Vision du dimanche 5
août 1945.
119>
244.1 – Ils sont tous en train de
monter par le frais raccourci qui mène à Nazareth. Les pentes des collines de
Galilée semblent avoir été créées en ce matin, tant la récente bourrasque les
a lavées et la rosée les garde lumineuses et fraîches. Tout scintille aux
premiers rayons du soleil. L'air est si transparent que l'on découvre tous
les détails des monts plus ou moins voisins, et il donne une impression de
lumineuse légèreté.
Quand on atteint le sommet d'une colline, c'est un enchantement que la vue
d'un coin du lac suprêmement beau sous cette lumière matinale. Tout le monde
admire, comme le fait Jésus. Mais Marie de Magdala détourne bien vite son
regard de ce spectacle, elle cherche quelque chose dans une autre direction.
Ses yeux s'arrêtent sur les crêtes montagneuses qui sont au nord-ouest de
l'endroit où elle se trouve, et elle semble ne pas trouver.
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120> Suzanne, qui est là aussi, lui
demande:
"Que cherches-tu ?"
"Je voudrais reconnaître la montagne où j'ai rencontré le Maître ."
"Demande-le-lui."
"Oh! Cela ne vaut pas la peine de le déranger. Il parle avec Judas de
Kériot."
"Quel homme, ce Judas !" murmure Suzanne.
Elle ne dit rien d'autre, mais on devine le reste.
"Cette montagne n'est sûrement pas sur notre route. Mais un jour, je t'y
conduirai, Marthe. Il y avait une aurore comme celle-ci et tant de fleurs...
Et tant de gens... Oh ! Marthe ! Et moi, j'ai osé me montrer à
tous, avec cette tenue coupable et avec ces amis... Non, je ne puis être
offensée par les paroles de Judas. Je les ai méritées. J'ai tout mérité. Et
cette souffrance que j'éprouve c'est mon expiation. Tous se souviennent, tous
ont le droit de me dire la vérité. Et moi, je dois me taire. Oh ! si on
réfléchissait avant de pécher ! Celui qui m'offense maintenant est mon
plus grand ami, parce qu'il m'aide à expier."
"Mais cela n'empêche pas qu'il a mal agi. Mère, est-ce que ton Fils est
vraiment content de cet homme ?"
"Il faut beaucoup prier pour lui. C'est ce que dit Jésus."
244.2 – Jean laisse les apôtres pour
venir aider les femmes dans un passage difficile sur lequel les sandales
glissent, d'autant plus que le sentier est couvert de pierres lisses qui
semblent des ardoises rougeâtres, et il y a une herbe courte, brillante et
dure qui trahit les pieds qui n'ont pas prise sur elle. Le Zélote l'imite et,
en s'appuyant sur eux, les femmes franchissent le passage dangereux.
"Ce chemin est un peu fatigant. Mais il n'y a pas de poussière, ni de
foule et il est plus court" dit le Zélote.
"Je le connais, Simon. Je suis venue dans ce petit pays à mi-coteau, avec mes neveux quand Jésus fut chassé de
Nazareth"
dit Marie Très Sainte et elle pousse un soupir.
"Cependant il est beau d'ici le monde. Voici le Thabor et l'Hermon, et au
nord les monts d'Arbela et là-bas, au fond, le grand Hermon. Dommage qu'on ne
voie pas la mer comme on la voit du Thabor" dit Jean.
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121> "Tu y es allé ?"
"Oui, avec le Maître."
Le Zélote dit :
"Jean, avec son amour pour l'infini, nous a obtenu une grande joie, car
Jésus, là-haut, parla de Dieu dans un ravissement que nous n'avions jamais
constaté.
Et puis, après avoir déjà tant reçu, nous avons obtenu une grande conversion.
Tu le connaîtras, toi aussi, Marie, et ton esprit deviendra plus fort encore
qu'il ne l'est. Nous avons trouvé un homme endurci dans la haine, abruti par
les remords, et Jésus en a fait quelqu'un qui, je n'hésite pas à le dire,
sera un grand disciple. Comme toi, Marie.
244.3 – Crois en effet que c'est bien
vrai ce que je te dis, que nous, pécheurs, nous sommes plus malléables pour
le Bien quand il nous saisit, parce que nous ressentons le besoin d'être
pardonnés, par nous-mêmes aussi".
"C'est vrai. Mais tu es bien bon de dire : "nous,
pécheurs". Tu as été un malheureux, pas un pécheur."
"Nous le sommes tous, les uns plus, les autres moins, et celui qui croit
l'être moins est plus enclin à le devenir, s'il ne l'est pas déjà. Nous le
sommes tous, mais les plus grands pécheurs, quand ils se convertissent,
savent être les plus absolus dans le Bien, comme ils l'ont été dans le
mal"
"Ton réconfort me soulage. Toi, tu as toujours été un père pour les
enfants de Théophile."
"Et, comme un père, je me réjouis de vous voir tous les trois amis de
Jésus."
"Où l'avez-vous trouvé ce disciple grand pécheur ?"
"À En-Dor, Marie. Simon veut donner à mon désir de voir la mer le mérite
de tant de belles et bonnes choses. Mais si Jean l'ancien est venu à Jésus,
ce n'est pas grâce à Jean le sot. C'est grâce à
Judas de Simon" dit en souriant le fils de Zébédée.
"Il l'a converti ?" demande Marthe sceptique.
"Non, mais il a voulu aller à En-Dor et..."
"Oui" dit Simon. "Pour voir l'antre de la magicienne... C'est
un homme très étrange, Judas de Simon... Il faut le prendre comme il est...
Bien sûr !... Et Jean d'En-Dor nous a conduits à la caverne, et puis il
est resté avec nous. Mais, mon fils, c'est toujours à toi qu'en revient le
mérite. En effet, sans ton désir de l'infini, nous n'aurions pas suivi cette
route, et Judas de Simon n'aurait pas désiré aller faire cette étrange
recherche."
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122> 244.4 – "J'aimerais savoir ce
qu'a dit Jésus sur le Thabor ...
comme j'aimerais reconnaître la montagne où je l'ai vu" soupire Marie-
Magdeleine.
"La montagne est celle sur laquelle, à cette heure, paraît s'allumer un
soleil à cause d'une mare qui sert aux troupeaux et qui recueille des eaux de
source. Nous étions plus haut, là où la cime paraît fourchue comme un large
bident qui voudrait embrocher les nuages et les diriger ailleurs. Pour le
discours de Jésus, je crois que Jean peut te le dire."
"Oh ! Simon ! Est-il jamais possible qu'un garçon redise les
paroles de Dieu ?"
"Un garçon, non. Toi, oui. Essaie, pour faire plaisir aux sœurs, et à
moi qui t'aime bien."
244.5 – Jean est très rouge quand il
commence à redire le discours de Jésus.
"Lui a dit : "Voici la page sans limites sur laquelle les
courants écrivent le mot 'Je crois'. Pensez au chaos de l'Univers avant que
le Créateur ait voulu mettre en ordre les éléments et les associer
merveilleusement et qui a donné aux hommes la terre et ce qu'elle contient,
et au firmament les astres et les planètes. Tout, d'abord, était inexistant,
comme chaos informe et comme chose organisée.
Dieu a tout fait. Il a donc fait, pour commencer, les éléments, car ils sont
nécessaires, même si parfois ils semblent nuisibles. Mais, pensez-y
toujours : il n'est pas une goutte de rosée, même la
plus petite qui n'ait pas sa bonne raison d'exister. Il n'y a pas
d'insecte, pour petit et ennuyeux qu'il soit, qui n'ait pas sa bonne raison
d'être. Et, de même, il n'est pas de monstrueuse montagne vomissant du feu et
des pierres incandescentes, qui n'ait pas sa bonne raison d'être. Et
il n'y a pas de cyclone sans raison. Et, en passant des choses aux personnes,
il n'y a pas d'événement, pas de larmes, pas de joie, pas de naissance, pas
de mort, pas de stérilité ou de maternité abondante, pas de longue vie
commune ni de rapide veuvage, pas de malheurs venant de la misère ou de la
maladie, comme pas de prospérité et de santé, qui n'ait pas sa bonne raison
d'exister, même si cela n'apparaît pas tel à la myopie et à l'orgueil humain,
qui voit et juge avec toutes les cataractes et les nuages qui sont propres
aux choses imparfaites.
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123> Mais l'œil de Dieu, mais la Pensée
sans limite de Dieu, voit et sait. Le secret, pour vivre à l'abri des doutes
stériles qui fatiguent les nerfs, épuisent, empoisonnent les journées de la
terre, c'est de savoir que Dieu fait tout pour une intelligente et bonne
raison, que Dieu fait ce qu'Il fait par amour, non dans l'intention stupide
de faire souffrir pour faire souffrir.
244.6 – Dieu avait déjà créé les
anges. Une partie d'entre eux n'avaient pas voulu croire qu'était bon le
niveau de gloire où Dieu les avait placés, ils s'étaient révoltés, et l'âme
brûlée par le manque de foi en leur Seigneur, ils avaient essayé d'assaillir
le trône inattaquable de Dieu. Aux raisons pleines d'harmonie des anges
croyants, ils avaient opposé leur discorde, leur injuste et pessimiste
pensée, et le pessimisme, qui est manque de foi, les
avait fait devenir des esprits de ténèbres, eux qui avaient été des esprits
de lumière.
Que vivent éternellement ceux qui, au Ciel comme sur la terre, savent donner
comme base à leur pensée un optimisme plein de lumière ! Jamais ils ne
se tromperont complètement, même si les faits les démentent au moins en ce
qui concerne leur esprit, qui continuera à croire, à espérer, à aimer
par-dessus tout Dieu et le prochain, en restant par conséquent en Dieu
jusqu'aux siècles des siècles !
Le Paradis était déjà libéré de ces orgueilleux pessimistes qui voient
trouble même dans les œuvres les plus lumineuses de Dieu, de même sur la
terre, les pessimistes voient trouble même dans les plus franches et les plus
lumineuses actions de l'homme. Voulant se mettre à part dans une tour
d'ivoire, se croyant des perfections uniques, ils se condamnent à une obscure
prison qui aboutit dans les ténèbres du royaume infernal, le royaume de la
Négation. Car le pessimisme est Négation, lui aussi.
244.7 – Dieu a donc fait la création.
Pour comprendre le mystère glorieux de Notre être Un et Trin, il faut savoir
croire et voir qu'au commencement était le Verbe et qu'il était avec Dieu,
unis tous les deux par l'Amour très parfait que seuls peuvent répandre deux
êtres qui sont des Dieux tout en étant un Seul Être ; de même aussi,
pour voir la création pour ce qu'elle est, il faut la regarder avec des yeux
de croyant car elle porte dans son être l'ineffaçable reflet de son Créateur
comme un fils porte l'ineffaçable reflet de son père. Nous verrons alors
qu'ici aussi il y eut au commencement le ciel et la terre et qu'il y eut
après la lumière, comparable à l'amour. Car la lumière est joie, comme l'est
l'amour.
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124> Et la lumière est l'atmosphère du
Paradis. Et l'Etre incorporel qu'est Dieu est Lumière, et Père de toute
lumière intellectuelle, affective, matérielle, spirituelle, au Ciel comme sur
la terre.
Au commencement, il y eut le ciel et la terre et c'est pour eux que fut
donnée la lumière et par la lumière toutes choses furent faites. Comme au
plus haut des Cieux les esprits de lumière furent séparés
des esprits de ténèbres, ainsi dans La création les ténèbres furent séparées
de la lumière et furent faits le jour et la Nuit. Le premier jour de la
création eut son matin et son soir, avec son midi et son minuit.
Et quand le sourire de Dieu : la lumière, revint après la nuit, voilà
que la main de Dieu, sa volonté puissante s'étendit sur la terre informe et
vide, s'étendit sur le ciel que parcouraient les eaux, un des éléments libres
du chaos, et Il voulut que le firmament séparât la course désordonnée des
eaux entre le ciel et la terre pour servir de voile aux clartés paradisiaques
et de limite aux eaux supérieures, pour empêcher les déluges de descendre sur
le bouillonnement des métaux et des atomes, pour raviner et désagréger ce que
Dieu réunissait.
L'ordre était, établi au ciel. Et l'ordre exista sur la terre par le
commandement que Dieu prononça pour les eaux répandues sur la terre. Et la
mer fut. La voilà. Sur elle, comme sur le firmament, est écrit : 'Dieu
existe'. Quelle que soit l'intelligence d'un homme et sa foi, ou son absence
de foi, devant cette page où brille une étincelle de l'infinité qu'est Dieu
et qui est un témoignage de sa puissance, tout homme est obligé de croire,
parce qu'aucune puissance humaine ni une organisation naturelle des éléments
ne peut, même dans une mesure minime, répéter un semblable prodige. À croire,
non seulement à la puissance mais à la bonté du Seigneur qui par cette mer
donne à l'homme la nourriture et des chemins, des sels salutaires, tempère le
soleil et donne libre champs aux vents, donne des semences aux terres
éloignées les unes des autres, fait entendre la voix des tempêtes pour
rappeler à l'Infini la fourmi qu'est l'homme, l'Infini qui est son Père,
donne un moyen de s'élever, en contemplant des spectacles plus élevés, vers
des sphères plus élevées.
244.8 – Il y a trois choses qui nous
parlent davantage de Dieu dans la création qui toute entière est un
témoignage de Lui : la lumière, le firmament, la mer. L'ordre astral et
météorologique, reflets de l'ordre divin; la lumière, que seul un Dieu
pouvait faire; la mer, la puissance que Dieu seul, après l'avoir créée
pouvait mettre dans des limites définies, en lui donnant le mouvement et la
voix sans que, pour cela, comme élément agité de désordre, elle cause un
dommage à la terre qui la porte sur sa surface.
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125> Pénétrez le mystère de la lumière
qui jamais ne s'épuise. Levez le regard vers le firmament où rient les
étoiles et les planètes. Abaissez-le vers la mer. Voyez-la pour ce qu'elle
est, non pas une séparation, mais un pont entre les peuples qui sont sur d'autres
rives, invisibles, ignorées encore, mais qu'il faut croire qu'elles existent
car c'est pour cela qu'il y a la mer. Dieu ne fait rien d'inutile. Il
n'aurait donc pas fait cette étendue infinie si elle n'avait pas eu comme
limites, là-bas, au-delà de l'horizon qui nous empêche de
voir d'autres terres, peuplées d'autres hommes, tous venus d'un
Dieu unique, amenés là, par la volonté de Dieu, par les tempêtes et les
courants pour peupler les continents et les régions. Et cette mer porte dans
ses flots, dans la voix de ses eaux et de ses marées, des appels lointains.
C'est un intermédiaire, non une séparation. Cette douce anxiété qui affecte
Jean vient de l'appel de frères lointains. Plus l'esprit domine la chair, et plus il est
capable d'entendre les voix des esprits qui sont unis, même s'ils sont
séparés, comme les branches issues d'une unique racine sont unies, même si
l'une ne voit même pas l'autre parce qu'un obstacle s'interpose entre elles.
Regardez la mer avec des yeux de lumière. Vous verrez des terres et des
terres, éparses sur ses plages, à ses limites, et à l'intérieur des terres et
des terres encore, et de toutes arrive un cri : 'Venez !
Apportez-nous la Lumière que vous possédez. Apportez-nous la Vie qui vous est
donnée. Dites à notre cœur le mot que nous ignorons, mais que nous savons
être la base de l'univers : amour. Apprenez-nous à lire la parole que
nous voyons tracée sur les pages infinies du firmament et de la mer: Dieu.
Illuminez-nous, parce que nous pressentons qu'il y a une lumière plus vraie
encore que celle qui rougit les cieux et transforme la mer en un
scintillement de gemmes. Donnez à nos ténèbres la lumière que Dieu vous a
donnée après l'avoir engendrée par .son amour l'a donnée à vous mais pour tous,
comme Il l'a donnée aux astres mais pour qu'ils la donnassent à la terre.
Vous êtes les astres, nous la poussière.
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126> Mais formez-nous de la même façon
que le Créateur a créé avec la poussière la terre pour que l'homme la
peuplât, en L'adorant maintenant et toujours jusqu'à ce que vienne l'heure où
il n'y aura plus de terre mais où viendra le Royaume. Le Royaume de la
lumière, de l’amour, de la paix, comme le Dieu vivant vous a dit qu'il sera,
car nous aussi nous sommes fils de ce Dieu et nous demandons de connaître
notre Père.
Et sachez aller sur les routes de l'infini. Sans crainte et sans mépris à la
rencontre de ceux qui appellent et qui pleurent, vers ceux qui aussi vous
feront souffrir parce qu'ils pressentent Dieu, mais ne savent pas adorer
Dieu, mais qui pourtant vous donneront la gloire parce que vous serez
d'autant plus grands que, possédant l'amour vous saurez le donner, en amenant
à la Vérité les peuples qui attendent".
244.9 – C'est ainsi que Jésus a parlé,
beaucoup mieux que je ne l'ai fait, mais au moins c'est sa pensée."
"Jean, tu as exactement répété le Maître. Tu as seulement laissé
de côté ce qu'il a dit de ton pouvoir de comprendre Dieu grâce
à la générosité du don de ta personne. Tu es bon, Jean. Le meilleur d'entre
nous ! Nous avons fait le chemin sans nous en apercevoir. Voici Nazareth
sur ses collines. Le Maître nous regarde et sourit. Rejoignons-le avec
empressement pour entrer en groupe dans la cité."
"Je te remercie, Jean, dit la Madone. Tu as fait un grand cadeau à la
Mère."
"Moi aussi. À la pauvre Marie aussi, tu as ouvert des horizons
infinis..."
"De quoi parliez-vous tant ?" demande Jésus à ceux qui
viennent d'arriver.
"Jean nous a répété ton discours du Thabor. Parfaitement. Et nous en
avons été heureux."
"Je suis content que la Mère l'ait entendu, elle qui porte un nom auquel
la mer n'est pas étrangère et qui possède une charité vaste comme la
mer."
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