Catéchèse du vendredi 21 janvier
1944
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236.5 - Jésus maintenant me dit :
"Ce qui a fait baisser la tête au pharisien et à ses amis, et ce que
l'Évangile ne rapporte pas, ce sont les paroles que mon esprit, par mon
regard, ont dardé et enfoncé dans cette âme sèche et avide. J'ai répondu avec
beaucoup plus de force que je ne l'aurais fait par des paroles car rien ne
m'était caché des pensées des hommes. Et
lui m'a compris dans mon langage muet qui était encore plus
lourd de reproche que ne l'auraient été mes paroles.
Je lui ai dit : "Non, ne fais pas d'insinuations malveillantes pour
te justifier à tes propres yeux. Moi, je n'ai pas ta passion vicieuse, Cette
femme ne vient pas à Moi poussée par la sensualité. Je ne suis pas comme toi,
ni comme sont tes semblables. Elle vient à Moi parce que mon regard et ma
parole, entendue par pur hasard, ont éclairé son âme où la luxure avait créé
les ténèbres. Et elle vient parce qu'elle veut vaincre la sensualité et elle
comprend, la pauvre créature, qu'à elle seule, elle n'y arriverait jamais.
C'est l'esprit qu'elle aime en Moi, rien que l'esprit qu'elle sent
surnaturellement bon. Après tant de mal qu'elle a reçu de vous tous, qui avez
exploité sa faiblesse pour vos vices, en la payant ensuite par les coups de
fouet du mépris, elle vient à Moi parce qu'elle se rend compte qu'elle a
trouvé le Bien, la Joie, la Paix, qu'elle avait inutilement cherchés parmi
les pompes du monde. Guéris-toi de cette lèpre de l'âme, pharisien hypocrite,
sache avoir une juste vision des choses. Quitte l'orgueil de ton esprit et la
luxure de ta chair. Ce sont des lèpres plus fétides que les lèpres
corporelles. De cette dernière, mon toucher peut vous guérir parce que
vous me faites appel pour elle, mais de la lèpre de l'esprit non, parce
que de celle-là vous ne voulez pas guérir parce qu'elle vous plaît. Elle,
elle le veut. Et voilà que je la purifie, que je l'affranchis des chaînes de
son esclavage. La pécheresse est morte. Elle est là, dans ces ornements
qu'elle a honte de m'offrir pour que je les sanctifie en les consacrant à mes
besoins et à ceux de mes disciples, pour les pauvres que je secours avec le
superflu d'autrui, parce que Moi, Maître de l'univers, je ne possède rien
maintenant que je suis le Sauveur de l'homme.
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62> Elle est là, dans ce parfum répandu
sur mes pieds, humiliée comme ses cheveux, sur cette partie du corps que tu as
négligé de rafraîchir avec l'eau de ton puits après tant de chemin que j'ai
fait pour t'apporter la lumière, à toi aussi. La pécheresse est morte. Et
Marie est revenue à la vie, redevenue belle comme une fillette pure par sa
vive douleur, par la sincérité de son amour. Elle s'est lavée dans ses
larmes. En vérité je te dis, ô pharisien, qu'entre
celui qui m'aime dans sa jeunesse pure et celle-ci qui m'aime dans le sincère
regret d'un cœur qui renaît à la Grâce, Moi je ne fais pas de différence, et
à celui qui est Pur et à la Repentie je confie la charge de comprendre ma
pensée comme nul autre, et celle de donner à mon Corps les derniers honneurs
et le premier salut (je ne compte pas le salut particulier de ma Mère) quand
je serai ressuscité".
236.6 - Voilà ce que je voulais dire
par mon regard au pharisien. Mais à toi, je fais remarquer une autre chose, pour ta joie et la joie d'un grand
nombre.
À Béthanie aussi, Marie répéta le geste qui marqua l'aube de sa
rédemption. Il y a des gestes personnels qui se répètent et qui traduisent
une personne comme son style. Des gestes uniques. Mais, comme il était juste,
à Béthanie le geste est moins humilié et plus confiant dans sa respectueuse
adoration.
Marie a beaucoup cheminé depuis l'aube de sa rédemption. Beaucoup. L'amour
l’a entraînée comme un vent rapide vers les hauteurs et en avant. L'amour l'a
brûlée comme un bûcher, détruisant en elle la chair impure et en rendant
maître souverain en elle un esprit purifié. Et Marie, différente dans sa
dignité de femme retrouvée, comme différente dans son vêtement, simple
maintenant comme celui de ma Mère, dans sa coiffure, dans son regard, dans sa
contenance, dans sa parole, toute nouvelle,
a une nouvelle manière de m'honorer par le même geste. Elle prend le
dernier de ses vases de parfum, mis en réserve pour Moi, et me le répand sur
les pieds, sans pleurer, avec un regard
que rendent joyeux l'amour et la certitude d'être pardonnée et sauvée, et sur
la tête. Elle peut bien me faire cette onction et me toucher
maintenant la tête, Marie, le
repentir et l'amour l'ont purifiée avec le feu des séraphins et elle est un
séraphin.
236.7 - Dis-le à toi-même, ô Maria, ma petite "voix", dis-le aux
âmes. Va, dis-le aux âmes qui n'osent pas venir à Moi parce qu'elles se
sentent coupables. Il est beaucoup, beaucoup, beaucoup pardonné à qui aime
beaucoup. À qui m'aime beaucoup.
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63> Vous ne savez pas, pauvres âmes,
comme vous aime le Sauveur ! Ne craignez rien de Moi. Venez. Avec confiance. Avec courage. Je
vous ouvre mon Cœur et mes bras.
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