Vision du mardi 8 octobre 1946
81> 509.1 – Pierre, en entrant, a le même geste
d'accablement qu'au Jourdain après la traversée du gué de Bethabara
: il se laisse choir comme épuisé sur le premier siège qu'il trouve, et il se
prend la tête dans les mains. Les autres ne sont pas si abattus, mais
changés, pâles, je dirais qu'égarés. Ils le sont tous, qui plus qui moins.
Les fils d'Alphée, Jacques de
Zébédée et André ne répondent pour ainsi dire pas au salut de Joseph
de Séphoris et de sa femme qui arrive avec une vieille
servante, du pain chaud et diverses nourritures.
Marziam
a des traces de larmes sous les yeux. Isaac
accourt près de Jésus et Lui prend la main, la caresse en murmurant :
"Toujours comme la nuit du massacre
... Et sauvé une autre fois. Oh ! mon Seigneur, jusqu'à quand ? Jusqu'à quand
pourras-tu te sauver ?"
C'est ce cri qui fait ouvrir les bouches et tous, dans la confusion, parlent,
racontent les mauvais traitements, les menaces, les peurs qu'ils ont eues...
509.2 – Un autre coup à la porte.
"Oh, ils ne nous auront pas suivis ?! Je l'avais bien dit de venir par
petits groupes !..." dit l'Iscariote.
"Cela valait mieux, oui. Nous les avons toujours sur nos talons. Mais
désormais..." dit Barthélemy.
Joseph, bien que peu volontiers, va personnellement regarder par le judas
alors que sa femme dit :
"De la terrasse, vous pouvez descendre sur les étables, et de là dans le
jardin de derrière. Je vais vous faire voir..."
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82> Mais pendant qu'elle s'éloigne, son
mari crie :
"Joseph
l'Ancien ! Quel honneur !"
Et il ouvre la porte pour faire entrer Joseph d'Arimathie.
"Paix à Toi, Maître. J'y étais et j'ai vu... Manahen m'a rencontré quand je sortais du
Temple écœuré à mort, et ne pouvoir intervenir, ne pouvoir le faire pour
t'être davantage utile et... Oh ! tu es ici, toi aussi, Judas de Kériot
? Tu aurais pu agir, toi qui as tant d'amis ! Tu n'en as pas senti le devoir,
toi, son apôtre ?"
"Tu es disciple, toi..."
"Non. Si je l'étais, je serais à sa suite comme le sont les autres. Je
suis un de ses amis ."
"C'est la même chose."
"Non. Lazare
aussi est son ami, mais tu ne voudrais pas dire que c'est un
disciple..."
"Dans l'âme, oui."
"Ceux qui n'appartiennent pas à Satan sont tous des disciples de sa
parole parce qu'ils la sentent parole de Sagesse."
La petite prise de bec entre Joseph et Judas de Kériot s'épuise alors que
Joseph de Séphoris, qui comprend seulement maintenant qu'il y a eu un mauvais
coup, questionne l'un ou l'autre avec intérêt et avec des gestes de douleur.
"Il faut le dire à Joseph
d'Alphée ! Il faut le dire et je vais m'en
charger... Que veux-tu de moi, Joseph ?" demande-t-il en se tournant
vers l'Ancien qui lui touche l'épaule comme pour l'interroger.
"Rien. Je voulais seulement me féliciter avec toi de ta bonne mine.
Voilà un bon Israélite, fidèle et juste en tout. Hé ! moi, je le sais. On
peut dire de lui que Dieu l'a éprouvé et connu..."
Un autre coup à la porte. Les deux Joseph se dirigent ensemble vers la porte
pour l'ouvrir, et je vois Joseph d'Arimathie se pencher pour dire quelque
chose à l'oreille de l'autre qui a un mouvement de vive surprise et se tourne
un instant pour regarder vers les apôtres. Puis il ouvre la porte.
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83> 509.3 – Nicodème
et Manahen entrent, suivis de tous les bergers disciples
présents à Jérusalem, c'est-à-dire Jonathas
et ceux qui étaient déjà disciples du Baptiste.
Puis, avec eux, se trouve le prêtre
Jean avec un autre très âgé, et Nicolaï.
Et, tout en arrière, Nikê
avec la jeune
fille que Jésus lui a confiée, et Annalia avec sa mère.
Elles enlèvent le voile qui cachait leur visage et on voit leurs visages
troublés.
"Maître ! Mais que t "arrive-t-il ? J'ai appris... D'abord par les
gens avant de le savoir par Manahen... La ville est pleine de cette rumeur
comme une ruche l'est de bourdonnements, et ceux qui t'aiment accourent te
chercher où ils pensent que tu te trouves. Certainement, Joseph, ils sont
accourus même chez toi... Moi-même j'allais aux maisons de Lazare...
C'en est trop ! Comment t'es-tu sauvé ?"
"La Providence a veillé sur Moi. Que les disciples ne pleurent pas mais
bénissent l'Éternel et fortifient leurs cœurs. Et à vous tous, grâces et
bénédictions. L'amour et la justice ne sont pas tout à fait morts en Israël
et cela me réconforte."
"Oui. Mais ne va plus au Temple, Maître. N'y va pas, n'y va pas, pendant
longtemps !" Toutes les voix sont d'accord pour le dire et le "n'y
va pas" tourmenté se répercute entre les murs robustes de la vieille
maison comme une voix d'avertissement suppliant.
Le petit Martial,
caché je ne sais où, entend cette rumeur et, curieux, il accourt en passant
son petit visage dans l'ouverture du rideau, et voyant Marie,
il va vers elle pour se réfugier dans ses bras par crainte des reproches de
Joseph de Sephoris, Mais Joseph est trop agité et occupé à écouter tel ou
tel, à donner des conseils et des approbations, et ainsi de suite, pour
s'occuper de lui, et il le voit seulement quand l'enfant, auquel la vieille
Marie a dit quelque chose, va vers Jésus et l'embrasse en Lui jetant les bras
autour du cou. Jésus l'entoure d'un bras pour l'attirer à Lui tout en
répondant à plusieurs qui Lui disent ce qu'il y a de meilleur à faire.
"Non. Je ne bouge pas d'ici. Chez Lazare qui m'attendait, allez-y vous
pour lui dire que je ne puis. Moi, galiléen et depuis des années, ami de la
famille, je reste ici jusqu'au crépuscule de demain. Et puis... je verrai où
aller..."
"Tu dis toujours cela et puis tu y retournes. Mais nous ne te laisserons
plus aller. Moi, du moins. Je t'ai cru vraiment perdu..." dit Pierre et deux larmes se forment au coin
de ses yeux exorbités.
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84> 509.4 – "On n'a jamais vu cela.
Et cela suffit. C'est ce qui m'a décidé. Si tu ne me refuses pas... Je suis
trop âgé pour l'autel, désormais, mais pour mourir pour Toi je suis encore
solide. Et je mourrai, s'il le faut, entre le vestibule et l'autel, comme le
sage Zacharie,
ou bien comme Onias, le défenseur du Temple et du
Trésor,
je mourrai hors de l'enceinte sacrée à laquelle j'ai consacré ma vie. Mais
toi tu m'ouvriras un lieu plus saint ! Oh ! Je ne peux voir l'abomination !
Pourquoi mes vieux yeux ont-ils dû en voir tant ? L'abomination vue par le
Prophète
est déjà à l'intérieur des murs, et elle monte, elle monte comme le courant
d'eau d'une crue qui s'apprête à submerger une ville ! Elle monte, elle
monte. Elle envahit les cours et les portiques, dépasse les marches, elle
s'avance davantage ! Elle monte ! Elle monte ! Elle frappe déjà contre le
Saint ! L'eau fangeuse lèche les pierres qui pavent le lieu sacré ! Les
couleurs précieuses disparaissent ! Le pied du Prêtre en est souillé ! La
tunique en est détrempée ! L'Ephod
s'en imprègne ! Les pierres du Rational en sont voilées et on ne peut plus en
lire les mots ! Oh ! Oh ! Les eaux de l'abomination montent au visage du
Grand Prêtre et le barbouillent, et la Sainteté du Seigneur est sous une
croûte de boue, et la tiare est comme un linge tombé dans un étang fangeux.
La fange ! La fange ! Mais monte-t-elle de dehors, ou bien déborde-t-elle du
sommet du Moriah sur la ville et sur tout Israël ? Père Abraham ! Père
Abraham ! Ne voulais-tu pas allumer là le feu du sacrifice pour que
resplendisse l'holocauste de ton cœur fidèle ?
Maintenant la fange bouillonne là où devait être le feu ! Isaac est parmi
nous, et le peuple l'immole. Mais si pure est la Victime... si pure est la
Victime... souillés sont les sacrificateurs. Anathème sur nous ! Sur la
montagne, le Seigneur verra l'abomination de son peuple !... Ah !"
Et le vieillard, qui est avec le prêtre Jean, s'affaisse sur le sol se
couvrant le visage en faisant entendre les pleurs désolés d'un vieillard.
"Je te l'avais amené... Il y a si longtemps qu'il le veut... Mais,
aujourd'hui, après ce qu'il a vu, personne ne pouvait le retenir... Le vieux Matân
(ou Natân) a souvent l'esprit prophétique, et si la
vue de ses pupilles se voile de plus en plus, la vue de son esprit s'illumine
de plus en plus. Accepte mon ami, Seigneur" dit le prêtre
Jean.
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85> "Je ne
repousse personne. Lève-toi, prêtre, et élève ton esprit. En haut, il n'y a pas de fange. Et la fange ne touche pas celui qui sait se
tenir en haut."
Le vieillard se lève, et plein de respect, avant de le faire, il prend
l'extrémité du vêtement de Jésus et le baise.
509.5 – Les femmes, surtout Annalia, pleurent encore d'émotion dans
leur long voile, et les paroles du vieillard augmentent leurs larmes. Jésus
les appelle, et la tête baissée, elles viennent de leur coin près du Maître.
Si Nikê et la mère d'Annalia
savent étouffer leurs pleurs en les cachant presque, la jeune disciple
sanglote vraiment sans se soucier de ceux qui l'observent avec des sentiments
divers. "Pardonne-lui, Maître. Elle te doit la vie et elle t'aime. Elle
ne peut penser qu'ils te fassent du mal. Et puis elle est restée si... seule
et si... triste depuis que..." dit la mère.
"Oh ! non ! Ce n'est pas cela ! Seigneur ! Maître ! Mon Sauveur ! Moi...
moi..."
Annalia n'arrive pas à parler d'une part à cause des sanglots, et d'autre
part par honte ou autre chose.
"Elle a craint des représailles parce qu'elle est disciple. Certainement
c'est pour cela. Beaucoup s'en vont pour cela..." dit l'Iscariote.
"Oh ! non ! Moins encore pour cela ! Tu ne comprends rien, homme, ou
bien tu prêtes aux autres tes pensées. Mais Toi, Seigneur, tu sais ce qui me
fait pleurer. J'ai craint que tu ne sois mort et que tu ne te sois pas
rappelé ta promesse..." et elle termine en
soupirant après avoir dit avec force les premiers mots pour se révolter
contre l'insinuation de Judas.
Jésus lui répond :
"Je n'oublie jamais, ne crains pas. Va à ta maison. Tranquille. Pour
attendre l'heure de mon triomphe et de ta paix. Va. Le soleil va se coucher.
Retirez-vous, femmes, et que la paix soit avec vous."
"Seigneur, je ne voudrais pas te quitter..." dit Nikê.
"L'obéissance est amour."
"C'est vrai, Maître. Mais pourquoi pas moi aussi comme Élise
?"
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86> "Parce que tu m'es utile ici
comme elle à Nobé.
Va, Nikê, va ! Que des hommes accompagnent les femmes pour qu'on ne les
importune pas."
509.6 – Manahen et Jonathas
s'apprêtent à obéir, mais Jésus arrête Jonathas pour lui demander :
"Tu retournes donc en Galilée ?"
"Oui, Maître. Le lendemain du sabbat. Le maître m'y envoie."
"Tu as de la place sur le char ?"
"Je suis seul, Maître."
"Alors, tu prendras avec toi Marziam
et Isaac.
Toi, Isaac, tu sais ce que tu dois faire. Et toi aussi,
Marziam..."
"Oui, Maître" répondent les deux, Isaac avec son doux sourire,
Marziam avec des lèvres tremblantes et des pleurs dans sa voix.
Jésus le caresse et Marziam, oubliant toute retenue, s'abandonne sur sa
poitrine en disant :
"Te quitter... maintenant que tous te persécutent !... Oh ! Mon Maître !
Je ne te verrai plus jamais !... Tu as été tout mon Bien. J'ai tout trouvé en
Toi !... Pourquoi me renvoies-tu ? Laisse-moi mourir avec Toi ! Que veux-tu
que m'importe désormais la vie, si je ne t'ai pas, Toi ?"
"Je te dis à toi ce que j'ai dit à Nikê : l'obéissance est amour."
509.7 – "Je pars ! Bénis-moi,
Jésus !"
Jonathas s'en va avec
Manahen, Nikê et les trois autres femmes. Les autres disciples aussi s'en
vont par petits groupes.
C'est seulement quand la pièce, qui auparavant était comble, se vide presque,
que l'on remarque que Judas n'est pas là. Plusieurs s'en étonnent car il
était là peu avant et n'a reçu aucun ordre.
"Il est allé peut-être faire des achats pour nous" dit Jésus pour
empêcher tout commentaire.
Puis il continue de parler avec Joseph d'Arimathie et Nicodème, les seuls qui
soient restés en plus des onze apôtres et de Marziam qui se tient près de
Jésus avec l'avidité d'en jouir dans ces dernières heures. Et Jésus se trouve
ainsi entre le jeune Marziam et l'enfant Martial, bruns, maigrichons,
pareillement malheureux dans leur enfance et pareillement recueillis au nom
de Jésus par deux bons Israélites.
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87> Joseph de Séphoris et sa femme se sont
prudemment éclipsés pour laisser au Maître sa liberté.
509.8 – Nicodème
demande :
"Mais qui est cet enfant ?"
"C'est Martial. Un enfant que Joseph a adopté."
"Je ne le savais pas."
"Personne, ou presque personne, ne le sait."
"Très humble, cet homme. Un autre aurait mis son action en vedette"
observe Joseph.
"Tu le crois ?... Va, Martial. Fais visiter à Marziam la maison..."
dit Jésus.
Et quand les deux sont partis, il recommence à parler :
"Tu es dans l'erreur, Joseph. Comme il est difficile de juger avec
justice !"
"Mais, Seigneur ! Recueillir un orphelin, car c'est certainement un
orphelin, et ne pas s'en vanter, c'est sûrement de l'humilité."
"L'enfant, son nom l'indique, n'est pas d'Israël..."
"Ah ! maintenant, je comprends ! Il fait bien alors de le tenir
caché."
"Mais il a été circoncis, cependant..."
"Peu importe. Tu sais... Jean d’En-Dor l'était aussi... Mais
il fut une cause de réprobation. Joseph, galiléen par surcroît, pourrait
avoir des ennuis malgré la circoncision. Il y a tant d'orphelins aussi en
Israël... Il est certain qu'avec ce nom... et cet aspect..."
"Comme vous êtes tous
"Israël", même les meilleurs ! Comme aussi, en faisant le bien,
vous ne comprenez pas et ne savez pas être parfaits ! Vous ne comprenez pas
encore que Unique est le Père des Cieux, et que toute créature est sa fille
? Vous ne comprenez pas encore que l'homme ne peut avoir qu'une unique
récompense ou un unique châtiment, et qui soit vraiment récompense ou
châtiment ? Pourquoi vous rendre esclave de la peur des hommes ? Mais c'est
le fruit de la corruption de la Loi divine, tellement travaillée, tellement
accablée par des réglementations humaines, au point de rendre fermée et
obscure même la pensée du juste qui la pratique. Dans la Loi
mosaïque, et par conséquent divine, dans celle pré-mosaïque, et uniquement
morale, ou venue par inspiration céleste, est-il dit par hasard que celui qui
n'appartenait pas à Israël ne pouvait pas y entrer pour en faire partie ?
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88> Ne lit-on pas dans la Genèse :
"Au bout de huit jours, que parmi vous tout enfant mâle soit circoncis,
aussi bien celui qui est né dans la maison que celui que l'on a acheté, même
s'il n'est pas de votre race" !
Cela avait été dit.
Tout ce que l'on a ajouté vient de vous. Je
l'ai dit à Joseph, et je vous le dis à vous. Bientôt l'ancienne circoncision n'aura
plus beaucoup d'importance. Une nouvelle, et qui sera plus vraie, et sur une
partie plus noble viendra la remplacer. Mais tant que dure la première et que
vous, par fidélité au Seigneur, la faites subir au mâle qui est né de vous,
ou que vous avez adopté, ne rougissez pas de l'avoir fait sur la chair d'une
autre race. La chair appartient au tombeau, l'âme appartient à Dieu. On
circoncit la chair, dans l'impossibilité de circoncire ce qui est spirituel.
Mais c'est sur l'esprit que resplendit le signe saint. Et l'esprit appartient
au Père de tous les hommes. Méditez cela."
509.9 – Un silence, puis Joseph
d'Arimathie se lève et dit :
"je m'en vais, Maître. Tu viens demain chez moi."
"Non, il vaut mieux que je n'y vienne pas."
"Alors chez moi, dans la maison sur le chemin de l'Oliveraie pour
Béthanie. Il y a la paix, et..."
"Non plus. J'irai à l'Oliveraie, pour prier... Mais mon esprit cherche
la solitude. Veuillez m'excuser."
"Comme tu veux, Maître. Et... ne va pas au Temple. La paix à Toi."
"La paix à vous."
Les deux s'en vont...
"Je voudrais savoir où est allé Judas !" s'écrie Jacques de
Zébédée. "Je dirais chez les pauvres, mais la bourse est ici !"
"Ne vous en occupez pas... Il va venir..."
Marie de Joseph rentre avec deux lampes car la lumière ne traverse plus la
plaque épaisse de mica qui sert de lucarne dans la pièce, et les deux garçons
rentrent.
"Je suis content de te laisser avec quelqu'un qui a presque mon nom.
Ainsi quand tu l'appelleras, tu penseras à moi" dit Marziam.
Jésus l'attire à Lui.
À son tour rentre Judas auquel la servante a ouvert. Hardi, souriant,
décidé !
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89> "Maître, j'ai voulu voir... La
tempête est apaisée. Et j'ai accompagné les femmes... Comme elle est peureuse
cette jeune fille ! Je ne t'ai rien dit car tu me l'aurais empêché, et moi,
je voulais voir s'il y avait du danger pour Toi. Mais personne n'y pense
plus. Le sabbat rend les chemins déserts."
"C'est bien. Maintenant nous restons en paix ici et demain..."
"Tu ne voudrais pas déjà aller au Temple !" crient les apôtres.
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