|
Le mot
âme vient du latin, anima qui veut
dire souffle, vie. Elle recouvre plusieurs sens dans le langage courant comme
dans la Bible. C’est avec raison que St Thomas d’Aquin étend la notion d’âme
à tous les êtres vivants. Il parle d’êtres "animés" et d’objets
"inanimés".
En effet, dans la Bible, l’âme est traduite par le terme hébreu Nephesh, (נֶּפֶשׁ), que l’on
retrouve plusieurs fois dans le récit de la Création. Il désigne les
créatures transcrites aujourd’hui par le mot "êtres".
Ainsi on le retrouve en Genèse 1, 20 traduit en français
par "Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants", mais en latin par "producant aquae reptile animae viventis"
L’âme désigne donc ici des animaux.
Lors du Déluge, Nephesh/anima désigne l’ensemble
des êtres vivants, hommes et animaux (Genèse 9,16).
En Genèse
46, 15, Nephesh/animae désigne uniquement des personnes humaines.
En Lévitique
24, 18, Nephesh/anima est
synonyme de vie.
Dans Maria Valtorta, Jésus emploie même l’âme
dans le sens courant d’essence des choses :
Chaque lieu a son âme, c'est à dire l'esprit pour lequel il fut
édifié; le Temple devrait avoir l'âme de prière, de sainteté. EMV 70.
Cette notion élargie est reprise
par St Thomas d’Aquin dans sa Somme
théologique. S’il emploie le terme générique d’âme, il distingue
cependant la vie végétative, la vie animale et la vie spirituelle, celle que
retient l’Église catholique, sous le vocable "d’âme", comme
principe de vie et de pensée de l’homme.
En effet, créée par Dieu à son image (Genèse 1,27), la personne humaine est un
être à la fois corporel et spirituel. L’âme immortelle est l’élément
spirituel de son être. L’esprit et la matière, dans
l’homme, sont si unies qu’elles forment une unique nature. Dans Maria
Valtorta comme dans tout le domaine spirituel, le mot âme désigne la personne
humaine dans ce qu’elle a de plus noble.
La création des âmes, dans leur splendeur initiale, est montrée à Maria Valtorta
dans la vision béatifique du 25 mai 1944. Le Père crée les âmes par amour
pour son Fils. Lequel les juge par zèle pour son Père.
Si l’âme est immortelle, quel que soit son destin de félicité ou de
damnation, il n’en est pas de même du corps qui "poussière, retournera
en poussière" (Genèse 3,19). Nous entrerons dans l’Éternité avec un corps
glorieux. La vision de cette résurrection des corps est donnée à Maria
Valtorta le 29
janvier 1944 :
d’une terre ravagée par la désolation, émergent les corps magnifiés des élus
et les corps difformes des damnés.
Ce destin d’éternité, à notre libre arbitre, commence par l’infusion de l’âme
dans le corps naissant.
Quand l’âme est-elle
insufflée ?
Haut de page.
Jésus affirme que l’âme n’est
insufflée qu’au fœtus et non à l’embryon, soit après les huit semaines de
conception si l’on en croit la science contemporaine mais Maria Valtorta ne
précise pas (EMV 204). L’homme n’est d’abord qu’une
semence charnelle, puis un embryon d’animal, pas différent de celui d’une
brebis (EMV 118).
Affirmation surprenante, même si le code de droit canonique dit que le
fœtus (et non l’embryon) peut être baptisé comme seules les personnes humaines
peuvent l’être.
Cette thèse de l’animalité primitive était défendue par Aristote et fut
reprise par St Thomas d’Aquin qui situait l’infusion de l’âme divine assez
tardivement dans la grossesse (40 jours, soit presque 6 semaines). On
s’interroge : l’avortement serait-il licite avant cette date puisque
l’âme n’est pas présente ?
Non, ce n’est ni ce que dit St Thomas d’Aquin, ni ce que disent l’Église,
Maria Valtorta, ou même le Comité d’éthique (France).
Pour ce Comité, l’embryon est une "personne humaine potentielle".
Autrement dit, il possède déjà cette nature en devenir. L’embryon est déjà le
fœtus qui lui-même est déjà nourrisson. L’état du développement change, mais
l’unicité de la nature est la même.
Pour l’Église la protection de la vie à naître s’étend de la conception à la
naissance. Elle souligne le "lien étroit qu'il y a entre le moment
initial de l'existence et l'action de Dieu Créateur (Evangelium
vitae, § 44)" et précise que même si le Magistère ne s’est pas prononcé
sur le moment de l’infusion de l’âme, "l'Église a toujours enseigné, et
enseigne encore, qu'au fruit de la génération humaine, depuis le premier
moment de son existence, doit être garanti le respect inconditionnel qui est
moralement dû à l'être humain dans sa totalité et dans son unité corporelle
et spirituelle" (Ib° § 60).
St Thomas d’Aquin dit de même : l’âme immortelle est présente avec ses
potentialités, dès la conception :
L’âme préexiste dans l’embryon ; elle y est
d’abord nutritive, puis sensitive, et enfin intellective.
Ce qui veut
dire que l’âme est tout de suite en devenir, dès l’embryon. En ce faisant,
elle récapitule la Création, souffle de Dieu : ce
souffle se fait d’abord nutrition, fonction commune à tous les êtres vivants,
y compris les plantes, puis, dès que l’embryon se développe suffisamment, le
souffle se fait sensibilité, propriété commune aux hommes et aux animaux, et
enfin au stade voulu du développement, il se fait "intelligence",
fonction propre aux hommes, sa partie immortelle faite à l’image et à la
ressemblance de Dieu. Cette récapitulation du souffle créateur n’est pas
coexistence, mais unicité comme le constate et le proclame l’Église (CEC § 365) dans l’union
de l’âme et du corps. St Thomas d’Aquin l’explique :
L’embryon n’a d’abord qu’une âme sensitive.
Celle-ci disparaît, et une âme plus parfaite lui succède, qui est à la fois
sensitive et intellectuelle.
Jésus, dans
Maria Valtorta, récapitule cet enseignement dans son discours inaugural à la
"Belle-Eau" au commencement de sa vie commune avec les apôtres (Jean 3, 22). Il souligne qu’au terme de
cette gestation, il y a le sublime destin des fils de Dieu :
D'abord, l'homme n'est qu'une
semence qui se développe, semence de chair au lieu de gluten ou de moelle
comme l'est celle des blés ou des fruits. Tout d'abord, ce n'est qu'un animal
qui se forme un embryon d'animal pas différent de celui qui maintenant grossit
dans le sein de cette brebis. Mais, à partir du moment où dans cette
conception humaine pénètre cette partie incorporelle et qui cependant est la
plus puissante dans son incorporéité qui l'élève, voilà qu'alors l'embryon
animal, non seulement existe avec les pulsations de son cœur, mais
"vit" selon la Pensée Créatrice, et devient homme, créé à l'image
et à la ressemblance de Dieu, fils de Dieu, futur citoyen du Ciel. EMV 118.
Nature et rôle de
l’âme.
Haut de page.
Seule l’âme humaine dans son
achèvement est promise à l’immortalité. Cependant, créée pure dans le cœur du
Père, elle est infusée dans l’homme avec la souillure originelle. Elle ne
peut seule retrouver sa valeur initiale sans le secours de la Grâce.
Jésus le dit :
Si une âme savait se conserver telle qu’elle est
après le Baptême et après la Confirmation, c’est-à-dire au moment où elle est
littéralement imbibée de grâce, cette âme serait à peine moins que Dieu.
Affirmation étonnante que
confirme le Psaume
8, 5-7 :
Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes
de lui, et le fils de l'homme, pour que tu en prennes soin ? Tu l'as
fait de peu inférieur à Dieu, tu l'as couronné de gloire et d'honneur. Tu lui
as donné l'empire sur les œuvres de tes mains; tu as mis toutes choses sous
ses pieds.
Jésus le confirme lorsqu’il
laisse ce testament au soir de sa Passion :
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en
moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que
je pars vers le Père (Jean 14,12).
C’est dire que le prix et la
valeur d’une âme sont tels que les trésors de la terre ne suffisent pas à
l’acheter. Il faut le Sang d’un Dieu. Le mien, dit Jésus à Maria Valtorta.
Une telle âme est l’enjeu de l’Adversaire, du plus beau des anges devenu
Lucifer lorsqu’il choisit de s’admirer en rejetant la source qui le créa.
Quand
une âme, non seulement se refuse à l’opération de Dieu, mais couve en elle de
la hargne envers le Père et ses frères et sœurs, notre œuvre disparaît
complètement et Satan, le Maître du péché, s’installe dans cet enchevêtrement
de passions déréglées.
Jésus indique l’antidote :
la grâce qui permet d’avoir la
ressemblance intellectuelle avec Dieu. Sans elle, nous serions simplement des
créatures animales, évoluées au point d’être pourvues de raison et d’une âme,
mais d’une âme au niveau de la terre, capable d’évoluer dans les contingences
de la vie terrestre, mais incapable de s’élever jusqu’aux régions de la vie
de l’esprit. Donc, pas beaucoup plus que des brutes, dont la conduite est
réglée seulement par l’instinct.
Vie et
"mort" de l’âme.
Haut de page.
Jésus, dans Maria Valtorta,
annonce que l’âme passe par trois phases de création :
La première c'est la création
propre à tous les hommes. La seconde c'est une nouvelle création, propre aux
justes. La troisième c'est la perfection, propre aux saints (EMV 204).
Cette
affirmation est étonnante au premier abord car nous n’avons qu’une seule vie
et nous sommes qu’un seul être. Mais à y regarder de plus près l’étonnant se
trouve dans la profondeur de cette affirmation.
En effet, si l’âme immortelle de tous les hommes est créée par Dieu, le
Baptême est une nouvelle création ou plus exactement un régénérescence comme
fils de Dieu, dit le Catéchisme de l’Église catholique (§ 1213). Elle nous ouvre la porte de l’Esprit,
nous libère du péché, nous faisant membre du Christ et participant à la
mission de l’Église. C’est la nouvelle naissance
dont parle Jésus à Nicodème :
Amen, amen, je te le dis : à
moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu." Nicodème
lui répliqua : "Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?
Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ?"
Jésus répondit : "Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître
de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu" (Jean 3, 3-5).
Dans ce cas, quelle serait la
troisième phase de "création" réservée aux saints ? Deux hypothèses
se présentent, mais elles ne sont qu’hypothèses de notre part :
Soit il s’agit de l’âme purifiée et délivrée de son corps, conditions pour
accéder au Paradis.
Soit il s’agit de la corédemption. En effet, elle unit au Christ ceux qui décident
de le suivre sur la Croix, à son imitation et à sa suite. Ce qu’exprime saint
Paul dans cette phrase fondatrice des âmes victimes :
Avec le Christ, je suis crucifié. Ce n’est plus
moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Galates 2,19-20).
On sait, par le témoignage des
mystiques, que ce moment d’union est matérialisé par la transverbération,
moment où le feu de pur amour transperce le cœur. Moment qui perdure parfois
par la marque des stigmates visibles ou invisibles. Ce dont témoigne de
nouveau saint Paul :
Je porte dans mon corps les stigmates (stigmata) des souffrances de Jésus (Galates
6, 17).
Peut-être les "cent
quarante-quatre mille" qui accompagnent l’Agneau partout (Apocalypse 14,
1-5).
|
|
Qui a une âme ? Qu'est-ce que l'âme ?
Haut de page.
Chaque lieu a son âme, c'est à dire l'esprit pour lequel il fut
édifié; le Temple devrait avoir l'âme de prière, de sainteté. EMV 70.
Qu'est-ce
que c'est, l'âme ? - C'est ce qui, de l'homme fait un dieu et non un animal.
Le vice, le péché la tue, et, elle morte, l'homme devient un animal
repoussant. EMV 77.
L’âme
distingue l’homme de l’animal. EMV 86.
—L'âme,
cette essence divine créée par Dieu pour chaque homme. C'est notre compagne
pendant notre vie, mais elle survit à l'existence. —Et où est-elle ? —Dans
les profondeurs du moi. Étant divine, elle a beau se trouver dans le sanctuaire
le plus sacré, on peut dire d'elle — et je dis bien "elle", pas
"cela", parce qu'elle n'est pas une chose, mais un être vrai et
digne de tout respect — qu'elle n'est pas contenue, mais qu'elle contient. EMV 129.2.
Mais
l'âme, qu'est-elle ? Et d'où vient-elle ? L'âme est l'essence spirituelle de
l'homme. C'est elle qui, créée à un âge parfait, investit, accompagne, anime
toute la vie de la chair et continue à vivre lorsque la chair n'est plus, car
elle est immortelle comme celui qui l'a créée: Dieu. Puisqu'il n'y a qu'un
seul Dieu, il n'y a pas d'âmes de païens ou d'âmes de non-païens créées par
différents dieux. Il n'y a qu'une seule force qui crée les âmes: celle du
Créateur, de notre Dieu, unique, puissant, saint, bon, n'ayant d'autre
passion que l'amour, la charité parfaite, toute spirituelle; comme j'ai
employé, pour être compris de ces Romains, le terme de: charité, je précise:
charité toute morale. Car l'idée d'esprit n'est pas comprise par ces enfants
qui ne savent rien des termes saints. EMV 129.5.
L’âme est la
vraie noblesse de l’homme. EMV 154.
La pensée
du Créateur Dieu, qui a donné l'âme à l'homme, était que toutes les âmes
humaines se rassemblent en un même lieu : le Ciel. EMV 288.
D'où vient
l'âme ? Toute âme humaine ? De Dieu. Qui est Dieu ? L'Esprit très
intelligent, très puissant, parfait. Cette chose admirable qu'est l'âme,
chose créée par Dieu pour donner à l'homme son image et sa ressemblance comme
signe indiscutable de sa Paternité très Sainte, résulte des qualités propres
de Celui qui l'a créée. EMV 290.
Les
âmes ! C'est ce qu'il y a de plus varié. EMV 476.
L'homme
possède en lui une âme, une chose impalpable mais qui est ce qui le rend
vivant, une chose qui ne meurt pas. EMV 493.
L'âme
n'est pas la pensée, homme. L'âme, c'est l'esprit, le principe immatériel de la vie, le principe impalpable, mais vrai, qui anime
tout l'homme et dure après l'homme. C'est pour cela qu'elle est dite
immortelle. C'est une chose tellement sublime que la pensée, même la plus
puissante, n'est rien en comparaison. La pensée a une fin, mais l'âme, bien
qu'elle ait un commencement n'a pas de fin. EMV 524.
En eux (dans les plantes et les semences),
elle (la partie vitale) n'est pas
éternelle, créée pour chaque espèce le premier jour que les arbres et les
blés le furent. Chez l'homme, elle est éternelle, ressemblant à son Créateur,
créée chaque fois pour chaque nouvel homme qui est conçu. Mais c'est par elle
que la matière vit. C'est pour cela que je dis que c'est seulement par l'âme
que l'homme vit. Non seulement vit ici, mais au-delà. Il vit par son âme. EMV 550.
Rôle de l'âme.
Haut de page.
Que de vérités vous dirait votre âme si vous
saviez converser avec elle. EMV 17.1.
Dans le
cœur de l'homme, il est un point qui garde le souvenir du Visage de Dieu, un
point particulièrement choisi qui est notre "Saint des Saints" d'où
lui viennent les saintes inspirations et les saintes résolutions. EMV 94.
L’âme et
le corps : dans sa nostalgie, elle est affamée du Dieu Vrai dont elle
garde le souvenir - L'âme passe par trois phases. La première c'est la
création propre à tous les hommes. La seconde c'est une nouvelle création,
propre aux justes. La troisième c'est la perfection, propre aux saints. EMV 204.
Te donner
une âme, c'est te donner un trésor. EMV 262.
Et
alors ? Tu ne sais pas que l’âme a toujours une activité dans la vie de
l'au-delà ? Sainte, si elle est sainte. Mauvaise, si elle est mauvaise. EMV 287.
L'âme
sait, au moins confusément, combien de temps lui est donné. Un rien de temps comparé à l'éternité.
EMV 383.
Le travail
de la vigne appliqué au travail de l’âme : "L'homme confie donc sa
vigne inculte à celui qui la travaille : le libre arbitre; et lui
commence à la cultiver". Plaine d’Esdrelon, juin/juillet de la 3ème
année. EMV 428.
Dans l'âme
aimante se trouve Dieu qui opère grandement. EMV 514.
L'âme n'a pas d'âge. Et même je te dis que
l'âme enfantine, parce que sans malice, est pour la capacité de comprendre
Dieu, plus adulte que celle d'un vieillard pécheur. EMV 555.
Vie
et mort de l'âme.
Haut de page.
Sachez que l'âme peut mourir avant le corps
et que vous pouvez porter, sans le savoir, en votre sein une âme en
putréfaction. C'est tellement insensible la mort d'une âme ! C'est comme
la mort d'une fleur. EMV 98.
Tout
d'abord, l'homme n'est qu'un animal qui se forme un embryon d'animal pas
différent de celui qui maintenant grossit dans le sein de cette brebis. Mais,
à partir du moment où dans cette conception humaine pénètre cette partie
incorporelle et qui cependant est la plus puissante dans son incorporéité qui
l'élève, voilà qu'alors l'embryon animal, non seulement existe avec les
pulsations de son cœur, mais "vit" selon la Pensée
Créatrice, et devient homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu,
fils de Dieu, futur citoyen du Ciel. EMV 118.
Survivance
de l’âme. EMV 167.
L’âme est visible en tout ce qui différencie l’homme de la brute. EMV 167.
L'âme
n'est pas une brute. L'embryon, oui. C'est si vrai que l'âme n'est donnée que
quand le fœtus est déjà formé. EMV 204.
Ne
savez-vous pas que les âmes se relèvent plus facilement que les corps et que
la parole de pitié et d'amour qui dit : "Ma sœur, relève-toi, pour
ton bien" opère souvent le miracle ? EMV 234.
La
reconstruction de Jérusalem et du Temple, au temps d’Esdras et de Néhémie,
comparée à la reconstruction des âmes par le Christ. EMV 295.
Les matériaux sont dans les préceptes du Seigneur. EMV 295.
Ce n'est pas la peur qui sauve. EMV 295.
L'amour au contraire est constructeur. EMV 295.
Le prix
d'une âme est tel qu'il vaut la peine de subir n'importe quelle humiliation
pour obtenir cette âme. EMV 300.
Dieu fait
bien tout ce qu'il fait. Quand Il libère une âme (par la mort) - cela n'est
pas évident pour les hommes dont l'intelligence est relative - quand il
libère une âme, il le fait toujours pour un bien plus grand, de l'âme
elle-même et de ceux qui lui sont unis. EMV 305.
En vérité,
je vous dis que pour Moi il est plus facile de guérir un corps difforme
qu'une âme difforme EMV 329.
Dans la
pensée éternelle, l'âme, l'esprit, est la chose qui règne dans l'homme, dans
l'animal créé que l'on appelle : homme. […] Elle a pour mission de faire de
la créature appelée homme, un roi du grand royaume éternel, de faire de la
créature appelée homme un dieu au-delà de la vie, un "vivant" dans
la Demeure du très sublime, unique Dieu, elle a été créée reine, et avec
l'autorité et le destin d'une reine. EMV 524.
L'âme,
créée par Dieu, est pareille pour tous, douée des mêmes propriétés, des mêmes
dons de Dieu. Entre l'âme de Jean, je parle du Baptiste, et la tienne
(Judas), il n'y avait pas de différence quand elles furent infusées dans la chair. EMV 567.
Cela ne
doit tenter personne à arriver à la mort de l'esprit en disant : "Le
Très-Haut me rendra la vie de l'âme". Ne tentez pas le Seigneur votre
Dieu. C'est à vous de venir à la Vie. Il n'y a plus le temps d'attendre. La
Vigne va être cueillie et pressée. Préparez votre esprit au Vin de la Grâce
qui va vous être donné. EMV 572.
|
Autobiographie.
Voir le
sommaire.
|
Page 78. Je crois que toute âme est
comparable à la Vierge avant l’Annonciation. Chaque âme est appelée en effet à former le Christ, comme une
jeune épouse devra former sa créature. La conception du Christ en nous
advient lorsque nous disons notre: “Voici la servante du Seigneur”.
Auparavant existe seulement l’invitation du Seigneur, portée par son ange,
par son inspiration. Mais l’événement ne s’accomplit que lorsqu’une âme, en
un tressaillement d’amour, répond son fiat: “Oui, je le veux”. Alors l’Esprit
descend couvrir de son ombre l’âme généreuse et amoureuse, il descend avec
son feu, avec sa lumière, avec ses dons, et la conception est engagée. Le
Christ s’incarne en nous, non pas bien sûr, je le sais bien, comme chez
Marie, mais il s’incarne et naît spirituellement, grandit, s’informe et nous
informe de Lui-même et plus il grandit, plus l’âme se rapetisse et diminue,
pour ne faire place qu’à Lui seul, jusqu’à ce que vienne l’heure de la plus
grande perfection accordée à cette âme, quand elle fait accéder à la lumière
elle-même, devenue une seule chose avec le Christ, tellement il a grandi en
elle, qu’il a annulé tout ce qui restait de la créature aimante, ne laissant
subsister que Lui seul, l’Époux.
Page 96. Par contre, l’amour de Dieu agit parfois à mon insu, tandis
qu’il travaille l’intérieur de mon âme
qui, à partir du moment où elle conçut le Christ, par l’adhésion
spirituelle à son désir d’amour, n’a jamais cessé d’agir et d’opérer dans
l’amour.
Page 103. Je crois que c’était là la meilleure méthode, voire la seule
qui soit à suivre en cette matière si délicate qu’est la vie de l’âme. Prière et pénitence pour obtenir la lumière aux cœurs
obscurcis, mais rien de plus.
Page 104. …mais sans avoir à réfléchir sur le fait que ce Bien, que
nous sentions grandir en nous, provenait de ce soleil (de la Foi) qui nous
imprégnait peu à peu et devenait le sang
de notre âme, la chair de notre esprit. Mais justement parce qu’il en
était ainsi, cette œuvre lente et patiente, laissa en nous une trace durable.
Page 130. C’est ainsi qu’il m’advient, qu’en me penchant sur mon âme, vase mystique dans
lequel se déversèrent en ces jours-là des pluies célestes, je ne suis plus en
mesure de reconnaître les différentes effluves, qui furent tantôt violentes
et héroïques, tantôt douces et réparatrices tantôt enivrantes comme le vin,
ou encore apaisantes comme du baume... Non, j’éprouve seulement la fragrance
persistante, qu’aucun vent humain, aussi violent qu’il soit, n’a jamais pu
effacer, et qui est le parfum même de Dieu, de notre Dieu, de notre Seigneur
Jésus.
Page 132. Remettre les fautes n’appartient qu’à Dieu. Seule la foi en
Dieu sauve les âmes perdues; il
n’est pas dans le pouvoir de l’homme de donner le pardon et la paix.
Page 135. Les contacts divins entre
l’âme et Dieu doivent toujours être respectés comme une chose sacrée.
Page 171. Mais c’est tout différent d’accepter un songe pour ce qu’il
est, c’est-à-dire comme un avis surnaturel. Au cours du sommeil, qui endort
notre matière, l’âme, qui reste
éternellement en éveil, est libre et non distraite, mais attentive aux voix
qu’elle peut recevoir d’autres mondes que nous ignorons. L’histoire sacrée
est pleine d’exemples.
Page 215. Car la croix est le
lit nuptial de l’âme avec le Christ, de même que, comme l’affirme
Ruysbroeck, la souffrance est l’habit nuptial du Christ.
Page 225. cela nous maintient dans la sainte humilité, qui est la vertu
nécessaire pour que Dieu travaille dans notre
âme… L’amour prédispose enfin notre
âme à une attitude toujours plus grande d’humilité, de sérénité, de
gratitude et de confiance.
Page 235. alors que je sentais se briser en moi tous les liens les plus
chers, je m’approchais toujours davantage de mon Dieu, encore un peu
timidement parce que je ne savais pas jusqu’à quel point peut oser une âme
dans la voie de l’amour et de la confidence. Et mon Maître me donna par ce
livre un grand coup de pouce. Ne soyez pas scandalisé, mon Père, si je vous
dis qu’il s’agissait d’un livre à l’index. C’était Le Saint de Fogazzaro.
Page 269. J’avais aimé à deux reprises. La première fois avec l’ardeur
de mes années de jeunesse et dans ce cas j’avais connu aussi la fièvre de la chair.
Puis j’avais aimé encore, mais plus
avec mon âme qu’avec ma chair. Et justement parce qu’il appartenait à
l’amour de la partie meilleure, il m’a procuré des extases et des joies bien
plus nobles et plus durables que le premier. L’amour purement humain est
destiné à une vie brève, même s’il a été très ardent en son moment fugace,
tandis que l’amour où l’âme participe avec le corps, où l’attraction de
l’esprit se mêle à l’attraction du corps, l’amour d’amitié est plus tenace et
même la tromperie ne le tue pas.
Page 276. Il y a des pages de lumière dans la vie des âmes que l’on
préférerait ne laisser lire qu’à Dieu qui les a écrites en leur sein.
Page 282. Ah! si les âmes pouvaient comprendre combien il est utile
pour elles de s’abandonner à l’action divine!
Page 294. Pour une âme généreuse,
le sacrifice n’est plus un effort et la souffrance n’est plus un tourment.
Car une âme généreuse vit dans un climat et sous un éclairage particuliers, qui donnent au sacrifice et à la souffrance
un aspect qu’ils n’ont pas aux yeux des timorés. Tout ce qui est perd de sa
valeur humaine auprès d’une âme-victime et tout acquiert du poids surhumain.
Santé ou maladie,
réussite ou échec d’un travail particulier, joie et souffrance lui sont indifférents du point de vue humain et ne lui sont
agréables que si elle peut obtenir par là un bien surnaturel. Et même, une
seule chose préoccupe une âme généreuse; elle a peur de ne point souffrir.
C’est là que réside le
renversement des valeurs. Pour un homme commun, la peur de la souffrance,
seulement la peur est déjà une source de terreur. Pour une âme généreuse la
peur de ne point souffrir assez est cause de préoccupations et d’instantes
supplications afin que Dieu lui concède la joie de souffrir. Toute sa tâche
ici-bas se résume dans son désir de ne point faire ce qui est agréable à
elle, mais à Dieu. Et si pour atteindre cela il est nécessaire de souffrir,
bénie soit donc la souffrance!
Page 319. Si vous saviez ce que cela me coûte de parler de choses aussi
intimes. Il s’agit là de tendresses
nuptiales advenues entre mon âme et le Christ, dans le secret du lit le
plus sacré!
Page 320. J’en suis arrivée au point de me sentir bien seulement
lorsque je sens que Dieu est en train de puiser incessamment en moi en faveur de pauvres âmes que je ne
connaîtrai qu’au paradis. Et mon puits ne se remplit que grâce à toujours
davantage de souffrances. Plus je souffre et plus je me sens remplie et plus
le bon Dieu peut puiser en moi, et y puiser afin d’irriguer les âmes
languissantes.
Page 328. Les âmes et le monde sont toujours sauvés par le sacrifice de
ceux qui sont plus généreux.
Page 344. Les âmes n’ont pas d’âge. Elles sont éternelles comme Dieu.
Page 350. Les prédicateurs sont nécessaires. Et il faut qu’ils aient
une excellente forme physique, sinon ils ne pourront pas prêcher l’Évangile!
Mais les prédicateurs doivent être soutenus par des pénitences: une radio ne
peut être allumée sans électricité. Ceux qui font pénitence, les âmes qui s’offrent en holocauste
forment... la prise de courant qui branche l’électricité de Dieu dans l’âme
de son crieur public et de ceux qui l’entendent. L’exemple n’est pas très
joli, mais il est exact.
Page 351. Nous sommes des Marie et vous, les âmes sacerdotales, vous êtes des Marthe de Jésus.
Page 352. Une souffrance qui vient de Dieu, aussi âpre et mordante
qu’elle soit, est toujours accompagnée de la paix de l’âme. C’est un signe qui ne manque jamais.
[…] Dans le corps il y a l’âme
et dans l’âme il y a l’esprit.
Page 353. Lorsqu’une âme est dans une inertie coupable elle ne
s’aperçoit absolument pas si Dieu est présent ou absent.
|
Cahiers de
1943
Voir le sommaire.
|
6 juin : La grâce, c’est posséder en vous la lumière, la
force, la sagesse de Dieu. En d’autres mots, avoir la ressemblance
intellectuelle avec Dieu, ce qui est le signe unique et incomparable de votre
filiation à Dieu.
Sans la grâce, vous seriez simplement des créatures animales, évoluées au
point d’être pourvues de raison et d’une âme, mais d’une âme au niveau de la terre, capable d’évoluer dans les
contingences de la vie terrestre, mais incapable de s’élever jusqu’aux
régions de la vie de l’esprit. Donc, pas beaucoup plus que des brutes, dont
la conduite est réglée seulement par l’instinct, et en vérité, elles vous
dépassent très souvent par leur conduite.
6 juin : Si une âme savait se conserver telle qu’elle
est après le Baptême et après la Confirmation, c’est-à-dire au moment où elle
est littéralement imbibée de grâce, cette
âme serait à peine moins que Dieu. Que cela te dise tout.
Vous êtes stupéfaits au récit des prodiges de mes saints. Mais, ma chère, il
n’y a pas de quoi être stupéfait. Mes saints possédaient la grâce; ils étaient
donc des dieux, car la grâce déifie. N’ai-je pas dit moi-même dans mon
Évangile que les miens feront les mêmes prodiges que moi ? Mais pour être des
miens, il faut vivre de ma vie, à savoir, de la vie de la grâce.
9 juin : Quand je trouve une âme confiante, j’ouvre mon cœur et je l’enferme dedans. Penses-tu
qu’il puisse t’arriver quelque chose de vraiment mauvais si tu es enfermée
dans mon cœur ? Même l’Enfer ne peut te nuire aussi longtemps que tu restes
là. Et tu y resteras aussi longtemps que tu seras pure, aimante, confiante,
fidèle.”
12 juin : Quand
une âme aime réellement, l’Amour lui tient lieu de tout. Elle est comme
un petit enfant dans les bras de sa mère qui le nourrit, l’habille, l’endort,
le lave, le promène ou le met dans son berceau pour son bien. L’Amour est la
nourrice mystique qui élève les âmes destinées au Ciel.
10 juillet : Trop souvent, les pères et les mères ne
réfléchissent pas au fait qu’ils deviennent les dépositaires et gardiens d’un
prodige du Dieu Créateur. Trop souvent les parents ne pensent pas que, dans
cette chair engendrée par la chair et le sang humains, il y a une âme créée par Dieu, laquelle doit
être formée à une doctrine de spiritualité et de vérité pour être dignement
remise à Dieu. Chaque enfant est un talent que le Seigneur a confié à un de
ses serviteurs.
15 juillet : Plus j’ai de desseins particuliers sur une âme et plus je travaille.
17 juillet : Quand une âme,
non seulement se refuse à l’opération de Dieu, mais couve en elle de la
hargne envers le Père et ses frères et sœurs, notre œuvre disparaît
complètement et Satan, le Maître du péché, s’installe dans cet enchevêtrement
de passions déréglées.
21 juillet : Le prix et la valeur d’une âme sont tels que les trésors de la terre ne
suffisent pas à l’acheter. Il faut le Sang d’un Dieu. Le mien.
7 août : Le sépulcre est un lieu où l’habit mortel
retourne à sa nature de poussière, libérant l’esprit en attendant l’heure où
ce qui fut créé se reformera pour entrer dans la gloire ou dans la damnation
avec la perfection de la création que Dieu fit pour l’être humain,
c’est-à-dire l’union d’un esprit à une chair. Esprit immortel comme Dieu, son
Créateur et Père, chair mortelle telle que formée par un animal terrestre,
roi de la terre, héritier du Ciel, mais qui trop souvent préfère la terre au
Ciel, ‘animal’, non parce qu’il est doté d’une âme [anima], mais parce qu’il vit non moins, et parfois plus, en
brute que les animaux au sens strict.
20
septembre :
Seulement celui qui a une âme d’enfant
entrera dans mon Royaume, et je ne révèle les secrets du roi qu’aux petits
12 octobre : Oh ! Splendeur
de l’âme après le lavement baptismal ! S’il vous était donné d’en voir l’éclat
lumineux, vous verriez quelque chose qui ravirait vos sentiments. Le lys est
opaque et la perle grise au regard de l’âme enveloppée de la lumière
baptismale.
[…] Vous vous souvenez toujours des droits de la chair, une chose qui meurt
et qui ne peut devenir, à son heure, habitante des palais des Cieux qu’en
vivant comme servante de l’esprit, et non comme son maître. Vous vous
préoccupez de l’esthétique de votre apparence, de votre santé, vous vous
souciez de prolonger le plus possible votre vie sur terre. Mais vous ne vous préoccupez pas de votre âme...
10
novembre : Le royaume des Cieux, je l’ai dit, appartient à ceux qui se
font semblables aux enfants. Mais vous aurez un avant-goût de ce royaume bienheureux
même sur la terre si vous venez au Père avec une âme redevenue innocente, puisque Dieu aime les enfants.
14
novembre : Bien des fois, il suffit de regarder une âme d’un regard d’amour véritable pour la conquérir.
Souvent les âmes ne sont pas mauvaises comme vous le croyez. Elles sont
dégoûtées, elles sont malades, elles sont honteuses.
21
novembre : Être ‘vivants’ ne veut pas dire être de ce monde : cela veut
dire être dans le Seigneur. Cela veut dire posséder la Grâce et avoir droit
au Ciel. Celui qui respire, mange et dort avec une âme morte n’est pas vivant : il est une dépouille déjà
putrescente sur le point de tomber telle une figue pourrie sur la branche,
dans la fosse dont le fond est l’enfer. Est vivant celui qui possède la
‘Vie’, même s’il agonise dans la chair,
2
décembre : O
cruels, qui détruisez même l’œuvre de Dieu et tuez le temple de votre corps,
dans lequel habite une âme morte,
et le temple de Dieu, puisque dans les églises, ils ne sont que trop rares
les fidèles et les ministres ‘vivants’ ! À quoi servent vos rites
accomplis avec une âme morte ?
Ne vous rappelez-vous pas qu’à Dieu il faut offrir des hosties vivantes,
parfaites, de premier choix ?
|
Cahiers
de 1944
Voir le sommaire.
|
25 mai : Je vois que le Père crée les âmes, par amour du Fils à qui il veut donner un nombre toujours
plus grand de disciples. Oh! Que c’est beau! Elles sortent du Père comme des
étincelles, comme des pétales de lumière, comme des joyaux globulaires; en
fait, je ne suis pas capable de les décrire. C’est un jaillissement incessant
d’âmes nouvelles... Elles sont
belles, joyeuses de descendre entrer dans un corps par obéissance à leur
Auteur. Comme elles sont belles quand elles sortent de Dieu! Etant donné que
je suis au paradis, je ne vois pas, je ne peux pas voir, à quel moment la
faute originelle les tache.
Par zèle pour son Père, le Fils ne cesse de recevoir et de juger celles qui,
à la fin de leur vie, reviennent à l’Origine pour y être jugées. Je ne vois
pas ces âmes. Aux changements de l’expression de Jésus, je comprends si elles
sont jugées avec joie, avec miséricorde ou avec inexorabilité. Quel éclat a
son sourire quand un saint se présente à lui! Quelle lumière de triste
miséricorde lorsqu’il lui faut se séparer d’une âme qui doit se purifier
avant d’entrer dans le Royaume! Quel éclair d’offense et de douloureux
courroux quand il doit répudier un rebelle pour l’éternité !
31 mai :
Lorsque tu as vu le paradis éternel (le 25 mai), tu t’es demandé pourquoi les
âmes formées récemment avaient
différentes nuances de couleur.
En réalité, ces étincelles spirituelles qui animent n’ont pas de couleur.
Cette variation sensible de couleurs t’a été montrée pour que tes sens
puissent la comprendre, ton attention la remarqué et t’en a demandé la
raison. Mais cela devait uniquement t’amener à te poser cette question:
"Pourquoi de telles différences si la Source est une?"
[…] De même que le Créateur pourvoit à tout cela, il pourvoit à l’ordre en ce
qui concerne l’humanité. Son intelligence pense qu’il est nécessaire au bien
de la terre qu’il y ait tant de penseurs, tant de scientifiques, tant de
guerriers, tant de travailleurs et, en ce qui concerne les tempéraments, tant
d’audacieux, tant de doux, tant d’actifs, tant de contemplatifs et ainsi de
suite.
Les âmes cessent d’animer un corps
et retournent à Dieu pour suivre le destin conforme à leurs mérites. Dieu
crée de nouvelles âmes pour
maintenir le nombre de créatures qui doivent peupler la terre. Voilà la
première opération de l’ordre divin. La seconde est celle de créer, en
fonction des besoins qu’il remarque, telle catégorie particulière en plus
grand nombre que l’autre, afin que toute la race soit harmonieuse et que l’un
serve à l’autre comme les dents d’un engrenage servent à l’engrenage voisin,
permettant ainsi à la machine géante de fonctionner sans frottement ni
dommage.
C’est ainsi que Dieu agit. Si vous lui obéissiez en respectant cet ordre,
tout progresserait. Mais vous vous rebellez.
15
juin : Je dis à ceux qui se permettent toujours de faire des
observations sur mes paroles, d’étudier la théologie s’ils ne les comprennent
pas. Elles correspondent à ce que la théologie enseigne.
Quant à cette phrase, qui les dérangera sûrement: "L’âme est essence issue de Dieu", qu’ils pensent que l’âme est "un souffle infusé par
Dieu".
|