Le jeudi 21 février 1946.
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390.1 – Jésus, vers le crépuscule, un
crépuscule de feu qui rougit les maisons toutes blanches d'Engaddi et donne à
la Mer Morte des reflets de nacre noire, se dirige vers la place principale.
Il a avec Lui le jeune homme qui l'a logé et qui le guide à travers les
méandres de la ville, à l'architecture vraiment orientale.
Le soleil doit être très fort dans ces lieux
ainsi ouverts en face de la lourde surface de la Mer Salée. J'ai l'impression
qu'aux mois d'été il doit en sortir des souffles brûlants, isolés comme ils
le sont au milieu du désert aride que le soleil doit battre sans pitié en
rendant brûlant le terrain. Pour s'en défendre les habitants d'Engaddi ont
construit des rues étroites qui paraissent l'être encore plus à cause des
gouttières et des corniches des maisons qui s'avancent largement, de sorte
qu'en levant les yeux on ne voit qu'une bande étroite du ciel, d'un azur
violent, qui apparaît là-haut.
Les maisons sont hautes, presque toutes à deux étages, surmontées d'une
terrasse sur laquelle, malgré la hauteur, grimpent et s'étendent des vignes
pour faire de l'ombre et donner le plaisir des grappes qui, une fois mûries
sous le soleil souverain, dans la réverbération des murs et du sol de la
terrasse, doivent être douces comme le raisin sec de Damas. Et les vignes
rivalisent pour donner le plaisir aux hommes et aux oiseaux très nombreux
qui. des passereaux aux pigeons, font leurs nids à Engaddi, avec les palmiers
élevés, poussés un peu partout, et avec les opulents arbres à fruits qui
s'élèvent dans les cours, dans les jardins resserrés entre les maisons et se
penchent au-dessus des ruelles et retombent des murs blanchis avec leurs
branches chargées de fruits qui mûrissent au joyeux soleil, et dépassent les
archivoltes très nombreuses qui en certains endroits forment de véritables
galeries interrompues çà et là par les exigences architectoniques, et montent
vers le ciel bleu, si uni, d'une couleur si moelleuse qu'il donne
l'impression que, s'il était possible de le toucher, on toucherait un lourd
velours ou un cuir lisse peint et teint par un sage artiste avec cette teinte
parfaite plus chargée qu'une turquoise, moins qu'un saphir, très belle,
inoubliable.
Et les eaux... Que de sources et de fontaines doivent jaillir dans les cours et les jardins des maisons parmi la verdure de
mille plantes ! En passant dans les ruelles encore désertes, car les
habitants sont encore au travail ou dans leurs maisons, on entend l'eau qui
coule, qui clapote, qui bruit, comme autant de notes d'une harpe pincée par
un artiste caché. Et pour en augmenter le charme, les archivoltes, les
détours continuels des rues recueillent ces bruits des eaux, les amplifient,
augmentent leur nombre par l'effet des échos pour en faire tout un arpège.
Et des palmiers, des palmiers, des palmiers ! Sur la moindre petite place large comme une pièce d'habitation, voilà
les fûts, minces, très élevés qui montent vers le ciel avec à peine là-haut
un mouvement de balancement dans les feuilles qui bruissent serrées comme un
panache en haut du fût. L'ombre, qui en plein midi tombe à pic sur la place
minuscule et la couvre toute entière, se reflète maintenant d'une manière
bizarre sur les murets des terrasses plus hautes.
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229> Pourtant la ville est propre si on la compare aux
villes de Palestine. Peut-être le fait que les maisons soient serrées les
unes contre les autres, qu'elles aient toutes des cours et des jardins
cultivés, a contribué à enseigner aux habitants à ne pas jeter toutes les
immondices dans les rues, à les recueillir, au contraire, avec les ordures
des animaux pour en faire des tas de fumier destinés aux arbres et aux
plates-bandes ou bien... par rare souci d'ordre. Les ruelles sont propres,
asséchées par le soleil, et on n'y trouve pas les peu gracieux tas de légumes
jetés au rebut, les sandales éculées, les chiffons sales, les excréments et
autres choses désagréables que l'on voit dans Jérusalem elle-même, dans les
rues à peine périphériques.
390.2 – Voici le premier cultivateur
qui revient du travail sur un âne gris. Pour le
défendre contre les mouches, l'homme a caparaçonné complètement avec des
branches de jasmin son âne qui s'en va au petit trot en secouant ses oreilles
et ses grelots sous la couverture ondulante des branches parfumées. L'homme
regarde et salue. Le jeune homme lui dit :
"Viens à la grande place. Tu entendras le Rabbi qui est chez moi."
Voilà un troupeau de brebis qui envahit la rue, s'y engageant en venant d'une petite place au fond de laquelle on
aperçoit la campagne. Elles marchent étroitement serrées l'une contre
l'autre, mettant leurs sabots là où les a mis celle qui les précède, la tête
penchée comme si leur tête était trop lourde pour leur cou trop grêle sur
leur corps obèse. Elles trottinent de leur pas bizarre et leur corps trop
gras semble un baluchon fixé sur quatre piquets... Jésus, Jean et Pierre
imitent l'homme qui est avec eux et s'adossent au mur chaud d'une maison pour
les laisser passer. Un homme et un enfant suivent le troupeau. Ils regardent
et saluent. Le jeune homme dit :
"Renfermez les brebis et venez à la grande place avec vos parents. Le
Rabbi de Galilée est parmi nous. Il va nous parler."
Voici la première femme qui sort, entourée d'une nichée d'enfants, et qui va
je ne sais où. Le jeune homme lui dit :
"Viens avec Jean et les enfants
écouter le Rabbi que l'on nomme Messie."
Les maisons s'ouvrent peu à peu dans le soir qui vient et laissent entrevoir les fonds verts des jardins, ou ceux paisibles
des courettes où les pigeons font leur dernier repas. Le jeune homme passe la
tête par chacune des portes ouvertes et il dit :
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230> "Venez entendre le Rabbi, le Seigneur."
390.3 – Ils débouchent enfin dans une
rue droite, l'unique rue droite de cette ville qui n'a pas été construite
comme on l'a voulu, mais comme l'ont voulu les palmiers ou les puissants
pistachiers certainement centenaires et respectés comme des notables par les
habitants qui leur doivent de ne pas mourir d'insolation. Voici, au fond, une
place où font office de colonne les fûts de nombreux palmiers. On dirait une
de ces salles hypostyles des temples ou des palais très anciens, faites d'un
vaste espace rempli de colonnes placées à des distances régulières pour faire
une forêt de pierre soutenant le plafond. Ici les palmiers font office de
colonnes et, serrés comme ils sont, forment avec les feuilles qui se
rejoignent. un plafond émeraude sur la place blanche au milieu de laquelle se
trouve une fontaine élevée, de forme carrée, remplie d’eaux cristallines qui
jaillissent d'une colonnette au centre du bassin et retombent dans des
vasques plus basses où peuvent s’abreuver les animaux. En ce moment les
paisibles pigeons domestiques l’ont prise d'assaut et ils boivent ou dansent
un menuet avec leurs pattes roses sur le bord le plus haut, ou bien ils
éclaboussent leurs plumes en produisant des reflets dûs
aux gouttes d'eau qui s’accrochent un moment aux barbes des plumes.
Il y a du monde et il y a les huit apôtres qui étaient allés çà et là en
quête de logement et chacun a rassemblé ses fidèles désireux d'entendre celui
que l'apôtre a indiqué comme le Messie promis. Les apôtres se hâtent
d'accourir de tous côtés vers le Maître, comme autant de comètes qui traînent
à leur suite les petits groupes de leurs conquêtes.
390.4 – Jésus lève la main pour bénir
les disciples et les gens d’Engaddi.
Jude d'Alphée
parle au nom de tous :
"Voici, Maître et Seigneur. Nous avons fait ce que tu as dit et eux
savent qu'aujourd’hui la Grâce de Dieu est parmi eux. Mais ils veulent aussi
la Parole. Plusieurs te connaissent par ouï-dire, certains pour t'avoir
rencontré à Jérusalem. Tous, les femmes en particulier, désirent te connaître
et en premier lieu le chef de la synagogue. Le voici. Avance, Abraham."
L’homme. vraiment très âgé, s'avance. Il est ému. Il voudrait parler, parler,
mais dans son émotion il ne trouve plus un mot de ce qu'il avait préparé. Il
se penche pour s'agenouiller en s'appuyant sur son bâton, mais Jésus l'en
empêche et commence par l’embrasser en disant :
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231> "Paix au vieux et juste
serviteur de Dieu !"
L’autre, de plus en plus ému, ne sait que répondre :
"Louange à Dieu ! Mes yeux ont vu le Promis ! Et que puis-je
demander de plus à Dieu ?"
Et, levant les bras dans une pose hiératique, il entonne le psaume de David
(39) :
"J'ai attendu anxieusement le Seigneur, et Lui s’est tourné vers
moi".
Mais il ne le dit pas entièrement. Il ne dit que les passages qui se rapportent
davantage à l'événement :
"Il a entendu mon cri et Il m’a tiré de l'abîme de la misère et de la
boue du marécage...
Il a mis sur mes lèvres un cantique nouveau.
Bienheureux l'homme qui a mis son espoir dans le Seigneur.
Tu as fait beaucoup de choses merveilleuses, ô Seigneur mon Dieu, et il n'est
personne qui t'égale dans tes desseins. Je voudrais les énumérer, en parler,
mais leur multitude dépasse toute énumération.
Tu n'as pas voulu de sacrifice, ni d'oblation, mais Tu as ouvert mes oreilles... (il est de plus en plus ému).
Il est dit que je dois faire ta volonté... Ta Loi est dans mon cœur.
J'ai annoncé ta justice à la grande assemblée. Voici : je n'ai pas
gardé mes lèvres closes, Tu le sais, ô Seigneur.
Je n'ai pas tenu ta justice cachée au dedans de moi, j'ai proclamé ta vérité et le salut qui vient de Toi...
Mais Toi, ô Seigneur, n'éloigne pas de moi ta compassion...
Des malheurs sans nombre sont tombés sur moi... (et il pleure vraiment, en disant les paroles d'une voix que les
larmes rendent encore plus vieille et plus tremblante).
Je suis mendiant et besogneux, mais le Seigneur a soin de moi. Tu es mon aide, mon protecteur, ô mon Dieu, ne tarde
pas!..."
Voilà le psaume, mon Seigneur, et j'ajoute de mon côté :
"Dis-moi: 'Viens' et je te dirai ce que dit le psaume : 'Voilà, je
viens!' ".
Il se tait et pleure avec toute sa foi dans ses yeux brouillés par les
années.
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232> 390.5 – Les gens expliquent :
"Il a perdu sa fille qui lui laisse des petits-enfants. Sa femme est
devenue aveugle et idiote à cause des nombreuses souffrances, et l'on ne sait
rien de leur unique garçon. Il est disparu ainsi, du
jour au lendemain..."
Jésus pose sa main sur l'épaule du vieil homme et lui dit :
"Les souffrances des justes passent
aussi rapidement que l'hirondelle en comparaison de la durée de la récompense
éternelle. Mais nous allons rendre à ta Saraï ses yeux d'autrefois et l'intelligence de sa jeunesse
pour qu'elle réconforte ta vieillesse."
"Elle s'appelle Colombe" avertit quelqu'un du peuple...
"Pour lui elle est sa princesse. Mais écoutez la parabole que je vous
propose."
"Tu ne vas pas auparavant délivrer des ténèbres les yeux et l'esprit de mon épouse pour qu'elle puisse goûter la
Sagesse ?" demande anxieusement le vieux chef de la synagogue.
"Peux-tu croire que Dieu peut tout, et que d'un autre monde vient son
pouvoir ?"
"Oui, ô Seigneur.
390.6 – Je me rappelle un soir d'il y
a plusieurs années. Alors, j'étais
heureux, mais je croyais, même dans la joie. Car c'est ainsi ! L'homme,
quand il est heureux, peut même oublier Dieu.
Moi, je croyais en Dieu, même en ce temps joyeux où j'étais jeune et ma femme
en bonne santé et mon Élise grandissait, une jeune fille belle comme un
palmier, qui était déjà fiancée, et Elisée l'égalait en beauté et la
surpassait en force comme il convient à un homme... J'étais allé avec
l'enfant aux sources qui sont près des vignes qui sont la dot de Colombe,
laissant ma femme et ma fille aux métiers sur lesquels se tissait le
trousseau nuptial... Mais peut-être je t'ennuie ? Le malheureux songe,
en se souvenant, à sa joie passée... mais cela n'intéresse pas les
autres..."
"Parle, parle !"
"J'étais allé avec l'enfant... Les
sources... Si tu es venu par la route à
l'occident, tu sais où elles sont... Les sources étaient à la limite du lieu
béni, et en regardant, on voyait au-delà le désert et la route blanche à
cause des pierres romaines encore bien visibles alors dans les sables de
Juda... Plus tard... fini aussi ce signe ! Et ce n'est rien qu'un signe
se perde dans les sables ! Mais c'est mal que ce soit effacé le signe de
Dieu, envoyé pour te désigner, dans les esprits d'Israël. Dans trop
d'esprits !
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233> Mon garçon me dit :
"Père, regarde ! Une grande caravane, et des chevaux, et des
chameaux, et des serviteurs et des seigneurs, en direction d'Engaddi. Ils
viennent peut-être aux sources avant la tombée de la nuit..." Je levai
les yeux des branches que je relevais et qui traînaient après la vendange
abondante, et je vis... Les hommes
venaient bien aux sources. Ils descendirent et me virent et ils me
demandèrent s'ils pouvaient camper en cet endroit pour une nuit.
"Engaddi a des maisons hospitalières, et elle
est toute proche" répondis-je.
"Non. Nous veillons pour être prêts à fuir, car Hérode
nous recherche. D'ici, les sentinelles verront
toute la route et il sera facile d'échapper à ceux qui nous
recherchent".
"Quel péché avez-vous commis ?" demandai-je étonné et prêt à
leur indiquer les cavernes de nos montagnes, comme
c'est pour nous une coutume sacrée à l'égard des persécutés. Et
j'ajoutai :
"Vous êtes étrangers et de lieux différents... Je ne sais pas comment
vous avez pu pécher contre Hérode..."
"Nous avons
adoré le Messie qui est né à
Bethléem de Juda et vers lequel nous a
guidé l'étoile du Seigneur. Hérode le cherche et donc il nous cherche pour
que nous lui indiquions l'endroit où Il se trouve. Et il le cherche pour le
tuer. Nous. peut-être, nous trouverons la mort dans les déserts, sur cette
route longue et inconnue, mais nous ne dénoncerons pas le Saint descendu du
Ciel !"
Le Messie ! Le rêve de tout véritable Israélite ! Mon rêve !
Et Il était au monde ! Et Il était à Bethléem de Juda selon la
prédiction !... Je demandai, en tenant mon garçon sur mon
cœur, des nouvelles et des nouvelles en disant :
"Écoute, Élisée ! Rappelle-toi ! Toi, certainement tu le
verras !"
J'avais cinquante ans et je n'espérais plus le voir... et je n'espérais pas
vivre assez pour le voir homme... Élisée... ne peut plus l'adorer..."
Le vieillard pleure de nouveau, mais il se ressaisit et dit :
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234> "Les trois Sages parlèrent avec une patiente douceur. Ils m'ont décrit ta
sainte enfance, et la Mère, et le père... J'aurais passé la nuit avec eux...
Mais Élisée s'endormait sur mon sein. Je saluai
les trois Sages en leur promettant de me taire pour ne pas leur faire tort
par des dénonciations possibles. Mais à Colombe, dans la chambre nuptiale, je
racontai tout, et ce fut le soleil au milieu des malheurs qui nous frappèrent
ensuite. Ensuite j'appris le massacre... et pendant des années, j'ai ignoré
si tu étais sauf. Maintenant, je le sais. Mais moi seulement, car Elise est
morte, Elisée n'est plus, et Colombe ne peut entendre l'heureuse nouvelle...
Mais la foi dans le pouvoir de Dieu, déjà vive, est devenue parfaite depuis
cette soirée lointaine où trois hommes, de races différentes, ont témoigné de
la puissance de Dieu, par leur union d'âmes, grâce à l'étoile miraculeuse,
sur le chemin de Dieu pour adorer son Verbe."
"Et ta foi sera récompensée.
390.7 – Maintenant, écoutez.
Qu'est-ce que la foi ? Elle est parfois pareille à une
dure semence de palmier, minuscule, formée d'une brève phrase :
"Dieu existe", nourrie par une seule affirmation: "Je l'ai
vu". Ainsi il en a été de la foi d'Abraham en Moi, grâce aux paroles des
trois Sages d'Orient. Ainsi il en a été de la foi de notre peuple, depuis les
plus lointains patriarches, transmise d'une génération à l'autre, depuis Adam
à sa postérité, depuis Adam, pécheur, mais auquel on a cru quand il a
dit : "Dieu existe, et nous existons parce qu'il nous a créés. Et
moi, je l'ai connu". Ainsi il en a été de cette foi, toujours plus
parfaite car toujours plus manifestée, qui est venue par la suite, et qui est
pour nous un héritage, éclairé de manifestations divines, d'apparitions
angéliques, de lumières de l'Esprit. Semences toujours minuscules en
comparaison de l'Infini. Semences minuscules. Mais en mettant des racines, en
fendant la dure écorce de l'animalité avec ses doutes et ses tendances, en
triomphant des herbes nuisibles des passions, des péchés, des moisissures des
dégradations, des vers rongeurs des vices, de tout, elle s'élève dans les
cœurs, grandit, s'élance vers le soleil, vers le ciel, s'élève, s'élève jusqu'à se libérer des limites de la chair et se fondre en
Dieu dans sa connaissance parfaite, dans sa possession complète, au-delà de
la vie et de la mort, dans la vraie Vie.
Celui qui possède la foi possède le chemin de la Vie. Celui qui sait croire
n'erre pas. Il voit, il reconnaît, il sert le Seigneur et il possède le salut
éternel. Pour lui le Décalogue est quelque chose de vital et tout ordre qui
vient de lui est une perle dont s’orne sa future couronne.
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235/236> Pour lui est le
salut, la promesse du Rédempteur. Il est déjà mort celui qui croyait avant
que je ne vienne sur la Terre ? Il n'importe. Sa foi le rend égal à ceux
qui maintenant s'approchent de Moi avec amour et foi. Les justes trépassés
seront bientôt dans la joie car leur foi va avoir sa récompense Après avoir
accompli la volonté de mon Père, j'irai et je dirai :
"Venez !" et tous ceux qui sont morts dans la Foi monteront
avec Moi dans le Royaume du Seigneur.
Imitez dans la foi les palmiers de votre terre qui sont nés d'une petite
semence, mais avec une si forte volonté de croître, et de pousser si droit,
oublieux du sol mais énamourés du soleil, des astres, du ciel. Ayez foi en
Moi. Sachez croire ce que trop peu croient en Israël et je vous promets la
possession du Royaume céleste, par le pardon de la faute d’origine et par la
juste récompense pour tous ceux qui pratiquent ma doctrine qui est la très
douce perfection du parfait Décalogue de Dieu.
390.8 – Je vais rester parmi vous
aujourd'hui et demain, jour du sabbat sacré, et je partirai à l'aube du
lendemain du sabbat. Que celui qui est affligé vienne à Moi ! Que celui
qui doute vienne a Moi ! Que celui qui veut la
Vie vienne à Moi ! Sans crainte, car je suis la Miséricorde et
l'Amour."
Et Jésus fait un large geste de bénédiction pour congédier ses auditeurs afin
qu'ils puissent aller au repas du soir et au repos. Il
va s'éloigner quand une petite vieille, jusqu'alors cachée dans le coin d'une
ruelle, fend la foule qui veut encore rester avec le Maître, et parmi les
cris étonnés de cette foule va s'agenouiller aux pieds de Jésus en
criant :
"Bénis sois-tu et le Très-Haut qui t'envoie ! Et le sein qui t'a
engendré qui est plus qu'un sein de femme puisqu'elle a pu te porter
Toi !"
Un cri d'homme se fond avec le sien :
"Colombe ! Colombe Oh ! Tu vois ! Tu entends ! Tu
parles avec sagesse en reconnaissant le Seigneur ! Oh ! Dieu !
Dieu de mes pères ! Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob ! Dieu des
prophètes ! Dieu de Jean. le Prophète. Dieu ! Mon Dieu ! Fils
du Père ! Roi comme le Père ! Sauveur par obéissance au Père !
Dieu comme le Père, et mon Dieu, Dieu de ton
serviteur ! Que tu sois béni, aimé, suivi, adoré
éternellement !"
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