Vision du mercredi 25 juillet 1945
21> 229.1 – Jésus
parle de la maison de Philippe. Il y a beaucoup de gens rassemblés devant et Jésus est
debout sur le seuil où l'on accède par un double perron.
La nouvelle de l'adoption par Pierre d'un enfant qui est venu avec sa petite fortune de trois brebis pour retrouver la grande richesse d'une famille, s'est
répandue comme une tache d'huile sur un tissu. Tous en parlent et chuchotent
en faisant des commentaires qui correspondent aux différentes mentalités.
L'un, sincère ami de Simon et de Porphyrée,
partage leur joie.
Un autre, malveillant, dit : "Pour le faire accepter il a dû le
pourvoir d'une dot."
Un autre, brave homme, dit : "Tous nous aimerons bien ce petit que
Jésus aime."
Un autre dit méchamment : "La générosité de Simon ? Oui, bien
sûr ! Ce sera pour lui un bénéfice, sinon !..."
D'autres, avides : "Je l'aurais fait, moi aussi si j'avais eu un
enfant avec des brebis. Trois, vous pensez !? Un petit troupeau. Et
belles ! C'est la laine et le lait assurés, et puis les agneaux à vendre
ou à garder ! C'est une richesse ! Et l'enfant peut être utile,
travailler..."
D'autres élèvent la voix : "Oh ! quelle
honte ! Se faire payer une bonne action ? Simon n'y a sûrement pas
réfléchi. Dans sa modeste richesse de pêcheur, nous l'avons toujours connu
généreux envers les pauvres, surtout envers les enfants. Il est juste,
maintenant que lui n'a plus le gain de la pêche et que sa famille compte une
personne de plus, qu'il ait un peu de gain d'une autre façon."
Haut de page.
22> 229.2 – Pendant
que chacun fait ses commentaires en tirant de son propre cœur ce qu'il a de
bon ou de mauvais, en l'habillant de paroles, Jésus parle avec un homme de
Capharnaüm qui est venu le rejoindre pour Lui dire de venir au plus
tôt parce que la fille du chef de la synagogue est mourante et aussi parce que, depuis quelques jours,
une dame accompagnée d’une servante est à sa recherche. Jésus promet de venir le matin
suivant, ce qui afflige ceux de Bethsaïde qui voudraient le garder plusieurs
jours.
"Vous avez moins besoin de Moi que les autres. Laissez-moi aller. Du
reste, maintenant, tant que dure l'été, je resterai en Galilée et souvent à
Capharnaüm. Nous nous verrons facilement. Là-bas, il y a un père et une mère
angoissés. C'est charité de les secourir. Vous approuvez la bonté de Simon
envers l'orphelin. Ceux qui sont bons parmi vous. Mais seul le jugement des
bons a de la valeur. Ceux qui ne le sont pas, il ne faut pas écouter leurs
jugements toujours imprégnés de poison et de mensonge. Alors vous, les bons,
devez approuver aussi ma bonté d'aller soulager un père et une mère.
Gardez-vous de laisser stérile votre approbation, mais qu'elle vous porte à
imiter.
229.3 – Tout
le bien qui vient d'un acte de bonté, ce sont les pages de l'Écriture qui le disent.
Rappelons-nous Tobit. Il mérita que l'archange protégeât son Tobie et lui montrât comment rendre la vue à son père. Mais quelle charité, et sans penser au profit, avait
accompli le juste Tobit malgré les reproches de sa femme et les dangers qui menaçaient sa vie ! Et, souvenez-vous des paroles de l'archange :
"C'est une bonne chose que la prière accompagnée du jeûne, et l'aumône a
plus de valeur que des montagnes d'or, car l'aumône délivre de la mort, purifie des péchés,
fait trouver la miséricorde et la vie éternelle... Quand tu priais tout en larmes et que tu
ensevelissais les morts... je présentais tes prières au Seigneur".
Mon Simon, en
vérité je vous le dis, surpassera de beaucoup les vertus du vieux Tobit. Il
vous restera pour être un tuteur de vos âmes en ma Vie, après que Moi je m'en
serai allé.
Haut de page.
23> Et maintenant il commence sa paternité d'âme pour être
demain le père saint de toutes les âmes qui me seront fidèles. Ne médisez
donc pas, mais si un jour, comme un oiseau tombé du nid vous trouvez sur
votre route un orphelin, recueillez-le. Ce n'est pas la bouchée de pain
partagée avec l'orphelin qui appauvrit la table des vrais fils mais, au
contraire, elle apporte à la maison les bénédictions de Dieu. Faites-le car
Dieu est le Père des orphelins et c'est Lui-même qui vous les présente pour
que vous les aidiez à se refaire le nid qui a été défait par la mort. Et
faites-le car c'est l'enseignement de la Loi que Dieu a donnée à Moïse qui est
notre législateur car, en
terre ennemie et idolâtre, il a trouvé pour sa faiblesse d'enfant un cœur
qui, plein de pitié, s'est penché sur lui pour le sauver de la mort en le
sauvant des eaux, à l'abri des persécutions, car
Dieu l'avait destiné à être un jour le libérateur d'Israël. Un acte
de pitié a valu à Israël son chef. Les répercussions d'un acte bon sont comme
les ondes sonores qui se répandent très loin du point où elles sont
produites, ou si vous préférez, comme les ondes du vent qui transportent très
loin les semences enlevées à des terrains fertiles.
|