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Le site du Vatican

Accueil >> Sommaire du Site >> Index des ressources >> Index du Catéchisme

 

Catéchisme de l’Église catholique
Troisième partie : la vie dans le Christ.
Deuxième section : Les dix commandements


 Le deuxième commandement  Le nom du Seigneur est saint  Le nom du Seigneur prononcé à faux  Le nom chrétien  Le troisième commandement  Le jour du Sabbat  Le jour du Seigneur  Le jour de la Résurrection : la création nouvelle  Le Dimanche, accomplissement du Sabbat  L’Eucharistie dominicale  L’obligation du Dimanche  Jour de grâce et de cessation du travail.


 

TEXTES DE RÉFÉRENCE


Saint Augustin d'Hippone

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CODE DE DROIT CANONIQUE


Œuvres complètes
de Saint Thomas d'Aquin


Saint Jean Chrysostome

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Constitution pastorale
GAUDIUM ET SPES
sur l'Église dans le monde
de ce temps
(Paul VI - 7 décembre 1965)

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Constitution
SACROSENTUM CONCILIUM
sur la Sainte Liturgie
(Paul VI - 4 décembre 1963)

 

 

Chapitre premier :           
"Tu aimeras le Seigneur ton dieu de tout ton cœur,    
de toute ton âme et de tout ton esprit"

Article 2 :   
Le Deuxième commandement.

Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu à faux(1).    
Il a été dit aux anciens : "Tu ne parjureras pas " ... Eh bien ! moi je vous dis de ne pas jurer du tout"
(2).     
--------------------------------------
(1) Exode 20, 7 ; Deutéronome 5, 11 – (2) Matthieu 5, 33-34.          


I. Le nom du Seigneur est saint. 


2142

Le deuxième commandement prescrit de respecter le nom du Seigneur. Il relève, comme le premier commandement, de la vertu de religion et règle plus particulièrement notre usage de la parole dans les choses saintes.  


2143
Parmi toutes les paroles de la Révélation il en est une, singulière, qui est la révélation de son Nom. Dieu confie son nom à ceux qui croient en Lui ; Il se révèle à eux dans son mystère personnel. Le don du Nom appartient à l’ordre de la confidence et de l’intimité. "Le nom du Seigneur est saint". C’est pourquoi l’homme ne peut en abuser. Il doit le garder en mémoire dans un silence d’adoration aimante
(1). Il ne le fera intervenir dans ses propres paroles que pour le bénir, le louer et le glorifier(2).   
--------------------------------------
(1) cf. Zacharie 2, 17 – (2) cf. Psaume 29, 2 ; 96, 2 ; 113, 1-2.          


2144
La déférence à l’égard de son Nom exprime celle qui est due au mystère de Dieu lui-même et à toute la réalité sacrée qu’il évoque. Le sens du sacré relève de la vertu de religion :     
"Les sentiments de crainte et de sacré sont-ils des sentiments chrétiens ou non ? Personne ne peut raisonnablement en douter. Ce sont les sentiments que nous aurions, et à un degré intense, si nous avions la vision du Dieu souverain. Ce sont les sentiments que nous aurions si nous "réalisions" sa présence. Dans la mesure où nous croyons qu’Il est présent, nous devons les avoir. Néhémie pas les avoir, c’est ne point réaliser, ne point croire qu’Il est présent
(1).           
--------------------------------------
(1) Bienheureux cardinal John Henry Newman, Parochial and Plain Sermons, v. 5, Sermon 2, Westminster 1967,  pp. 21-22.   


2145
Le fidèle doit témoigner du nom du Seigneur, en confessant sa foi sans céder à la peur(1). L’acte de la prédication et l’acte de la catéchèse doivent être pénétrés d’adoration et de respect pour le nom de Notre Seigneur Jésus Christ.  
--------------------------------------
(1) cf. Matthieu 10, 32 ; 1 Timothée 6, 12.             


2146
Le deuxième commandement interdit l’abus du nom de Dieu, c’est-à-dire tout usage inconvenant du nom de Dieu, de Jésus Christ, de la Vierge Marie et de tous les saints :


2147
Les promesses faites à autrui au nom de Dieu engagent l’honneur, la fidélité, la véracité et l’autorité divines. Elles doivent être respectées en justice. Leur être infidèle, c’est abuser du Nom de Dieu et, en quelque sorte, faire de Dieu un menteur
(1).            
--------------------------------------
(1) cf. 1 Jean 1, 10.       


2148
Le blasphème s’oppose directement au deuxième commandement. Il consiste à proférer contre Dieu – intérieurement ou extérieurement – des paroles de haine, de reproche, de défi, à dire du mal de Dieu, à manquer de respect envers Lui dans ses propos, à abuser du nom de Dieu. Saint Jacques réprouve "ceux qui blasphèment le beau Nom (de Jésus) qui a été invoqué sur eux"(1). L’interdiction du blasphème s’étend aux paroles contre l’Église du Christ, les saints, les choses sacrées. Il est encore blasphématoire de recourir au nom de Dieu pour couvrir des pratiques criminelles, réduire des peuples en servitude, torturer ou mettre à mort. L’abus du nom de Dieu pour commettre un crime provoque le rejet de la religion.           
Le blasphème est contraire au respect dû à Dieu et à son saint nom. Il est de soi un péché grave
(2).        
--------------------------------------
(1) Jacques 2, 7 – (2) cf. Code de droit canonique, canon 1369.      


2149
Les jurons, qui font intervenir le nom de Dieu, sans intention de blasphème, sont un manque de respect envers le Seigneur. Le second commandement interdit aussi l’usage magique du Nom divin.     
Le Nom de Dieu est grand là où on le prononce avec le respect dû à sa grandeur et à sa Majesté. Le Nom de Dieu est saint là où on le nomme avec vénération et la crainte de l’offenser
(1).           
--------------------------------------
(1) Saint Augustin, Explication du sermon sur la montagne, 2, 45, 19.           


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II. Le nom du Seigneur prononcé à faux.         


2150

Le deuxième commandement proscrit le faux serment. Faire serment ou jurer, c’est prendre Dieu à témoin de ce que l’on affirme. C’est invoquer la véracité divine en gage de sa propre véracité. Le serment engage le nom du Seigneur. "C’est ton Dieu que tu craindras, lui que tu serviras ; c’est par son nom que tu jureras"
(1).          
--------------------------------------
(1) Deutéronome 6, 13.


2151
La réprobation du faux serment est un devoir envers Dieu. Comme Créateur et Seigneur, Dieu est la règle de toute vérité. La parole humaine est en accord ou en opposition avec Dieu qui est la Vérité même. Lorsqu’il est véridique et légitime, le serment met en lumière le rapport de la parole humaine à la vérité de Dieu. Le faux serment appelle Dieu à témoigner d’un mensonge.          


2152
Est parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu’il n’a pas l’intention de tenir, ou qui, après avoir promis sous serment, ne s’y tient pas. Le parjure constitue un grave manque de respect envers le Seigneur de toute parole. S’engager par serment à faire une œuvre mauvaise est contraire à la sainteté du Nom divin.    


2153
Jésus a exposé le deuxième commandement dans le sermon sur la montagne : "Vous avez entendu qu’il a été dit aux ancêtres : ‘Tu ne parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments’. Eh bien ! moi je vous dis de ne pas jurer du tout ... Que votre langage soit : ‘Oui ? oui’, ‘Non ? non’ : ce qu’on dit de plus vient du Mauvais"
(1). Jésus enseigne que tout serment implique une référence à Dieu et que la présence de Dieu et de sa vérité doit être honorée en toute parole. La discrétion du recours à Dieu dans le langage va de pair avec l’attention respectueuse à sa présence, attestée ou bafouée, en chacune de nos affirmations.      
--------------------------------------
(1) Matthieu 5, 33-34. 37 ; cf. Jacques  5, 12.        


2154 A la suite de Saint Paul(1), la tradition de l’Église a compris la parole de Jésus comme ne s’opposant pas au serment lorsqu’il est fait pour une cause grave et juste (par exemple devant le tribunal). "Le serment, c’est-à-dire l’énonciation du Nom divin comme témoin de la vérité, ne peut être porté qu’en vérité, avec discernement et selon la justice"(2).           
--------------------------------------
(1) cf. 2 Corinthiens 1, 23 ; Galates 1, 20 – (2) Code de droit canonique, canon 1199, § 1.      


2155
La sainteté du nom divin exige de ne pas recourir à lui pour des choses futiles, et de ne pas prêter serment dans des circonstances susceptibles de le faire interpréter comme une approbation du pouvoir qui l’exigerait injustement. Lorsque le serment est exigé par des autorités civiles illégitimes, il peut être refusé. Il doit l’être quand il est demandé à des fins contraires à la dignité des personnes ou à la communion de l’Église.      


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III. Le nom chrétien.        


2156

Le sacrement de Baptême est conféré "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit"
(1). Dans le baptême, le nom du Seigneur sanctifie l’homme, et le chrétien reçoit son nom dans l’Église. Ce peut être celui d’un saint, c’est-à-dire d’un disciple qui a vécu une vie de fidélité exemplaire à son Seigneur. Le patronage du saint offre un modèle de charité et assure de son intercession. Le "nom de baptême" peut encore exprimer un mystère chrétien ou une vertu chrétienne. "Les parents, les parrains et le curé veilleront à ce que ne soit pas donné de prénom étranger au sens chrétien"(2).        
--------------------------------------
(1) Matthieu 28, 19 – (2) Code de droit canonique, canon 855.       


2157
Le chrétien commence sa journée, ses prières et ses actions par le signe de la croix, "au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen". Le baptisé voue la journée à la gloire de Dieu et fait appel à la grâce du Sauveur qui lui permet d’agir dans l’Esprit comme enfant du Père. Le signe de la croix nous fortifie dans les tentations et dans les difficultés.  


2158
Dieu appelle chacun par son nom
(1). Le nom de tout homme est sacré. Le nom est l’icône de la personne. Il exige le respect, en signe de la dignité de celui qui le porte.   
--------------------------------------
(1) cf. Isaïe 43, 1 ; Jean 10, 3.    


2159
Le nom reçu est un nom d’éternité. Dans le royaume, le caractère mystérieux et unique de chaque personne marquée du nom de Dieu resplendira en pleine lumière. "Au vainqueur, ... je donnerai un caillou blanc, portant gravé un nom nouveau que nul ne connaît, hormis celui qui le reçoit"(1). "Voici que l’Agneau apparut à mes yeux ; il se tenait sur le mont Sion, avec cent quarante-quatre milliers de gens portant, inscrits sur le front, son nom et le nom de son Père"(2).          
--------------------------------------
(1) Apocalypse 2, 17 – (2) Apocalypse 14, 1.

En bref      
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2160
"O Seigneur notre Dieu qu’il est grand ton nom par tout l’univers" (Psaume 8, 11).      

2161
Le deuxième commandement prescrit de respecter le nom du Seigneur. Le nom du Seigneur est saint.  

2162
Le second commandement interdit tout usage inconvenant du Nom de Dieu. Le blasphème consiste à user du Nom de Dieu, de Jésus Christ, de la Vierge Marie et des saints d’une façon injurieuse.        

2163
Le faux serment appelle Dieu à témoigner d’un mensonge. Le parjure est un manquement grave envers le Seigneur, toujours fidèle à ses promesses. 

2164
"Néhémie jurer ni par le Créateur, ni par la créature, si ce n’est avec vérité, nécessité et révérence" (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, 38).     

2165
Dans le Baptême, le chrétien reçoit son nom dans l’Église. Les parents, les parrains et le curé veilleront à ce que lui soit donné un prénom chrétien. Le patronage d’un saint offre un modèle de charité et assure sa prière.      

2166
Le chrétien commence ses prières et ses actions par le signe de la croix "au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen".

2167
Dieu appelle chacun par son nom (cf. Isaïe 43, 1).

Article 3 :   
Le troisième commandement.

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Souviens-toi du jour du Sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est un sabbat pour le Seigneur ton Dieu. Tu n’y feras aucun ouvrage
(1).       
Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ; en sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat
(2).           
--------------------------------------
(1) Exode 20, 8-10 ; cf. Deutéronome 5, 12-15 – (2) Marc 2, 27-28.


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I. Le jour du Sabbat.       


2168

Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du Sabbat : "Le septième jour est un sabbat ; un repos complet consacré au Seigneur"
(1).            
--------------------------------------
(1) Exode 31, 15.           


2169
L’Écriture fait à ce propos mémoire de la création : "Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais il s’est reposé le septième jour. Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du Sabbat, il l’a sanctifié"(1).   
--------------------------------------
(1) Exode 20, 11.           


2170
L’Écriture révèle encore dans le jour du Seigneur un mémorial de la libération d’Israël de la servitude d’Egypte : "Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte et que le Seigneur ton Dieu t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu. Voilà pourquoi le Seigneur ton Dieu te commande de pratiquer le jour du Sabbat"(1).    
--------------------------------------
(1) Deutéronome 5, 15.


2171
Dieu a confié à Israël le Sabbat pour qu’il le garde en signe de l’alliance infrangible
(1). Le Sabbat est pour le Seigneur, saintement réservé à la louange de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques en faveur d’Israël.         
--------------------------------------
(1) cf. Exode 31, 16.     


2172
L’agir de Dieu est le modèle de l’agir humain. Si Dieu a "repris haleine" le septième jour(1), l’homme doit aussi "chômer" et laisser les autres, surtout les pauvres, "reprendre souffle"(2). Le Sabbat fait cesser les travaux quotidiens et accorde un répit. C’est un jour de protestation contre les servitudes du travail et le culte de l’argent(3).     
--------------------------------------
(1) Exode 31, 17 – (2) Exode 23, 12 – (3) cf. Néhémie 13, 15-22 ; 2 Chroniques 36, 21.            


2173
L’Évangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour(1). Il en donne avec autorité l’interprétation authentique : "Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat"(2). Avec compassion, le Christ s’autorise "le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer"(3). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l’honneur de Dieu(4). "Le Fils de l’Homme est maître du sabbat"(5).     
--------------------------------------
(1) cf. Marc 1, 21 ; Jean 9, 16 –(2) Marc 2, 27 – (3) Marc 3, 3 – (4) cf. Matthieu 12, 5 ; Jean 7, 23 – (5) Marc 2, 28.     


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II. Le jour du Seigneur.   


Ce jour qu’a fait le Seigneur, exultons et soyons dans la joie (1).
--------------------------------------
(1) Psaume 117, 24.      


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Le jour de la Résurrection : la création nouvelle.        


2174

Jésus est ressuscité d’entre les morts, "le premier jour de la semaine"(1). En tant que "premier jour", le jour de la Résurrection du Christ rappelle la première création. En tant que "huitième jour" qui suit le sabbat(2) il signifie la nouvelle création inaugurée avec la Résurrection du Christ. Il est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours, la première de toutes les fêtes, le jour du Seigneur ( kuriakè hèmera, dies dominica), le "dimanche" : 
"Nous nous assemblons tous le jour du soleil parce que c’est le premier jour [après le Sabbat juif, mais aussi le premier jour] où, Dieu tirant la matière des ténèbres, a créé le monde et que, ce même jour, Jésus Christ notre Sauveur, ressuscita d’entre les morts"
(3).     
--------------------------------------
(1) Matthieu 28, 1 ; Marc 16, 2 ; Luc 24, 1 ; Jean 20, 1 – (2) cf. Marc 16, 1 ; Matthieu 28, 1 – (3) Saint Justin de Naplouse, Apologie, 1, 67.         


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Le Dimanche – accomplissement du Sabbat.    


2175

Le Dimanche se distingue expressément du Sabbat auquel il succède chronologiquement, chaque semaine, et dont il remplace pour les chrétiens la prescription cérémonielle. Il accomplit, dans la Pâque du Christ, la vérité spirituelle du sabbat juif et annonce le repos éternel de l’homme en Dieu. Car le culte de la loi préparait le mystère du Christ, et ce qui s’y pratiquait figurait quelque trait relatif au Christ
(1) :    
"Ceux qui vivaient selon l’ancien ordre des choses sont venus à la nouvelle espérance, n’observant plus le sabbat, mais le Jour du Seigneur, en lequel notre vie est bénie par Lui et par sa mort"
(2).         
--------------------------------------
(1) cf. 1 Corinthiens 10, 11 –(2) Saint Ignace d’Antioche, Lettre aux Magnésiens, 9, 1.             


2176
La célébration du dimanche observe la prescription morale naturellement inscrite au cœur de l’homme de "rendre à Dieu un culte extérieur, visible, public et régulier sous le signe de son bienfait universel envers les hommes"(1). Le culte dominical accomplit le précepte moral de l’Ancienne Alliance dont il reprend le rythme et l’esprit en célébrant chaque semaine le Créateur et le Rédempteur de son peuple.      
--------------------------------------
(1) Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, 2-2, 122, 4.             


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L’Eucharistie dominicale.           


2177

La célébration dominicale du Jour et de l’Eucharistie du Seigneur est au cœur de la vie de l’Église. "Le dimanche, où, de par la tradition apostolique, est célébré le mystère pascal, doit être observé dans l’Église tout entière comme le principal jour de fête de précepte"
(1).
"De même, doivent être observés les jours de la Nativité de notre Seigneur Jésus Christ, de l’Epiphanie, de l’Ascension et du Très Saint Corps et Sang du Christ, le jour de Sainte Marie Mère de Dieu, de son Immaculée Conception et de son Assomption, de saint Joseph, des saints Apôtres Pierre et Paul et de tous les Saints"
(2).         
--------------------------------------
(1) Code de droit canonique, canon 1246, § 1 – (2) Code de droit canonique, canon 1246, § 1.            


2178
Cette pratique de l’assemblée chrétienne date des débuts de l’âge apostolique
(1). L’épître aux Hébreux rappelle : "Néhémie désertez pas votre propre assemblée comme quelques-uns ont coutume de le faire ; mais encouragez-vous mutuellement"(2).
La tradition garde le souvenir d’une exhortation toujours actuelle : "Venir tôt à l’Église, s’approcher du Seigneur et confesser ses péchés, se repentir dans la prière ... Assister à la sainte et divine liturgie, finir sa prière et ne point partir avant le renvoi ... Nous l’avons souvent dit : ce jour vous est donné pour la prière et le repos. Il est le Jour que le Seigneur a fait. En lui exultons et réjouissons-nous"
(3).         
--------------------------------------
(1) cf. Actes 2, 42-46 ; 1 Corinthiens 11, 17 – (2) Hébreux 10, 25 –(3) Auteur anonyme, Sermons dominicaux.    


2179
"La paroisse est une communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans une Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’évêque diocésain"(1). Elle est le lieu où tous les fidèles peuvent être rassemblés par la célébration dominicale de l’Eucharistie. La paroisse initie le peuple chrétien à l’expression ordinaire de la vie liturgique, elle le rassemble dans cette célébration ; elle enseigne la doctrine salvifique du Christ ; elle pratique la charité du Seigneur dans des œuvres bonnes et fraternelles :
"Tu ne peux pas prier à la maison comme à l’Église, où il y a le grand nombre, où le cri est lancé à Dieu d’un seul cœur. Il y a là quelque chose de plus, l’union des esprits, l’accord des âmes, le lien de la charité, les prières des prêtres"
(2).           
--------------------------------------
(1) Code de droit canonique, canon 515, § 1 – (2) Saint Jean Chrysostome, De incomprehensibili dei natura seu contra Anomoeos, 3, 6.           


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L’obligation du Dimanche.         


2180

Le commandement de l’Église détermine et précise la loi du Seigneur : "Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe"
(1). "Satisfait au précepte de participation à la Messe, qui assiste à la Messe célébrée selon le rite catholique le jour de fête lui-même ou le soir du jour précédent"(2).          
--------------------------------------
(1) Code de droit canonique, canon 1247 – (2) Code de droit canonique, canon 1248, § 1.    


2181
L’Eucharistie du dimanche fonde et sanctionne toute la pratique chrétienne. C’est pourquoi les fidèles sont obligés de participer à l’Eucharistie les jours de précepte, à moins d’en être excusés pour une raison sérieuse (par exemple la maladie, le soin des nourrissons) ou dispensés par leur pasteur propre(1). Ceux qui délibérément manquent à cette obligation commettent un péché grave.       
--------------------------------------
(1) cf. Code de droit canonique, canon 1245.       


2182
La participation à la célébration commune de l’Eucharistie dominicale est un témoignage d’appartenance et de fidélité au Christ et à son Église. Les fidèles attestent par là leur communion dans la foi et la charité. Ils témoignent ensemble de la sainteté de Dieu et de leur espérance du Salut. Ils se réconfortent mutuellement sous la guidance de l’Esprit Saint.            


2183
"Si, faute de ministres sacrés, ou pour toute autre cause grave, la participation à la célébration eucharistique est impossible, il est vivement recommandé que les fidèles participent à la liturgie de la Parole s’il y en a une, dans l’église paroissiale ou dans un autre lieu sacré, célébrée selon les dispositions prises par l’évêque diocésain, ou bien s’adonnent à la prière durant un temps convenable, seuls ou en famille, ou, selon l’occasion, en groupe de familles"(1).        
--------------------------------------
(1) Code de droit canonique, canon 1248, § 2.     


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Jour de grâce et de cessation du travail.


2184

Comme Dieu "se reposa le septième jour après tout le travail qu’il avait fait"
(1), la vie humaine est rythmée par le travail et le repos. L’institution du Jour du Seigneur contribue à ce que tous jouissent du temps de repos et de loisir suffisant qui leur permette de cultiver leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse(2).            
--------------------------------------
(1) Genèse 2, 2 – (2) cf. Gaudium et spes 67, § 3.  


2185
Pendant le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles s’abstiendront de se livrer à des travaux ou à des activités qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au Jour du Seigneur, la pratique des œuvres de miséricorde et la détente convenable de l’esprit et du corps(1). Les nécessités familiales ou une grande utilité sociale constituent des excuses légitimes vis-à-vis du précepte du repos dominical. Les fidèles veilleront à ce que de légitimes excuses n’introduisent pas des habitudes préjudiciables à la religion, à la vie de famille et à la santé.         
"L’amour de la vérité cherche le saint loisir, la nécessité de l’amour accueille le juste travail"
(2).    
--------------------------------------
(1) cf. Code de droit canonique, canon 1247 – (2) Saint Augustin, La cité de Dieu, 19, 19.      


2186
Que les chrétiens qui disposent de loisirs se rappellent leurs frères qui ont les mêmes besoins et les mêmes droits et ne peuvent se reposer à cause de la pauvreté et de la misère. Le dimanche est traditionnellement consacré par la piété chrétienne aux bonnes œuvres et aux humbles services des malades, des infirmes, des vieillards. Les chrétiens sanctifieront encore le dimanche en donnant à leur famille et à leurs proches le temps et les soins, difficiles à accorder les autres jours de la semaine. Le dimanche est un temps de réflexion, de silence, de culture et de méditation qui favorisent la croissance de la vie intérieure et chrétienne.   


2187
Sanctifier les dimanches et jours de fête exige un effort commun. Chaque chrétien doit éviter d’imposer sans nécessité à autrui ce qui l’empêcherait de garder le jour du Seigneur. Quand les coutumes (sport, restaurants, etc.) et les contraintes sociales (services publics, etc.) requièrent de certains un travail dominical, chacun garde la responsabilité d’un temps suffisant de loisir. Les fidèles veilleront, avec tempérance et charité, à éviter les excès et les violences engendrées parfois par des loisirs de masse. Malgré les contraintes économiques, les pouvoirs publics veilleront à assurer aux citoyens un temps destiné au repos et au culte divin. Les employeurs ont une obligation analogue vis-à-vis de leurs employés.  


2188
Dans le respect de la liberté religieuse et du bien commun de tous, les chrétiens ont à faire reconnaître les dimanches et jours de fête de l’Église comme des jours fériés légaux. Ils ont à donner à tous un exemple public de prière, de respect et de joie et à défendre leurs traditions comme une contribution précieuse à la vie spirituelle de la société humaine. Si la législation du pays ou d’autres raisons obligent à travailler le dimanche, que ce jour soit néanmoins vécu comme le jour de notre délivrance qui nous fait participer à cette "réunion de fête", à cette "assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux"(1).   
--------------------------------------
(1) Hébreux 12, 22-23.

En bref      
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2189
"Observe le jour du sabbat pour le sanctifier" (Deutéronome 5, 12). "Le septième jour sera jour de repos complet, consacré au Seigneur" (Exode 31, 15).         

2190
Le Sabbat qui représentait l’achèvement de la première création est remplacé par le dimanche qui rappelle la création nouvelle, inaugurée à la résurrection du Christ.         

2191
L’Église célèbre le jour de la Résurrection du Christ le huitième jour, qui est nommé à bon droit jour du Seigneur, ou dimanche (cf. Sacrosanctum concilium 106).     

2192
"Le dimanche ... doit être observé dans l’Église tout entière comme le principal jour de fête de précepte" (Code de droit canonique, canon 1246, § 1). "Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe" (Code de droit canonique, canon 1247).  

2193
"Le dimanche ou les autres jours de précepte, les fidèles s’abstiendront de ces travaux et de ces affaires qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre du jour du Seigneur ou la détente convenable de l’esprit et de l’âme" (Code de droit canonique, canon 1247).         

2194
L’institution du dimanche contribue à ce que "tous jouissent du temps de repos et de loisir suffisant qui leur permette de cultiver leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse" (Gaudium et spes 67, § 3).

2195
Chaque chrétien doit éviter d’imposer sans nécessité à autrui ce qui l’empêcherait de garder le Jour du Seigneur.
           

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