Le baptême de feu, douleur et joie pour les élus.
Prière à Jésus-Eucharistie
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409> Matthieu 3,
11-12.
Jésus dit :
"Il y a baptême et baptême, fille que j’aime. Vous tous qui êtes
catholiques avez reçu le Baptême qui lave la faute
originelle et qui devrait avoir les mêmes conséquences de sainteté pour tous,
si tous vous visiez le Ciel au lieu d’être enfoncés avec les yeux de
l’esprit et les racines de votre être dans la boue de la terre.
Le Baptême, sacrement que j’ai institué pour remplacer le baptême de Jean le précurseur, possède en soi tous les
éléments pour vous mener à la sainteté. Il vous donne la grâce et celui qui a la grâce à
tout.
Mais c’est vous qui ne tenez pas compte de
la Grâce et qui la jetez comme un don inutile. Entre l’austère devoir à
accomplir pour être fidèles à cette Grâce, qui n’est autre que Dieu en vous
avec tous ses dons, et le compromis facile avec la chair et le sang, avec
l’argent, avec le mal pour jouir, ou croire jouir durant ces quelques
instants d’éternité qu’est votre vie sur terre, vous préférez le compromis.
Lorsque le Fils de Dieu, celui qui vous
aime, vient parmi la foule qui porte son signe indélébile , ce signe plus glorieux
qu’une couronne de roi parce qu’il donne une majesté supraterrestre d’enfants
et héritiers du Très Haut, il trouve que peu ont lutté contre l’instinct et
contre satan, ou lavé les taches de Satan et de l’instinct dans le repentir,
de façon à ce que ce signe de prédestination soit pur et opérant. À ce petit
nombre, les élus de mon cœur, moi, Fils de Dieu, à qui tout pouvoir de juger
est déféré par le Père, je viens donner un baptême de feu , un feu ardent qui brûle
et consume en eux toute trace d’humanité pour rendre l’esprit libre et
capable de recevoir l’Esprit qui parle.
Sélection sévère et
élection douloureuse dans sa joie. Car celui qui n’est pas purifié, qui n’est
pas rendu et maintenu pur par l’amour et le repentir, ne peut être accepté
comme mon blé. La balle, enveloppe stérile et vide, l’ivraie et la nuisible
cuscute, les vrilles inutiles et parasitaires
seront séparées par mon rigoureux examen.
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410> La balle, ce sont les orgueilleux, orgueilleux du cœur ou de
la pensée par leur science rationalisante et
erronée, les pharisiens et les scribes de l’époque actuelle. L’ivraie et la
cuscute, ce sont les rebelles à la Loi et les empoisonneurs de cœurs, les
corrupteurs, les scandaleux dont il aurait mieux valu qu’ils fussent expulsés
du sein maternel déjà morts. Les vrilles sont les faibles, les tièdes qui veulent bénéficier de
la communion des saints, mais sans y contribuer le moindre effort. Ce sont
les paresseux de l’esprit, ceux qui ont toujours besoin de stimulation,
d’aide, de chaleur pour vivre leur pauvre vie spirituelle; sans l’apport de
divers appuis, ils ramperaient au sol, incapables de tendre au ciel et ils
seraient piétinés par le Malin : je dis bien piétinés, non cueillis. Même
le Malin les méprise. Il ne s’en occupe pas parce qu’il sait qu’ils se
donnent la mort de l’âme par eux-mêmes.
Élection douloureuse parce que, en tant qu’épis destinés à devenir la farine
de Dieu, il faut accepter les coups de la batteuse, l’immolation de la meule,
la purification du blutoir, c’est-à-dire des souffrances, des souffrances et
encore des souffrances, des mortifications, un ascétisme sans mesure.
Oh ! pour devenir farine d’hosties, il faut se laisser dépouiller de toute
impureté par l’amour. Rien n’est aussi absolu que l’amour dans
‘l’accomplissement de cette épuration de votre personnalité afin de la rendre
apte à vivre au Ciel.
Mais songe, mon
âme, pense à combien te paraîtra beau mon Paradis après tant de douleur.
Toute cette amertume que tu bois ici par amour pour ton Roi, tu la trouveras
là-haut transformée en douceur. Toutes les blessures qui t’ont torturée ici
seront là-haut des bijoux éternels. Toute la douleur sera de la joie.
Le temps passe, à chaque instant il passe. Je demeure, et avec moi demeure
mon Éternité. Elle et moi serons ton don, celui que tu t’es gagné par ton
amour et ta douleur. Une éternité de lumière et de joie éternelle. Une
éternité avec Dieu, avec Dieu, Maria.
Penses-y toujours. Tu désireras ardemment la douleur comme l’air que tu
respires."
Plus tard, à
l’approche de la nuit
Jésus dit :
"‘Ouvre-moi, ma bien-aimée . Ton Époux te demande de
le laisser entrer. À ta bouche qui avait un si grand désir d’être embrassée,
j’ai accordé d’embrasser; à tes bras, tant de fois serrés par le bras de
l’Amour, j’ai donné d’étreindre l’Amour’.
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411> Voici le chant de ce matin. Vois-tu que celui qui t’a donné le
lys sait te donner tout ce
que tu désires ? Je me suis donné moi-même, Lys né de Marie, Lys immaculé.
Maintenant, je suis avec toi en Corps et en Âme, en Sang et en Divinité. Je
suis avec toi comme sur un autel.
Ici, dans ta chambre où ta foi brille plus qu’une lampe et ton amour embaume
plus que l’encens, j’ai mis, comme dans la grotte de Bethléem, mon berceau,
mon petit berceau qui me contient aussi grand que je suis au Ciel. Même dans
le plus minuscule fragment, je suis comme au sein du Père et autour de moi,
les anges m’adorent. Ta foi te fait croire à cela et pour cette foi, sois
bénie.
Je veux te dire
un secret. La sainte que tu aimes depuis l’enfance, Marie de Magdala, lorsqu’elle était
pénitente dans les terres de France, seule parmi les rochers , savait isoler son
esprit, pris dans l’abîme de l’amour, et l’envoyer là où j’étais dans les
Espèces sacrées. Et son désir de m’adorer dans le Sacrement comme elle
m’avait adoré lorsque j’étais vivant sur terre me touchait plus encore que
ses pénitences.
Les chrétiens m’adorent trop peu, ces ergoteurs qui pour m’adorer ont besoin
d’un grand apparat. Oh ! mais aimez-moi seulement par la force de l’amour !
Voyez-moi et croyez en moi seulement par la force de la foi ! Sachez que je
n’eus d’adorations plus vives que celles des volontaires reclus ou exilés
dans les cellules et dans les déserts, et que je n’eus d’autel plus digne que
celui du petit Tarcisius empourprant de son sang
le lin sacré.
Pour trouver quelque
chose de plus parfait, il faut penser aux ineffables transports de ma Mère
penchée sur mon berceau, ou au palpitant autel de son très chaste corps qui
me portait, ce corps plus éclatant que le lys et rendu lumineux par l’amour,
ou de ses bras, de son sein, devenus un oreiller pour le sommeil du Dieu
Enfant.
Maria, sois Marie. Adoratrice du Pain vivant descendu du Ciel, de la Chair et
du Sang du Fils de Dieu et de Marie, comme le fut notre Mère. Demande-lui de
t’enseigner ses ardeurs eucharistiques.
Maria, fais de ta maison une Nazareth et une Béthanie. Elle l’est déjà
puisque j’y suis; transforme-la encore davantage grâce à un amour total
envers ton Jésus eucharistique. La maladie n’est pas un obstacle pour le cœur
qui aime. Le nombre des églises où je suis seul est infini.
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412> Viens en elles avec ton esprit. Supplée aux manquements
d’autrui envers l’amour.
Apprends de moi à dire
:’J’ai ardemment désiré. J’ai ardemment désiré venir à toi, Jésus qui es tout
seul sur tant d’autels, pour te dire que je t’aime avec toute ma personne.
J’ai ardemment désiré te voir, ô mon Soleil eucharistique. J’ai ardemment
désiré te consommer, toi, mon Pain. Pour tant de désir, aie pitié de ta
servante, Seigneur. Laisse-moi venir à ton céleste autel et t’adorer
éternellement, ô Agneau de Dieu. Fais que je te voie avec mon âme ravie dans
ta gloire, ô mon divin Soleil, qui pour l’instant m’apparais voilé à cause de
ma faible condition d’être vivant. Laisse-moi t’aimer comme je voudrais
t’aimer pour la bienheureuse éternité. Ouvre-moi les portes de la Vie, Jésus
ma Vie. Viens, Seigneur Jésus, viens. Que périsse dans la communion de
Lumière ce qui est chair, et que l’esprit te conquière, mon Dieu Unique et
Trin, seul amour de mon âme."
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