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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 6.403 -  La lezione del silenzio. Simone di Giona in una sua lotta e vittoria spirituale.

 3.401 - Simon of Jonah' Struggle and Spiritual Victory.

 4.403 - Una lucha y victoria espiritual de Simón de Jonás.

 7.449 - Simon des Jonas in einem geistigen, siegreichen Kampf.


Samedi 28 avril 29
(28 Nissan 3789)

en partant de
Béther vers Jérusalem.



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 La Maîtrise de soi : un combat spirituel.


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Ancienne édition : Tome 6, chapitre 92.
Nouvelle édition : Tome 6, chapitre 403.
La nouvelle édition inclus les remarques
de Maria Valtorta relatées dans
Les Cahiers de 1945 à 1950, à la date du jour.

403
La leçon du silence. Lutte et victoire spirituelle de Simon de Jonas.

Le lundi 25 mars 1946,
In Nomine Domini.
(fête de l’Annonciation).

309/310>  I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 403.1 – Je recommence enfin, ô mon doux Évangile, à marcher à la suite de mon Maître sur les routes de Palestine! Après avoir accompli tous mes actes d’obéissance, je te reprends. Ou plus exactement: tu me reprends.  

Je ne sais si quelqu’un réfléchit sur la leçon muette mais si instructive que donne le Seigneur par ses silences. Ils sont dus à trois raisons distinctes : 1°- La pitié pour la faiblesse de son porte-parole, malade et parfois tout à fait mourant. 2°- La punition par le silence de celui qui se conduit mal envers son don. 3° - La leçon qu’il me donne —et c’est de celle-là que je veux parler—, sur la nécessité d’obéir en tout temps, même s’il s’agit d’un acte d’obéissance qui peut paraître moins important que le travail qu’il nous faut suspendre pour lui. 

Ah, il n’est guère facile d’être des "voix"! On vit dans l’exercice constant de vigilance et d’obéissance. Et Jésus, lui qui est le Maître du monde, ne permet pas que l’on contrevienne à l’acte d’obéissance que son instrument accomplit lorsqu’il a été exigé par quelqu’un qui a autorité pour ce faire.        

Ces jours derniers, il m’a fallu obéir à des choses que le Père Migliorini m’avait dit de faire. C’était assez bureaucratique, et donc bien ennuyeux. Mais Jésus n’est jamais intervenu, parce que je devais obéir, et obéir à la lettre, parfaitement, comme l’a dit Azarias hier en m’expliquant la messe
[1]        

Mais tout ceci étant maintenant accompli, je peux te contempler, mon Seigneur
pendant que tu descends par des chemins rapides vers une fertile vallée en laissant derrière Toi le château de Béther, encore lumineux dans le jour qui meurt là-haut, au sommet de sa colline fleurie... Laissant là-haut l'amour des femmes disciples, des petits, des humbles, et descendant vers les routes qui vont à Jérusalem, vers le monde… vers le bas... Et elles ne sont pas seulement plus obscures que les sommets parce que ce sont des "vallées" et que par conséquent le soleil, la lumière les a quittées depuis un moment, mais parce que surtout en bas, dans le monde, il y a l'embuscade, il y a la haine, il y a tant de mal qui t'attendent, mon Seigneur...

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 403.2 – Jésus est tout à fait en tête. Forme blanche et silencieuse qui avance, majestueuse même en descendant par des sentiers malaisés et irréguliers qu'il a pris pour raccourcir le chemin. Dans la descente son long vêtement, son large manteau, balaient la pente et Jésus paraît déjà enveloppé du manteau royal qui fait une traîne derrière ses pas.          

Haut de page.       

311> Derrière Lui, moins majestueux mais pareillement silencieux, les apôtres... Le dernier, à quelque distance, Judas dans son sombre dépit qui le rend laid. Parfois les plus simples : André, Thomas, se retournent pour le regarder et André lui dit même :   

"Pourquoi restes-tu ainsi seul, si loin en arrière ? Tu te sens mal ?"   

Cela provoque une brutale repartie : 

"Pense pour toi !" qui étonne André, d'autant plus qu'elle est accompagnée d'une épithète grossière.          

Pierre est le second de la file des apôtres, derrière Jacques d'Alphée qui suit immédiatement le Maître. Et, dans le grand silence du soir dans les montagnes, Pierre a entendu. Il se retourne brusquement, et brusquement il va aller en arrière vers Judas. Puis il s'arrête. Il réfléchit un moment, et il court vers Jésus. Il le saisit rudement par un bras et le secoue en disant, angoissé :     

"Maître, tu m'assures qu'il en est bien comme tu l'as dit l'autre soir ? Que les sacrifices et les prières ne restent jamais sans résultat, même s'il semble qu'ils ne servent pas ?..."        

Jésus, doux, triste, pâle, regarde son Simon qui sue dans l'effort qu'il fait pour ne pas réagir tout de suite à l'insulte, qui est tout rouge, qui tremble même, qui peut-être Lui fait mal tellement il Lui serre le bras, et il lui répond avec un sourire paisible et attristé : 

"Ils ne sont jamais sans récompense. Sois-en certain."    

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 403.3 – Pierre le quitte et s'en va, non pas à sa place, mais sur la pente de la montagne parmi les arbres, et il se défoule en brisant, en brisant arbustes et jeunes plantes avec une violence qui visait une autre cible mais qui se décharge ici sur les plantes.     

"Mais que fais-tu ? Tu es fou ?" lui demandent plusieurs.          

Pierre ne répond pas : il casse, casse, casse. Il se fait dépasser de tous les apôtres, de Judas... et il casse, casse, casse. Il semble travailler aux pièces tant il y met d'entrain. À ses pieds il a tout un fagot qui suffirait à rôtir un veau. Il s'en charge péniblement et se met à rejoindre ses compagnons. Je ne sais comment il fait ainsi empêtré par son manteau, le fardeau, la besace, sur le sentier malaisé. Mais il avance tout courbé, comme sous un joug...        

Judas rit en le voyant arriver et lui dit :       

"Tu ressembles à un esclave !"

Haut de page.       

312> Pierre a du mal à détourner la tête de dessous le joug et il va lui dire quelque chose, mais il se tait, serre les dents et avance.  

"Je vais t'aider, frère" dit André.        

"Non."       

"Mais pour un agneau cela fait trop de bois" observe Jacques de Zébédée.        

Pierre ne répond pas. Il avance, ainsi chargé et il n'en peut plus, semble-t-il, mais il tient bon.

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 403.4 – Enfin Jésus s'arrête près d'une grotte, presque au bas de la descente et tous avec Lui.  

"Nous allons rester ici pour partir au point du jour" ordonne le Maître. "Préparez le souper."     

Alors Pierre jette son chargement par terre et il s'assoit dessus. sans expliquer à personne le motif de sa grande fatigue, alors qu'il y a du bois partout.     

Mais pendant que l'un va ici, l'autre là pour prendre de l'eau de boisson, pour nettoyer le sol de la grotte et laver l'agneau qu'on va cuire, et Pierre reste seul avec son Maître, Jésus, debout, pose sa main sur la tête grisonnante de son Simon et il caresse cette tête honnête... Alors Pierre prend cette main et l’embrasse. Il la tient contre sa joue et il l’embrasse de nouveau, la caresse... Une goutte tombe sur la main blanche, qui n'est pas de la sueur de son rude et honnête apôtre, mais une larme silencieuse d'amour et de peine, de victoire après l'effort. Jésus se penche et l'embrasse en lui disant :      

"Merci, Simon !"



Voilà : Pierre n'est sûrement pas un bel homme, mais quand il renverse sa tête en arrière pour regarder son Jésus qui l'a embrassé et remercié, car Lui, Lui seul a compris, la vénération, la joie le rendent beau...

C'est sur cette transformation que la vision cesse pour moi.      

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Fiche mise à jour le
07/10/2020.

 



[1] Voir; dans "Le livre d’Azarias″, le 24 mars 1946, page 36.