Maria Valtorta en 1943

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L'œuvre de Maria Valtorta :
approche de sa valeur mystique.

par Emmanuel Gaudreault.

"Tu as pour mission d’être une voix mondiale. Tu dois chanter l’hymne de la Miséricorde et de l’Amour, de la Sagesse et de la Perfection, pour toutes les oreilles et tous les cœurs, pour toutes les intelligences et toutes les âmes. Voilà pourquoi, après t’avoir préparée à cette capacité, j’ai fait de toi une "voix" parfaite, un géant, toi qui es pygmée".

Jésus à Maria Valtorta, Catéchèse du 19 décembre 1945.

 

"Et je vous dis encore : “Prenez, prenez cette œuvre et ‘ne la scellez pas’, mais lisez-la et faites-la lire ‘car le temps est proche’" (Apocalypse 22,10) “et que celui qui est saint se rende encore plus saint” (verset 11).
Que la Grâce de votre Seigneur Jésus-Christ soit avec tous ceux qui dans ce livre voient une approche de Moi et demandent qu’elle s’accomplisse, pour les défendre, avec le cri de l’Amour : “Viens, Seigneur Jésus !”.

Jésus dans l'Adieu à l'œuvre.

 


VOIR AUSSI.












 

 


SON ŒUVRE.



























 

L’auteur :    
Emmanuel Gaudreault est un lecteur canadien. Il connaît bien, et depuis longtemps, l’œuvre de Maria Valtorta. L’originalité de son approche vient de l’optique dans laquelle il a orienté cette découverte : les aspects spirituels et mystiques. Chez Maria Valtorta, ils sont d’une grande élévation et d’une étonnante sûreté dogmatique. Sa spécificité est d’être à la portée de tous "de la manière dont Dieu seul peut le faire". Il nous livre ici le fruit de son expérience comme un guide de découverte.       
Cette connaissance d’Emmanuel Gaudreault, complétée par celle d’autres mystiques contemporaines, lui permettent d’animer un forum spécialisé.

L'œuvre de Maria Valtorta est l'ensemble des volumes qu'elle a écrit : l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, les trois Cahiers (de 1943, de 1944 et de 1945 à 1950) jusqu'au Livre d'Azarias et aux Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains.        

Il y a plusieurs manières d'analyser cette œuvre. Non pas de la classifier, mais d'élever nos regards, afin de la percevoir avec un point de vue d'ensemble.

 L'œuvre de Maria Valtorta suit la progression de la vie mystique. 
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La première manière est de le faire en nous référant aux trois voies, aux trois âges, de la vie mystique, tels que le rappelait le P. Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)[1], à la suite des grands Docteurs mystiques de l'Église, saint Jean de la Croix et sainte Thérèse d'Avila.     

- La vie purgative.           
- La vie illuminative.     
- La vie unitive.   

La vie purgative est la voie où l'on doit progresser en luttant contre le péché, mortel en particulier. La vie spirituelle y est authentique, mais ardue, difficile. Il y a des chutes.         

La majorité des chrétiens se trouve dans cette vie purgative car pour passer au niveau suivant, la vie ascétique et mystique dans l'union à Dieu, il faut le vouloir. Cela passe par une conversion. C'est ce que disait le Christ en s'adressant, non à la foule, mais à ses apôtres : "Si vous ne vous convertissez pas, vous ne pourrez avoir part à mon Royaume"
[2]. Ainsi, le chrétien est appelé à se convertir, mais aussi à se re-convertir, tout au long de sa vie, et principalement pour passer aux niveaux supérieurs de la vie spirituelle, jusqu'aux plus hauts sommets de la vie unitive, état que Saint Jean de la Croix décrivait comme étant ce moment où l'âme ressent qu'elle aime Dieu du même amour dont Il l'aime : "l'union transformante"[3].       

On pourrait juxtaposer les œuvres de Maria Valtorta à ces trois types de vie spirituelle : une vie spirituelle de plus en plus pure, de plus en plus unie à Dieu et qui se fait aussi de plus en plus exigeante au niveau du don de soi, de l'immolation, pour n'appartenir seulement qu'à Dieu.     

L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, s'applique parfaitement bien à la vie purgative, le premier niveau.   

Les trois Cahiers (de 1943, de 1944 et de 1945 à 1950) s'appliquent très bien à la vie illuminative : une vie mystique où les péchés mortels sont éloignés. On est dans les péchés mineurs, véniels ou les imperfections. Notre vie de prière est plus contemplative que la méditation ardue de la vie purgative.     

Enfin, le Livre d'Azarias et les Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains sont le sommet en termes d'exigence divine, mais aussi en termes d'amour : les deux vont ensemble, même si cela peut paraître paradoxal. L'exigence, que Dieu nous demande, est à la hauteur de l'amour qu'il y a en nous. Plus l'amour est grand en nous, plus l'Amour se fait exigeant. De la même manière qu'on peut dire que la Miséricorde divine est égale et aussi parfaite que la Justice divine.


L'évangile tel qu'il m'a été révélé (10 volumes)
.


Les Cahiers (3 tomes)
.


Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains
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Le livre d'Azarias
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 L'Évangile tel qu'il m'a été révélé : le socle ce cette vie spirituelle.
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Durant ses nombreuses dictées données à Maria Valtorta à l'intérieur de l’œuvre, le Christ le mentionne plusieurs fois : cette œuvre fantastique a d'abord été donnée au monde pour rendre l'Évangile plus attrayant. Malheureusement, pour beaucoup de chrétiens d'aujourd'hui, les quatre évangiles apparaissent comme des récits du passé, qui ne touchent plus le cœur et l'esprit. Comme l'enseigne la Sainte Église, le rôle de la révélation privée est d'actualiser la grande Révélation pour les différentes époques, en fonction des besoins spirituels du moment. C'est ce qu'accomplit de façon merveilleuse l'Évangile tel qu'il m'a été révélé. [4]  

Quand on ouvre
l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, on sait que la lecture sera captivante : que va-t-il se passer, par exemple, entre Pierre au caractère bougon, et Judas qui complote ? Il y a un aspect passionnant, vivant, dans ce récit qui est parfait pour attirer les âmes à Dieu. Pour leur conversion, mais pas seulement : c'est aussi une source continuelle d'inspiration pour ceux qui aspirent à vivre plus pleinement leur vie spirituelle.

Entre les grands discours de Jésus et les épisodes plus anecdotiques, il y a un équilibre qui rend l'œuvre pas trop difficile à lire. La forme du récit nous permet de mieux assimiler la nourriture spirituelle que le Christ nous donne à travers ces merveilleux épisodes de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé.       

C'est la consolation, ou la douceur accordée par Dieu, qui accompagne la progression spirituelle dans la vie ascétique et mystique, notamment à l'étape purgative.

Parmi tous les ouvrages de Maria Valtorta, l'Évangile tel qu'il m'a été révélé est l'œuvre qui procure le plus de ces consolations, en plus des enseignements spirituels essentiels découverts tout au long de la lecture des discours du Christ. On découvre aussi, à cette occasion, tant d'autres choses : par exemple, les lieux historiques que les archéologues mettent à jour par la suite. Ces faits, qui piquent la curiosité des savants, servent aussi les desseins de Dieu, en procurant une grande crédibilité à cette œuvre unique par son ampleur. Grâce à cette crédibilité, Dieu peut entrer plus facilement dans les âmes, celles-ci étant rassurées de l'origine divine des écrits dont ils font la découverte
[5].       

La précision, le détail, l'attrait du récit sont donc nécessaires non seulement pour nous attirer à la lecture, mais également pour apporter des éléments de preuve, de solidité, de crédibilité que les autres révélations privées du passé n'ont malheureusement jamais eu : l'intervention malencontreuse des hommes en a trop souvent trahi l'authenticité.     

C'est à cause de l'orgueil de notre temps que le monde a besoin d'une œuvre aussi crédible. Par le passé, tous ces détails et ces preuves n'auraient pas été nécessaires. Mais aujourd'hui, le scepticisme est roi, la science est la nouvelle religion, et les scientifiques les nouveaux prêtres. Pour combattre cela et rejoindre les hommes, Dieu devait agir à armes égales. Ainsi, dans l'une de ses nombreuses dictées
[6]. Jésus demande à ce que son œuvre soit "connue, diffusée, utilisée par des consacrés et des fidèles". Elle est destinée à contrebalancer "la prédication de plus en plus étendue, active et corrosive de la Bête, colportée par des moyens adaptés aux temps modernes, cette subtile propagande pénètre là où l’immobilisme des fils de la lumière ne pénètre pas".        

Ainsi, beaucoup de sujets confus ou motifs d'attaques contre la foi catholique, trouvent dans l’œuvre une réponse avec les preuves et les explications avancées : la vie du Christ, par exemple, ou l'évolutionnisme, les découvertes scientifiques, etc.

Par le passé, les incohérences mineures de l'Évangile ne posaient pas question, on leur trouvait une explication satisfaisante. De même pour la Genèse. Mais aujourd'hui "on retire les bases de la foi, dit l'Esprit-Saint dans l'œuvre, sous prétexte qu’elles ne sont plus adaptées à l’époque, qu’elles sont puériles, inadmissibles, telles des fables qu’on ne saurait plus accepter
[7]". On a besoin de preuves, d'explications complètes et concrètes.         

Ce besoin n'est pas nécessairement une preuve de notre grande sagesse spirituelle ou de notre évolution vers le haut. Au contraire, c'est plutôt une preuve de notre déchéance terrible en ce domaine.          

Le 7 décembre 1945
[8], Jésus demanda à Maria Valtorta de dessiner un diagramme de notre évolution spirituelle, à travers l'histoire. On y voit une courbe avec des endroits clés tels le temps de Noé, ou celui de la venue du Christ, jusqu'à notre époque. C'est une sorte d'escalier en spirale qui s'enfonce. Nous sommes rendus, collectivement, à un niveau extrêmement bas sur le plan spirituel. Le fait qu'il y ait beaucoup de détails dans l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, qui s'avèrent importants pour nous attirer à la Parole de Dieu et pour nous convertir, n'est donc pas un compliment à l'égard de l'état spirituel de notre génération.   

Dans son adieu à l'œuvre qui clos cette vie de Jésus
[9], le Christ mentionne que celle-ci est notamment destinée à "réveiller chez les Prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Évangile et pour ce qui se rapporte au Christ. Avant tout, une charité renouvelée pour ma Mère, dans les prières de laquelle réside le secret du salut du monde. C’est Elle, ma Mère, qui est la victorieuse du Dragon maudit".       

Cela s'applique non seulement à l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, mais à l'ensemble de l'œuvre. Celle-ci s'adresse également tout particulièrement aux âmes qui, tout comme Maria Valtorta, aspirent à se donner au Christ comme âmes victimes, en notre temps.

 Les grands enseignements pour notre temps : les Cahiers.    
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À l'intérieur de ces trois volumes relatant de nombreuses dictées de Jésus, ainsi que des visions non reliées directement à l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, on perçoit immédiatement une différence par rapport à l'œuvre principale, sous deux aspects : le ton, et le contenu.          

Tout d'abord, le ton est beaucoup plus sérieux et sévère. Dans l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, la miséricorde, l'amour de Jésus sont beaucoup plus sensibles. On le découvre sous son aspect le plus doux : c'est sa manière de chercher les âmes
[10]      

Au contraire, dans les
Cahiers, Jésus se tourne vers les âmes de notre époque avec sévérité, Il leur dit : "vous êtes luxurieux (de chair, du cœur et de l'esprit) et vous en êtes fiers[11]". "Vous êtes empreints d'orgueil", Parfois, cette sévérité s'adresse à d'autres comportements qui le dégoûtent. On pourrait donc se demander : quelles âmes le Christ espère-t-il attirer à lui de cette manière ?   

Mais, ceux qui ont lu l'Évangile tel qu'il m'a été révélé connaissent déjà le Christ.       

Aussi, avec ce ton ainsi que le contenu, beaucoup plus dense, de ses dictées, le Christ s'adresse maintenant aux âmes qui, dans l'étape illuminative, progressent sur la voie de l'union à Dieu.    

Les Cahiers comportent des conseils de vie spirituelle pour les situations d'aujourd'hui. Ils alternent des discours très sévères à l'endroit de notre génération, et des discours doux mais fermes, d'une fermeté d'amour, à l'endroit des âmes qui progressent vers Jésus.       

Pourquoi cette sévérité ? Nous vivons dans une génération empreinte d'orgueil. Pour vaincre cet orgueil, (et nous en revenons à la question de la crédibilité) le Christ doit montrer sa capacité de parler au niveau des orgueilleux et des savants de notre temps. Il parle avec la sévérité d'un saint Jean Baptiste de jadis, mais devant les gens d'aujourd'hui, pour faire tomber les écailles des yeux et pour imposer un nécessaire respect à travers la solidité et la fermeté de ses enseignements.           

En effet, quand une âme est empreinte d'orgueil, celle-ci a besoin de percevoir que la personne qui lui fait des reproches, est solide. Cette solidité se traduit par cette fermeté du Christ, dont notre génération a tant besoin. Ceci pour le ton employé.         

L'autre aspect merveilleux des Cahiers, qu'on ne pouvait pas traiter dans "l’Évangile", est celui de la Grâce. Pour quelle raison ? Parce que l’œuvre de "l’Évangile", est la vie de Jésus avant la Rédemption, à l'exception du dernier volume. Qu'est-ce que le Christ est venu nous enseigner ? Il est venu préparer les gens à recevoir la Grâce, donnée par sa Passion. Ses enseignements de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé sont donc ceux qu'il pouvait donner à des âmes à peine formées, découvrant à peine l'amour du prochain et devant abandonner la loi du talion pour accepter la loi d’amour et tendre l'autre joue.    

Lorsque nous nous tournons vers les enseignements contenus dans les Cahiers, nous nous trouvons désormais dans l'ère de la Grâce. Les enseignements du Christ sont ainsi beaucoup plus élevés, car la Grâce est désormais répandue dans l’Église. Nous sommes dans la progression vertigineuse. On approfondit tous les sacrements : le Baptême, l’Eucharistie, etc.

Par exemple, pourquoi l'Eucharistie est-elle souvent inefficace alors qu'elle aurait le pouvoir de transformer le monde en un paradis sur terre
[12] ? Jésus approfondit cette question, et bien d'autres encore. Dans ces trois volumes, tous les sacrements sont touchés d'une manière ou d'une autre. La prière et les manières de prier le sont aussi, car, on a beau progresser dans la vie spirituelle, et bénéficier désormais de la Grâce vivifiante, nous possédons toujours le poids des faiblesses inhérentes à la condition de notre chair.       

Les Cahiers de Maria Valtorta proposent de grands et merveilleux enseignements pour notre temps, guidant les âmes vers une sainteté qui était inatteignable à l'époque précédant la Passion du Christ, car, sans la Grâce, on ne peut être saint, et c'est d'ailleurs pourquoi l'on appelait nos ancêtres dans la foi de l'ère de l'Ancien Testament, comme Moïse ou Abraham, des « justes », et non des saints.

Avec la venue de la Grâce dans le monde, l'Église canonise désormais les âmes "aux vertus héroïques". En effet, la Grâce permet de faire des sauts extraordinaires dans l'Amour : c'est justement ce que nous permettent d'approfondir les Cahiers de Maria Valtorta. J'ai eu la grâce de pouvoir en faire la lecture, ainsi que la relecture, et cela s'est avéré si nourrissant, tant dans ma compréhension du monde, que dans ma manière de comprendre comment vivre, tel qu'il se doit, ma vie spirituelle.           

Pour enseigner au monde la puissance de la Grâce, il n'y a rien de tel que ces visions des martyrs dans les cirques de Rome. Ceux des jeunes filles comme Agnès décapitée à Rome
[13], Perpétue et Félicité livrées aux taureaux près de Carthage[14], ou celui de Pétronille et de sa servante Phénicule achevée par noyade dans le Tibre[15]. Ou encore celui de ces victimes livrées aux bêtes dont le témoignage pousse les gladiateurs chargés de les achever à demander le baptême qu'un vieux prêtre leur administre de son dernier sang[16]. Ou encore ce jeune enfant, déjà blessé, que les soldats apitoyés veulent soustraire à la mort. Il réclame au contraire le martyr glorieux et reçoit le courage par l'Eucharistie que lui donne le pape Anaclet, martyrisé avec lui[17].

Ces visions témoignent de la puissance de la Grâce. Ces témoignages sont parmi les plus beaux que l'on puisse lire. Aujourd'hui, nous nous faisons souvent une représentation effrayante du martyr des premiers chrétiens, mais si on lit, ne serait-ce qu'une seule de ces visions de Maria Valtorta, l'âme ne peut s'empêcher d'être aspirée par l'Amour qui habite dans le cœur de ces chrétiens, d'être absolument envahie par le désir de posséder cette grâce au même degré. Pour vivre le martyre à son tour ? Pas nécessairement, mais pour posséder au même niveau cet amour si grand, qui pousse les âmes à tout donner pour Celui qui est l'Amour vivant.

Tous les faits de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, puis des Cahiers, puis des Leçons, sont là pour susciter chez les âmes une aspiration vers le Ciel, une envie de monter, d'être aspirées vers l'Amour. Dans les Cahiers, Dieu donne progressivement la saveur de l'Amour à un niveau encore plus élevé. Nous ne sommes plus à l'étape d'éviter les péchés ou même à celle de tendre l'autre joue, mais à celle de parvenir à un amour héroïque. Avec ces trois volumes, un pas immense est franchi : le pas de la Grâce. L'Amour se fait de plus en plus exigeant. Le Seigneur est sévère, mais aimant.       

Il y a de beaux passages d'amour où Maria Valtorta rencontre Notre-Seigneur qui la console dans ses expériences humaines : par exemple lorsqu'elle découvre la solitude de l'orpheline à la mort de sa mère
[18], ou qu'elle perd son oiseau familier la laissant sans aucune présence réconfortante[19]. Le Seigneur parle alors avec énormément de tendresse à Maria Valtorta.   

Dans ces ouvrages, on découvre la relation que Maria Valtorta avait avec Dieu durant les années de leur rédaction. Tout ce qui ne fait pas partie de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, se trouve consigné dans les Cahiers. On y découvre à quel point Jésus traitait Maria Valtorta, malgré son offrande d'âme-victime, avec tendresse et amour. Cela aussi nous interpelle : on comprend que la fermeté, la sévérité, sont toujours liées à un grand amour.

 Le grand enseignement théologique : Les Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains.      
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Les Leçons poursuivent l'ascension progressive qu'il y a dans les ouvrages de Maria Valtorta. Dans ce livre, les consolations sont terminées : on est dans du solide, sur plusieurs plans. 

D'abord, celui du contenu : Les Leçons est un livre des plus académiques qui soit. Cela surprend, car Maria Valtorta n'avait pas de connaissances théologiques.       

Cet ouvrage est un sommet essentiel. Il est d'un format absolument solide. Je l'assimilerais au Livre d'Azarias dont on parlera par la suite. Ce sont deux faces d'une même médaille.     

Une fois que les hommes ont découvert, de manière instinctive, le Christ, Son Amour et Sa Miséricorde, le Seigneur entreprend de répandre encore davantage Sa Sagesse, en dictant à Maria Valtorta des enseignements théologiques, mais de la manière dont Dieu seul peut le faire : par des leçons solides, sans pour autant être difficiles d'approche.           

C'est un enseignement pur, pour notre époque qui gît dans la confusion. L'Esprit-Saint replace sur la ligne droite la vraie théologie au moment où cette discipline, en notre temps, a de tant de façons dévié de sa voie, de l'enseignement catholique authentique tel que promu par Jean-Paul II, Benoît XVI, ou par le Catéchisme de l’Église catholique. Ceux qui lisent les Leçons, pourront ensuite dialoguer avec des théologiens de tout acabit, et parfois même, être mieux informés qu'eux, non seulement grâce à la lecture de cet ouvrage, qui est un sommet, mais également grâce à tout l'enseignement qui a été donné précédemment dans les œuvres de Maria Valtorta.
[20]          

Dans une dictée à Maria Valtorta Jésus explique
[21] : "Cette Œuvre est celle de l’Esprit de l’Esprit de Dieu, de l’amour du Père et du Fils, de l’Esprit qui connaît toute vérité et vient la révéler aux hommes pris dans le tourbillon actuel, afin qu’ils puissent se défendre contre les doctrines infernales".         

Maria Valtorta rajoute : "Cette dictée vient à la suite d’un écrit du Père Cordovani
[22] sur la nécessité pour les laïcs de connaître eux aussi la théologie et sur leur demande d’obtenir une vraie et bonne théologie".         

Ces réflexions rappellent une anecdote concernant sainte Catherine de Sienne. Cette jeune femme était enflammée d'amour pour Dieu dès sa jeunesse. Un jour, un étudiant en théologie, nouvellement diplômé et fier de l'être, vient la questionner. La sainte était encore jeune et n'avait pas étudié la théologie. Surpris de ses réponses, l'étudiant reconnaissait humblement par la suite qu'en théologie, "elle avait la moelle et lui l'écorce
[23] ".         

Malheureusement, ce passage à propos de "l'écorce", nous rappelle un peu l'état de la théologie en notre temps. En effet, si on ne possède pas l'Amour, et la vie d'union avec Dieu, on ne peut pas comprendre la théologie. On n'en comprend que l'écorce, la surface, la théorie sans la pratique.    

Ce qu'il y a de merveilleux, dans les Leçons, c'est que l'Esprit-Saint nous enseigne dans un même élan la théorie et la pratique. Le "Doux hôte", comme Il se fait souvent appeler dans cet ouvrage, enseigne la théologie, et la fait comprendre aux âmes dans des termes de notre époque. Pas nécessairement les plus complexes, même s'il y en a, mais les termes de base de la théologie sont présents, comme ceux relatifs à la Trinité, par exemple.

La théologie est expliquée selon la vision divine, comme Dieu se voit, donc d'une manière parfaite, et non avec les imperfections humaines.         

Si on inculque la moelle de la théologie dans l'âme, celle-ci devient apte à affronter des milieux où on enseigne des erreurs. L'âme détecte immédiatement le faux, ce qui n'est pas pur, ce qui n'est pas vrai, ce qui n'est pas authentique. L'âme a été formée par les Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains. C'est l'effet que cela m'a fait. Je me souviens de l'aridité des propos, car il n'y a pas de consolations dans cet ouvrage, contrairement aux Cahiers, ponctués d'anecdotes sur la vie quotidienne de Maria Valtorta. Mais ici, nous sommes dans les exposés et les enseignements purs : rien d'autre. Il y a un effet d'aridité, mais cela constitue de la nourriture solide, pour l'âme adulte. Si l'âme est assoiffée de Dieu, ces enseignements divins, cette théologie divine, pénètrent et demeurent en elle.

Voilà pour l'aspect théologique de l'ouvrage, caractérisé par la consistance de la nourriture. Aussi, le Seigneur offre aux âmes un second type d'enseignement tout aussi merveilleux dans les Leçons sur l’Épître de Saint-Paul aux romains.          

La
Leçon n° 23 en est un bon exemple. Dieu, au-delà de la théologie, s'attarde à nous fournir un cadre cohérent de compréhension de la vie. Cette lumière est une arme. En effet, c'est ce que Notre-Seigneur explique à divers endroits dans l'Œuvre : aujourd'hui, l'Ennemi, le Malin, possède tellement d'armes pour lutter contre le christianisme, pour confondre les chrétiens et pour semer le doute, pour perdre les âmes, que le Christ, que Dieu, que l'Esprit-Saint, réplique avec des armes aussi solides[24] et donne des explications aussi solides, mais cette fois, celles-ci nous parviennent du côté de la Lumière, et non de celui des ténèbres. Dans cette leçon n° 23, on comprend beaucoup de choses sur l’évolutionnisme, et sur sa fausseté, selon les révélations du Seigneur.    

Des dictées à ce sujet avaient déjà été données par le Seigneur dans les Cahiers
[25], mais les arguments les plus solides se trouvent dans les Leçons.  

Dans cette leçon n° 23, l'une des plus longues de l'ouvrage, l'Esprit-Saint apporte également un cadre de compréhension de la Grâce.       

Qu'est-ce que la Grâce ? De quelle manière celle-ci agit-elle ?   

Une manière de découvrir les réponses à ces questions, est de réaliser, de comprendre, à quel point nous avons perdu celle-ci, par rapport au Plan initial du Père pour l'Humanité. Pour cela, le Seigneur nous fait découvrir ce que fut le Paradis terrestre, la science qui était celle d'Adam et Ève, l'union à Dieu, et la Grâce immense qu'ils possédaient. C'est pourquoi une simple désobéissance à l'époque du Paradis terrestre était une faute terrible. Terrible !  

Une faute qui, aujourd'hui, ne serait rien aux yeux de Dieu, à cause de la Chute qui suivit la Faute, et qui rend notre nature déchue beaucoup plus fragile face au péché.      

Aujourd'hui, dans cet état spirituel, notre degré de possession de la Grâce et de la Sagesse est tellement infime, que selon les cas, une désobéissance à Dieu est souvent considérée comme un péché véniel.      

Mais dans le Paradis terrestre, le choix de « manger du fruit de l'arbre de la connaissance » fut un drame dans le sens le plus plénier du terme, car, Adam possédait tout : il possédait Dieu, il possédait la science, la connaissance complète de Dieu, il avait tout ce qu'il lui fallait pour ne pas tomber, et il est tombé.            

Autant, dans notre condition actuelle, il est difficile de faire le bien à cause de nos mauvais penchants qui nous poussent au mal
[26], autant, à l'origine, dans le Paradis terrestre, il était difficile de faire le mal, et facile de faire le bien. Pourtant, Adam et Ève, qui avaient toute le Grâce et la science pour faire le bien avec facilité et le mal avec beaucoup de difficulté, ont péché. Ils sont tombés, et ont perdu la Grâce.   

Dans les Leçons, le Christ en explique les conséquences, et la justice. Si, dans le Temps, la condamnation dure toujours, la Miséricorde est présente, elle aussi, dans cette punition divine. La condamnation est terrible dans ses conséquences : nous avons perdu la Grâce, et, la douleur et la mort sont entrées dans le monde.

Cependant, contrairement aux anges qui, en se détournant de Dieu, ont fait un choix irréversible parce qu'ils étaient de purs esprits, Dieu s'est montré miséricordieux avec Adam et Ève à cause du fait qu'ils possédaient une chair qui, même surélevée par la Grâce, demeurait un facteur rendant plus facile une chute que pour les purs esprits, qui pour leur part, possèdent une vision claire et sans obstacles de la Vérité qui est Dieu. D'où la miséricorde, qui s'attache à Adam et Ève et à leur descendance : en effet, nous pouvons être rachetés au cours de notre séjour sur cette "terre de douleur", et ainsi, accéder au Paradis.        

L'ouvrage des Leçons développe davantage sur ce sujet, nous apportant un cadre de référence, fournissant de nouvelles nuances et de nouvelles explications de diverses manières, et dans différentes occasions: la résurrection de la chair, la jouissance que nous aurons au Ciel avec cette chair pour avoir combattu avec elle sur la terre ou, au contraire, la souffrance en Enfer avec la chair qui nous aura servi à jouir sur Terre, en-dehors d'une vie conforme aux Commandements de Dieu.        

Les propriétés de la chair peuvent varier selon l'état spirituel dans lequel on se trouve. C'est un élément qu'on apprend à découvrir dans l'ouvrage.           

Il y a ainsi de nombreux enseignements dans ces Leçons, comme ceux à propos des décisions divines relatives à notre condition présente ainsi qu'à notre condition future dans la vie éternelle. Mais surtout, comme il était mentionné plus tôt, le Seigneur nous offre un cadre de compréhension de la vie, naturelle et surnaturelle.

Ainsi, à travers les Leçons sur l'Épitre de Saint Paul aux romains, le Christ nous fait le don d'armes solides pour nous former une nouvelle vision du monde, dénuée de toutes les faussetés que l'on apprend aujourd'hui, nous qui sommes si exposés à la pensée scientifique et athéiste moderne. Dieu nous fait découvrir à quel point les choses pourraient être différentes, et que nous avons tort de croire que le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui est immuable, et qu'il a toujours été ainsi.   

Ces nouvelles connaissances qui nous sont données par l'Esprit-Saint dans les Leçons sont donc différentes des enseignements théologiques traditionnels. Il s'agit plutôt d'un cadre de compréhension de la vie, très important, parce que la foi repose également sur ces schémas, sur ces modes de compréhension que nous nous faisons du monde dans lequel nous vivons. Avoir la foi requiert la possession de ces cadres de compréhension de la vie, afin que nous puissions nous imaginer de quelle manière Dieu s'insère à l'intérieur de la Création, à l'intérieur de nos vies. Ainsi, en ces temps tourmentés, si l'on dit que Dieu ne peut pas exister, pour telle ou telle raison édictée par la science, Dieu contre-attaque avec des arguments très puissants, qui pourront être explorés dans l'avenir
[27] par des partisans d'une science ouverte aux faits surnaturels. Une science alliée au surnaturel[28], parce que toute science fermée à Dieu est fermée à la vérité, et s'égare.          

Enfin, j'ai parlé du sommet d'aridité atteint par les Leçons. Cependant, même si on y parle de théologie, l'amour est toujours présent, parce que la manière d'en parler, de parler du Paradis terrestre ainsi que de toutes ces notions plus techniques, est toujours empreinte d'un très grand amour. Elle vise à remettre en ordre notre pauvre intelligence remplie d'enseignements faux.

 L'autre versant de ce sommet : Le Livre d'Azarias.        
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Cet ouvrage, parmi les moins connus de l'Œuvre de Maria Valtorta, est, tout comme les Leçons sur l'Épitre de Saint Paul aux romains, un sommet. C'est le penchant plus amoureux de ce sommet de l’œuvre de Maria Valtorta. Azarias, l'ange-gardien de Maria, guide les âmes sur les chemins spirituels, et plus particulièrement les âmes avancées, et leur enseigne à se conduire sur les voies de Dieu, vers une très grande perfection d'Amour.            

L'ange Azarias est plus ferme que sévère quand il conseille Maria Valtorta. Il lui indique comment élever à la perfection, de toutes sortes de manières, son amour de Dieu, par de nombreux conseils pratiques, comme, par exemple, la manière d'accueillir les visiteurs de la mystique, comment les traiter dans différentes situations qui seraient souvent humainement éprouvantes, etc. Par son ton et son esprit, cet ouvrage est vraiment angélique.

Ce qu'on y lit possède l'aridité des Leçons, mais, toujours toute tournée vers l'amour. C'est vraiment l'amour porté à son plus haut degré, qu'enseigne Azarias.     

À l'intérieur des enseignements qu'il donne à Maria Valtorta pour sa conduite, sa manière de voir la vie, de vivre son chemin spirituel, il y a aussi des révélations exceptionnelles sur le Ciel.  

Ainsi, l'une des leçons qui retient l'attention est cette description faite par Azarias, du point de vue des anges, de ce qui s'est passé au moment de la chute de Lucifer, après que celui-ci ait renié Dieu
[29], et entraîné une multitude d'anges avec lui dans sa rébellion. Azarias, de façon très prenante, révèle à quel point à ce moment, les anges furent pétrifiés par la découverte de leur faiblesse. Ils étaient des purs esprits, et pourtant, à ce moment, ils se découvrirent capables de faiblesse.    

C'est à partir de la chute de Lucifer que les anges, pour la première fois, découvrirent le Mal, qu'ils virent face-à-face, alors qu'auparavant, ceux-ci vivaient dans un monde exempt de tout mal, sans péché et sans orgueil.       

Les anges qui restèrent au Ciel, firent le bon choix : celui de servir Dieu. Mais, pour la première fois, tout était changé. Dans la mesure où les anges peuvent ressentir quelque chose, puisque ce sont de purs esprits, je dirais qu'ils furent pétrifiés, effrayés de cette faiblesse de l'esprit et craintifs pour eux-mêmes.         

C'est à ce moment que Dieu leur montra son futur chef-d’œuvre : Marie. Ce fut une extase. Ils furent alors rassurés, comblés et surtout éblouis par son humilité spectaculaire, Elle en est presque l'incarnation, à ce qu'en rapporte Azarias. Marie est le remède aux dangers et aux faiblesses des esprits. Cette dictée laisse supposer que, Marie joue ce rôle au Ciel pour nous. Comme si elle nous protégeait de l'orgueil et nous en protégera toujours. Elle-même se dit la servante, "celle qui n'est pas digne". Le Christ dans Maria Valtorta, parle de son "sublime : je ne suis pas digne
[30] ".    

Marie dit continuellement cela au Ciel. Cette humilité si belle, si spectaculaire, est la raison pour laquelle Dieu a élevé Marie. C'est aussi une protection pour les hommes.  

Dans cet ouvrage de Maria Valtorta, on découvre aussi l'utilité et le rôle des âmes et des anges au Ciel. Car Dieu, qui est l'Amour vivant, est toujours en action. Les âmes participent à cette Vie divine, et rien ne s'arrête lorsque l'on atteint le Ciel. Plutôt, c'est la Vraie Vie qui débute.   

Dieu, qui est don total, est en continuelle création, en renouvellement continuel, et il désire impliquer toutes ses créatures, anges et êtres humains, dans Son action d'Amour.

Si l'on peut concevoir les Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains comme un sommet de la connaissance spirituelle qui, comme tel, nous permet de vaincre les forces du Mal en notre temps, l'on peut voir le Livre d'Azarias comme un sommet de l'amour et de la contemplation de la vie céleste.      

Ces deux livres se situent au plus haut niveau de la vie mystique commencée par la vie purgative avec l’Évangile tel qu'il m'a été révélé, et poursuivie par la vie illuminative dans les trois volumes des Cahiers de Maria Valtorta.   

Les Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains et le Livre d'Azarias appartiennent à la vie unitive, celle qui mène à "l'union transformante".

 L'école de la sainteté.       
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Dans le cadre d'un échange Internet sur Maria Valtorta, un lecteur de cette œuvre disait, avec justesse, que celle-ci contenait tout ce qui était nécessaire pour devenir des saints, et même, de grands saints. Je le crois fermement. Mais, dit le Christ dans une dictée des Cahiers[31] à propos de l'Eucharistie : pourquoi, si l'on possède l'Eucharistie, si puissante qu'elle peut nous transformer en saints, pourquoi les prêtres et les fidèles qui vont à la messe tous les jours ne le sont pas ?  

Jésus répond : Dieu donne la Grâce, et celle de l'Eucharistie est infinie, car ce sont les mérites infinis de Jésus-Christ qui, par son Corps et par son Sang, sont donnés à l'humanité. Mais si le Corps et le Sang du Christ ne transforme pas le monde en paradis terrestre, c'est que les hommes, avec leur libre-arbitre, ne font pas les efforts nécessaires pour correspondre à ces grâces merveilleuses. Certaines âmes, malheureusement rares, le font pourtant, et progressent de façon spectaculaire dans l'amour.   

En nous rappelant les enseignements de cette leçon du Seigneur, on peut faire le parallèle avec l’œuvre de Maria Valtorta, dont les connaissances et l'amour qu'elle contient d'une manière ascensionnelle nous permettent, si nous en avons la volonté, de devenir de grands saints, et de transformer l’humanité. On pourrait le dire dès l’Évangile tel qu'il m'a été révélé, qui en est le germe, car il permet de redécouvrir les quatre évangiles canoniques et d'aller encore plus loin.

Certaines âmes se sentent plus confortables avec d'autres révélations privées plus simples que celle de Maria Valtorta. C'est tout à fait compréhensible. Le Seigneur explique à Maria Valtorta
[32] qu'il vient nous chercher selon notre charisme propre et nos capacités.       

Il en est ainsi, par exemple, pour les révélations privées de Vassula ou de la "Fille du Oui", que je tiens personnellement pour authentiques, après lecture attentive. Ces révélations privées sont plus simples que celle de Maria Valtorta, mais, Dieu accorde autant de grâces aux âmes qui font l'effort de connaître Jésus ainsi, même si les connaissances que l'on découvre dans l'œuvre de Maria Valtorta ne se trouvent pas, du moins en entier, dans ces autres révélations privées de notre temps.         

Le Christ a d'ailleurs précisé à Maria Valtorta, dans le cours de la préparation de l'œuvre, qu'il y a des révélations privées destinées à être plus locales, tandis que d'autres sont destinées à posséder un rayonnement plus grand. Celui de l’œuvre donnée à Maria Valtorta est mondial, et de grande ampleur
[33]. On en a la preuve aujourd'hui avec cette œuvre qui se répand un peu partout dans le monde[34], sans réellement de publicité.      

Ainsi, en conclusion, nous ne pouvons que rendre grâces à Dieu pour ce don merveilleux qui nous a été donné en notre temps, par l'intermédiaire du petit instrument de Jésus, le "petit Jean", Maria Valtorta. Que l'on approfondisse d'une façon nouvelle l'Évangile et la réalité de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, à travers l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, que l'on découvre sous un nouveau jour la puissance de la Grâce à travers les visions si prenantes des martyrs dans les Cahiers, ou que l'on assimile en notre âme la « moelle » de la théologie, par la lecture des Leçons de l'Épitre de Saint Paul aux romains, toute âme qui ouvrira un volume de l'œuvre donnée à Maria Valtorta en notre temps, si celle-ci possède un cœur ouvert, ainsi qu'une soif de connaître et d'aimer toujours plus Celui qui est l'Amour, trouvera une nourriture merveilleuse, nourrissante, transformante, en ces pages. Puissions-nous, comme le désire tant Notre-Seigneur, suivre les traces de Maria Valtorta dans son aspiration vers l'Amour, et faire grandir toujours plus en nous Celui-ci en méditant et en appliquant ces riches et merveilleux enseignements accordés par Dieu au monde, pour notre temps.

Emmanuel Gaudreault, 
18 décembre 2012.

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Fiche mise à jour le 24/06/2021

 



[1] R.P. Réginald Garrigou-Lagrange, Les Trois âges de la vie intérieure, prélude de celle du ciel, (2 tomes), 1938-1939.

[2] Cf. Matthieu 18, 3.

[3] Saint Jean de la Croix, La montée du Mont Carmel et La nuit obscure.

[4] Mgr Carinci, Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, avait immédiatement noté l'intérêt d'un tel récit vivant : " Tandis que la presse immorale envahit le monde et que les films corrompent les gens, écrivait-il, il me vient le désir de remercier spontanément le Seigneur de nous avoir donné par l'intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée, accessible et profonde, attirante à la lecture et capable d'être reproduite dans des représentations cinématographiques et de théâtre sacré".

[5] Voir à ce propos, l'énigme Valtorta de Jean-François Lavère sur la validation scientifique des données de l'œuvre. Ainsi que les travaux de Liberato De Caro, François-Michel Debroise, Jean-Marcel Gaudreault, Mgr René Laurentin, …

[6] Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 2 juin 1946, page 262.

[7] Ib°, commentaires de l'Apocalypse, page 586.

[8] Ib°, dictée du 7 décembre 1945, page 112 et 113.

[9] L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 10, chapitre 38, dictée du 28 avril 1947, Page 296.

[10] Cf. Matthieu 11, 28-30.

[11] Cahiers de 1943, dictée du 10 août, page 217.

[12] Ib°, dictée du 10 juin.

[13] Cahiers de 1944, vision du 13 janvier.

[14] Ib°, vision du 1er mars.

[15] Ib°, vision du 4 mars.

[16] Cahiers de 1945 à 1950, vision du 20 février 1945.

[17] Ib°, vision du 24 novembre 1946.

[18] Cahiers de 1943, dictée du 4 octobre.

[19] Ib°, dictée du 13 mai.

[20] Dans son commentaire liturgique du Dimanche in albis, l’ange Azarias qualifie les lecteurs de l’œuvre de Maria Valtorta : « d’experts des voix des ténèbres et des voix de lumière » (page 75).

[21] Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 16 août 1949.

[22] Le Père Mariano Cordovani était un théologien membre du Saint-Office, mort l'année suivante, en 1950.

[23] Cf. Catherine de Sienne, Traité de la prière, chapitre 124, § 9.

[24] Cf. Romains 13, 12 : « La nuit est avancée, et le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. »

[25] Cahiers de 1945 à 1950, Commentaires sur l'Apocalypse, chapitre 2, pages 603 et suivantes.

[26] Cf. Romains 7, 15-20.

[27] Jean-Marcel Gaudreault, Les lois de l'univers divin, éditions Lumières nouvelles 2012. Cet ouvrage traite des origines et du rôle de la vie sur terre. Au-delà des positions extrêmes (évolutionnisme, créationnisme), l'auteur propose un modèle rigoureux et nouveau, à la fois simple et cohérent, qui donne aux observations scientifiques et aux réalités spirituelles la place qui leur revient. Il s'appuie en particulier sur la leçon n° 23 des Leçons sur l'Épitre de Saint-Paul aux romains.

[28] Jean-Paul II, dans son message à l'Académie pontificale des sciences du 22 octobre 1996, note que les oppositions entre la foi et la science sur les origines de l'homme ne proviennent que d'un empiètement respectif de domaine. Sans cela, elles n'existent pas, Il cite les positions semblables de ses prédécesseurs Pie XII (Humani Generis, 1950) et Léon XIII : « La vérité ne peut pas contredire la vérité » (Providentissimus Deus, 1893).

[29] Livre d'Azarias, commentaires du 8 décembre 1946, Fête de l'Immaculée conception et 2ème dimanche de l'Avent.

[30] Cahiers de 1943, dictée du 12 septembre (fête du saint nom de Marie), page 290.

[31] Cahiers de 1943, dictée du 10 juin.

[32] Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 19 décembre 1945, 23 h 30.

[33] Ib°, page 116.

[34] En préparation de la 12ème assemblée ordinaire du synode des évêques, du 5 au 26 octobre 2008, un délégué chinois émet le vœu que la suite de l’œuvre de Maria Valtorta soit traduit en leur langue (R.P. Mark Fang, 31 juillet 2007, site du Vatican, note n° 9).