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Catéchèse du mardi 12 octobre 1943


Délaisser les choses de la terre et préparer son âme à rejoindre Dieu par l’amour.


 










 

354> Jésus dit :

 "Toi aussi, comme l’épouse du Cantique, tu es venue à moi un peu ternie. Très rares sont les âmes, attirées par mon amour, qui ne viennent pas à moi un peu ternies. La vie du monde enlève l’éclatante blancheur du lys que possède l’âme à peine sortie des demeures du Ciel pour descendre animer une chair née de deux amours fondus en un seul. 

C’est la terre, l’atmosphère de la terre, et non l’atmosphère sidérale créée par mon Père, l’atmosphère morale de la terre — celle que vous avez créée, vous qui avez été empoisonnés à l’origine par l’Esprit du Mal et avez dans le sang les germes du mal inoculés à vos premiers parents [1] — c’est cette atmosphère-là qui obscurcit la blancheur resplendissante sur laquelle il n’y a qu’une tache que lave mon Baptême.        

 Oh ! Splendeur de l’âme après le lavement baptismal ! S’il vous était donné d’en voir l’éclat lumineux, vous verriez quelque chose qui ravirait vos sentiments. Le lys est opaque et la perle grise au regard de l’âme enveloppée de la lumière baptismale.         

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355> Elle est comme celle des deux premiers humains avant la séduction de Satan, telle que le Père la leur avait insufflée pour les rendre semblables à lui. Et, en vérité, l’âme revêtue de la grâce baptismale [2] est comme un miroir qui réfléchit Dieu; elle est un petit Dieu [3] qui attend dans l’amour de retourner au Ciel où son Amour créateur l’attend.           

 Si l’être humain réfléchissait — et c’est pour cela que ma bonté ne compte pas les fautes commises avant l’usage de la raison — si l’être humain, désormais capable de distinguer le bien et le mal — et remarque que les instincts de la sensualité ne se réveillent qu’après l’usage de la raison; avant il n’y a chez l’humain que les instincts de la vie qui poussent l’enfant à chercher le sein ou les aliments, la chaleur de la mère ou du soleil, la main de la mère ou le support des objets — si l’être humain réfléchissait à la façon dont il agit, à ce qu’il perd en agissant, à quel crime, à quel vol il parvient en privant son âme de sa blancheur baptismale, quel sacrilège il commet en profanant en lui la véritable image de Dieu, Esprit de Grâce, de Beauté, de Pureté, de Charité infinie; s’il réfléchissait au déicide qu’il commet en tuant son âme, oh ! non, lui qui est un être doté de raison ne pécherait pas. Mais l’être humain est un sot roi qui gaspille de sa volonté malade les trésors de son royaume et met en péril la possession même de son royaume.      

Et note bien, Maria, que je ne parle pas en mon Nom. Je ne dis pas qu’en péchant, vous m’offensez, moi qui suis mort pour vous. Je ne parle que pour défendre les intérêts et les sentiments de mon Père qui vous a créés semblables à lui [4], qui vous aime d’un amour paternel parfait et que l’être humain insulte par son manque d’amour et frustre dans ses espoirs, ceux de pouvoir vous serrer contre son cœur le jour où vous entrerez dans la vie.     

 Peu nombreuses sont les âmes qui ne viennent pas à Dieu un peu ternies, foncées par les conséquences de la vie qu’elles n’ont pas su mener avec cette sainte et attentive réflexion qu’il faudrait avoir par respect pour l’âme, dont les droits sont supérieurs à ceux de la chair.           

Vous vous souvenez toujours des droits de la chair, une chose qui meurt et qui ne peut devenir, à son heure, habitante des palais des Cieux qu’en vivant comme servante de l’esprit, et non comme son maître. Vous vous préoccupez de l’esthétique de votre apparence, de votre santé, vous vous souciez de prolonger le plus possible votre vie sur terre. Mais vous ne vous préoccupez pas de votre âme, de la garder belle, de la parer de plus en plus en ajoutant à la beauté que Dieu lui a créée les pierres précieuses acquises par votre volonté d’enfants soucieux de leur Père, à qui ils veulent retourner enrichis de mérites : véritables joyaux, véritables richesses qui ne périssent jamais. 

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356> Vous vous préoccupez de votre santé physique, mais vous ne veillez pas à préserver votre âme des maladies spirituelles. Vous vous souciez de prolonger ce que vous appelez ‘vivre’ et qu’il serait plus juste d’appeler ‘attendre’, mais vous ne vous souciez pas d’attendre de façon à conquérir la vraie Vie qui ne périra plus.     

Vous vous préoccupez de tout en cette période obscure, qui vous semble si lumineuse, de votre halte sur la terre — et dont je t’ai déjà expliqué [5] qu’elle était semblable à une gestation pour naître à la Lumière, à la Vie — et vous regardez avec horreur la fosse, le trou noir où votre corps, que vous aimez tant en idolâtres que vous êtes, retourne à la vérité de ses origines : la boue. Mais de la boue dont émane une flamme, une lumière : l’âme. 

Voilà ce qui donne de la valeur au corps, ô êtres stupides. L’âme qui est le don de Dieu, l’esprit qui est la manifestation de Dieu et qui a une valeur devant laquelle celles de la chair sont un rien méprisable.         

 Mais comment pouvez-vous, vous qui vous appelez chrétiens, ne pas vous souvenir des paroles du Christ, du Verbe, de la Vérité ? N’ai-je pas dit : ‘Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra par amour pour moi la sauvera’ ? [6] N’ai-je pas dit : ‘À quoi sert à l’homme de gagner le monde s’il perd son âme ? Que donnera l’homme en échange de son âme ?’ [7] N’ai-je pas dit encore : ‘Si le grain ne meurt, il ne porte pas de fruit, mais s’il meurt, il produit beaucoup de fruit’ ? [8] Et tout cela ne vous a pas ouvert les yeux de l’esprit ?    

Mais évidemment, comment votre esprit peut-il ouvrir les yeux si vous l’avez enseveli sous les pierres de votre sensualité ? Il est comme un martyr lapidé. Avec la différence que chez le martyr lapidé, la chair mourra et l’esprit entrera dans la gloire, tandis que vous lapidez votre esprit et le frustrez de la Lumière ici et dans la vraie Vie.        

 Et vous avez peur de la noirceur de la tombe pour votre chair désormais insensible comme motte de boue ! De cela vous avez peur. Oui. Mais le fait de condamner à la noirceur éternelle ce qui en vous est lumière et aspire ardemment à la Lumière infinie, cela ne vous fait pas horreur. Votre esprit. Et vous ne pensez pas que vous, chercheurs assoiffés de richesses, perdez la richesse véritable. Et vous ne pensez pas, vous qui êtes assoiffés de vie, que vous vous donnez la Mort. La mort qui ne meurt pas, la mort de l’esprit.      

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357> Vous vous éteignez vous-mêmes dans votre immortalité de citoyens célestes. Pire encore, vous remettez votre lumière entre les mains de Satan pour qu’il en fasse une lueur ténébreuse dans son royaume de ténèbres. Oh ! Profanateurs ! C’est pire que si, avec vos découvertes diaboliques, tournées vers le mal, vous réussissiez à arracher des étoiles de mon firmament et à en éteindre l’éclat de diamant dans un marécage putride.    

Sachez faire mourir la chair, et non l’âme, pour germer en épis éternels. Votre postérité sur terre est toujours passagère. Les siècles ont détruit des lignées qui semblaient immortelles et il ne survit d’elles que le souvenir, et de beaucoup d’autres, même pas cela. Mais ce que vous faites dans l’esprit ne meurt pas. Même au regard de la terre. Regardez mes saints. Les siècles passent et leur culte [9] demeure comme au premier jour.

 Et puis ne travaillez jamais pour la gloire d’être connus sur les autels. Cela est encore humain et le vrai saint n’y pense pas. Il ne pense qu’à augmenter la jubilation de Dieu en ajoutant aux prés éternels l’éclat d’une nouvelle fleur, et à satisfaire son âme qui s’agite et crie à cause de sa soif de posséder Dieu complètement. [10] 

Nous sommes deux soifs qui se désirent, nous sommes deux amours qui se cherchent. L’âme et Dieu, Dieu et l’âme : voilà les deux amants éternels. Pourquoi frustrer Dieu et l’âme de leur fin qui est de s’unir, au-delà du jour terrestre, dans l’éternelle demeure ?

 Moi, qui suis la Pitié parfaite, je ne regarde pas si vous venez à moi ‘un peu brunis’ par les réverbérations du soleil de vos tendances terrestres. Je veux seulement que vous luttiez pour que le soleil brûlant de la sensualité ne vous rende pas méconnaissables à mon regard et repoussants à mes yeux.    

 Mettez une enceinte autour des flammes trop dangereuses de votre humanité : qu’elle soit érigée par votre attention assidue, votre volonté d’être bons, votre désir de me plaire. Cela me suffit. Et si vous faites cela, vous faites déjà tout, car l’attention, la volonté, le désir sont comme les trois piquets sur lesquels on monte la tente qui préserve un cœur de ce qui peut dégoûter Dieu.    

Et si une tempête soudaine déchaînée par Satan, jaloux de Dieu, vient arracher l’abri et permet aux nuages et aux rayons de vous salir et de vous brunir, moi qui vois et qui sais, je ne vous en accuse pas, mais vous justifie et accours à votre secours.       

Je deviens alors votre abri, pauvres enfants. Je vous serre contre moi et vous dis : ‘Ne pleurez pas’. Je vous plains. Je suis là pour vous purifier, pour vous aider.

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358>  Venez. Le Dieu d’amour vous donne son Sang pour nettoyer la boue, et son Cœur comme asile sûr. Venez, créatures à qui Satan tend ses pièges. Satan ne vient pas près de moi. Levez la tête vers Dieu. Ne vous découragez pas. J’ai voulu être tenté pour éprouver, en tant qu’homme, ce qu’est la séduction de Satan et vous plaindre, non avec un esprit de Dieu, mais avec l’expérience d’un homme, dans vos tentations. Ne vous découragez pas. Il me suffit que vous ne vouliez pas pécher. Il me suffit que vous ne désespériez pas après le péché. La première chose m’offense en tant que Dieu. La deuxième m’offense en tant que votre Sauveur. Il ne faut jamais douter de votre Sauveur. Jamais. À celui qui croit en la puissance du Sauveur sont réservés tous les pardons. C’est moi, la Vérité, qui vous le dis’.



 Tu vois, ma petite Maria, combien de choses il y a à dire sur une simple phrase du Cantique [11] ? Et sens-tu que ta souffrance a cessé ? Non, tu n’as pas perdu une maman [12]. Je suis là pour te bercer et je te chante les plus sublimes berceuses pour consoler ton cœur qui pleure. Je suis là pour te tenir par la main et me promener avec toi dans les jardins éternels. Je te l’ai promis [13] et je tiens parole. Je suis pour toi mère et père, outre que frère et époux. C’est moi, le Rédempteur qui pense à ta maman; c’est moi, l’Amour, qui pense à toi.

Va en paix. Je suis toujours avec toi."           

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Fiche mise à jour le 09/11/2019.

 



[1] Voir la thématique sur le péché originel.

[2] Pour approfondir sur les grâces baptismales lire le CEC § 1262.

[3] Comme il est dit dans le Psaume 81,6 : "Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! "

[4] Cf. Genèse 1, 26-27.

[5] Dans la dictée du 10 octobre.

[6] Cf. Marc 8, 35.

[7]Cf. Marc 8, 36-37.

[8] Cf. Jean 12, 24.

[9] Voir le calendrier des Saints du 1er siècle et le calendrier catholique des saints en France

[10] Sainte Thérèse de Lisieux est un bel exemple pour illustrer ce passage. Le plus important pour elle c'était l'amour pour son Dieu, et non pas devenir une sainte proclamée par l'Église. Elle écrivit: "Un soir ne sachant comment dire à Jésus que je l'aimais et combien je désirais qu'Il soit partout aimé et glorifié, je pensais avec douleur qu'il ne pourrait jamais recevoir de l'enfer un seul acte d'amour ; alors je dis au Bon Dieu que pour lui faire plaisir je consentirais bien à m'y voir plongée, afin qu'il soit aimé éternellement dans ce lieu de blasphème... Je savais que cela ne pouvait pas le glorifier, puisqu'Il ne désire que notre bonheur, mais quand on aime, on éprouve le besoin de dire mille folies ; si je parlais de la sorte, ce n'était pas que le Ciel n'excitât mon envie, mais alors mon Ciel à moi n'était autre que l'Amour…" Cf. Histoire d'une âme, Manuscrit A Folio 52 Recto et Verso

[11] L’auteur note au crayon au bas de la page : Le Cantique des Cantiques 1, 5.

[12] La mère de l’auteur était décédée le 4 octobre.

[13] Dans la dictée du 12 août.