Maria Valtorta |
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> Sommaire du dossier Maria Valtorta. Traduction automatique de
cette fiche : Lorenzo Ferri et Maria Valtorta. |
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La rencontre avec Maria Valtorta. En 1949, le Vatican organise un
concours pour remplacer et embellir la Porte
Sainte de la Basilique Saint-Pierre à
Rome, alors en bois. Ce concours fut lancé à l’occasion de l’année jubilaire
de 1950. Lorenzo Ferri, artiste confirmé, s’inscrivit. L’illustration des visions. Commence alors une collaboration de
quatre ans environ, parfois directement sous les indications de Maria
Valtorta, parfois par courrier dans lequel Maria Valtorta commentait les
esquisses qu’elle avait reçues. La Cène que vous m’avez envoyée en tant qu'ambiance est bien,
mais en tant que visages ! ... Mais pourquoi n'avez-vous fait les visages
comme vous le faisiez ici en 1950 ? Même la résurrection de Lazare, je n'aime
qu'à moitié, si nu, alors qu'il était emmailloté ... Ce visage de Jésus est
vraiment beau, doux, expressif, parfait comme je m'en souviens dans les
(rares) moments où il était heureux, serein, priant. (Lettre de Maria
Valtorta à Lorenzo Ferri du 2 juin 1953) [4]. Mais parfois, la confirmation vient
d’où on ne l’attend pas forcément : Ferri, un jour, entrant dans la chambre de Valtorta, la trouve
avec un visage très pâle. Maria explique qu'elle a vu dans la cour (où elle
ne pouvait pas aller) Jésus acquiesçant de la tête les portraits au pastel
des apôtres, placés à l'extérieur pour sécher le fixateur, à l'exception de
Jean, dessiné avec un menton excessivement volontaire. L'artiste, sans
hésitation, découpe la feuille et redessine le menton[5]. Ces dessins et croquis ont été
réunis par le Centro editoriale valtortiano
(CEV) et publié dans Valtorta &
Ferri (voir ci-contre). Dans le Bollettino n°
12 de
février 1975 (page 3), Emilio Pisani résume ainsi la collaboration entre la
mystique et l’artiste : Les relations avec Valtorta étaient très intéressantes pour lui
(L. Ferri), à la fois pour la contribution décisive qu'elle a apportée dans sa
recherche passionnée de la reconstitution du Visage du Christ, et, enfin,
pour certains doutes sur les détails du Linceul, que Maria Valtorta a dissipé
avec une extrême facilité. Comme un signe d’authenticité, Maria
Valtorta a accroché au-dessus de son lit (photo ci-contre) le portrait du
Christ dessiné par L. Ferri. Dans ses lettres à sa mère
spirituelle[6], Madre Teresa Maria du couvent de Camaiore,
Maria Valtorta évoque ces collaborations : Le professeur Ferri est venu le 2 avril (1950). Il est
professeur-sculpteur-peintre, lauréat des esquisses pour les portes de
Saint-Pierre à Rome. Il est venu vers moi parce qu'il sera l'illustrateur de
l'œuvre[7]
(il donne son œuvre gratuitement pour honorer Jésus et Marie), puis parce
qu'il travaille à faire des figures du Christ depuis 22 ans ; mais,
après avoir lu l'ouvrage (c'est un vrai catholique), il s'est rendu compte
qu'il avait fait des Christs qui ne sont pas ressemblants. Alors il m'a
d'abord envoyé (en février) des croquis et des photos pour que je fasse des
observations. Puis l'honorable Corsanego lui a rapporté les figures
retravaillées selon mes indications ; plus semblables, mais toujours imparfaites
et différentes du modèle : Jésus. Lors de cette première Conférence
internationale d'étude sur le Saint Suaire (Rome, 1950), Lorenzo Ferri
présenta ses travaux artistiques et scientifiques et fut reçu en audience
privée par le Pape Pie XII, à qui il montra le visage de Jésus-Christ[9]. La défense de la cause de Maria Valtorta. Cette collaboration se développe au moment
même où le Saint-Office manifeste une opposition larvée mais déterminée
contre l’Œuvre de Maria Valtorta et contre l’avis du Pape qui la soutenait.
C’est dans ce contexte qu’intervient Luciana, prénom de couverture de Luigina
Sinapi, une mystique très écoutée de Pie XII. Elle avait reçu du Ciel l’ordre
d’alerter le Saint-Père sur ce qui se tramait dans son dos. Ce qu’elle fit,
encourant aussitôt des représailles psychiques
et physiques de prélats du Saint-Office. Elles allèrent jusqu’à une
menace explicite de viol. Ce qui l'a affligé au plus profond, jusqu'à le faire agoniser
comme le Sauveur au jardin des oliviers, n'a pas été tant le fait qu'il
souffrait pour l'Église […] que le
fait qu'il souffrait par l'Église :
par des gens d'Église, qui alourdissent la communauté, […] du poids de leurs
misères, de leur avidité, de leurs ambitions, de leurs étroitesses et de
leurs déviations. Il a senti l'amertume des procédures arbitraires, des
mesures très dures, injurieuses, méchantes, sans réagir, sans réclamer... On
l'a isolé de ses amis et […] à leur place sont venus les adversaires,
soutenus par de puissants appuis et remplis de la misérable rancœur des
médiocres qui ne peuvent supporter la supériorité de la vertu…[10] Ces agissements déréglés des
dirigeants du Saint-Office déclenchèrent des témoignages en retour. Lorenzo
Ferri joignit le sien à la supplique au Saint-Père initiée par Mgr Alfonso
Carinci, proche du Pape. La voici dans son intégralité[11] : ATTESTATION Il pensait certainement faire appel
au bon sens et à l’honnêteté intellectuelle des opposants du Saint-Office,
mais pour eux, malgré l’avis de Pie XII, l’Œuvre de Maria Valtorta n’était
que "le fruit hérétique d'une femme possédée"[12] quand à tous ceux qui lui avaient apporté leur appui,
Pape compris, "leur incontestable bonne foi avait été surprise"
(sic !)[13]. Le Saint-Suaire de Turin valide les visions
de Maria Valtorta.
Confirmation par les détails du clouage de
Jésus sur la Croix. Dans son attestation, Lorenzo Ferri
met en avant une constatation étonnante sur le corps qu’il a reconstitué à partir du Saint-Suaire : Un
an plus tard, suite à mes travaux de reconstitution du corps de N. S., j'ai
constaté que le bras gauche était 4
centimètres plus court que le bras droit. Rendu perplexe par cette
anomalie, et après avoir consulté des médecins de renom, nous en sommes
arrivés à la conclusion que N. S. avait subi une entorse intentionnelle ou
accidentelle.
Plus étonnant encore, ces détails se retrouvent dans les
visions de Maria d’Ágreda et d’Anne-Catherine Emmerich.
Lorenzo Ferri note à propos des
mains[17] : Sur le Linceul, la présence du clou dans la main gauche est
irréfutable, non pas sur le poignet, comme l'ont toujours cru les savants
(peut-être contre l'Évangile : voir Jean 20, 24-29),
mais dans la paume. Quant à la droite, il est logique de supposer qu'elle a
été clouée au poignet comme d'habitude; mais il ne peut pas être vu parce qu'il
est couvert par l'autre main. Maria Valtorta démontre la raison de cette
diversité. Et, à propos des pieds : En observant attentivement le Linceul, on peut voir que le pied
droit a été cloué et décloué. Cette découverte faite par moi, et aussi par d'autres,
avait été décrite par Maria Valtorta 4 ans plus tôt. Il ne s'agit donc pas
d’un déplacement de la toile, mais d'une véritable empreinte laissée par le
Sang coulé de la première et de la deuxième blessure[18]. Confirmation par d’autres détails. Les travaux menés par Lorenzo Ferri
sur une reconstitution du Corps du Saint-Suaire, ont permis d’autres précisions.
Ainsi, si Maria Valtorta précise plusieurs fois que Jésus était grand et
dépassait la taille de ses apôtres, sauf de Judas qui s’en rapprochait, on
sait maintenant qu’il mesurait 1,87 m[19]. Il ressort du Linceul que Jésus est mort la bouche ouverte. Précision apparemment anodine, mais
qui cautionne le descriptif de Maria Valtorta. Jésus rend l’âme dans un
dernier cri, celui-là même dont parle Matthieu 27, 50. Ce grand cri, selon Maria Valtorta, est le mot Maman ! inachevé[20]. Les observations sont très précises.
Ainsi, concernant le changement de position des bras de Jésus mort, L. Ferri
note[21] : Est-ce une main féminine qui a croisé les bras du
Sauveur déposé de la Croix […] ? Je prouve que oui. Car, dans le sang descendant
de la paume de la main sur le bras, il y a une interruption correspondant à
la largeur d'une main féminine. En effet, il n'est pas crédible qu'il y ait
eu au Calvaire les mains mâles même d'adolescents. J'ai essayé avec de
nombreuses mains d'hommes, mais elles sont toutes plus larges. J'ai essayé
avec les mains de Paola, et… elles sont aussi larges que cette interruption
de Sang. J'ai fait cette observation en pleurant. La main de Marie Madeleine,
qui selon la tradition était haute et galbée, devait être proportionnée et
donc très grande : tout suggère donc que cette main féminine d'un adulte,
mais très petite, aussi large que la zone d'interruption du Sang Divin
susmentionnée, est la Main Vierge de la Mère de Jésus, comme le dit l'œuvre
écrite par Maria Valtorta presque 20 ans avant mon observation scientifique
sur ce Linceul que l’Infirme (=Maria Valtorta) n'avait jamais vu en
reproduction photographique et en grandeur nature. Cette observation renvoie à la
déposition de la Croix[22]. |
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[1] Cf. Territori della Cultura {it}, Rivista on line Numero 14/15 Anno 2014. Article
de Giuseppe Ferri, page 60/69
[2] Les cahiers de 1945 à 1950, dictée du 23 octobre 1947.
[3] Le
Collège international Allessandro Faconieri
où réside le Père Berti est situé sur le trajet allant de la Cité du Vatican au
quartier de Monteverde au sud où l’artiste réside à
cette époque, via Cavalotti.
[6] Lettere a Madre Teresa
Maria, volume 2, pages 279-283.
[7] Il s’agit de la vie de Jésus publiée aujourd’hui sous le titre L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.
[8] En 1939, le sodalizio (association religieuse) Cultores Sanctae Sindonis
organisa la première convention nationale d'études sur le Linceul qui eut lieu
à Turin, publiant les documents. L'activité reprend après le conflit mondial en
1950, lorsque l'association à l'occasion de l'Année Sainte organise le premier
Congrès international d'études sur le Suaire (Congresso
internazionale di studi sulla Sindone) à Rome et Turin.
[9] Lorenzo
Ferri. 1902-1975. Il Maestro, lo scultore,
il pittore, lo studioso nel centenario
della nascita, {it} Edizioni
Kappa, 2015.
[10] Luigi Peroni, Padre Pio, le
saint François du XXe siècle, Éditions Saint-Augustin, 1999, pages 175/176.
[11] Pro e contro Maria
Valtorta, CEV 2017, septième édition, pages 79/80.
[12] Voir l’article sur Luciana/Luigina Sinapi, brutalisée et menacée de viol par des dirigeants du
Saint-Office.
[13] Osservatore romano du 6 janvier 1960. Article commentant la mise à l’Index.
[14] La Cité mystique de Dieu – Livre 6,
Chapitre 22 - § 1384, pages 158 et 159.
[15] ib - § 1386,
pages 161 et 162.
[16] La douloureuse Passion de Jésus-Christ –
Chapitre 33, pages 138 à 142.
[17] Musée Lorenzo
Ferri, Cave, Note 13.
[18] Idem,
note 18.
[19] Interview
parue dans le magazine Oggi
(autorisation Jim Sumkay).
[21] Musée
Lorenzo Ferri, Cave, Note 55.