Le Seigneur donne des instructions concernant l’Œuvre pour les servites de
Marie.
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260> La Divinité dit :
"Ne désirez pas, pour le lys qui
s’immole, d’autre rosée que celle d’un amour de plus en plus parfait. Que
l’amour du sang lui-même ne vous pousse pas à sortir de la justice. Ne lui
souhaitez donc pas autre chose que ce qu’il y a de plus parfait. Enfin
réjouissez-vous de ce que la vierge sage alimente sa lampe de son amour
parfait si bien que, lorsque l’Epoux paraîtra sur la route, elle sera prête à
sortir à sa rencontre".
Jésus
confie l'œuvre à l'ordre des Servites de Marie.
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Le Seigneur dit :
"Que la paix soit avec vous et que le Paraclet vous baptise dans son Feu
afin que vous soyez mes témoins et les gardiens de ce prodige que je vous ai
accordé par amour pour vos âmes et pour l’ordre
, si cher au cœur immaculé et transpercé de ma Mère, votre Mère et celle de
tout croyant dans le Seigneur.
Je ne m’adresse pas à mon serviteur Romualdo, ni à aucun autre serviteur en
particulier qui exerce actuellement dans l’ordre des fonctions qui le
distinguent et lui donnent quelque pouvoir. C’est à l’ordre que je m’adresse.
Tant que je me suis trouvé dans le groupe des apôtres et des disciples, je
n’ai permis aucune distinction ni pour moi ni pour les autres, de
sorte que l’enseignement, l’amour comme les reproches s’adressaient à tous
pareillement : je ne voyais pas en effet Pierre ou Jacques,
Jean
ou Matthieu,
André
ou Judas Iscariote,
Étienne
ou Élias,
Matthias
ou Abel,
mais je voyais en eux mon Église, cette Église où, si une hiérarchie
est nécessaire, celle-ci n’est pas séparation ou différence mais toujours fraternité,
puisque l’Eglise est l’organisme parfait et homogène dont moi, le Christ, je
suis la Tête et vous tous les membres.
261> De la même façon, je m’adresse à
l’ordre, auquel ma charité a voulu confier un don et une mission à cette
époque où les ténèbres antichrétiennes s’épaississent pour aveugler les âmes
et où les fièvres de doctrines maudites s’insinuent pour tuer tandis que le
troupeau dont j'ai pitié dépérit de faim et de froid.
Les êtres passent. Aujourd’hui, ils existent, demain ils ne seront plus.
Comme l’herbe se dessèche après une courte saison, ils deviennent poussière
et leur nom même est oublié. Bienheureux ceux dont le nom est inscrit dans
les cieux pour avoir fait ma volonté. Mais l’ordre demeure, et il lui faut
poursuivre ce que la Règle ou la mort peuvent interrompre. Voilà ce que je
veux. C’est pourquoi je ne m’adresse pas à mon serviteur Alfonso (Benetti) — qui est à la tête de l’ordre —, ni à mon
serviteur Romualdo (Migliorini), en qui la grâce accordée gratuitement par ma
bonté crée une obligation d’obéissance et de reconnaissance envers son
Donateur pour ne pas se transformer en disgrâce. Non, ce n’est pas à eux que
je m’adresse, mais à l’ordre, à qui j’indique cette voie. Et je la lui
indique en vue de la sagesse, de la justice et de la charité.
Ce que
Jésus veut pour l'œuvre : la connaissance.
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Ma Volonté,
manifestée clairement et constamment depuis le début de cet ouvrage —
Romualdo le sait parfaitement — c’est que ma Parole soit connue, diffusée,
utilisée par des consacrés et des fidèles, alors que l’instrument doit rester
inconnu jusqu’à sa mort. On ne saurait féliciter la plume d’un écrivain, pas
même sous l’impulsion d’un de ces stupides enthousiasmes des foules: c’est
l’écrivain qu’on célèbre. Maria est ma plume, rien de plus. C’est moi
l’écrivain. Il s’agit de ma Pensée. Je peux donc en disposer comme je
l’entends. Or je veux que ma Pensée, traduite en mots par un élan d’amour,
serve à vivifier ceux qui meurent sur cette terre où les forces du mal sont
si actives.
Je vous remets en mémoire le dragon rouge de l’Apocalypse, dont la queue
balayait et précipitait le tiers des étoiles.
Et je vous rappelle que, après avoir tendu un piège à la femme — qui,
"au désert, au lieu où Dieu lui avait fait préparer une place pour
qu’elle y soit nourrie un temps, deux temps et la moitié d’un temps″,
fut secourue et sauvée des flots de la Haine infernale —, il alla se poster
sur les sables.
262> Je vous rappelle encore que,
furieux de ne pouvoir la détruire, le dragon "porta le combat contre le
reste de la descendance de la Femme, ceux qui observent les commandements de
Dieu et gardent le témoignage de Jésus". Je vous rappelle enfin que ces
derniers furent séduits et troublés par les paroles et les prodiges de la
Bête et qu’ils la suivirent en foule. Seuls les saints furent vaincus par la
mort, mais non pas celle de l’âme.
Qu’est-ce qui sanctifie ? La connaissance toujours plus approfondie de Dieu,
donnée pour contrebalancer la prédication de plus en plus étendue, active et
corrosive de la Bête, annoncée par des moyens adaptés aux temps modernes, des
moyens qui pénètrent là où les personnes ne peuvent aller. Je vous l’ai dit:
"Les fils de ce monde sont plus avisés que les fils de la lumière″ .
Ils utilisent des moyens nouveaux et leur subtile propagande pénètre là où
l’immobilisme des fils de la lumière ne pénètre pas. De nos jours, les livres
sont destruction, parce qu’ils envahissent. Pourquoi donc ne pas contre-attaquer
en détruisant ce que les hommes des ténèbres édifient sur les décombres de ce
qui m’appartenait avant qu’ils ne l’abattent ? Semez sur les ruines et, par
ma grâce qui accompagnera vos efforts, de nouvelles plantes de sénevé y
pousseront: c’est la plus petite des graines, mais son feuillage est si
touffu qu’il abrite les oiseaux sans nid.
Un trop grand nombre d’âmes ne sont pas établies dans la foi, tout simplement
parce qu’elles ne savent pas, ne me connaissent pas. Avoir un pauvre souvenir
d’un Dieu Homme mort sur une croix, ce n’est pas me connaître, Me connaître,
c’est connaître toutes les formes de l’évangélisation du Christ, du sacrifice
du Christ, de l’amour du Christ Homme et Dieu. Les églises sont-elles vides
ou à moitié vides ? Qu’on entre dans les maisons ! Levez-vous, vous qui
dormez ! Levez-vous, vous les timides ! Ce n’est pas le temps de dormir.
Quand la barque est menacée de couler sous les vagues, est-ce à moi de vous
crier, à vous qui dormez : "Levez-vous si vous ne voulez pas périr″
? Est-ce à moi de vous dire : "Renforcez votre foi″? Qu’il n’en
soit pas ainsi. Voyez combien périssent ou sont séduits parce qu’ils ne
possèdent que le pain empoisonné des hérésies de toutes sortes, ou bien parce
qu’ils sont assourdis par la voix des faux prophètes au service de la Bête.
Aidez le Maître qui a pitié de ces foules et vous
procure le pain pour qu’elles ne meurent pas dans le désert.
Distribuez
ce pain : comment ?
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de page.
263>
Distribuez ce pain. Comment ? Je vous l’ai dit depuis longtemps, et je vous
le répète.
I. Cherchez à obtenir une approbation qui défende l’Œuvre et lui serve de
garantie. Cherchez-la immédiatement et ne renoncez pas avant de l’avoir
trouvée.
II. Faites imprimer le cycle évangélique, qui se compose de trois parties: la
conception, la naissance, l’enfance et le mariage de Marie; l’Annonciation,
ma conception, ma naissance, mon enfance et mon adolescence; les trois années
de vie évangélique.
Je veux les deux premières parties, car la mesure de l’infinie bonté de Dieu,
de sa puissance, de son pardon commencent réellement avec la formation de
l’Immaculée dans le sein d’Anne. C’est dans le premier battement du cœur
embryonnaire de Marie, la fille de Joachim et d’Anne, que la Bonne Nouvelle
trouve son premier frémissement. Quant à vous, servîtes de Marie, vous
devriez plus que tout autre comprendre et croire fermement que la
connaissance de Marie prépare à la connaissance du Christ. C’est Marie qui
remporte la victoire. Satan s’éloigne de celui qui aime et connaît Marie. Et
quand Satan s’éloigne, moi j’entre et je peux agir. Jean fils de
Zacharie est surnommé le Précurseur. Il le fut en effet, pendant quelques
courtes années. Marie, elle, le demeure pour l’éternité. Les apôtres furent
surnommés les Douze. Ils le furent en effet, pour un temps plus ou moins
long. Marie est apôtre pour l’éternité. C’est pourquoi Marie précède le
Christ et prépare les âmes à la vraie connaissance du Christ.
Je voudrais que, de cette nation où ma grâce s’est tellement répandue, où se
trouve le Siège apostolique mais où il y a tant à reconstruire pour la
sauver, mon œuvre se propage. Or si l’Italie est une partie du monde
chrétien, elle n’est pas tout le monde chrétien. Et mes lumières, celles
des pasteurs éclairés, capables d’entendre la Voix de Dieu et de
l’approuver pour qu’elle soit portée aux hommes — c’est en effet un don de
mon divin Cœur aux hommes qui me sont chers, car c’est pour eux que je suis
venu souffrir et mourir —, ces lumières se trouvent dans le monde chrétien et
catholique tout entier. Les autres dictées seront réservées pour l’avenir.
Pas de demi-mesure. Je veux une approbation sûre. Que le porte-parole
reste parfaitement inconnu. Elle ne demande rien d’autre (et vous ne
pouvez refuser de lui accorder ce qu’elle demande), à savoir :
264> 1. Que "l’Œuvre″ soit
publiée avec toutes les garanties nécessaires,
2. Que l’ordre la soutienne spirituellement, non seulement par l’assistance
ecclésiastique d’un prêtre qui lui administre les sacrements comme à tout
autre catholique, mais également par la direction spirituelle et morale d’un
prêtre pris parmi les meilleurs; les âmes choisies pour être des
missionnaires extraordinaires ont en effet deux fois, trois fois, dix fois
plus besoin d’un directeur sacerdotal. Le ciel parle par l’intermédiaire de
choses du ciel. Le prêtre doit veiller sur la créature suspendue entre ciel
et terre, devenue signe transpercé par les flèches de la volonté divine, de
la haine ou de l’exaltation humaines; plus que toute autre créature, elle est
sans défense à cause de sa mission qui l’éloigne trop du monde, l’absorbe,
lui donne une sensibilité subtile, l’effraie par sa dimension, enfin suscite
en elle les craintes d’une tromperie diabolique, la peur de ne savoir
répondre aux attentes de Dieu et donc de lui déplaire.
Que l’ordre la soutienne donc, et lui apporte même une assistance matérielle,
Vous avez devant vous le miracle permanent d’un être fini, et néanmoins
fécond parce que je le veux. Mais mon miracle ne doit pas supprimer votre
charité. Un cœur déplacé, atrophié, arythmique, épuisé; des poumons
asphyxiés, lacérés, mal cicatrisés; une fièvre constante et en augmentation;
une spinite qui enflamme,
paralyse, durcit nerfs et vertèbres; les séreuses, le foie et les reins
atteints : voilà la loque toujours pleine de bonne volonté, toujours héroïque
et joyeuse, qui écrit des heures durant. Voilà la loque qui dicte et dicte
encore à celui qui dactylographie. Voilà la loque qui, après avoir écrit
parfois cinq heures de suite puis dicté pendant cinq autres, doit corriger,
relire, attacher, faire sa correspondance, réfléchir, faire preuve de
charité...
Le travail
sur l'œuvre n'est pas fini.
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Mes enfants ! Qui
de vous pourrait en faire autant pendant un an, deux ans ou trois ans ? La
dictée mise à part, elle le fait depuis trois ans. J’ai pitié d’elle, au
point de ralentir les visions pour lui laisser le temps de se reposer. Si les
choses avaient progressé comme jusqu’en février, l’Evangile serait
aujourd’hui achevé.
265> Mais vu la manière dont cela a
avancé, nous en sommes à Elul et il manque les mois
de ministère continu en Judée, au cours desquels les pages de l’évangile de
Jean vont revivre. Car s’il est vrai que la révélation s’achève par Jean, il
est tout aussi vrai que bien des passages de son évangile sont mystérieux, et
moi seul puis le rendre limpide, acceptable non seulement par la foi mais
aussi par l’intelligence.
Par conséquent, je veux qu’un prêtre remplace le Père Romualdo ici,
sur le lieu de résidence du porte-parole, pour faire une première copie des
manuscrits. Après avoir été corrigée par le porte-parole, celle-ci sera
expédiée à Rome, au Père Romualdo qui poursuivra le travail. J’approuve
l’aide qu’apporte le Père Corrado
à Romualdo pour rechercher et corriger les erreurs de copie. Gardez
toujours à l’esprit que la moindre erreur peut donner à une phrase un sens
opposé au dogme et à la doctrine. C’est pourquoi lisez, relisez, comparez
pour ne pas donner aux adversaires l’occasion d’y déceler des erreurs. Je
veux enfin que la correction des trois parties (les deux pré-évangiles et
l’Evangile proprement dit) soit accomplie une dernière fois par le petit
Jean, à l’aide du texte manuscrit.
Publier
avec l'approbation de l'Église.
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L’instrument
n’attend aucun remerciement. Sa fatigue fait sa joie, son sacrifice est son
pain, ma gloire et le bien des âmes sont le but de son immolation, qui a
précédé de plusieurs dizaines d’années sa condition actuelle de porte-parole.
L’instrument ne veut qu’une chose: que ma Volonté soit faite. Il ne vous
sollicite aucun profit financier. Il ne vous sollicite pas d’honneurs. Il
sollicite votre charité, au nom de Dieu, comme sœur, comme catholique, comme
malade. Il vous prie de le protéger et de protéger "l’Œuvre". Je
vous l’ai moi-même demandé avant elle. Or je ne décrète rien d’impossible. L’instrument
n’a qu’un désir : mourir après avoir eu en main un volume de
"l’Œuvre" approuvé par l’Église par l’intermédiaire de l’un de ses
Ordinaires. Mourir en sachant que le fleuve de lumière qui est passé par lui
pour parvenir aux hommes se déverse pour nourrir les hommes, les éclairer,
les conduire à moi. L’instrument ne demande pas, ne pense pas à quelque
glorification future.
266> Il réclame en revanche que le
Seigneur soit glorifié et que soit défendue son innocence sur laquelle Satan
se précipite pour s’en prendre au Seigneur par le biais de son porte-parole.
Ne permettez pas que l’Ennemi l’entraîne dans des découragements immérités.
Et faites attention. Le porte-parole est une lumière qui s’étend. Agissez,
comme le font les autres. Agissez avec justice et charité, comme les autres
le font avec injustice et manque de charité. Agissez immédiatement. Votre
formation, votre foi, votre obéissance comme le véritable aspect de votre âme
se verront en fonction de la manière et du moment où vous agirez pour
accomplir ce que je veux et ce que requiert la charité à l’égard du
porte-parole. Ma grâce et ma bénédiction descendront alors,
proportionnellement à votre perfection, sur l’ordre et sur chacun
personnellement, pour vous protéger et vous réconforter.
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