172> 1La route qui mène à Séphet quitte
la plaine de Corozaïn pour monter vers un groupe de montagnes assez important
et très garni de végétation. Un cours d'eau descend de ces montagnes et se dirige
certainement vers le lac de Tibériade.
Les pèlerins attendent au pont où doivent arriver les autres envoyés au lac
de Méron. En effet ils n'attendent pas longtemps. Ponctuels au rendez-vous
ils arrivent vivement et se joignent joyeusement au Maître et aux compagnons
en rapportant comment s'est déroulé leur voyage, béni par certains miracles
faits à tour de rôle par "tous les apôtres", disent-ils. Mais Judas de Kériot rectifie : "Excepté par moi, qui n'ai réussi à
rien". Et il lui est très pénible d'avouer cette chose qui le mortifie.
"Nous t'avons dit que c'était parce que nous étions en présence d'un
grand pécheur" lui répond Jacques de Zébédée. Et
il explique : "Tu sais, Maître ? C'était Jacob, très
malade. Et c'est pour cela qu'il t'appelle, car il a peur de la mort et du
jugement de Dieu: Mais il est plus avare que jamais, maintenant qu'il prévoit
un vrai désastre pour ses récoltes, complètement abîmées par la gelée. Il a
perdu tout le grain de semence, et il ne peut en semer d'autre car il est
malade et sa servante est épuisée de fatigue et de faim. En effet il
économise même la farine pour le pain, pris comme il l'est par la peur d'être
un jour sans manger, et la servante n'arrive pas à cultiver le champ.
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173> Nous avons peut-être
péché : en effet nous avons travaillé tout le vendredi et après le
crépuscule, jusqu'à la dernière heure du jour, et même avec des flambeaux et
des feux allumés pour y voir. Nous avons cultivé une grande surface de
terrain. Philippe, Jean et André savent
faire et moi aussi. Nous avons travaillé... Simon, Matthieu et Barthélemy venaient derrière nous ameublissant les sillons du grain né et
mort, et Judas est allé demander en ton nom un peu de semence à Jude et Anne., en
leur promettant notre visite pour aujourd'hui. Il l'a eu, et du meilleur.
Alors nous avons dit: "Demain nous sèmerons". C'est pour cela que
nous avons tardé un peu. Nous avons commencé au début du crépuscule. Que
l'Éternel nous pardonne à cause du motif pour lequel nous avons péché. Judas,
pendant ce temps, restait près du lit de Jacob pour le convertir. Lui sait
parler mieux que nous. Au moins c'est ce qu'ont voulu dire aussi Barthélemy
et le Zélote. Mais Jacob était sourd à tout raisonnement. Il voulait la
guérison parce que la maladie lui coûte et il insultait la servante comme une
bonne à rien. Comme il disait : "Je me convertirai si je
guéris", Judas, pour le calmer, lui a imposé les mains. Mais Jacob est
resté malade comme auparavant. Judas découragé nous l'a dit.
Nous avons essayé, nous, avant de nous coucher, mais nous n'avons pas eu le
miracle. Maintenant Judas soutient que c'est parce qu'il est dans ta
disgrâce, t'ayant déplu, et il en est humilié. Mais nous disons que c'est
parce qu'il était en présence d'un pécheur obstiné, qui prétend obtenir tout
ce qu'il veut en posant des conditions et en donnant des ordres même à Dieu.
Qui a raison ?"
"Vous sept. Vous avez dit la vérité.
2Et Jude et Anne ? Leurs
champs ?"
"Un peu abîmés, mais eux ont des ressources et tout est déjà réparé.
Mais ils sont bons, eux ! Tiens. Ils t'envoient cette offrande et ces
vivres. Ils espèrent te voir quelquefois. Ce qui attriste, c'est l'état d'âme
de Jacob. J'aurais voulu guérir son âme plutôt que le corps..." dit
André.
"Et
aux autres endroits ?"
"Oh !
sur la route de Déberet, près du pays, nous avons
guéri quelqu’un. C'est Matthieu qui a opéré la guérison. C'était un malade
fiévreux qui revenait de chez un médecin qui le donnait pour perdu. Nous
sommes restés chez lui et la fièvre n'est pas revenue, du crépuscule à
l'aurore. Lui affirmait qu'il se sentait bien et fort. Puis à Tibériade, ce
fut André qui guérit un passeur qui s'était cassé l'épaule en tombant sur le pont. Il
lui imposa les mains et son épaule guérit.
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174> Imagine-toi cet
homme ! Il voulut nous amener sans payer à Magdala et à Capharnaüm, puis à Bethsaïda, et il est resté là
parce que s'y trouvent les disciples Timon d'Aëra, Philippe
d'Arbela, Hermastée et Marc
de Josias, un de ceux qui ont été délivrés du démon près de Gamala. Le passeur Joseph veut aussi
être disciple... Les enfants, chez Jeanne, se portent bien. Ils ne semblent plus
les mêmes. Ils étaient dans le jardin et ils jouaient avec Jeanne et Chouza..."
"Je les ai vus. J'y suis passé Moi aussi. Continuez."
"À Magdala, c'est Barthélemy qui a converti un cœur vicieux et qui a guéri un corps vicieux.
Comme il a bien parlé ! Il a montré que le désordre de l'esprit produit
le désordre corporel, et que toute concession à la malhonnêteté dégénère en
perte de la tranquillité, de la santé et enfin de l'âme. Quand il l'a vu
repenti et convaincu, il lui a imposé les mains, et l'homme a été guéri. Ils
voulaient nous retenir à Magdala, mais nous n'avons pas obéi, et après la
nuit nous avons continué notre chemin vers Capharnaüm. Il s'y trouvait cinq
personnes qui demandaient une grâce de Toi. Et ils étaient sur le point de
s'en retourner découragés. Nous les avons guéris. Nous n'avons vu personne
car nous avons rembarqué tout de suite pour Bethsaïda, pour éviter des
questions d'Éli, Urie et compagnie.
3À Bethsaïda ! Mais à ton tour, André,
raconte à ton frère..." dit pour finir Jacques de Zébédée qui a toujours
parlé.
"Oh ! Maître ! Oh! Simon !
Mais si vous voyiez Margziam !
On ne le reconnaît plus..."
"Oh ! malheur ! il n'est tout de même pas devenu une
femme ?" s'écrie et demande Pierre.
"Non, pas du tout ! C'est un beau jeune homme, grand et mince à
cause de la rapide croissance... Quelque chose de merveilleux ! Nous
avons eu du mal à le reconnaître. Il est grand comme ta femme et comme
moi..."
"Oh ! bien ! Ni Porphyrée, ni
toi, ni moi, nous ne sommes des palmiers ! Tout au plus on pourrait nous
comparer à des pruniers..." dit Pierre, qui pourtant jubile en entendant
dire que son fils adoptif s'est développé.
"Oui, frère. Mais aux Encénies il n'était encore qu'un enfant qui avait
du mal à nous arriver aux épaules. Maintenant c'est un vrai jeune homme pour
la taille, la voix et le sérieux. Il a fait comme ces arbres dont la
croissance s'arrête pendant des années et qui, au moment où on ne s'y attend
pas, ont un développement stupéfiant. Ta femme a eu beaucoup à faire pour
allonger ses habits et lui en faire des neufs.
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175> Et elle les fait avec de
grands ourlets et des plis à la taille justement parce qu'elle prévoit que Margziam
va encore grandir. Et puis il croît en sagesse. Maître : l'humilité sage
de Nathanaël ne t'avait pas dit que pendant presque deux mois Barthélemy a
servi de maître au plus petit et au plus héroïque des disciples, qui se lève
avant le jour pour faire paître les brebis, casser le bois, puiser l'eau,
allumer le feu, balayer, faire les commissions par amour pour sa mère
adoptive, et puis l'après-midi, jusque tard dans la nuit, il étudie et écrit
comme un petit docteur. Pense donc ! Il a réuni tous les enfants de
Bethsaïda et, le sabbat, il leur fait des petites instructions évangéliques.
Ainsi les petits, que l'on exclut de la synagogue pour que les réunions ne
soient pas troublées, ont leur journée de prière comme les grands. Et les
mères me disent qu'il est beau de l'entendre parler et que les enfants
l'aiment et lui obéissent avec respect en devenant meilleurs. Quel disciple
il fera !"
"Mais regarde ! Regarde. Moi... je suis ému... Mon Margziam !
Mais déjà à Nazareth, hein ! quel héroïsme pour... cette petite. Rachel, pas
vrai ?" Pierre s'est arrêté à temps, rougissant par peur d'avoir
trop parlé.
Heureusement Jésus vient à son secours et Judas est pensif et distrait, ou il
feint de l'être. Jésus dit : "Oui, Rachel. Tu te rappelles bien.
Elle est guérie, et les champs donneront beaucoup de grain. Nous y sommes
passés, Jacques et Moi. Il peut tant le sacrifice d'un enfant juste."
"À Bethsaïda, ce fut Jacques qui fit un miracle sur un pauvre estropié,
et Mathieu, en route vers la maison de Jacob, a guéri un enfant. Mais
justement aujourd'hui, sur la place de ce village près du pont, Philippe et
Jean ont guéri, le premier quelqu'un qui avait les yeux malades, et le second
un enfant possédé."
4"Vous avez tous bien fait, très bien
fait. Maintenant nous allons jusqu'à ce village sur les pentes, et nous
allons nous arrêter dans quelque maison pour dormir."
"Et Toi, mon Maître, qu'as-tu fait ? Comment va Marie ? Et
l'autre Marie ?" demande Jean.
"Elles vont bien et vous saluent tous. Elles sont en train de préparer
des vêtements et ce qu'il faut pour le pèlerinage de printemps. Et elles sont
impatientes de le faire pour rester avec nous."
"Suzanne et Jeanne aussi et notre mère ont la même anxiété" dit
toujours Jean.
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176> Barthélemy dit :
"Ma femme aussi, avec ses filles, veut venir cette année, après tant
d'années, à Jérusalem. Elle dit que jamais plus ce ne sera beau comme cette
année... Je ne sais pourquoi elle le dit, mais elle soutient qu'elle le sent
dans son cœur."
"Certainement alors la mienne aussi viendra. Elle ne me l'a pas dit...
Mais ce que fait Anne, Marie le fait toujours" dit Philippe.
"Et les sœurs de Lazare ? Vous qui les avez vues..." demande
Simon le Zélote.
"Elles obéissent en souffrant à l'ordre du Maître et à la nécessité...
Lazare est très souffrant, n'est-ce pas, Judas ? Il est presque toujours
couché. Mais elles attendent le Maître avec beaucoup d'anxiété" dit
Thomas.
"Mais Pâque va bientôt arriver et nous irons chez Lazare."
"Mais qu'as-tu fait à Nazareth et à Corozaïn ?"
"À Nazareth j'ai salué les parents et les amis et les parents des deux
disciples. À Corozaïn j'ai parlé dans la synagogue et j'ai guéri une femme.
Nous avons séjourné chez la veuve qui a perdu sa mère. Une douleur, et en
même temps un soulagement à cause du peu de ressources et du temps que lui
prenaient les soins donnés à l'infirme qui empêchaient la veuve de
travailler. Elle s'est mise à filer pour le compte des autres, mais elle
n'est plus désespérée. Elle est assurée du nécessaire et elle en est
satisfaite. Joseph va chaque matin chez un menuisier du "Puits de
Jacob" pour apprendre le métier."
5"Sont-ils meilleurs, ceux de
Corozaïn?" demande Mathieu.
"Non, Mathieu. Ils sont de plus en plus mauvais" reconnaît
franchement Jésus. "Et ils nous ont maltraité. Les plus puissants,
naturellement, pas le simple peuple."
"C'est vraiment un mauvais endroit. Il ne faut plus y aller" dit
Philippe.
"Ce serait une souffrance pour le disciple Élie, et pour la veuve et
pour la femme guérie aujourd'hui, et pour ceux qui sont bons."
"Oui, mais ils sont si peu nombreux que... moi, je ne m'occuperais plus
de cet endroit. Tu l'as dit: "Impossible de les travailler" dit
Thomas.
"La résine est une chose et autre chose sont les cœurs. Il en restera
quelque chose comme une semence enfouie sous des mottes et des mottes très
compactes. Il faudra beaucoup de temps pour que cela perce, mais finalement
cela percera. Ainsi de Corozaïn. Un jour naîtra ce que j'ai semé. Il ne faut
pas se lasser aux premières défaites.
6Écoutez cette parabole. On pourrait
l'intituler : "La parabole du bon cultivateur".
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177> Un riche avait une grande et belle vigne
dans laquelle se trouvaient des figuiers de différentes qualités. À la vigne
était préposé un de ses serviteurs, vigneron expérimenté et qui connaissait
la taille des arbres à fruits. Il faisait son devoir par amour pour son
maître et pour les arbres. Tous les ans, le riche, à la belle saison, venait
à plusieurs reprises à sa vigne pour voir mûrir les raisins et les figues et
les goûter, les cueillant sur les arbres de ses propres mains. Un jour donc,
il se dirigea vers un figuier qui donnait des fruits d'excellente qualité,
l'unique arbre de cette qualité qui existât dans la vigne. Mais ce jour
aussi, comme les deux années précédentes, il le trouva tout en feuilles et
sans aucun fruit. Il appela le vigneron et lui dit : "C'est la
troisième année que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je ne
trouve que des feuilles. On voit que cet arbre a fini de fructifier. Coupe-le donc. Il est inutile qu'il soit ici à occuper
une place, et prendre ton temps, pour ne rien rapporter. Scie-le, brûle-le et
nettoie le terrain de ses racines et mets à sa place une nouvelle plante.
D'ici quelques années elle donnera des fruits". Le vigneron, qui était
patient et aimant, répondit : "Tu as raison. Mais laisse-moi encore
faire cette année. Je ne vais pas le scier, mais au contraire, avec encore
plus de soin, je vais bêcher tout autour, y mettre du fumier, et l'émonder.
Qui sait s'il ne va pas encore donner des fruits ? Si après ce dernier
essai il ne donne pas de fruit, j'obéirai à ton désir et je le
couperai".
Corozaïn c'est le figuier qui ne donne pas de fruit. Je suis le bon
Cultivateur, et le riche impatient c'est vous. Laissez faire le bon
Cultivateur."
7"C'est bien. Mais ta parabole ne
conclut pas. Le figuier, l'année suivante, a-t-il donné de fruit ?"
demande le Zélote.
"Il n'a pas fait de fruit et on l'a coupé. Mais le cultivateur a été justifié
d'avoir coupé une plante encore jeune et florissante parce qu'il avait fait tout
son devoir. Moi aussi je veux être justifié pour ceux auxquels je dois
appliquer la hache et que je dois enlever de ma vigne, où se trouvent des
arbres stériles et empoisonnés, nids de serpents, qui absorbent les sucs
nutritifs, parasites, plantes vénéneuses qui gâtent leurs condisciples ou
leur nuisent, ou encore qui pénètrent par leurs racines nuisibles pour
proliférer sans être appelés, dans ma vigne, rebelles à toute greffe, entrés
seulement pour espionner, dénigrer, stériliser mon champ. Ceux- là, je les
couperai quand tout aura été tenté pour les convertir. Et pour l'instant,
avant d'employer la hache, j'essaie les cisailles et la serpette de
l'émondeur, et j'élague et je greffe...
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178> Oh ! ce sera un travail
dur, pour Moi qui le fais, pour ceux qui le subiront. Mais il faut le faire,
pour que l'on puisse dire au Ciel : "Il a tout fait, mais eux sont
devenus toujours plus stériles et plus mauvais, plus il les a émondés,
greffés, déchaussés, fumés, suant à force de fatigues et pleurant des larmes
de sang...
8Nous voici au village, allez tous en avant
chercher un logement. Toi, Judas de Kériot, reste avec Moi."
Ils restent seuls, et dans la pénombre du soir ils avancent l'un près de
l'autre dans le plus grand silence.
Enfin Jésus dit, comme s'il se parlait à Lui-même : "Et pourtant,
même si on est tombé dans la disgrâce de Dieu en contrevenant à sa Loi, on
peut toujours redevenir ce qu'on était, en renonçant au péché..."
Judas ne répond rien.
Jésus reprend : "Et si on a compris qu'on ne peut avoir le pouvoir
de Dieu, parce que Dieu n'est pas là où se trouve Satan, on peut facilement y
remédier en préférant ce que Dieu accorde à ce que veut notre orgueil."
Judas se tait.
Ils sont déjà à la première maison du village. Jésus, comme s'il se parlait
toujours à Lui-même, dit : "Et penser que j'ai souffert une dure
pénitence pour qu'il se repente et revienne à son Père..."
Judas sursaute, lève la tête, le regarde... mais ne dit rien.
Jésus aussi le regarde... et puis il demande: "Judas, à qui je
parle ?"
"À
moi, Maître. C'est à cause de Toi que je n'ai plus de pouvoir. Car tu me l'as
enlevé pour en donner davantage à Jean, à Simon, à Jacques, à tous, excepté à
moi. Tu ne m'aimes pas, voilà ! Et je finirai par ne pas t'aimer et par
maudire l'heure où je t'ai aimé, en me ruinant aux yeux du monde pour un roi
qui ne sait pas combattre, qui se laisse dominer même par la plèbe. Ce n'est
pas ce que j'attendais de Toi !"
"Ni Moi non plus de toi. Mais je ne t'ai jamais trompé, Moi. Et je ne
t'ai jamais contraint. Pourquoi donc restes-tu à mes côtés ?"
"Parce que je t'aime. Je ne peux plus me séparer de Toi. Tu m'attires et
me dégoûtes. Je te désire comme l'air pour respirer et... tu me fais peur.
Ah ! je suis maudit ! Je suis damné ! Pourquoi tu ne chasses
pas le démon, Toi qui le peux ?" Le visage de Judas est livide et
bouleversé, fou, apeuré, haineux. ...Il rappelle déjà, bien que faiblement,
le masque satanique de Judas du Vendredi Saint.
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179> Et le visage de Jésus rappelle
le Nazaréen flagellé qui, assis dans la cour du Prétoire sur un baquet
renversé, regarde ceux qui se moquent de Lui avec toute sa pitié pleine
d'amour. Il parle, et il semble qu'il y ait déjà un sanglot dans sa
voix : "Pourquoi n'y a-t-il pas de repentir en toi, mais seulement
de la haine contre Dieu, comme si c'était Lui qui était coupable de ton
péché."
Judas dit entre ses dents une vilaine imprécation...
9"Maître, nous avons trouvé. Cinq dans
un endroit, trois dans un autre, deux dans un troisième et un seulement dans
deux autres. Il n'a pas été possible de faire mieux" disent les
disciples.
"C'est bien ! Moi, je vais avec Judas de Kériot" dit Jésus.
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