Marie
Madeleine.
350 pages.
Juin 2019.
(En librairies ou sur Internet).
Cet ouvrage rassemble différents
extraits de chapitres, si ce n’est même des chapitres entiers de l’œuvre de
Maria Valtorta L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, qui mettent en lumière la figure de Marie de
Magdala. Une véritable biographie.
Centro Editoriale Valtortiano.
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Présentation générale
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Ci-dessus, illustration de
Renato Ammannito d'après les descriptifs de Maria Valtorta.
Myriam, surnommée familièrement "Miri" par sa sœur Marthe, naît à Antioche de Syrie vers l'an 4, d'un père
syrien, Théophile, gouverneur local de la province, et d'Euchérie,
une judéenne de la lignée royale de David.
À Jérusalem, où ses parents s'installent, elle ne tarde pas à créer le
scandale : "À peine pubère elle s'est montrée légère. Mais, depuis
quatre ans !!!" rapporte Judas (EMV 98). Après
son divorce (EMV 116.6), elle mène une vie dissolue à Magdala, dans la propriété qu'elle a héritée de ses
parents, morts de chagrin. Elle y brûle sa vie en compagnie d'amants
successifs et pousse l'un d'eux au meurtre par jalousie (EMV 183). Ce
scandale permanent rejaillit aussi sur Lazare, son
frère aîné, qui déserte son palais de Sion, à Jérusalem pour se réfugier dans
la propriété de leur sœur Marthe, à Béthanie.
Mais les rencontres avec Jésus – dont celle, provocatrice, du Sermon sur la
Montagne (EMV 174) - et
certains évènements dramatiques, dont le meurtre qu'elle occasionne,
l'amènent à évoluer. C'est pour elle, qui écoute cachée derrière un muret,
que Jésus dit la parabole de la brebis perdue (EMV 233).
Sa conversion intervient au terme de combats internes violents, tout à son
image (EMV 231.3) : elle se précipite chez Simon, le pharisien où Jésus dîne. Elle essuie de ses cheveux les pleurs qu'elle
verse sur ses pieds (EMV 236). Bouleversée, elle se réfugie à Nazareth auprès
de la Vierge Marie (EMV 237).
À partir de ce moment, elle rejoint le groupe des femmes-disciples qui suivent épisodiquement la troupe apostolique
et l'aide de leurs biens. Son caractère fougueux, mis jusqu'ici au
service de la vie dissolue, se retourne au service de Jésus avec la même
intensité : elle affronte le mépris de ses anciens amants, l'hostilité
grandissante du Sanhédrin, revit dans le délire de son frère Lazare
mourant tout le mal qu'elle a fait. Elle connaît le dépouillement après la
richesse : "Moi, je vous dis ce que vous ne savez pas : que tous les
biens personnels de Marie (sœur) de Lazare sont pour les serviteurs de Dieu
et pour les pauvres du Christ" (EMV 276).
Jésus confie à Lazare : "Sais-tu qui, parmi mes plus intimes, a su
changer sa nature pour devenir du Christ, comme le Christ le veut ? Une seule
: ta sœur Marie. Elle est partie d'une animalité complète et pervertie pour
atteindre une spiritualité angélique. Et cela par l'unique force de
l'amour" (EMV 587). Son
impétuosité, la force de son amour, la position sociale qu'elle occupe comme
protégée de l'administration romaine dont son père était issu, en font un
personnage de premier plan dans l'Évangile comme dans l'œuvre de Maria Valtorta.
Elle choisit "la meilleure part" aux pieds de Jésus quand sa sœur
Marthe s'active aux devoirs de l'hôtesse (EMV 377). Elle prophétise la Passion par l'onction de
Béthanie. (EMV 586).
Les soins qu'elle procure à son frère mourant, sont l'occasion d'une dernière
purification : dans son délire, Lazare lui fait revivre toutes les étapes
douloureuses de son passé honteux (EMV 544). Jésus lui avait confié : "Tu es une des
âmes que Satan hait le plus, mais tu es aussi une des plus aimées de
Dieu" (EMV 485).
Impétueuse, elle tient tête au Sanhédrin, sur le Golgotha (EMV 609.10), par sa
seule autorité. La même qui maintient le courage des femmes disciples dans
les heures troubles qui suivent la mort de Jésus (du EMV 610,
jusqu'au EMV 615).
Elle est la première à voir le tombeau vide, Tout son amour éclate enfin dans
son cri affectueux qui salue Jésus ressuscité : "Rabbouni !" (EMV 619).
Elle est aussi une des premières personnes à aller vénérer le Golgotha après
la Passion de Jésus : "Il y a déjà quelqu’un qui vous y a précédés, dit
Jésus ressuscité à ses apôtres craintifs. sans craindre les moqueries
et les vengeances, sans craindre de se contaminer. Et pourtant qui vous a
précédés avait une double raison de craindre cela" (EMV 630).
Jésus avait prophétisé la fin de vie érémitique de Marie de Magdala :
"Il n'y a pas d'autre voie pour toi, Marie, que l'amour. En effet quelle
que soit la voie que tu prendras, elle sera toujours amour. Amour si tu rends
service en mon nom. Amour si tu évangélises. Amour si tu t'isoles. Amour si
tu te martyrises. Amour si tu te fais martyriser. Tu ne sais qu'aimer, Marie.
C'est ta nature" (EMV 550). Dans ce même dialogue, Marie de Magdala
souhaite le martyre par l'amour. Il lui est accordé : "Quelle grâce de
mourir d'amour pour Toi !".
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Caractère et aspect
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Marie a
environ 23 ans quand elle croise, en compagnie de quelques fêtards, Jésus en
Galilée. Elle est grande, blonde, avec des "tresses grosses comme le
bras, descendant jusqu’aux genoux". Sa voix de contralto, passionnée et
chaude, est à l'unisson de son caractère fougueux. Sa beauté est servie par
un regard très vif, des yeux et des mains splendides. Sa physionomie rappelle
celle de sa mère, une sainte, selon l'avis de ceux qui l'ont connue (EMV 98).
Les deux portraits reconstitués ci-dessous présentent des différences
d’interprétation : le visage de Marie de Magdala reconstitué par des chercheurs
brésiliens par
photogrammétrie de sa relique de Saint-Maximin (à gauche), est représentée, brune
aux yeux bruns. Celui
réalisé par Lorenzo Ferri sous les indications de Maria Valtorta est blond aux yeux bleus.
Mises à part ces différences, on ne peut qu’être frappé par les
similitudes : visage rond, pommettes marquées, nez similaire, formes des
yeux, de la bouche et des sourcils. À n’en pas douter, la relique de la
basilique de Saint-Maximin (Provence, France), est bien la relique authentique du visage de Marie de Magdala, celle qui a
vu le christ ressuscité au tombeau. Une fusion des deux reconstitutions révèlerait
encore plus l’authentique visage.
Nous avons fait un
collage qui évoque ce que pourrait
être cette fusion.
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La Sainte-Baume et Marie-Mademeine.
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La fin de vie de Marie
Madeleine
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Les
persécutions contre les chrétiens s'accentuent avec l'avènement
d'Hérode-Agrippa 1er et la famille de Béthanie s'expatrie : "… avec une
extrême douleur, ils se sont éloignés d’ici pour porter ailleurs la Parole
divine qui ici aurait été étouffée par les juifs" (EMV 648). Ceci
corrobore la tradition bien établie sur leur exil en Gaule : Lazare à
Marseille, Marthe à Tarascon, Marie à la Sainte-Baume et leur intendant
Maximin dans la ville qui porte son nom.
D'ailleurs, dans une vision rapportée dans les
Cahiers de 1944, Maria
Valtorta voit la mort de Marie Madeleine dans une grotte qui semble être
celle de la Sainte Baume (Provence). Jésus confirme qu’elle se situe en
France. Elle meurt aux alentours de l'an 80 de notre
ère, probablement à l'âge de 75 ans environ.
On suppose que la fin de sa vie se passe dans la douleur si l’on en croit
cette phrase de Jésus à Maria Valtorta : "Puis viendra le jour où
je dirai comme à Marie de Magdala mourante : Repose-toi. Il est temps
pour toi de reposer. Donne-moi tes épines. Il est temps de roses. Repose-toi
et attends" (EMV
15.2).
Ce chemin aboutit à la félicité finale : "Marie, une bonne servante pour
Moi. Aujourd'hui plus qu'hier. Demain plus qu'aujourd'hui. Jusqu'à ce que je
te dise : Cela suffit, Marie. C'est l'heure de ton repos.
" - C'est dit,
Seigneur, lui répond Marie Madeleine. Je voudrais que tu m'appelles, alors.
Comme tu as appelé mon frère hors du tombeau. Oh ! appelle-moi, Toi, hors de
la vie !
"- Non, pas hors de la vie, dit Jésus. Je t'appellerai à la Vie, à la
vraie Vie. Je t'appellerai hors du tombeau qu'est la chair et la Terre.
Je t'appellerai aux noces de ton âme avec ton Seigneur" (EMV 550.6).
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Dictionnaire des personnages de l’Évangile, d’après Maria Valtorta.
Marie de Magdagala inspire les lecteurs :
Méditations personnelles de Philippe :
PARTIE
1.
PARTIE
2.
PARTIE 3.
PARTIE 4.
PARTIE 5.
PARTIE 6.
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En savoir plus sur ce personnage
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Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
Marie
Madeleine est fêtée le 22 juillet. Chaque année, à cette date, l'ostentation
de ses reliques (sa tête) a lieu à la Basilique de Saint-Maximin en Provence.
Ce personnage fascinant a donné lieu de tous temps à de nombreux écrits. La Légende Dorée de Jacques de Voragine
(XIIIème siècle) fait écho à certains éléments repris dans Maria Valtorta :
"Marie, surnommée Magdeleine, du château de Magdalon, naquit des parents
les plus illustres, puisqu'ils descendaient de la race royale. Son père se
nommait Syrus et sa mère Eucharie. Marie possédait en commun avec Lazare, son
frère et Marthe, sa sœur, le château de Magdalon, situé à deux milles de
Génézareth, Béthanie qui est proche de Jérusalem, et une grande partie de
Jérusalem. Ils se partagèrent cependant leurs biens de cette manière : Marie
eut Magdalon d'où elle fut appelée Magdeleine, Lazare retint ce qui se
trouvait à Jérusalem, et Marthe posséda Béthanie".
Ce même ouvrage, se référant à Hégesippe, un historien du IIème siècle,
atteste « qu'elle vint au territoire d'Aix, s'en alla dans un désert où elle
resta inconnue l’espace de trente ans". Dès le début du Vème siècle, Jean Cassien
qui établit une communauté monastique à la Sainte Baume, à 20 km de
Saint-Maximin, confirmait cette tradition.
Pour Anne-Catherine Emmerich, la famille de Béthanie s'est bien exilée en
Gaule.
Selon Jean Aulagnier, cette présence des saints de Béthanie explique
l'évangélisation précoce de la Gaule qui ne peut se référer à aucun apôtre
contrairement aux autres régions de l'empire romain.
La Basilique
de Saint-Maximin s'honore
d’abriter les tombeaux d'autres saints liés, selon Maria Valtorta, à la
famille de Béthanie: Suzanne, la
jeune épouse de Cana, et une des femmes qui suivaient Jésus, Marcelle la servante de Marthe, Sidoine
l'aveugle-né, et plus
loin en Provence, Sara, une des femmes-disciples.
Une partie des reliques de Marie Madeleine, transportées au 11ème siècle en
Bourgogne, à Vézelay, a fondé la célèbre Basilique Sainte-Madeleine et ses pèlerinages.
Ceux de Saint-Maximin trouvent un regain d'intérêt, au 13ème siècle, avec la
découverte de tombeaux perdus de vue pendant les siècles. Celui de
Marie-Madeleine est découvert en 1279 par Charles II d’Anjou, le neveu du roi
Saint-Louis : l’emplacement lui a été indiqué par la Sainte elle-même ! Avec
l’appui du pape Boniface VII, il fait construire sur sa tombe une basilique
et un couvent. Le chantier entrepris en 1295, dura trois siècles et vit
s’épanouir le plus grand édifice gothique de Provence, toujours debout.
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