"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 3.169. - Primo discorso della Montagna: la missione degli apostoli e dei discepoli.

 2.169. - The Sermon of the Mount:  “You Are the Salt of the Earth”

 3.169 - Primer discurso de la Montaña: la misión de los apóstoles y de los discípulos.

 3.208 - Die Bergpredigt : "Ihr seid das Salz der Erde".


 Évangile :
Matthieu 5,13-16
Marc 4,21 ; 9,50
Luc 8,16 ; 11,33 ;
14,34-35.


Dimanche 13 février 28
(30 Scébat 3788)
Mont des Béatitudes.


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Ce chapitre traite globalement de la spiritualité pour les apôtres et les disciples.

 S’oublier pour laisser faire Dieu.

 Les loups assailliront le troupeau.

 Vous êtes le sel de la terre.

 Vous êtes la lumière du monde.



Localisation du Mont des Béatitudes : dessin de Ferri sur indications de Maria Valtorta.

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 29.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 169.
Début du Sermon sur la Montagne.

169
Premier sermon sur la Montagne : la mission des apôtres et des disciples.
(Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde).

Vision du mardi 22 mai 1945.


(édition de 1985).

76/77>  169.1 – Jésus va seul et à grands pas sur une route principale [1]. Il se dirige vers une montagne [2]. Il me faut expliquer ce à quoi elle ressemble, car je crois bien que je n’y parviendrais pas par le dessin que voici :


Dessin de Maria Valtorta sur lequel on peut lire, en plus des quatre points cardinaux, village sur la première élévation du mont et grand-route au pied du mont. Les mentions lac de Génésareth et Tibériade sur la rive du lac, au début de la grand-route, sont peu lisibles. Le signe en forme de croix, au nord-est, pourrait indiquer la position du mont Hermon.

Donc ce mont se dresse près de la route principale qui, partant du lac, se dirige vers l'ouest. Après quelque temps elle s'engage sur un terrain en pente douce qui s'étend sur un long espace, formant un plateau [3] d'où l'on voit tout le lac avec la cité de Tibériade vers le sud et les autres cités moins belles qui remontent vers le nord [4]. Puis la montagne s'élève plus rapidement jusqu'à un pic et elle s'abaisse, puis remonte encore pour former un second pic semblable au premier, l'ensemble des deux formant une sorte de selle [5].      

Jésus entreprend la montée vers le plateau par un chemin muletier encore suffisamment beau et il rejoint un petit pays
[6] dont les habitants cultivent ce plateau surélevé où le blé commence à former des épis. Il traverse le pays et s'avance au travers des champs et des prés tout parsemés de fleurs ou tout bruissants de moissons.

Le jour est serein et met en valeur toute la beauté de la nature environnante. au-delà de la petite montagne solitaire vers laquelle se dirige Jésus, on voit au nord la cime imposante de l'Hermon dont le sommet semble être une perle gigantesque reposant sur une base d'émeraude tant est blanche la cime toute enneigée contrastant avec la teinte verte des pentes couvertes de bosquets. Au-delà du lac, mais entre celui-ci et l'Hermon, la plaine verdoyante où se trouve le lac de Méron que l'on n'aperçoit pourtant pas de cet endroit, et puis d'autres montagnes qui vont vers le lac de Tibériade du côté nord-ouest et, au-delà du lac, des montagnes encore dans le lointain qui l'adoucissent, et d'autres plaines. Au sud, au-delà de la route principale, les collines qui, je crois, cachent
Nazareth. Plus l'on monte et plus l'horizon s'élargit. Je ne vois pas ce qu'il y a à l'ouest parce que la montagne cache la vue.

 169.2 – Jésus rencontre en premier l'apôtre Philippe qui semble mis en sentinelle à cette place.  

"Comment, Maître ? Toi ici ? Nous t'attendions sur la route
[7]. Moi j'attends les compagnons qui sont allés chercher du lait auprès des bergers qui font paître leurs troupeaux sur les cimes. En bas, sur la route, il y a Simon et Judas de Simon et avec eux il y a Isaac et... Oh ! voilà. Venez ! Venez ! Le Maître est ici !"        

Les apôtres qui descendent avec des gourdes se mettent à courir et naturellement les plus jeunes arrivent les premiers. Ils font fête au Maître, c'est émouvant. Enfin ils sont réunis et pendant que Jésus sourit, ils veulent tous parler, raconter...

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78> "Mais, nous t'attendions sur la grand-route !"  

"Nous avions pensé que même aujourd'hui tu ne serais pas venu."          

"Il y a tant de gens, sais-tu ?"   

"Oh! nous étions gênés, car il y avait des scribes et même des disciples de
Gamaliel... [8]"       

"Mais oui, Seigneur ! Tu nous as quittés vraiment au bon moment ! Je n'ai jamais eu aussi peur qu'à ce moment-là. Ne me joue plus un tour comme celui-ci !" 

Pierre se lamente et Jésus sourit et demande:          

"Mais vous est-il arrivé malheur?"      

"Oh ! non ! Au contraire... Oh ! mon Maître ! Mais tu ne sais pas que
Jean a parlé ? ...Il semblait que c'était Toi qui parlais en lui[9]. Moi... nous étions abasourdis... Ce garçon qui, il y a un an, était seulement capable de jeter le filet ... [10] oh !"  

Pierre est encore sous le coup de l'admiration et il secoue Jean tout riant qui se tait.        

"Regardez s'il semble possible que cet enfant, avec sa bouche rieuse, ait dit ces paroles-là ! On aurait dit Salomon."   

"Simon aussi a bien parlé, mon Seigneur. Il a été vraiment le "chef" dit Jean.        

"Je n'en sais rien ! Il m'a mis au pied du mur ! Mais... Ils disent que j'ai bien parlé. C'est possible. Moi, je ne sais... car à cause de la stupeur que m'ont donnée les paroles de Jean et la peur de parler au milieu de tant de gens et de te faire faire piètre figure, j'étais bouleversé..."         

"De me faire faire piètre figure ? À Moi Mais c'était toi qui parlais et la piètre figure c'était toi qui l'aurais faite, Simon" lui dit Jésus pour le taquiner. 

"Oh ! pour moi... Peu m'importait. Je ne voulais pas qu'ils se moquent de Toi pour avoir pris pour apôtre un imbécile."      

Jésus étincelle de joie pour l'humilité et l'amour de Pierre. Mais il demande seulement :          

"Et les autres ?"   

"Le Zélote aussi a bien parlé, mais lui... on le sait. Mais celui-ci a été une surprise ! Mais depuis que nous avons été en oraison
[11] le garçon semble avoir toujours l'âme au Ciel." 

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79> "C'est vrai ! c'est vrai !"      

Tous confirment les paroles de Pierre. Et puis on continue à parler.        

"Et sais-tu ? Parmi les disciples il y en a maintenant deux qui, au dire de Judas de Simon, sont très importants
[12]. Judas s'affaire beaucoup. Hé ! c'est vrai ! Lui connaît beaucoup ces gens-là... de la haute, et il sait leur parler. Et il aime parler... Il parle bien. Mais les gens préfèrent entendre Simon, tes frères, et surtout ce garçon. Hier un homme m'a dit : "Il parle bien ce jeune - c'était de Judas qu'il parlait - mais je te préfère à lui". Oh ! mon pauvre ! Me préférer moi qui ne sais dire que quatre mots !... Mais pourquoi es-tu venu ici ? Le rendez-vous était sur la route et c'était là que nous étions[13]."      

"Parce que je savais que je vous trouverais ici.         

 169.3 – Maintenant écoutez. Descendez et dites aux autres de venir, aux disciples connus aussi. Que les gens ne viennent pas pour aujourd'hui. Je veux parler à vous seuls."       

"Alors il est mieux d'attendre le soir. Au coucher les gens s'éparpillent dans les bourgades voisines et reviennent le matin t'attendre. Sinon... qui les retiendra ?"          

"C'est bien. Faites ainsi. Je vous attends là-haut, sur la cime. Maintenant la nuit est tiède. Nous pouvons même dormir à la belle étoile."        

"Où tu veux, Maître. Il suffit que tu sois avec nous."

Les disciples s'en vont et Jésus reprend l'ascension jusqu'en haut de la cime. C'est celle que j'ai déjà vue dans la vision de l'an passé
[14] pour la fin du discours sur la montagne et la première rencontre avec Marie de Magdala. Encore plus étendu est le panorama qui s'éclaire au coucher du soleil. 

Jésus s'assied sur un rocher et se recueille pour la méditation. Et il reste ainsi jusqu'à ce que le bruit des pas sur le sentier l'avertisse que les apôtres sont de retour. On arrive au soir. Mais à cette altitude le soleil continue de faire exhaler un parfum aux plantes et aux fleurs. Des muguets sauvages dégagent une forte odeur et les grandes tiges des narcisses
[15] secouent leurs étoiles et leurs boutons comme pour appeler la rosée.

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80> Jésus se lève et salue en disant :  

"La paix soit avec vous."

Nombreux sont les disciples qui montent avec les apôtres. Isaac les conduit avec son sourire d'ascète sur son fin visage. Tous se groupent autour de Jésus qui salue en particulier Judas l'Iscariote et Simon le Zélote.         

"J'ai voulu vous avoir tous avec Moi pour rester quelques heures avec vous seuls et pour vous parler, à vous seuls. J'ai quelque chose à vous dire pour vous préparer toujours plus à la mission. Nous prendrons la nourriture et puis nous parlerons et, pendant le sommeil, l'âme continuera de savourer la doctrine."        

Ils consomment le repas frugal et puis se pressent en cercle autour de Jésus qui est assis sur un rocher. Ils sont une centaine environ, peut-être plus, entre disciples et apôtres. Une couronne de visages attentifs que la flamme de deux feux éclaire d'une façon bizarre.           

 169.4 – Jésus parle doucement avec des gestes paisibles. Son visage paraît plus blanc, se détachant sur son habit bleu foncé, éclairé par un rayon de la nouvelle lune qui descend justement à son niveau, une petite virgule dans le ciel [16], une lame de lumière qui caresse le Maître du ciel et de la terre.

"J'ai voulu vous avoir ici, en particulier, parce que vous êtes mes amis. Je vous ai appelés après la première épreuve à laquelle les douze ont été soumis, et pour élargir le cercle de mes disciples au travail et pour entendre de vous les premières réactions sur ceux qui vous dirigent et que je vous donne comme mes continuateurs. Je sais que tout s'est bien passé. Je soutenais de ma prière les âmes des apôtres, sortis de l'oraison avec une force nouvelle dans l'esprit et dans le cœur. Une force qui ne vient pas de l'étude mais du complet abandon à Dieu.       

 169.5 – Ceux qui ont le plus donné, ce sont ceux qui se sont le plus oubliés. S'oublier soi-même est chose ardue. L'homme est fait de souvenirs, et ceux qui élèvent le plus haut la voix sont les souvenirs du propre moi. Il faut distinguer entre le moi et le moi. Il y a le moi spirituel qui vient de l'âme qui se souvient de Dieu et de son origine divine. Il y a le moi inférieur de la chair, qui se replie sur ses mille exigences et ses passions. Il en sort tant de voix qui font un chœur qui domine, si l'esprit n'est pas très robuste, la voix solitaire de l'esprit qui se souvient de sa noblesse de fils de Dieu. Il faudrait donc - sauf pour ce souvenir saint qu'il faudrait toujours plus exciter, raviver et fortifier - il faudrait pour être parfaits comme disciples savoir s'oublier soi-même pour tous les souvenirs, les exigences et les réflexions craintives du moi humain.        

 
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81> Dans cette première épreuve de mes douze, ceux qui ont le plus donné sont ceux qui se sont le plus oubliés. Oubliant non seulement leur passé, mais aussi leur personnalité limitée. Ce sont ceux qui ne se sont plus souvenus de ce qu'ils étaient et qui se sont tellement fondus en Dieu qu'ils n'ont plus peur, de rien. Pourquoi les réserves de certains ? Parce qu'ils se sont souvenus de leurs scrupules habituels, de leurs habituelles considérations, de leurs habituelles préventions. Pourquoi le laconisme des autres ? Parce qu'ils se sont souvenus de leur incapacité doctrinale et parce qu'ils ont craint de faire ou de me faire faire piètre figure. Pourquoi les exhibitions trop visibles d'autres encore ? Parce que ces derniers se sont souvenus de leur orgueil habituel, de leurs désirs de se mettre en vedette, d'être applaudis, de sortir du commun, d'être "quelque chose". Enfin, pourquoi la révélation imprévue des autres dans un discours magistral, sûr de lui-même, persuasif, triomphal ? Parce que ceux-ci, et ceux-ci seuls, ont su se souvenir de Dieu. Il en a été de même de ceux qui étaient humbles et cherchaient à passer inaperçus et qui, au bon moment, ont su assumer d'un coup la primauté qu'on leur conférait et qu'ils ne voulaient pas exercer par crainte d'être présomptueux. Les trois premières catégories se sont souvenues de l’être inférieur. La quatrième de l’être supérieur et ils n'ont pas craint. Oh ! Sainte hardiesse qui vient de l'union avec Dieu !  

 169.6 – Or donc, écoutez, et vous, et vous : apôtres et disciples. Vous, apôtres, avez déjà entendu ces idées [17]. Mais maintenant, vous les comprendrez plus profondément. Vous, disciples, vous ne les avez pas entendues, ou d'une manière fragmentaire. Il faut les graver dans vos cœurs, car je vais me servir toujours plus de vous puisque le troupeau du Christ ne cesse d'augmenter, car le monde vous assaillira toujours plus, le nombre des loups allant croissant contre Moi, le Pasteur, et contre mon troupeau. Je veux vous mettre entre les mains les armes qu'il faut pour défendre la Doctrine et mon troupeau. Ce qui suffit au troupeau ne suffit pas à vous, petits bergers. S'il est permis aux brebis de faire des erreurs en broutant des herbes qui rendent le sang amer et exaspèrent les désirs, il ne vous est pas permis à vous de commettre les mêmes erreurs en amenant un troupeau nombreux à sa ruine. Réfléchissez que là où se trouve un berger idolâtre, les brebis périssent empoisonnées ou assaillies par les loups.        

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82>  169.7 – Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre la saveur si Dieu n'a pu vous la donner si, en ayant reçu le don, vous lui avez fait perdre sa saveur en le diluant dans les eaux fades et souillées de l'humanité, en l'adoucissant avec la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des déchets et des déchets d'orgueil, de convoitise, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l'on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel alors n'est qu'un mélange de pierraille où se trouve perdu le pauvre grain de sel, de pierraille qui grince sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture répugnante et désagréable. Il n'est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Et alors le sel n'est bon qu'à être jeté et à être foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de peuple, que de peuple pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les piétiner, car ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes, mais ils seront uniquement: des déchets.         

 Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier à perdre le soleil et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car l’œil, même le plus distrait, se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu'il est le miroir de l'âme, reflète le désir de l'âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l'homme n'est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les Cieux il lève, au moins quelquefois dans le courant de la vie, l’œil vers les hauteurs.  

Je vous prie de vous rappeler ce que tous nous faisons, depuis la plus tendre enfance, en entrant à Jérusalem. Où se précipitent les regards ? Vers le mont Moriah
[18] que couronne le triomphe de marbre et d'or du Temple. Et quand nous sommes dans son enceinte ? Nous regardons les coupoles précieuses qui resplendissent au soleil[19]. Que de beautés il y a dans l'enceinte sacrée, répandues dans ses atriums, dans ses portiques et ses cours !       

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83> Mais l’œil s'élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où va notre œil, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur, ou la boue ? Vers les cimes, même si elles sont peu élevées, même si elles sont lointaines. Et comme nous sommes soulagés de les voir apparaître, quand nous sommes dans une plaine uniformément plate ! Y a-t-il de la boue en bas ? En haut c'est la pureté. Y a-t-il une chaleur étouffante en bas ? En haut c'est la fraîcheur. L'horizon est-il limité en bas ? Là-haut il s'étend sans limites. Et, rien qu'à les regarder, il semble que le jour soit moins chaud, la boue moins gluante, la marche moins triste.         

Et puis, si une cité brille au sommet d'une montagne
[20], voilà qu'alors il n'est pas d'yeux qui ne l'admirent. On dirait même qu'une localité sans importance s'embellit si on la place, presque aérienne, au sommet d'une montagne. Et c'est pour cela que dans la religion vraie et celles qui sont fausses, toutes les fois qu'on l'a pu, on a construit les temples sur un lieu élevé et, s'il n'y avait pas de colline ou de montagne, on leur a fait un piédestal de pierre en construisant à force de bras la plate-forme sur laquelle on placerait le temple. Pourquoi agit-on ainsi ? Parce qu'on veut que l'on voie le temple pour qu'il rappelle par sa vue la pensée vers Dieu. 

J'ai dit également que vous étiez une lumière. Celui qui le soir allume une lampe dans la maison, où la met-il ? Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou encore simplement et seulement la cache-t-il sous un boisseau
[21] ? Non, parce qu'alors il serait inutile de l'allumer. Mais il place la lampe sur le haut d'une console ou bien il l'accroche à son porte-lampe pour qu'étant placée en haut elle éclaire toute la pièce et illumine tous les habitants qui s'y trouvent. Mais précisément parce que tout ce que l'on place en hauteur est chargé de rappeler Dieu et de donner la lumière, ce doit être à la hauteur de son devoir.   

 169.8 – Vous qui devez rappeler le Vrai Dieu, faites alors en sorte de ne pas avoir en vous le paganisme aux sept éléments [22]. Autrement vous deviendriez des hauts lieux profanes avec des bois sacrés, dédiés à tel ou tel dieu et vous entraîneriez dans votre paganisme ceux qui vous regardent comme des temples de Dieu. Vous devez porter la lumière de Dieu. Une lampe sale, une lampe qui n'est pas garnie d'huile, fume et ne donne pas de lumière, elle sent mauvais et n'éclaire pas. Une lampe cachée derrière un tube de quartz sale ne crée pas la gracieuse splendeur, ne crée pas le brillant jeu de la lumière sur le minéral propre, mais elle languit derrière le voile de fumée noire qui rend opaque son abri diamantin.      

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84> La lumière de Dieu resplendit là où se trouve une volonté diligente pour enlever chaque jour les scories que produit le travail lui-même, avec les contacts inévitables, les réactions, les déceptions. La lumière de Dieu resplendit quand la lampe est garnie d'un liquide abondant d'oraison et de charité. La lumière de Dieu se multiplie en d'infinies splendeurs quand s'y trouvent les perfections de Dieu dont chacune suscite dans le saint une vertu qui s'exerce héroïquement si le serviteur de Dieu tient le quartz inattaquable de son âme à l'abri de la noire fumée de toutes les mauvaises passions fumeuses. Quartz inattaquable. Inattaquable ! (Jésus parle d'une voix de tonnerre dans cette conclusion et la voix résonne dans l'amphithéâtre naturel.) Dieu seul a le droit et le pouvoir de rayer ce cristal, d'y écrire son Nom très saint avec le diamant de sa volonté. Alors ce Nom devient un ornement qui multiplie les facettes de surnaturelle beauté sur le quartz très pur.          

Mais si l'imbécile serviteur du Seigneur, en perdant le contrôle de lui-même et la vue de sa mission toute entière et uniquement surnaturelle, laisse marquer sur ce cristal de faux ornements, des égratignures et non des gravures, des chiffres mystérieux et sataniques tracés par la griffe de feu de Satan, alors non, la lampe admirable n'a plus sa splendide et toujours intacte beauté, mais elle se lézarde et se ruine, étouffant la flamme sous les débris du cristal éclaté ou, si elle ne se lézarde pas, produit un amas de signes d'une nature non équivoque sur lesquels sa suie se dépose, s'insinue et corrompt.         

Malheur ! Trois fois malheur aux pasteurs qui perdent la charité, qui se refusent de monter jour après jour pour faire monter le troupeau qui attend leur ascèse pour monter. Je les frapperai en les faisant tomber de leur place et en éteignant toute leur fumée. 

 169.9 – Malheur ! Trois fois malheur aux maîtres qui repoussent la Sagesse pour se saturer d'une science souvent contraire, toujours orgueilleuse, parfois satanique parce qu'elle les réduit à leur humanité car - écoutez bien et retenez - alors que le destin de tout homme est de devenir semblable à Dieu par la sanctification qui fait de l'homme un fils de Dieu, le maître, le prêtre devrait dès cette terre en posséder déjà l'aspect, le seul, celui de fils de Dieu. Il devrait avoir l'aspect d'une créature toute âme et toute perfection. Il devrait avoir, pour aspirer vers Dieu ses disciples. Anathème aux maîtres chargés d'assurer l'enseignement surhumain qui deviennent des idoles de savoir humain.

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85> Malheur ! Sept fois malheur à ceux, parmi mes prêtres, dont l'esprit est mort, qui sont devenus insipides, dont la chair souffre d'une tiédeur maladive, dont le sommeil est rempli d'apparitions hallucinantes de tout ce qui existe, sauf le Dieu Un et Trin; plein de toutes sortes de calculs, sauf le désir surnaturel d'augmenter les richesses des cœurs et de Dieu. Ils vivent, ensevelis dans leur humanité, mesquins, engourdis, entraînant dans leurs eaux mortes ceux qui les suivent croyant qu'ils sont la "vie".       

Malédiction de Dieu sur ceux qui corrompent mon petit troupeau, mon troupeau aimé. Ce n'est pas à ceux qui périssent par suite de votre indolence, ô serviteurs défaillants du Seigneur, mais à vous que je demanderai des comptes et que j'imposerai une punition, pour toute heure et pour tout temps gâchés pour tout le mal qui a pu survenir ou en résulter.



Rappelez-vous ces paroles. Et maintenant, allez. Je monte sur la cime. Mais vous, dormez. Demain, pour le troupeau, le Pasteur ouvrira les pâturages de la Vérité."      

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Fiche mise à jour le 27/08/22.

 




[1] Venant de Dalmanoutha, Jésus rejoint la route de Tibériade à Cana au bout de 3 ou 4 km. (Le même parcours emprunté il y a sept jours, (
EMV 164), et le matin même pour aller à Tibériade (EMV 165).   

[2] Venant du lac, les Cornes d'Hattin présentent effectivement l'aspect d'une montagne. (La "montagne" de Matthieu 5,1).    

[3] Puis en obliquant vers le nord-ouest, l'aspect devient celui d'un vaste plateau. (Le "plateau" de Luc 6,17).

[4] Effectivement, la vue depuis ce site permettait de d'apercevoir Dalmanoutha, Magdala, Génésareth, Tabgha, et au loin Capharnaüm à travers la vallée d'Arbel.       

[5] Aujourd'hui encore, malgré 2000 ans d'érosion et l'exploitation d'une carrière, la forme d'une selle est bien visible.

[6] Il s'agit du village d'Arbel, évoqué par Flavius Josèphe, et dont les ruines, au témoignage de Victor Guérin étaient encore visibles en 1883 "sur le haut plateau" (Victor Guérin - Description géographique, historique et archéologique de la Palestine – Volume 3, Galilée, 1868-80),   

[7] Venant de Tibériade, Jésus aurait dû prendre la via Maris qui passe au pied du mont. Mais il est revenu en barque à Dalmanoutha, ce qui lui a fait gagner quelques kilomètres de marche.   

[8] Allusion à Étienne et Hermas, rencontrés quelques heures plus tôt (EMV 166).

[9] On a pu noter pendant le discours de Jean qu'il semblait s'inspirer des enseignements de Jésus. Par exemple : (EMV 166, par exemple).           

[10] Effectivement, en février 27, Jésus n'avait pas encore rencontré Pierre ou Jean.  

[11] Allusion à la semaine de retraite qu'ils viennent de passer en prière dans les gorges d'Arbel (EMV 164)         

[12] Hermas et Étienne, disciple de Gamaliel.        

[13] Voir note n°1 ci-dessus.           

[14] On se souvient que Maria Valtorta n'a pas reçu toutes ses visions dans un ordre chronologique. C'est une allusion à la vision du 12/08/1944, (décrite ci-après en EMV 174 11/14.), alors que la présente vision a été reçue le 22/05/1945.           

[15] Le narcisse, ou jonquille, est une plante méditerranéenne. Il en existe une soixantaine d'espèces. Rappelons que près du lac, la végétation a environ deux mois d'avance par rapport à la France. Il faut noter que les mêmes narcisses sont évoqués dans la vision reçue pourtant dix mois plus tôt (EMV 174).        

[16] Jésus avait promis aux romaines de venir à la fin de Shébat, qui tombe justement ce dimanche. Donc le 13 février 28 (grégorien) est la seule date possible ! Or le 13/02/28 la lune, basse sur l'horizon, se couche 1h à peine après le soleil, à 18h30, à l'arrivée de la nuit. La description est scientifiquement parfaite !      

[17] C'était sur le lac, en août 27 (EMV 98).          

[18] Le mont où est bâtit le Temple de Jérusalem (2 Chroniques 3,1). Montagne où Abraham a emmené Isaac (Genèse 22,2).           

[19] C'est une nouvelle allusion aux coupoles d'or, disparues des plus récentes maquettes du Temple (Voir EMV 8 et EMV 53).

[20] Cf. Matthieu 5,14.         

[21] Cf. Matthieu 5,15, Marc 4,21-22; Luc 8,16-18 ; 11,33.          

[22] Selon la mythologie égyptienne tout individu se compose de sept éléments: le corps, le nom, l’ombre, le cœur, l’akh, le ba et le ka; certains de ces termes sont malaisés à appréhender car ces notions n'existent pas dans notre concept corps/âme/esprit (Source). Au IIème siècle après J.C. Elcesaïe (Elchassaï, Elquassail), un gnostique, reconnaissait "sept éléments": le feu, la terre, l'air, l'eau, l'huile, la farine et le sel, chacun d'eux ayant un ange préposé à sa garde (Source).        
On peut y voir aussi, en parallèle, la référence aux sept vices ou péchés capitaux dont il est fait question ci-dessus au paragraphe 169.7.