| Vision du mardi 31 juillet 1945 80>  239.1 – Tout le monde s'est réuni dans la vaste
  pièce à l'étage supérieur. L'orage violent s'est transformé en une pluie persistante qui
  tantôt se fait légère comme si elle voulait finir, et tantôt redouble avec
  une furie imprévue. Le lac aujourd'hui n'est vraiment pas d'azur mais
  jaunâtre, avec des traînées d'écume quand l'orage s'accompagne de rafales de
  vent; gris de plomb avec des écumes blanches quand l'orage se calme. Les
  collines, toutes ruisselantes, avec leurs frondaisons qui plient encore sous
  le poids de la pluie, avec des branches qui pendent, brisées par le vent, et
  quantité de feuilles arrachées par la grêle, forment des ruisseaux de tous
  côtés, aux eaux jaunâtres qui charrient dans le lac des feuilles, des
  pierres, de la terre arrachée aux pentes. La lumière est restée voilée,
  verdâtre. 
 Dans la pièce se trouvent, assises près de la fenêtre qui ouvre sur les
  collines, Marie avec Marthe et Marie-Madeleine et deux autres femmes dont je ne sais pas
  exactement qui elles sont. Mais j'ai l'impression qu'elles sont déjà connues
  de Jésus et de Marie et des apôtres, car elles sont à l'aise.
 
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 81> Certainement
  plus que Marie-Madeleine qui reste immobile, la tête baissée, entre la Vierge
  et Marthe. Elles ont remis leurs vêtements séchés devant le feu et
  débarrassés de la boue. Mais je m'exprime mal.
 
 La Vierge a remis son vêtement de laine bleu foncé; mais
  Marie-Madeleine a un vêtement d'emprunt, court et étroit pour elle qui est
  grande et bien formée, et elle cherche à parer aux défectuosités du vêtement
  en restant enveloppée dans le manteau de sa sœur. Elle a rassemblé ses
  cheveux en deux grosses tresses qu'elle noue sur la nuque n'importe comment
  parce que pour soutenir leur poids il faudrait bien plus que quelques
  épingles rassemblées par-ci par-là. En effet, depuis, j'ai toujours remarqué
  que Marie-Madeleine complète les épingles avec un ruban qui est une sorte de
  fin diadème dont la couleur paille se confond avec l'or des cheveux.
 
 De l'autre côté de la pièce, assis sur des tabourets, sur les rebords des
  fenêtres, il y a Jésus avec les apôtres et le propriétaire de la maison. Il manque le serviteur de Marthe. Pierre et les autres pêcheurs étudient le temps en
  faisant des pronostics pour le lendemain. Jésus écoute ou répond à ceci et à
  cela.
 
 "Si j'avais su, j'aurais dit à ma mère de venir. Il est bon que cette
  femme s'habitue à ses compagnes" dit Jacques de Zébédée en regardant du côté des femmes.
 
 "Hé ! si on avait su !...
 
  239.2 – Mais pourquoi maman n'est-elle pas venue
  avec Marie ?" demande le Thaddée à son frère Jacques. 
 "Je ne sais pas. Je me le demande moi aussi."
 
 "N'est-elle pas malade ?"
 
 "Marie l'aurait dit."
 
 "Je vais le lui demander" et le Thaddée va du côté des femmes.
 
 On entend la voix limpide de Marie répondre :
 
 "Elle va bien. C'est moi qui lui ai épargné une grande fatigue par cette
  chaleur. Nous nous sommes échappées comme deux fillettes, n'est-ce pas,
  Marie ? Marie est arrivée le soir, à la nuit, et nous sommes parties à
  l'aube. J'ai seulement dit à Alphée : "Voici la clef. Je reviendrai bientôt.
  Dis-le à Marie". Et je suis venue."
 
 
  239.3 – "Nous reviendrons ensemble, Mère. Dès
  que le temps sera beau et que Marie aura un vêtement, nous irons tous
  ensemble à travers la Galilée en accompagnant les sœurs jusqu'au chemin le
  plus sûr. Ainsi elles seront connues aussi par Porphyrée, Suzanne, par vos
  femmes et vos filles, Philippe et Barthélemy." 
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 82> Elle est charmante, cette
  parole : "elles seront connues", pour ne pas dire :
  "Marie sera connue !" Elle est forte aussi et elle abat toutes
  les préventions et restrictions mentales des apôtres envers celle qui a été
  rachetée. Il l'impose, en vainquant leurs oppositions, la gêne qu'elle
  éprouve, tout. Marthe est rayonnante, Marie-Madeleine rougit et elle a un
  regard suppliant, reconnaissant, troublé, que sais-je ?... Marie Très
  Sainte a son doux sourire.
 
 "Où irons-nous pour commencer, Maître ?"
 
 "À Bethsaïde, puis par Magdala, Tibériade, Cana, à Nazareth. De là, par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de
  Galilée et puis à Sycaminon et à Césarée ..."
 
 Jésus est interrompu par un sanglot de Marie-Madeleine. Il lève la tête, la
  regarde, et puis reprend comme si de rien n'était :
 
 "À Césarée vous trouverez votre char. J'ai donné cet ordre au
  serviteur et vous irez à Béthanie.
  Nous reverrons ensuite, aux Tabernacles."
 
 Marie-Madeleine se reprend vite et ne répond pas aux questions de sa sœur,
  mais elle sort de la pièce et se retire, à la cuisine peut-être, pendant un
  moment.
 
 "Marie souffre, Jésus, en entendant dire qu'elle doit aller dans
  certaines villes. Il faut la comprendre... Je le dis davantage pour les
  disciples que pour Toi, Maître" dit Marthe, humble et angoissée.
 
 "C'est vrai, Marthe. Mais il faut qu'il en soit ainsi. Si elle
  n'affronte pas tout de suite le monde, et ne brise pas cet horrible tyran
  qu'est le respect humain, son héroïque conversion reste paralysée. Tout de
  suite et avec nous."
 
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 83>
  239.4 – "Avec nous personne ne lui dira rien.
  Je te l'assure, Marthe, et aussi au nom de tous mes compagnons" promet
  Pierre. 
 "Mais, bien sûr ! Nous l'entourerons comme une sœur. C'est ce
  qu'elle est, comme l'a dit Marie, et c'est cela qu'elle sera pour nous"
  confirme le Thaddée.
 
 "Et puis !... Nous sommes tous pécheurs, et le monde ne nous a pas
  épargnés, nous non plus. Aussi nous comprenons ses luttes" dit le Zélote.
 "Moi, je la comprends mieux que
  tous. Il est très méritoire de vivre dans les lieux où nous avons péché. Les
  gens savent qui nous sommes !... C'est une torture, mais c'est aussi une
  justice et une gloire d'y résister. Justement, parce qu’est évidente en nous
  la puissance de Dieu, nous amenons à des conversions, même sans ouvrir la
  bouche" dit Matthieu. 
 "Tu le vois, Marthe, que ta sœur est comprise de tous et aimée de tous.
  Et elle le sera toujours plus. Elle deviendra un signal indicateur pour tant d'âmes
  coupables et tremblantes. C'est une grande force pour les bons aussi. Car,
  lorsque Marie aura brisé les dernières chaînes de ses sentiments humains,
  elle sera un feu d'amour. Elle a seulement changé de direction l'exubérance
  de son senti- ment. Elle a reporté sur un plan surnaturel la puissante
  faculté d'aimer qu'elle possède, et ensuite elle accomplira des prodiges.
 
 Je vous l'assure. Maintenant elle est encore troublée, mais
  vous la verrez, jour après jour, se pacifier et se fortifier dans sa nouvelle
  vie. Dans la maison de Simon, j'ai
  dit : "Il lui a été beaucoup pardonné parce qu'elle aime
  beaucoup". Maintenant je vous dis qu'en vérité tout lui sera pardonné
  parce qu'elle aimera son Dieu de toute sa force, de toute son âme, de toute
  sa pensée, de tout son sang, de toute sa chair, jusqu'à
  l'holocauste."
 
 "Bienheureuse est celle de mériter ces paroles ! Je voudrais les
  mériter moi aussi" soupire André.
 
 "Toi ? Mais tu les mérites déjà !
 
  239.5 – Viens
  ici, mon pêcheur. Je veux te raconter une parabole qui semble faite justement
  pour toi." 
 "Maître, attends. Je vais chercher Marie. Elle désire tant connaître ta
  doctrine !..."
 
 Pendant que Marthe sort, les autres disposent les sièges de manière à faire
  un demi-cercle autour de celui de Jésus.
 
 Les deux sœurs reviennent et reprennent leur place à côté de Marie très
  Sainte.
 
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 84> Jésus commence à parler :
 
 
  "Des pêcheurs
  prirent le large et jetèrent à la mer leurs filets et après le temps
  nécessaire les tirèrent à bord. C'est avec beaucoup de fatigue qu'ils
  accomplissaient ainsi leur travail par ordre d'un maître qui les avait
  chargés de fournir sa ville de poissons de premier choix en leur disant
  aussi : "Pour les poissons nuisibles ou de mauvaise qualité, ne les
  transportez même pas à terre. Rejetez-les à la mer. D'autres pêcheurs les
  prendront. Comme ils travaillent pour un autre patron, ils les porteront à sa
  ville parce que là on consomme ce qui est nuisible et ce qui rend de plus en
  plus horrible la ville de mon ennemi. Dans la mienne : belle, lumineuse,
  sainte, il né doit entrer rien de malsain". 
 Une fois le filet tiré à bord, les pêcheurs commencèrent le triage. Les
  poissons étaient abondants, d'aspect, de grosseur et de couleurs différents.
  Il y en avait de bel aspect mais dont la chair était pleine d'arêtes, d'un
  goût détestable dont la panse était remplie de boue, de vers, d'herbes en
  décomposition qui augmentaient le goût détestable de la chair des poissons.
  D'autres, au contraire, avaient un aspect désagréable, une gueule qui
  semblait le visage d'un criminel ou d'un monstre de cauchemar, mais les
  pêcheurs savaient que leur chair est exquise. D'autres, parce qu'ils étaient
  insignifiants, passaient inaperçus. Les pêcheurs travaillaient,
  travaillaient. Les paniers étaient déjà remplis de poissons exquis, et dans
  le filet il y avait des poissons insignifiants. "Maintenant, cela
  suffit. Les paniers sont pleins. Jetons tout le reste à la mer" dirent
  de nombreux pêcheurs.
 
 Mais l'un d'eux qui avait peu parlé, alors que les autres vantaient ou
  tournaient en ridicule les poissons qui leur tombaient entre les mains, resta
  à fouiller dans le filet et parmi le menu fretin découvrit encore deux ou
  trois poissons qu'il mit par-dessus les autres dans les paniers. "Mais,
  que fais-tu ?" demandèrent les autres. "Les paniers sont
  pleins, superbes. Tu les abîmes en mettant par-dessus, de travers, ce pauvre
  poisson-là. On dirait que tu veuilles le faire passer pour le plus
  beau".
 
 "Laissez-moi faire. Je connais cette race de poissons et je sais quel
  profit et quel plaisir ils donnent".
 
 C'est la parabole qui se termine avec la bénédiction du patron au pêcheur
  patient, connaisseur et silencieux qui a su distinguer dans la masse les
  meilleurs poissons.
 
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 85>
  239.6 – Maintenant
  écoutez l'application que j'en fais. 
 Le maître de la cité belle, lumineuse, sainte, c'est le Seigneur. La cité,
  c'est le Royaume des cieux. Les pêcheurs, mes apôtres. Les poissons de la
  mer, l'humanité où se trouvent toutes sortes de personnes. Les bons poissons,
  les saints.
 
 Le maître de la cité affreuse, c'est Satan. La cité horrible, l'Enfer. Ses
  pêcheurs le monde, la chair, les passions mauvaises incarnées dans les
  serviteurs de Satan, soit spirituels c'est-à-dire les démons, soit humains
  qui sont les corrupteurs de leurs semblables. Les mauvais poissons,
  l'humanité indigne du Royaume des Cieux, les damnés.
 
 
  Parmi ceux qui pêchent des âmes pour la Cité
  de Dieu, il y aura toujours ceux qui rivaliseront avec le savoir patient du
  pêcheur qui sait persévérer dans la recherche, justement dans les couches de
  l'humanité où ses autres compagnons plus impatients ont enlevé seulement ce
  qui paraissait bon à première vue. Et il y aura aussi malheureusement des
  pêcheurs qui, étant distraits et bavards, alors que le triage demande
  attention et silence pour entendre la voix des âmes et les indications
  surnaturelles, ne verront pas les bons poissons et les perdront. Et il y en
  aura qui, par trop d'intransigeance, repousseront aussi les âmes qui ne sont
  pas parfaites extérieurement mais excellentes pour tout le reste. 
 Que vous importe si un des poissons que vous capturez pour Moi, montre les
  signes des luttes passées, présente les mutilations produites par tant de
  causes, si elles ne blessent pas son esprit ? Que vous importe si un de
  ceux-ci, pour se délivrer de l'Ennemi, s'est blessé et se présente avec ces
  blessures, si son intérieur manifeste la claire volonté de vouloir appartenir
  à Dieu ?
 
 Âmes éprouvées, âmes sûres. Plus que celles qui sont comme
  des enfants sauvegardés par les langes, le berceau, la mère et qui dorment
  rassasiés et bons ou sourient tranquilles, mais qui pourtant par la suite,
  avec la raison et l'âge et les vicissitudes de la vie qui se présentent,
  pourront donner de douloureuses surprises de déviations morales.
 
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 86>
  239.7 – Je
  vous rappelle la parabole de l'enfant prodigue. Vous en entendrez d'autres parce que je m'efforcerai toujours
  à faire pénétrer en vous la rectitude du discernement dans la manière
  d'examiner les consciences et de choisir le mode de guider les consciences qui sont uniques et chacune, par
  conséquent, a sa façon spéciale de sentir et de réagir devant les tentations
  et les enseignements. Ne croyez pas qu'il soit facile de faire le tri des
  âmes. C'est tout le contraire. Cela
  exige un œil spirituel tout éclairé par la lumière divine, cela exige une
  intelligence pénétrée par la divine Sagesse, cela exige la possession de
  vertus à un degré héroïque et avant toutes choses la charité. Cela exige la
  capacité de se concentrer dans la méditation car toute âme est un texte
  obscur qu'il faut lire et méditer. Cela exige une union continuelle avec Dieu
  en oubliant tous les intérêts égoïstes. Vivre pour les âmes et pour Dieu.
  Surmonter les préventions, les ressentiments, les antipathies. Être doux
  comme des pères et de fer comme les guerriers. Doux pour conseiller et
  redonner du courage. De fer pour dire: "Cela n'est pas permis et
  tu ne le feras pas" ou : "cela est bon à faire et tu le
  feras". Parce que, pensez-y bien, beaucoup d'âmes seront jetées dans
  les marais infernaux. Mais il n'y aura pas que des âmes de pécheurs. Il y
  aura aussi des âmes de pêcheurs évangéliques : celles d’entre elles qui
  auront failli à leur ministère en contribuant à la perte de beaucoup
  d'esprits. 
 Un jour viendra, le dernier jour de la terre, le premier de la Jérusalem
  complète et éternelle, où les anges, comme les pêcheurs de la parabole,
  sépareront les justes des mauvais pour qu'au commandement inexorable du Juge
  les bons aillent au Ciel et les mauvais au feu éternel. Et alors sera connue
  la vérité en ce qui concerne les pêcheurs et ceux qu'ils auront pêchés, les
  hypocrisies tomberont et le peuple de Dieu apparaîtra tel qu'il est avec ses
  chefs et ceux qu'ils auront sauvés. Nous verrons alors que tant de ceux qui
  sont extérieurement les plus insignifiants ou extérieurement les plus
  malmenés, sont les splendeurs du Ciel et que les pêcheurs tranquilles et
  patients sont ceux qui ont fait davantage et qui resplendissent maintenant de
  pierres précieuses pour tous ceux qu'ils auront sauvés.
 
 La parabole est dite et expliquée."
 
 
  239.8 – "Et
  mon frère ?!… Oh ! mais !…" Pierre le regarde, le
  regarde... puis regarde Marie-Madeleine... 
 "Non, Simon. Pour elle, je n'ai aucun mérite. Le Maître seul a agi"
  dit André avec franchise.
 
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 87> "Mais les autres pêcheurs, ceux
  de Satan, ils prennent donc les restes ?" demande Philippe.
 
 "Ils essaient de prendre les meilleurs, les âmes capables d'un plus
  grand prodige de la Grâce et ils se servent des hommes eux- mêmes pour le
  faire, en plus de leurs tentations. Il y en a tant dans le monde qui, pour un
  plat de lentilles, renoncent à leur droit d'aînesse !"
 
 "Maître, tu disais l'autre jour qu'il y en a beaucoup qui se laissent
  séduire par les choses du monde. Ce seraient encore ceux qui pêchent pour
  Satan ?" demande Jacques d'Alphée.
 
 "Oui, mon frère. Dans cette parabole, l'homme se laisse séduire par la
  richesse qui pouvait lui donner beaucoup de jouissances en perdant tout droit
  au Trésor du Royaume. Mais en vérité je vous dis que sur cent hommes il n'y
  en a qu'un tiers qui sait résister à la tentation de l'or ou à d'autres
  séductions et de ce tiers il n'y en a que la moitié qui sache le faire d'une
  manière héroïque. Le monde meurt asphyxié parce qu'il s'enserre
  volontairement dans les liens du péché. Il vaut mieux être dépouillé de tout
  que d'avoir des richesses dérisoires et illusoires.
  Sachez agir comme des bijoutiers avisés.
  Quand ils savent que dans un endroit on a pêché une perle rarissime, ils ne
  se soucient pas de garder dans leurs coffres-forts
  quantité de petits bijoux, mais ils liquident tout pour acheter cette perle
  merveilleuse." 
 "Mais alors pourquoi Toi-même fais-tu des différences dans les missions
  que tu donnes aux personnes qui te suivent, et pourquoi nous dis-tu que nous
  les missions nous devons les regarder comme un don de Dieu? Alors il faudrait
  aussi renoncer à ces missions parce que ce sont des choses insignifiantes par
  rapport au Royaume des Cieux" dit Barthélemy.
 
 "Ce ne sont pas des choses insignifiantes : ce sont des moyens. Ce seraient des choses sans
  importance ou, pour mieux dire, ce seraient des fétus de paille souillés
  s'ils devenaient un but humain dans la vie. Ceux qui manœuvrent pour avoir un
  poste dans un but humain intéressé, font de ce poste, même s'il est saint, un
  fétu de paille souillé.
 
 Mais faites-en une acceptation obéissante, un devoir joyeux,
  un holocauste total, et vous en ferez une perle rarissime. La mission est
  un holocauste, si on l'accomplit sans réserves, c'est un martyre, c'est une
  gloire. Elle fait couler larmes, sueur et sang, mais elle forme la
  couronne d'une royauté éternelle."
 
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 88>
  239.1 – "Tu
  sais vraiment répondre à tout !" 
 "Mais m'avez-vous compris ? Comprenez-vous ce que je vous dis par
  des comparaisons trouvées dans les choses de chaque jour, éclairées pourtant
  par une lumière surnaturelle qui en fait une explication pour des choses
  éternelles ?"
 
 "Oui, Maître."
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