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L'œuvre de Maria Valtorta
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Avec la seconde Ève, le jardin d'Eden a refleuri

L'Esprit-Saint féconde la terre

Être un autre Christ

CHAPITRE 5    

Premier fruit de la justification: la paix avec Dieu, la certitude du Ciel.              


5 Or l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné.

RETOURS AUX FICHES

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Vendredi 13 février 1948.       

Romains 5, 5.           


Le Très-Divin Auteur dit :      

 Je t'ai fait contempler les deux natures de Jésus, Fils de Dieu et Fils de l'Homme, et comprendre comment sa nature divine ne s'est pas avilie en s'anéantissant, en se soumettant - elle, infinie – aux étroites limites d'une chair humaine. Au contraire elle a divinisé la nature humaine en recréant "le nouvel Adam" dans le nouveau paradis terrestre, où tout est beau et bon, bon à être goûté et beau à être vu. Ici l'arbre de la Vie, c'est-à-dire de la Grâce, ainsi que celui de la Science du Bien et du Mal, sont robustes et ne sont pas contaminés par la lubricité du serpent. Le fruit de l'arbre de la Science du Bien et du Mal n'est pas convoité par des mains d'hommes avides de cueillir le fruit pour devenir des "dieux" selon la mensongère promesse. Des êtres purs et désireux d'apprendre à suivre le Bien et à fuir le Mal tendent l'oreille aux paroles de sagesse murmurées par l'arbre de vie. Une prière de compassion monte de leur cœur en faveur des imprudents qui, plutôt que d'écouter le murmure des branches que le bon vent de Dieu fait bruire
[1], préfèrent écouter le sifflement sulfureux du Tentateur qui excite les racines.        

Deux voix, mais si différentes ! La première vient des cimes gorgées d'air pur et de soleil. La deuxième vient d'en bas, de la terre, de la pénombre. D'un côté c'est la voix de Dieu: Lumière, Sagesse, Vérité. De l'autre, c'est la voix de Satan: Ténèbres, Fange, Mensonge.     

La première Ève a tendu son oreille et baissé les yeux vers la voix des ténèbres, de la fange et du mensonge. La deuxième Ève a tendu son oreille à la voix de la Vérité, de la Lumière et de la Sagesse. Cette deuxième Ève, second paradis terrestre, c'est Marie. En ce paradis – où Dieu s'est complu à converser avec l'Innocence, dans la brise du soir, c'est-à-dire dans la paix d'un esprit ignorant les fièvres et les chaleurs de la luxure – Marie écouta la Lumière, la Sagesse, la Vérité.   

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 Ô nouveau paradis terrestre de Dieu ! Ô jardin de délices, jardin vaste, jardin pur et beau, où tout ce qui existe est don de Dieu ! Jardin qu'un amour révérenciel a soigneusement conservé pur et beau, ouvert à l'Éternel pour qu'il puisse y avoir son repos ! Jardin offert à la Charité pour être sa Demeure. Jardin irrigué par l'Eau de la source – Jésus – cette Source très pure qui fertilise la terre, c'est-à-dire les hommes qui se tournent vers elle ! Lieu de délices où prend naissance le fleuve de grâces qui se divise en quatre branches; la première, d'adoration de l'Éternel; la deuxième, d'amour pour le prochain; la troisième, de compassion pour les fils prodigues ou égarés hors des frontières paternelles et séparés de la Vigne bénie et de la Vie; la quatrième, de miséricorde pour toutes les misères des vivants et des trépassés.    

Ô Marie, ô Vierge, c'est de toi que, par un renversement de facteurs, l'Homme, le Christ, a été tiré sans que fécondation de germe humain fût nécessaire pour rendre fertile ton sein. Toi seule pour générer, toi seule pour concevoir et donner la Lumière à la lumière. Dans une jubilation d'irrépressibles ardeurs, la Grâce a pénétré en toi, déjà pleine de Grâce, et le Verbe a pris chair en ton sein pour habiter parmi les hommes, et leur donner la Vie.            

La première Ève, pour avoir voulu être "comme Dieu", a perdu ce qui fait de l'homme animal un fils de Dieu. Toi, sans gourmandises d'aucune sorte, et pour avoir voulu être seulement la servante, tu as été divine. Divine par les épousailles d'amour divin et par la divine Maternité.

Tu te sentais la plus petite et pauvre de toutes les femmes. La douleur, compagne assidue de ta vie, tu la trouvais juste. Tu trouvais juste de subir les fatigues, les souffrances et la mort, conséquences du Péché. Ô Vierge belle, humble, chaste, patiente, obéissante, aimante, Ève nouvelle, Immaculée par vouloir de Dieu, Immaculée par ta fidèle adhésion à la Grâce, voici ce que Dieu a décrété pour toi: "Tu ne mourras pas. Celle qui a donné la Vie à la Terre ne peut pas mourir". Voici ce que Dieu te donne pour avoir donné le Fruit de ton sein, pour l'avoir donné afin qu'il soit cueilli, pris, mangé, pressé, et devienne Pain, Vin, Sang, et Rédempteur; tes yeux s'ouvriront, et tu seras comme Dieu connaissant le Bien et le Mal: le Bien, pour aimer et enseigner à aimer, ô aimable Maîtresse; le Mal, pour employer tes armes contre lui.     

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 Par toi, le nouvel Adam. Par toi, l'Ordre reconstruit. Par toi, la Grâce aux hommes. Par toi, la Rédemption. Par toi, le Christ. Par toi et par le Christ, moi, Esprit Saint.    

C'est moi qui t'ai rendue féconde. Cela ferait croire que tu as donné aux hommes seulement le Verbe fait Chair. Mais Celui qui voit et qui sait affirme que dans une sublime maternité, dans laquelle ta chair n'est même pas l'argile destinée à façonner la divine Forme, tu as donné aux hommes le Saint-Esprit.   

Le Saint-Esprit, sans lequel les hommes sont impuissants à aimer, à comprendre et à vivre l'amour.        

Le Saint-Esprit, sans lequel il n'y a pas de connaissance de Dieu.     

Le Saint-Esprit, sans lequel il n'y a pas de filiation en Dieu.   

Le Saint-Esprit, générateur de l'héroïsme des saints.

Le Saint-Esprit, théologien divin des théologiens humains.    

Le Saint-Esprit, qui valorise les prières des mortels en criant en leur nom: "Père"
[2].    

Le Saint-Esprit, munificent distributeur des dons destinés à perfectionner et à compléter les vertus surnaturelles, à fertiliser l'esprit en le rendant actif, docile et prompt à vivre la vraie vie du chrétien, c'est-à-dire de fils de Dieu
[3].      

Voilà. Cet Esprit de l'Esprit de Dieu, quintessence de l'Amour divin, c'est le Christ qui vous l'a donné, et c'est par Marie qu'il vous l'a donné. Marie est la Mère du Christ, mais elle est aussi votre Mère à vous, et non dans un sens purement symbolique, mais dans un sens réel. Car mère est celle qui donne la vie. Marie vous a donné la Vie, c'est-à-dire l'Esprit Saint, qui est celui qui maintient en vous la Vie, et même plus, celui qui fait de vous des porteurs du Christ, et il est plus encore. Celui qui fait de chacun de vous véritablement un autre Christ, selon l'expression de Paul : "Ce n'est plus moi qui vis; c'est le Christ qui vit en moi"
[4].          

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 Le mineur s'efface devant le majeur, il en est absorbé. Le majeur domine et brille. Il éclipse le mineur non pour le brimer, mais pour l'élever à un plus haut degré. La petitesse est absorbée, assimilée par la Plénitude, la faiblesse par la Force, l'étroitesse par l'Infini. Imaginez un roi qui amène chez lui, sur son trône, un pauvre enfant nu, trouvé dans la rue, et qui l'aime au point d'en faire son héritier, au point de le faire acclamer par la foule, au point de le tenir sous son manteau royal pour que la foule ne puisse pas s'en moquer. Pour la foule qui regarde il n'y a que le roi dans sa majesté. La foule ne voit pas ce pauvre petit enfant qui, heureux de pouvoir disparaître dans son roi très bon, se serre contre lui, se serre au point de se perdre dans ses somptueux vêtements royaux. Ce serait là le meilleur symbole de la condition du chrétien devenu un "alter Christus"
[5].       

De cette même façon Marie, enceinte de Dieu, sa créature, s'est sentie absorbée par le Tout qui était renfermé dans son sein. Elle ne voyait que lui. Elle ne portait que lui. Elle l'offrait à la vénération des hommes. C'est lui qu'elle offrait, non sa propre personne.

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Vous aussi, ô chrétiens, fécondés par l'Esprit, devenez porteurs du Christ. Si votre volonté seconde la volonté de l'Amour, le Christ prend vie en vous et vous assimile à lui. Vous devenez "une seule chose" avec le Père, le Fils et l'Esprit qui les unit. C'est cela que Jésus a demandé au Père dans l'oraison de la dernière Cène[6] : que vous fassiez une éternelle demeure avec les Trois qui sont Un. Que vous jouissiez de l'amour, et puis de la gloire de Dieu. Que vous jouissiez de la paix joyeuse qui est la récompense de ceux qui accueillent la Lumière et la Parole, de ceux qui vivent de la Charité et de la Vérité, de ceux qui naissent à Dieu et de Dieu; de ceux qui rendent témoignage au Christ présent en eux, par l'exemple d'une vie parfaite, selon le commandement de Jésus et d'après son exemple.

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[1] Genèse 3, 1-13

[2] Romains 8, 15

[3] Voir les invocations à l'Esprit-Saint : "Veni, Creator Spiritu" et "Veni, Sancte Spiritus".

[4] Galates 2, 20

[5] Alter Christus = un autre Christ

[6] Jean, chapitre 17.