L’immaculée
conception et l’œuvre de Maria Valtorta.
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La Vierge Marie est ornée de multiples titres de gloire. Leur
étude forme la mariologie. Cette fiche ne résume qu’un de ces nombreux
aspects : la conception de Marie exempte de la faute originelle.
Le terme "immaculée", s’applique à sa naissance, mais aussi à sa
chair virginale comme à son cœur souvent associé au cœur sacré de son fils.
Dans cet article, nous nous concentrerons sur le premier aspect, celui de sa naissance intimement liée à
sa maternité. Pour exposer cela, nous emprunterons les réflexions
inédites d’un théologien, mort récemment (2017), avant d’aborder les
éléments propres à Maria Valtorta.
Ève mère des vivants, Marie mère du
Vivant.
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Dans le dessein de Dieu, la maternité est la source de
l’humanité : Ève mère de tous les vivants.
De même la régénération de l’Humanité dans l’abolition du péché se fonde
sur la maternité parfaite de Marie.
Toute l’histoire du Salut se résume en ces deux titres :
- Ève, mère des vivants,
- Marie, mère du Vivant.
Le Christ, Dieu fait homme, fut étranger au péché par sa nature divine et
par sa Mère exempte de toutes traces du péché.
Pie IX va jusqu'à dire, dans l’introduction de son encyclique proclamant le
dogme de l’Immaculée conception, que Dieu :
La combla, bien plus que tous
les esprits angéliques, bien plus que tous les saints, de l'abondance de
toutes les grâces célestes, et l'enrichit avec une profusion merveilleuse,
afin qu'elle fût toujours sans aucune
tache, entièrement exempte de l'esclavage du péché, toute belle, toute
parfaite et dans une telle plénitude d'innocence et de sainteté qu'on ne
peut, au‑dessous
de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle
de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur.
Déjà, au IVème siècle, saint Ambroise de Milan (340-397)
proclamait Marie exempte de toute souillure du péché : «exempte, par
la Grâce, de toute tâche du péché».
Ainsi, dans le Christ et en Marie, sa source, non seulement tout péché est
aboli mais toutes traces de péché. Ce qui semble être indiqué dans
l’intention porteuse de la définition donnée par Pie IX : Marie est
exempte non seulement de la malice du péché, mais de toutes traces de
penchants qui portent au péché.
Cette expression remarquable est bien intentionnelle de la part du Pape qui
a porté l’expression du dogme jusqu’à ce point, jusqu’à cette limite. Comme
le pape avait exprimé, par un mot capital, que Marie n’avait pas été
purifiée, mais exempte de tout péché, il semble avoir voulu préciser aussi
qu’elle était préservée non seulement de toutes intentions mauvaises ou
penchants au péché, mais aussi du mouvement originel qui conduit au péché,
donc en termes théologiques de la concupiscence, c’est-à-dire du
déséquilibre de la nature blessée qui la porte au péché.
Au sens étymologique, dit le
Catéchisme de l’Église catholique, la
"concupiscence" peut désigner toute forme véhémente de désir
humain. La théologie chrétienne lui a donné le sens particulier du
mouvement de l’appétit sensible qui contrarie l’œuvre de la raison humaine.
L’Apôtre Saint Paul l’identifie à la révolte que la "chair" mène
contre "l'esprit". Elle
vient de la désobéissance du premier péché. Elle
dérègle les facultés morales de l’homme et, sans être une faute en
elle-même, incline ce dernier à commettre des péchés. Saint Jean distingue
trois espèces de convoitise ou de concupiscence : la convoitise de la
chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie.
Elle se trouve donc dans une pureté absolue. Elle est exempte
de toutes tendances ou faiblesses conduisant au péché.
Alexandre VII (1655-1667), au XVIIe siècle, définissait l’Immaculée
conception de Marie dans des termes repris
plus tard dans l’encyclique de Pie IX :
Ancienne est la piété des
fidèles du Christ à l'égard de la bienheureuse Vierge Marie sa mère, qui
pensent que son âme, au premier instant de sa création et de son infusion
dans le corps, a été, par une grâce et une faveur spéciales de Dieu, en
considération des mérites de Jésus Christ son fils, Rédempteur du genre
humain, pleinement préservée intacte de la tâche du péché originel, et qui,
dans cet esprit, honorent et célèbrent solennellement la fête de sa
conception (le 8 décembre).
Il concluait au maintien de cette dévotion contre ses
détracteurs.
L’expression du pape Pie IX ("exempte") indique bien qu’il veut
écarter de Marie, non seulement le péché originel, ce qui est l’objet
premier de la définition du dogme, mais aussi, secondairement, toutes
tendances au péché, tout déséquilibre selon le terme barbare
"concupiscence" qui signifie cette désorientation et cette
fragilité des repères vers le bien.
On retrouve ce problème dans un autre concept et une autre perspective
utilisées dans les discussions théologiques subtiles sur le problème :
Marie a-t-elle été exempte de tout péché, mais aussi de toutes tendances
au péché ?
Certains théologiens ont voulu pousser plus loin la discussion en se
demandant si Marie avait été exempte de toutes influences du péché
non seulement prochaines, mais lointaines, donc radicalement.
L’intention même du dogme semble confirmée par la violente répulsion du
Démon devant la Vierge étrangère au péché, exempte de toutes traces ou
tendances de Marie au péché.
Ève, mère des vivants n'est pas un simple parallélisme avec Marie mère du
Vivant.
La maternité d’Ève n’a pas de terme, sauf cataclysme final, puisque c’est
par la rencontre de l’homme et de la femme que la race humaine continue
indéfiniment. Mais il y a une différence bien plus grande entre la
maternité originelle d’où découle la perpétuation de la famille humaine et
Marie, mère du Vivant.
Si la maternité, au point de départ de la race humaine, perpétue l’humanité
par l’enchainement indéfini des générations, celle de Marie, mère du
Vivant, programme au contraire un terme régénérateur. Pour Marie, après la
régénération du Christ, il n’y aura pas d’autre naissance ni régénération,
car cette régénération est parfaite.
Jésus, fils de Marie, n’épousera aucune femme. Il sera le terme
réparateur du péché qui avait créé la rupture entre l’Homme et Dieu :
le péché originel.
Le Christ assuma l’incarnation pour réparer, en sa personne divine, le
péché originel avec tous les péchés qui ont suivi selon une amplification
proportionnelle à l’expansion de l’Humanité.
L’Humanité est engagée dans un cycle de péché auquel
nul n’échappe sinon le Christ, qui est Dieu, et la Vierge Marie, exempte de
tout penchant pour les tentations.
La Vierge Marie a coopéré à sa Passion par sa compassion totale : présente
au pied de la Croix, elle partageait les horribles souffrances de son fils,
incarné pour souffrir librement, en sa chair d’homme, donc en sa personne,
la conséquence ultime du péché.
C’est maintenant,
l’heure de Marie.
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Cette conception immaculée en vue
de la maternité divine du Rédempteur, éclaire l’histoire.
Dans «La Vierge des derniers temps»,
nous avons tenté d’exposer comment les dictées de Jésus confiées à Maria
Valtorta actualisaient la prophétie de saint Louis-Marie Grignion de
Montfort, en parfaite convergence avec d’autres mystiques contemporains.
Cette prophétie liait les mérites de la maternité divine, et donc de
l’immaculée conception qui la conditionne, avec les derniers temps. Dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte
Vierge, il établissait ce parallèle :
C’est par Marie que le salut du
monde a commencé, et c’est par Marie qu’il doit être consommé […]
Marie produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps. La formation et l’éducation
des grands saints, qui seront sur la fin du monde, lui est réservée.
Comme en écho, Maximilien Kolbe,
apôtre de l’Immaculée conception, annonce dans ses Écrits spirituels :
Les
Temps Modernes sont dominés par Satan et le seront encore plus dans
l'avenir. Le combat contre l'Enfer ne peut être mené par les hommes, même
les plus intelligents. Seule l'Immaculée a reçu de Dieu la promesse de la
victoire sur le Démon.
Maria Valtorta affirme clairement la manifestation de cette Vierge
dans notre époque : «C’est maintenant
l’heure de Marie» lui dicte l’Esprit saint.
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Dans
"l'Évangile tel qu'il m'a été révélé".
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"La Sans-Tache
ne fut jamais privée du souvenir de Dieu" 1.6
Naissance de
la Vierge Marie 1.7
"Son âme apparaît belle et intacte
comme quand Dieu la pensa" 1.8
Vous pouvez bien comprendre comment Dieu
ne pouvait résider là où Satan avait posé son signe ineffaçable. La
Puissance travailla donc pour faire son futur tabernacle immaculé. Et par deux
justes, d'âge avancé et contre les règles habituelles de la procréation,
fut conçue Celle sur laquelle il n'y a aucune tache. [...] Avec un cri de
joie, lui l'Annonciateur qui déjà connaissait le chemin de la terre, parce
qu'il était descendu pour parler au Prophètes, recueillit du Feu Divin
l'étincelle immaculée qui était l'âme de l'Enfant Éternelle, et l'enfermant
dans un cercle de flammes angéliques, celles de son amour spirituel, il la
porta sur la terre dans une maison, dans
un sein. 2.103
Le "que l'âme de Marie soit faite sans
faute" c'est un prodige du
Créateur. C'est à Lui donc qu'en va la louange. Mais le "qu'il soit
fait de moi selon ta parole" c'est un prodige de ma Mère. 4.152
Oui, ô Mère, Dieu, l'Immense, le Sublime,
le Vierge, l'Incréé, était lourd de toi et il te portait comme son très
doux fardeau, se réjouissant de te sentir t'agiter en Lui, en Lui donnant
les sourires dont il a fait la Création ! Toi qu'il a douloureusement
enfantée pour te donner au Monde, âme très suave, née de Celui qui est Vierge pour être la
"Vierge", Perfection de la
Création, Lumière du Paradis, Conseil de Dieu, telle qu'en te regardant il
put pardonner la Faute, car toi seule et par toi seule, tu sais aimer comme
toute l'Humanité rassemblée ne sait pas aimer. 5.36
(Jean, fils de Zébédée) Or tu n’as jamais
eu de tache d’aucun
péché sur ton âme. Même le grand péché commun à
tous, héritage d’Adam pour tous les humains ne t’a pas frappé, car Dieu
t’en a préservée par un privilège singulier, unique, puisque depuis
toujours tu étais destinée à devenir l’Arche du Verbe. 10.27
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Dans les autres ouvrages de
Maria Valtorta.
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Cahiers de 1943
Voir le sommaire.
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23
juin : L’on croit généralement
que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a
connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait mérité, elle
était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam,
mais parce que, étant corédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle
devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes.
C’est pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances
de la femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair
alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour, …
27 juin : Tandis que Marie, vous
pouvez tous la regarder. Non pas parce qu’elle est semblable à vous. Oh !
Non ! Sa pureté est si haute que moi, son Fils, la traite avec vénération. Sa
perfection est telle que le Paradis tout entier s’incline devant son trône
sur lequel descendent l’éternel sourire et l’éternelle splendeur de Notre
Trinité. Mais cette splendeur, qui l’imprègne et la divinise plus que toute
autre créature, est tamisée par la blancheur éclatante des voiles de sa
chair immaculée, de sorte qu’elle rayonne comme une étoile,
recueillant toute la lumière de Dieu et la diffusant telle une douce
luminosité sur tous les êtres.
4 juillet : L’Eucharistie est mon Sang
et mon Corps. Mais avez-vous déjà songé que ce Sang et ce Corps ont été
formés avec le sang et le lait de Marie ? Celle-ci, la très Pure qui
accueillit le Ciel dans son sein, habillant de ses chairs de blancheur immaculée
le Verbe du Père après les noces divines avec l’Esprit Saint, ne s’est pas limitée
à engendrer le Sauveur. Elle l’a nourri de son lait. Il s’ensuit que vous,
humains qui vous nourrissez de moi, sucez le lait de Marie qui est devenu
sang en moi.
6 juillet : Quand le temps cessera d’exister,
alors Marie cessera de souffrir, car le nombre des bienheureux sera
complet. Elle aura engendré, avec d’inénarrables douleurs, le corps qui ne
meurt pas, dont son Premier-né est la tête. Si vous considérez cela, vous
comprendrez sans doute que la douleur de Marie fut la douleur suprême. Vous
comprendrez que, grande dans sa Conception immaculée, grande dans sa
glorieuse Assomption, Marie fut très grande dans le cycle de ma passion.
1 septembre : La sainteté ne supprime pas
la douleur. Marie dans sa sainteté immaculée souffrit cruellement à
la mort de ses parents qu’elle ne put consoler de ses baisers. Tu vois
comme tu lui ressembles ?
5
septembre : J’ai dit : "Marie
trouva en cela la principale force pour se rendre intouchable".
N’allez pas comprendre les choses de travers. Marie, la très humble,
n’osait pas le moins du monde se penser la créature parfaite. Elle ignorait
son destin et sa nature immaculée. Elle connut le mystère aux
paroles de Gabriel et dans l’étreinte nuptiale avec l’Esprit Éternel. Mais,
durant sa jeunesse, période pleine de pièges, elle trouva la force, je le
répète, dans l’union avec Dieu. Elle voulut la trouver à tout prix car elle
aurait préféré mourir cent fois plutôt que de sortir un seul instant du
halo de Dieu.
7
septembre : Le cœur de ma Mère connut
la morsure des épées de la douleur du moment où la Lumière, quittant le centre
du Feu Unique et Trin, pénétra en elle, amorçant l’Incarnation de Dieu et
la Rédemption de l’humanité; et cette morsure s’accrut, d’heure en heure,
pendant la sainte gestation au cours de laquelle le sang divin s’élaborait
d’une source de sang humain, le cœur du Fils battait au rythme du cœur de
la Maman, la chair éternelle se formait avec la chair immaculée de
la vierge.
12 septembre : Il fut accordé à ma Mère
sainte et bénie d’être porteuse du Verbe, non pas tant à cause de sa nature
immaculée que de son humilité super-parfaite. Tous les actes
d’humilité humaine ne s’élèvent pas au trésor d’humilité de la Très Humble
qui est toujours restée telle, même, vous comprenez, lorsqu’elle apprit
qu’elle était destinée à être la plus haute de toutes les créatures. Marie
a consolé les Trois divines Personnes, blessées par l’orgueil de Lucifer et
du premier Couple, de son humilité, surpassée seulement par celle du Verbe.
15
septembre : C’est une opinion très
répandue parmi les chrétiens, et chrétiens catholiques, que ma Mère n’a
jamais souffert comme les mortels souffrent en général. Ils croient que la
douleur lui vint, mais que, étant donné sa nature immaculée, elle
put la supporter aisément parce que la Grâce l’atténuait. Bref, ils croient
qu’elle eut le choc de la douleur, mais qu’elle ne put pénétrer en elle,
car sa nature immaculée et la Grâce, comme une cuirasse impénétrable, la
protégeaient. Mais c’est une grave erreur.
18 septembre : Marie qui venait donc
après moi dans sa capacité d’aimer, a adhéré à la volonté de Dieu jusqu’au
sacrifice de sa vocation, qui était de se consacrer uniquement à la
contemplation de Dieu, et de son cœur que Dieu lui demanda pour le broyer.
La divine maternité de Marie est la preuve vivante de son adhésion à la
volonté de Dieu. Moi, le Fils qui n’a pas enlevé à la Mère sa blancheur immaculée
de lys inviolé, je suis le témoignage de l’acquiescement de Marie aux
volontés de Dieu. Elle a défié l’opinion du monde, le jugement de son
époux, en plus que d’avoir embrassé son échafaud de Mère du Rédempteur,
sans hésiter.
15 octobre : C’est l’esprit de Marie,
qui affleure des voiles de sa chair immaculée, que vous ne pouvez décrire,
ô enfants de Marie et mes frères et sœurs. Sanctifiez-vous pour voir Marie.
Même à supposer qu’au Paradis vous n’ayez qu’elle à voir, vous seriez déjà
bienheureux. Car Paradis signifie lieu où l’on jouit de la vue de Dieu, et
celui qui voit Marie voit déjà Dieu. Elle est le miroir sans tache de la
Divinité.
25 novembre : Lorsque vous célébrez le
jour de l’immaculée Conception de Marie, suave fruit de notre amour
et porteuse du Fruit d’amour infini que je suis, consacré à votre salut, ayez
à l’esprit, non seulement Marie, conçue naguère, mais son origine, trois
fois sainte parce que nos trois amours concoururent à la créer ; et sa
dignité spéciale d’initiatrice du pardon de l’Éternel à l’être humain.
26 novembre : Il n’y a pas un mois de l’année
qui n’ait, telle une pierre précieuse dans le chaton de ses jours, une fête
de Marie. Mais décembre est le mois Marial par excellence parce qu’il
contemple les deux plus hautes gloires de Marie : l’immaculée
Conception et la Maternité divine et virginale. Je veux t’ouvrir des
trouées de réflexion sur cette maternité.
8
décembre : Au don suprême de la Conception
sans tache devait correspondre de ma part celui d’être la Mère du
Rédempteur, c’est-à-dire Femme de Douleur. Et le tourment du Golgotha est
la couronne posée sur la gloire de ma Conception immaculée.
18
décembre : L’éternel Paraclet était
déjà mon Epoux depuis trente-quatre ans et son Feu m’avait tellement possédée
et pénétrée qu’il avait fait de ma blancheur immaculée un corps de
Mère. Même après les noces divines, il m’avait laissée remplie de lui, et
il ne pouvait ajouter perfection à la perfection puisque Dieu ne peut
s’accroître lui-même, étant très parfait et insurpassable dans sa mesure,
et s’étant donné à moi sans limites, afin de faire de ma chair de femme
quelque chose de si saint qu’elle pourrait servir d’habitacle au Divin qui
allait descendre et s’incarner en moi.
29
décembre : Aussitôt que j’ai commencé
par les invocations de Fatima : "Jésus, c’est pour ton amour, pour la
conversion des pécheurs, pour le saint Père et pour réparer les injures
faites au cœur immaculée de Marie. Jésus, pardonnez-nous nos fautes,
préservez-nous du feu de l’enfer, amenez au Ciel toutes les âmes et surtout
celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde", j’ai vu les deux
se regarder, étincelant d’amour réciproque. Etincelant est le mot juste et
exprime à peine la splendeur des deux visages.
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Cahiers de 1944
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18 janvier : C’est pour ma gloire et ma
joie que le Père a tout créé et, tel un aimant divin, j’attire à moi toutes
les choses créées qui me reconnaissent comme celui pour lequel elles
vivent. Premier dans la vie, je suis également celui qui ressuscita le
premier de la mort, à l’aube du troisième jour, quand la corruption de ma
chair n’avait pas encore commencé, puisqu’il n’aurait pas convenu que ma
nature connaisse la putréfaction. Ma chair était divine par mon Père et immaculée
par ma Mère.
4
février :
Vision de l’apparition de Lourdes : Je suis l’Immaculée conception.
12 au 15 mars : Dis ceci à ceux qui nient
que Marie ait pu souffrir dans son âme, dans son esprit et dans sa chair
aux heures expiatoires de la Passion […] comment n’aurais-je pas pu associer
à ces souffrances et y faire participer, pour que la valeur de la
souffrance du Fils de Dieu s’augmente de la valeur de celle qui est pleine
de grâce, ma Mère, Marie la Sainte, Marie la Charité, elle qui est
inférieure seulement à Dieu, elle qui m’aimait à la perfection en tant que
Maman, puisque, étant immaculée, elle possédait la perfection de
sentiment, et en tant que croyante puisque, dans sa sainteté, elle m’a aimé
comme personne ?
3 août : Je me suis réfugié sur son
sein qui semble être celui d’une jeune fille svelte, et je suis restée là à
lui caresser les mains, ces mains si belles et menues, délicates et
parfumées comme des fleurs, de son parfum d’Immaculée. Cela n’a rien
d’une fragrance humaine. Ce doit être l’odeur du ciel.
19 août : Pleurer n’est pas un
péché. C’est le tribut payé à notre condition. Je dis bien “notre “, car
ton Dieu a été homme et a pleuré, tout comme Marie, qui était exempte de
toute misères de par son immaculée conception, a pleuré: en tant que
corédemptrice, elle devait vivre la Souffrance, qu’elle n’aurait pourtant
pas dû connaître. L’Homme et la Femme ont pleuré. Tu peux bien pleurer toi
aussi, qui es certes une âme étroitement unie à Dieu, mais non pas divine
ni immaculée.
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Cahiers de 1945 à 1950
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2
juin 1946 :
La mesure de l’infinie bonté de Dieu, de sa puissance, de son pardon
commencent réellement avec la formation de l’Immaculée dans le sein d’Anne.
C’est dans le premier battement du cœur embryonnaire de Marie, la fille de
Joachim et d’Anne, que la Bonne Nouvelle trouve son premier frémissement.
Quant à vous, servîtes de Marie, vous devriez plus que tout autre
comprendre et croire fermement que la connaissance de Marie prépare à la
connaissance du Christ.
18 avril 1947 : Ç’aurait été un aller et
retour de l’Amour à l’homme, comme une vague divine de l’océan de Dieu sur
la plage qui l’invoque et se tend vers lui pour en être baignée et
recouverte en un baiser continuel, une nouvelle virginisation
toujours plus élevée de l’âme déjà vierge; celle-ci serait devenue toujours
plus vierge, d’une blancheur qui n’est plus couleur mais feu, la même
blancheur incandescente et virginale que Marie Immaculée, ce Miroir
de Dieu qui resplendit en elle et se réfléchit parfaitement à l’extérieur.
Voilà, quelle aurait été votre communion si vous étiez demeurés purs comme
l’Eternel vous avait créés.
8 mai 1947 : J’ai compris pourquoi
Notre-Dame de Fatima m’attire tant, plus encore que celle de Lourdes que,
pourtant, j’aime beaucoup : parce qu’elle est plus à nous, plus Maman.
Celle de Lourdes regarde le ciel... on dirait qu’elle désire y retourner,
se perdre en Dieu: elle est l’Immaculée Conception, la Femme du
ciel. Celle de Fatima nous regarde, nous, elle regarde la pauvre terre où
elle était femme comme toute autre créature et dont elle connaît les
tristesses et les besoins, cette pauvre terre qui a un tel besoin d’elle,
et elle est toute pitié pour nous: elle est notre Mère.
16 mai 1947 : C’est de ce cœur (celui de
Marie) que proviennent les gouttes qui ont formé le Cœur du Verbe incarné. De
cette blancheur devait provenir le sang nécessaire à la formation de
l’embryon humain du Fils de Dieu, un sang très pur d’une source très pure.
Cette pureté jaillit d’une source immaculée pour entourer de pureté l’âme
créée pour le Verbe conçu par l’Amour avec la Pureté.
28
décembre 1947 : Marie a comblé d’elle-même ce mois
de décembre en restant toujours présente, elle seule à partir du 8, toute
belle, Lys du Paradis, sous sa forme d’Immaculée, Lumière
indescriptible qui est chair et a la beauté
immatérielle... non, pas immatérielle, parce qu’elle a un vrai corps... je dirais
qu’elle a la beauté idéale, transfigurée, des corps glorifiés; elle descend
aujourd’hui, en ce jour des saints Innocents, de sa niche de lumière (la
lumière qui émane de son corps bienheureux) et devient Marie de Nazareth.
Mars 1949 : Ai-je donc manqué de
charité envers ma Mère en pratiquant cette justice héroïque qui consistait
à faire toute la volonté de mon Père ? Non, en vérité. Au contraire, en
agissant ainsi j'ai fait de l'Immaculée la Corédemptrice. Je lui ai
ceint la tête de cette seconde couronne glorieuse qu'elle n'aurait pas eue
sans cela. Elle ne l'a d'ailleurs pas refusée, bien que ce soit une
couronne de souffrance démesurée.
3 juin 1949 : Je m’offre et j’offre (c’est
Marie qui parle). J’implore le Père, et la miséricorde du Père. Je
réconforte les fidèles par mes grâces. Je recueille leurs prières et leurs
réparations. Je les offre pour consoler l’Amour de mon cœur. Et pour leur
donner une puissance accrue, je m’offre avec vous, moi qui suis Mère
victime de l’humanité et pour elle. Maria, salue-moi comme ceci: "Ave,
Maria, Mère victime pour les péchés des hommes, prie pour nous.″
Voici mon nouveau titre: Marie immaculée, victime transpercée par
les péchés du monde.″
Apocalypse,
chapitre 1 :
Elle est fille première-née par élection du Père qui l’a possédée, son Arche
sainte, depuis que sa Pensée l’a pensée et a établi que ce serait par elle
que la Grâce viendrait restaurer la grâce chez les hommes, et aussi depuis
que, après l’avoir créée pleine de grâce, il ne cessa de reposer en elle,
avant, durant et après sa maternité. Elle fut vraiment pleine de grâce
puisque immaculée, toujours pleine de grâce, rendue féconde par la
grâce; c’est en elle et par elle que la Grâce incarnée et infinie prit
chair et sang d’homme, et se forma dans son sein virginal, par son sang, par
son œuvre exclusivement et par l’opération de l’Esprit Saint.
Apocalypse, chapitre 4 : Car cette
œuvre d’amour infini a débuté par la conception immaculée de Marie,
par la plénitude de la grâce qui lui a été accordée, par la continuelle
communion de Marie à son Seigneur qui, après l’avoir créée, en Père, avec
une perfection unique par rapport à tous les corps nés d’un homme et d’une
femme, comme sa fille bien-aimée, la combla ensuite de sa lumière: le
Verbe. Celui-ci s’était révélé à elle par des leçons divines et intimes qui
lui permirent de devenir le siège de la Sagesse dès ses plus tendres
années, tandis que l’Esprit Saint, dans son amour éternel des purs,
déversait en elle les feux de sa charité parfaite et, faisant d’elle un
autel et une arche plus sainte et bien-aimée que ceux du Temple, trouvait
en elle son repos et y rayonnait de tout l’éclat de sa gloire.
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Livre d’Azarias
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Messe de l’Immaculée conception.
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Dimanche de Pentecôte :
Regarde ! Médite ! Celui qui avait présidé à toutes les actions du
Créateur, et donc aussi à la pensée de créer l'Immaculée, la future
Mère du Rédempteur, le voici qui descend à présent pour l'épouser, et il la
trouve plus belle que le paradis lui-même parce que belle de justice par sa
propre volonté, en plus de l'être par la volonté du Seigneur du paradis !
Nativité
de la très Sainte Vierge Marie, 13ème dimanche après la Pentecôte :
Marie est l'Ève véritable, la racine et l'arbre des vivants. Le Père l'a
créée, l'Amour l'a fécondée, et de sa moelle est venue la sève de grâce qui
vous a donné le Fruit qui est la grâce même. Ses racines virginales et immaculées
n'ont pas quitté sa terre natale, autrement dit le sein resplendissant de
la sainte Trinité. Elle a toujours baigné dans l'or éclatant du paradis.
Fête du Christ-Roi, 20ème dimanche après la
Pentecôte : Qui est l'Agneau ? C'est le Fils
de Dieu et de Marie immaculée. Depuis toute éternité il tient sa vie
du Père, au temps juste il a reçu son humanité de sa mère, et il est devenu
Jésus Christ. Étant Jésus Christ, a-t-il cessé d'être Dieu ? Non, il n'a
pas cessé de l'être, mais il est allé jusqu'à assumer la nature humaine,
devenant vraiment homme pour pouvoir être le Sauveur, c'est-à-dire Yehoshua.
Immaculée Conception et 2ème dimanche de
l'Avent : La liturgie de la messe du
deuxième dimanche de l'Avent s'harmonise très bien avec la messe propre de l'Immaculée
Conception, parce que c'est encore par Marie que le Sauveur vient
sauver les peuples, et être l'Agneau qui est le bon pasteur et le guide des
justes dans les pâturages du Seigneur.
Dimanche de la sainte Famille, 1er
dimanche après l’Épiphanie : Voilà un Dieu qui engendre
de lui-même son Fils Unique et qui fait un jour de ce Fils un homme, sans
contraindre le Divin à se servir d'un désir charnel pour donner chair à
l'infini! Un homme qui se forme par l'amour comme le diamant par la chaleur
ignée des profondeurs! Voilà l'amour de la Divinité et l'amour de la
créature immaculée qui s'unissent, et, dans la fournaise de la
charité, engendrent l'Amour des amours, le Rédempteur de toute l'humanité!
Et tandis que le Premier-Né se forme dans le sein inviolé de l'Immaculée,
le Tout-Puissant crée pour lui, au moment juste, l'âme parfaite et sans
tache qui peut descendre se fondre, au moment juste, dans la chair conçue
par la volonté de l'Esprit éternel et l'obéissance d'une créature:
l'Homme-Dieu se trouve dans le Tabernacle vivant digne de le recevoir
jusqu'au jour de sa naissance.
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Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains
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Leçon n°1 :
Tel un bassin dans lequel les eaux circulent sans jamais s'écouler vers
l'embouchure, ainsi Marie, eau très pure de fontaine scellée
, naquit de l'ardeur incandescente de la pensée éternelle, et passa
par les rives de la paix, portant avec elle pureté et paix. Elle rentra en
Dieu pour y accueillir Dieu et engendrer le Fils de Dieu. Elle retourna
dans les arènes sauvages pour apporter la Lumière, la Vérité et la Vie aux
déserts des cœurs. Une fois sa mission accomplie, comme l'eau aspirée par
le soleil, elle s'éleva à nouveau dans le sein mystique qui l'avait conçue
et qui vous l'avait donnée pour qu'elle vous enfante le Salut. Là, elle est
: Fontaine inviolée de pureté, unique miroir vraiment digne de la Perfection.
Et cette Perfection, en regardant l'Immaculée, oublie tout ce qui
est offense.
Leçon n°11 :
Celui qui possède la parfaite crainte de Dieu depuis l'éternité, c'est le
Verbe de Dieu, celui par qui et pour qui tout a été créé, y compris la
merveille du Ciel et de la Terre: la Vierge Immaculée, Fille, Mère,
Épouse de Dieu.
Leçon n°14 :
Marie, c'est celle que la divine Pensée – Vouloir et Pouvoir parfaits – a
conçu Immaculée et Pleine de Grâce: Fille, Épouse, Mère de Dieu
depuis toute éternité. Marie, c'est celle qui a su correspondre pleinement
au Vouloir divin avec sa volonté libre, aussi libre que celle de Jésus.
Marie, c'est celle qui a voulu se servir de sa libre volonté pour marcher
constamment à la présence de Dieu, et être parfaite. Marie elle aussi
"ne pécha pas parce qu'elle ne voulut pas pécher". Seconde Ève,
elle n'a pas imité la première. Elle a écrasé le Serpent. Toute perdue
qu'elle était en Dieu qui trônait dans son esprit et l'embrassait avec
amour, elle a été sourde, aveugle, absente à tout ce qui n'était pas Dieu
et amour pour lui.
Leçon n°16 :
La première Ève, pour avoir voulu être "comme Dieu", a perdu ce
qui fait de l'homme animal un fils de Dieu. Toi, sans gourmandises d'aucune
sorte, et pour avoir voulu être seulement la servante, tu as été divine.
Divine par les épousailles d'amour divin et par la divine Maternité.
Tu te sentais la plus petite et pauvre de toutes les femmes. La douleur,
compagne assidue de ta vie, tu la trouvais juste. Tu trouvais juste de
subir les fatigues, les souffrances et la mort, conséquences du Péché. Ô
Vierge belle, humble, chaste, patiente, obéissante, aimante, Ève nouvelle,
Immaculée par vouloir de Dieu, Immaculée par ta fidèle adhésion à la
Grâce, voici ce que Dieu a décrété pour toi: "Tu ne mourras pas. Celle
qui a donné la Vie à la Terre ne peut pas mourir". Voici ce que Dieu
te donne pour avoir donné le Fruit de ton sein, pour l'avoir donné afin
qu'il soit cueilli, pris, mangé, pressé, et devienne Pain, Vin, Sang, et
Rédempteur; tes yeux s'ouvriront, et tu seras comme Dieu connaissant le Bien
et le Mal: le Bien, pour aimer et enseigner à aimer, ô aimable Maîtresse;
le Mal, pour employer tes armes contre lui.
Leçon
n°20 : Cet amour puissant, qui malgré sa force n'outrepasse jamais
les bornes du juste respect que la créature doit avoir toujours pour son
Créateur, est une fleur de la perfection que Dieu aime avec prédilection.
On ne l'a plus trouvée ailleurs qu'en Jésus et Marie. Le Fils de l'Homme et
l'Immaculée ont été le nouvel Adam et la nouvelle Ève. Ils ont
réparé l'offense du premier Couple et consolé Dieu le Père. Ils ont fait un
usage parfait de tous les dons reçus de Dieu. Jamais le fait de se sentir
les préférés de toutes les créatures ne les a poussés à la prévarication de
l'orgueil.
Leçon n°23 :
Laissez que je célèbre ici cette vérité sur l'Immaculée, qui a été
et qui est toujours à moi (c’est
l’Esprit saint qui parle). Grâce à notre amour conjoint, elle a donné
au monde le Verbe qui s'est fait Chair: l'Emmanuel. Par l'infidélité de la
femme, le genre humain a connu le péché, la douleur, la mort. Par la
fidélité de la Femme, le genre humain a pu renaître à la Grâce, et donc au
pardon, à la joie pure, à la Vie. Par la concupiscence, est venue la mort,
toutes les morts. Par la pureté d'une triple virginité de corps, de pensée,
d'esprit est venue la Vie, la vraie Vie, chez les justes ressuscités à la
vie éternelle…
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Dans les textes fondamentaux
chrétiens.
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Dans la Bible
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Indication des sources à venir.
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Dans le catéchisme de
l'Église catholique
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Au
long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, "comblée de
grâce" par Dieu, avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que
confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape
Pie IX. (490
et suivants) - La fête instituée de l'Immaculée
conception (2177)
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Dans d'autres sources.
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Fiche mise à jour le 09/12/2019.
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