, vous savez, l'air de la stratosphère fait perdre le contrôle... Je suis allée beaucoup plus haut que la stratosphère... et je n'ai plus eu la possibilité de me contrôler... Et puis, je crois que si nous nous taisions toujours, nous qui sommes pris par ces tourbillons d'amour, on finirait par éclater comme des projectiles ou plutôt comme des chaudières surchauffées et closes.          

Pardonnez-moi, Père. Et maintenant poursuivons. 

 212.4 – Jésus entre à Yutta, et on le conduit sur la place du marché et de là à la pauvre cabane où Isaac souffrit pendant trente années. Ils expliquent : 

"C'est ici que nous venons pour parler de Toi et pour prier comme dans une synagogue, la plus vraie, parce que c'est ici que nous avons commencé à te connaître et ici que les prières d'un saint t'ont rappelé à nous. Entre. Vois comment nous avons arrangé sa demeure."  

La maisonnette jusqu'à l'année dernière comprenait trois petites pièces : la première celle où mendiait Isaac infirme, la seconde un débarras et la troisième une petite cuisine qui donnait sur la cour.

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426> On les a réunis en une pièce et il y a des bancs qui servent pour les réunions. Dans la cour, dans une petite baraque, on a mis le peu de meubles d'Isaac comme des reliques et le respect des habitants de Yutta a rendu la cour moins désolée, on y a mis des plantes grimpantes qui maintenant couvrent de leurs fleurs la rustique palissade et font un commencement de tonnelle en suivant des cordes qui forment des filets au-dessus de la cour, au niveau du toit peu élevé.       

Jésus les félicite et il dit :           

"Nous pouvons séjourner ici. Je vous prie seulement de loger les femmes et l'enfant."   

"Oh ! notre Maître ! Jamais de la vie ! Nous viendrons ici avec Toi et tu nous parleras, mais Toi et les tiens, vous êtes nos hôtes. Accorde-nous la bénédiction de te recevoir ainsi que les serviteurs de Dieu. La seule chose qui nous déplaise c'est qu'il n'y en ait pas autant que de maisons..."   

Jésus accepte et sort de la maisonnette pour aller dans la maison de Sara qui ne cède à personne son droit de recevoir à dîner Jésus et les siens...       

 212.5 – ...Jésus, dans la maison d'Isaac, parle. Les gens occupent la pièce et la cour et s'entassent même sur la place. Jésus, pour que tout le monde l'entende, se met au milieu de la pièce, de façon que sa voix se fasse entendre tant dans la cour que sur la place. Il doit traiter un sujet suggéré par une question qu'on Lui a posé ou par un événement. Il dit :         

"...Mais, n'en doutez pas. Comme dit Jérémie
[2], ils verront à l'épreuve combien il est douloureux et amer d'avoir abandonné le Seigneur. Pour certains crimes, amis, il n'y a pas de salpêtre ni de bore qui puissent en enlever la marque. Même le feu de l'Enfer ne peut enlever ce signe. Il est indélébile. 

Ici encore il faut remarquer la justesse de la parole de Jérémie. Nos grands d'Israël semblent vraiment les ânes sauvages dont parle le prophète. Habitués au désert de leur cœur parce que, croyez-le, tant que quelqu'un est avec Dieu, même s'il est pauvre comme Job, même s'il est seul, même s'il est nu, il n'est jamais seul, il n'est jamais pauvre, il n'est jamais dépouillé, il n'est jamais un désert. Mais eux ont chassé Dieu de leur cœur et ainsi ils se trouvent dans un désert aride.         

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427> Comme les ânesses sauvages, ils flairent dans le vent l'odeur des mâles, qui dans notre cas, en raison de leurs passions, s’appellent puissance, argent, sans compter la luxure proprement dite et ils suivent cette odeur jusqu'au crime. Oui, ils la suivent et la suivront davantage. Ils ne savent pas que ce ne sont pas leurs pieds qui sont nus mais leur cœur exposé aux flèches de Dieu qui vengera leurs crimes. Comme ils seront alors confus, le roi et les princes, les prêtres et les scribes qui en vérité ont dit et disent à ce qui est le néant, ou pire, le péché : Tu es pour moi un père. C'est toi qui m'as engendré[3] ! "  

 En vérité, en vérité je vous dis que Moïse brisa avec colère les Tables de la Loi[4] à la vue du peuple idolâtre et puis il retourna sur la montagne, pria, adora, obtint grâce. Il y a des siècles de cela. Mais elle n'a pas encore disparu, elle ne disparaîtra pas, mais au contraire elle grandit comme le levain qu'on met dans la farine, l'idolâtrie dans le cœur des hommes. Maintenant chaque homme presque a son veau d'or. La terre est une forêt d'idoles, car chaque cœur est un autel et il est difficile d'y trouver Dieu. Celui qui n'a pas une passion mauvaise en a une autre, qui n'a pas un désir mauvais en a un qui porte un autre nom. Celui qui ne pense pas à l'or ne pense qu'à sa situation, celui qui n'est pas uniquement charnel est possédé par l'égoïsme. Combien d’êtres devenus des veaux d'or ne reçoivent-ils pas l'adoration des cœurs ! À cause de cela, il viendra le jour où frappés ils appelleront le Seigneur et s'entendront répondre : "Adresse-toi à tes dieux. Moi, je ne te connais pas".     

Je ne te connais pas ! Parole redoutable, si c'est Dieu qui la dit à un homme. Dieu a créé la race humaine et connaît chaque homme en particulier. Donc si Dieu dit : "Je ne te connais pas" c'est signe que de toute la force de sa volonté, Il a effacé cet homme de son souvenir. Je ne te connais pas ! Dieu est-il trop sévère en prononçant ce verdict ? Non. L'homme a crié au Ciel : "Je ne te connais pas" et le Ciel a répondu à l'homme : "Je ne te connais pas". Fidèle comme l'écho...    

 212.6 – Et réfléchissez : l'homme est obligé de connaître Dieu par devoir de reconnaissance, et par respect pour sa propre intelligence.

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428> Par reconnaissance : Dieu a créé l'homme en lui donnant le don ineffable de la vie et en le pourvoyant du don encore plus ineffable de la Grâce. Cette dernière perdue par sa propre faute, l'homme s'entend faire une grande promesse : "Je te rendrai la Grâce". C'est Dieu, l'offensé, qui parle à l'offenseur comme s'il était Lui, Dieu, le coupable qui est obligé de réparer. Et Dieu tient sa promesse. Voilà, je suis ici pour rendre la Grâce à l'homme. Dieu ne se borne pas aux dons surnaturels, mais Il abaisse son Essence Spirituelle à pourvoir aux lourdes nécessités de la chair et du sang de l'homme et Il lui donne la chaleur du soleil, le soulagement de l'eau, les grains, les vignes, les arbres de toutes espèces et les animaux de toutes espèces. Ainsi l'homme reçoit de Dieu tout ce qu'il lui faut pour vivre. C'est le Bienfaiteur. Il faut Lui être reconnaissant et le Lui montrer en s'efforçant de le connaître.     

Par respect pour sa propre raison. Le fou, l'idiot ne sont pas reconnaissants à ceux qui les soignent parce qu'ils ne comprennent pas la valeur réelle des soins, et pour celui qui les lave ou les fait manger, pour celui qui les mène ou les met au lit, pour celui qui veille à leur faire éviter les dangers, ils n'ont que de la haine parce que semblables à des animaux à cause de leur infirmité, ils prennent les soins pour des tortures. L'homme qui manque à ses devoirs envers Dieu se déshonore lui-même, être doué de raison. Seuls les idiots ou les fous n'arrivent pas à distinguer le père de l'étranger, le bienfaiteur de l'ennemi. Mais l'homme intelligent connaît son père et son bienfaiteur et il se plaît à le connaître toujours plus, même dans les choses qu'il ignore parce qu'elles sont arrivées avant sa naissance ou que son père ou son bienfaiteur l'en aient fait bénéficier. On doit donc agir ainsi avec le Seigneur pour montrer que l'on est un être intelligent et pas une brute.   

Mais il y en a trop en Israël qui ressemblent à ces fous qui ne reconnaissent pas leur père et leur bienfaiteur.          

Jérémie se demande : "Est-ce que la vierge peut oublier ses parures et une épouse sa ceinture
[5] ?" Oh ! oui. Israël est composé de ces vierges folles qui oublient leurs parures et de ces épouses impudiques qui oublient leurs ceintures pour se mettre des oripeaux de prostituées ; et cela se trouve dans une proportion d'autant plus grande que l'on monte davantage dans l'échelle sociale. Et pourtant celles qui ont une situation plus élevée devraient donner l'exemple au peuple. Et c'est à elles que vont les reproches de Dieu, avec son courroux et ses pleurs :  

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429> "Pourquoi essaies-tu de faire valoir l'honnêteté de ta conduite pour chercher l'amour, toi qui, au contraire, enseignes la perversion et tes manières d'agir et dont les pans de ton vêtement évoquent le sang des pauvres et des innocents[6] ?"       

 212.7 – Amis, la distance est un bien et un mal. Être très loin des endroits où je parle facilement, est un mal, parce que cela vous empêche d'entendre les paroles de la Vie. Vous vous en lamentez. C'est vrai. Mais c'est un bien parce que cela vous tient éloignés des lieux où fermente le péché, où bouillonne la corruption, où siffle le serpent insidieux pour agir sur Moi, en me gênant dans mon travail, et dans les cœurs en insinuant des doutes et des mensonges sur ma personne. Mais je préfère que vous soyez loin des corrompus. Je pourvoirai à votre formation. Vous voyez que Dieu a pourvu d'abord à ce que nous nous connaissions et donc que nous nous aimions. Je vous étais connu avant que nous ne nous fussions jamais vus. C'est Isaac qui m'a annoncé à vous. J'enverrai beaucoup d'Isaac pour vous parler mes paroles. Et sachez du reste que Dieu peut parler partout, Seul à seul avec l'esprit de l'homme et le perfectionner par son enseignement. 

Ne craignez pas que la solitude puisse vous conduire à l'erreur.
Non. Si vous ne le voulez pas, vous ne serez pas infidèles au Seigneur et à son Christ. Du reste que celui qui vraiment ne peut rester loin du Messie sache que le Messie lui ouvre son cœur et ses bras et lui dit : "Viens". Venez, vous qui voulez venir. Restez, vous qui voulez rester. Mais les uns comme les autres annoncez le Christ par une vie honnête. Prêchez-le à l'encontre de la malhonnêteté qui se niche dans trop de cœurs. Prêchez-le à l'encontre de la légèreté des gens innombrables qui ne savent pas rester fidèles et qui oublient leurs parures et leurs ceintures d'âmes invitées aux noces du Christ. Vous m'avez dit avec joie : "Depuis que tu es venu, nous n'avons pas eu de malades ni de morts. Ta bénédiction nous a protégés". Oui, c'est une chose importante que la santé. Mais faites que ma venue présente vous donne à tous la santé de l'esprit, et toujours, et en tout. Dans ce but, je vous bénis et vous donne ma paix, à vous, à vos enfants, à vos champs, à vos maisons, à vos moissons, à vos troupeaux, à vos vergers. Servez-vous-en saintement, non en vivant pour eux ; mais en vivant d'eux et en donnant le surplus aux nécessiteux, en achetant ainsi la pleine mesure des bénédictions du Père et une place aux Cieux.   

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430> Allez. Moi, je reste pour prier..."


Le 9 juillet [1945].           

 212.8 – Je relis, Père, ce que j’ai écrit hier, pour réécrire certains mots inintelligibles, par pitié pour vos yeux. Je suis désolée en le relisant… c’est tellement au-dessous de ce que j’éprouvais pendant que je décrivais mon état d’âme ! J’ai pourtant appelé mon saint Jean pour m’aider à exprimer ce que le Seigneur me faisait éprouver, à la fois par peur de mal m’expliquer et pour trouver en lui un réconfort – car c’est aussi une souffrance, savez-vous ? –. Je lui ai dit : "Tu connais bien ces choses. Tu les as éprouvées. Aide-moi." Et sa présence ne m’a pas fait défaut, ni son sourire d’éternel enfant bon, ni ses caresses. Néanmoins, je sens maintenant que ma pauvre parole est tellement inférieure au sentiment que j’éprouvais… Tout est paille de ce qui est humain, il n’y a que le surnaturel qui soit de l’or. Mais l’humain ne peut pas même le décrire !



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Fiche mise à jour le 27/01/2024.

 



[1] Cf. EMV 76.9.      

[2] Jérémie 2,19. Le chapitre 2 traite de l’apostasie d’Israël.        

[3] En référence au Psaume 2,7.     

[4] En rappelant ce qu’on peut lire en Exode, chapitre 32 à 34.   

[5] Jérémie 2,32.      

[6] Jérémie 2,34.