Le lundi 28 avril
1947.
549> Jésus dit :
"Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les
paroles que j’ai adressées au petit Jean sont
multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de Moi à
cette âme victime et aimante.
Mais l’âme de tout cela c’est mon amour pour l’Église enseignante et
militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection.
De me connaître, cela aide à monter. Ma Parole est Vie.
Je nomme les principales :
Les raisons que j’ai dites dans la dictée du 18 janvier 1947
que le petit Jean mettra ici intégralement. C’est la raison la plus grande
car vous allez périr et je veux vous sauver.
Le lundi 3 février 1947.
1.
Combattre les erreurs.
"La
raison la plus profonde du don de cette œuvre, c’est qu’en ces temps où le
modernisme, condamné par mon St Vicaire Pie X ,
se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, la
sainte Église, représentée par mon Vicaire, ait des ressources de plus pour
combattre ceux qui nient :
- le caractère surnaturel des dogmes ;
- la divinité du Christ ;
- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réel et parfait comme elle nous a été
transmise aussi bien par la foi que par son histoire (Évangile, Actes des
Apôtres, Lettres apostoliques, tradition) ;
- la doctrine de Paul et de Jean et des conciles de Nicée, Éphèse et
Chalcédoine, comme ma vraie doctrine enseignée verbalement par Moi ;
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de page.
550> - ma science illimitée parce que
divine et parfaite ;
- l’origine divine des dogmes, des Sacrements de l’Église Une, Sainte,
Catholique, Apostolique ;
- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Évangile
donné par Moi et pour tous les hommes ;
- la nature parfaite, dés le début, de ma doctrine qui ne s’est pas formée
comme elle est à travers des transformations successives, mais est telle
qu’elle a été donnée : Doctrine du Christ, du temps de la Grâce, du Royaume
des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne
Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu.
Au dragon rouge
aux sept têtes, aux dix cornes et aux sept diadèmes sur sa
tête, qui par la queue tire le tiers des étoiles du ciel et les précipite en
bas - et en vérité je vous dis qu’elles sont précipitées encore plus bas que
sur la terre - et qui persécute la Femme; aux bêtes de la mer et de la terre
que beaucoup trop adorent, séduits comme ils le sont par leurs aspects et
leurs prodiges, opposez mon Ange qui vole au milieu du ciel en tenant
l’Évangile Éternel bien ouvert même sur les Pages closes jusqu’ici, pour que les
hommes puissent se sauver, grâce à sa lumière. des spires du grand serpent
aux sept gueules, qui veut les noyer dans ses ténèbres, et qu’à mon retour je
retrouve encore la foi et la charité dans le cœur de ceux qui auront
persévéré et qu’ils soient plus nombreux que ce que le travail de Satan et
des hommes laisse espérer qu’ils puissent être.
2.
Réveiller l'amour de l'Évangile.
Réveiller
chez les Prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Évangile et pour ce
qui se rapporte au Christ. Avant tout, une charité renouvelée pour ma Mère,
dans les prières de laquelle réside le secret du salut du monde. C’est Elle,
ma Mère, qui est la victorieuse du Dragon maudit.
Aidez sa puissance par votre amour renouvelé envers Elle et par votre foi
renouvelée et votre connaissance de ce qui s’y rapporte. C’est Marie qui a
donné au monde le Sauveur. C’est encore d’Elle que le monde aura le salut.
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551>
3. Montrer
les diverses manières de conduire les âmes.
Donner
aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère,
en étudiant le monde des esprits différents qui a vécu autour de Moi et des
diverses manières dont je me suis servi pour les sauver.
Ce serait on effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour
toutes les âmes. Différente est la manière d’attirer à la Perfection un juste
qui y tend spontanément, de celle qu’il faut employer pour celui qui est
croyant mais pécheur, de celle dont il faut user pour un gentil. Vous en avez
tant même parmi vous, si vous arrivez à juger gentils, comme les juge votre
Maître, les pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la
puissance et de la force, ou de l’or, ou de la luxure, ou de l’orgueil de
leur savoir. Et différente est la manière à employer pour sauver les modernes
prosélytes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non
l’appartenance à la cité chrétienne, en appartenant aux Églises séparées.
Qu’on ne méprise personne, et moins que toutes autres ces brebis égarées.
Aimez-les et cherchez à les ramener au Bercail Unique pour que s’accomplisse
le désir du Pasteur Jésus.
Certains objecteront en lisant cette œuvre : “Il ne ressort pas de l’Évangile
que Jésus ait eu des contacts avec des romains ou des grecs, et nous rejetons
donc ces pages”. Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou
transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les Évangélistes ont laissé tomber à cause
de leur infrangible mentalité d’hébreux à propos d’épisodes qu’ils
n’approuvaient pas ! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ?
En vérité je vous dis que même après avoir lu et accepté cette illustration
de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de Moi. J’aurais fait
mourir, dans la fatigue d’être le chroniqueur de toutes les journées de
mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces
journées, mon petit Jean si je lui avais fait connaître tout pour
qu’il vous transmette tout ! “Il y a ensuite d’autres choses faites par Jésus
dont je crois que si on les écrivait une par une le monde ne pourrait
contenir les livres que l’on devrait écrire” dit Jean .
À part l’hyperbole, en vérité je vous dis que si on avait dû écrire toutes
les actions particulières, toutes mes instructions particulières, mes
pénitences et mes oraisons pour sauver une âme, il aurait fallu les salles de
l’une de vos bibliothèques, et une des plus grandes, pour contenir les livres
qui parlent de Moi.
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552> Et en vérité je vous dis aussi qu’il
serait beaucoup plus utile pour vous de mettre au feu tant de science
inutile poussiéreuse et malsaine pour faire place à mes livres, que de
connaître si peu de choses de Moi et d’adorer ainsi à ce point ces imprimés
presque toujours souillés d’impureté et d’hérésie.
4. Ramener
à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie.
Ramener
à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie, vrais fils d’Adam
pour la chair et le sang, mais d’un Adam innocent. Comme nous devaient être
les fils de l’Homme, si les premiers Parents n’avaient pas avili leur
parfaite humanité - dans le sens du mot homme, c’est-à-dire de créature dans
laquelle se trouve une double nature, la nature spirituelle, à l’image et à
la ressemblance de Dieu, et la nature matérielle - comme vous savez qu’ils
ont fait. Des sens parfaits, c’est-à-dire soumis à la raison, malgré leur
grande finesse. Dans les sens, j’inclus les sens moraux avec les sens
corporels. Amour complet et donc parfait, à la fois pour l’époux auquel ne
l’attache pas la sensualité, mais seulement le lien d’un amour spirituel, et
pour le Fils, tout aimé, aimé avec toute la perfection d’une femme parfaite
pour l’enfant qui est né d’elle. C’est ainsi qu’Ève aurait dû aimer : comme
Marie : c’est-à-dire non pour la jouissance charnelle qu’apportait le fils,
mais parce que ce fils était le fils du Créateur et accomplissement de
l’obéissance à son commandement de multiplier l’espèce humaine.
Et aimé avec toute l’ardeur d’une parfaite croyante qui sait que son Fils est
non pas en figure, mais réellement : Fils de Dieu. À ceux qui trouvent
trop affectueux l’amour de Marie pour Jésus, je dis de considérer qui était
Marie : la Femme sans péché et donc sans tare pour sa charité envers Dieu,
envers ses parents, envers son époux, envers son Fils, envers le prochain, de
considérer ce que voyait sa Mère en Moi en plus que d’y voir le Fils de son
sein, et enfin de considérer la nationalité de Marie. Race hébraïque, race
orientale, et temps très éloignés des temps actuels. Ainsi de ces éléments
ressort l’explication de certaines amplifications verbales de l’amour qui
pour vous peuvent paraître exagérées. Style fleuri et pompeux, même dans le
langage ordinaire, le style oriental et hébraïque. Tous les écrits de ce
temps et de cette race en sont une preuve, et le déroulement des siècles n’a
pas beaucoup changé le style de l’orient.
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553>
Parce que vous, vingt siècles plus tard, et quand la perversité de la vie a
tué un si grand amour, prétendriez-vous que vous devez trouver en ces pages une
Marie de Nazareth telle que la femme indifférente et superficielle de votre
temps ? Marie est ce qu’elle est, et on ne change pas la douce, pure,
affectueuse Fille d’Israël, Épouse de Dieu, Mère virginale de Dieu, en une
femme excessivement, maladivement exaltée, ou une femme glacialement égoïste
de votre siècle.
À ceux qui jugent trop affectueux l’amour de Jésus pour Marie, je dis de
considérer qu’en Jésus était Dieu, et que Dieu Un et Trin prenait son
réconfort en aimant Marie, Celle qui le repayait de la douleur de toute la
race humaine, le moyen pour que Dieu puisse revenir se glorifier de sa
Création et qui donne des habitants à ses Cieux. Et qu’ils considèrent enfin
que tout amour devient coupable quand, et seulement, quand il enfreint
l’ordre, c’est-à-dire quand il va contre la volonté de Dieu et le devoir qu’il
faut accomplir.
Or considérez : l’amour de Marie a-t-il fait cela ? Mon amour
a-t-il fait cela ? M’a-t-elle retenu, par un amour égoïste, de faire toute
la Volonté de Dieu ? Est-ce que par un amour désordonné pour ma
Mère, j’ai peut-être renié ma mission ? Non. L’un et l’autre amour n’ont
eu qu’un seul désir : que s’accomplisse la Volonté de Dieu pour le salut
du monde. Et la Mère a fait tous les adieux à son Fils, et le Fils a fait
tous les adieux à sa Mère, en livrant son Fils à la croix de l’enseignement
public et à la croix du Calvaire, en livrant sa Mère à la solitude et au
déchirement pour qu’elle soit Corédemptrice, sans tenir compte de notre
humanité qui se sentait déchirer et de notre cœur qui se sentait briser par
la douleur. Cela est-il de la faiblesse ? Du sentimentalisme ? C’est l’amour
parfait, ô hommes qui ne savez pas aimer, et qui ne comprenez plus l’amour et
ses voix !
Et cette Œuvre a encore pour but d’éclairer des points qu’un ensemble
complexe de circonstances a couvert de ténèbres et forme ainsi des zones
obscures dans la clarté du tableau évangélique et des points qui semblent des
ruptures, et ne sont que des points devenus obscurs, entre l’un ou l’autre
épisode, points indéchiffrables et dans l’éclaircissement desquels se trouve
la clef pour comprendre exactement certaines situations qui s’étaient créées
et certaines manières fortes que j’avais dû avoir, qui contrastaient
tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à
l’humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne
pouvait convertir.
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554>
Souvenez-vous tous, qu’après avoir usé de toute sa miséricorde, Dieu, pour
son honneur, sait aussi dire "Cela suffit" à ceux qui, à cause de
sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On
ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage.
5.
Connaître la Passion de Jésus.
Connaître
exactement la complexité et la durée de ma longue passion, qui culmine dans
la Passion sanglante accomplie en quelques heures, qui m’avait consumé en
un tourment quotidien qui avait duré des lustres et des lustres, et était
allé toujours en grandissant, et avec ma passion celle de ma Mère à
laquelle l’épée de douleur avait transpercé le cœur pendant un temps égal. Et
vous pousser, par cette connaissance, à nous aimer davantage.
6. Montrer
la puissance de la Parole de Jésus et ses divers effets.
Montrer
la puissance de ma Parole et ses effets différents selon que celui qui la
recevait appartenait à la troupe des gens de bonne volonté ou à celle de ceux
qui avaient une volonté sensuelle qui n’est jamais droite.
Les Apôtres et Judas,
voici deux exemples opposés. Les premiers, très imparfaits, rustres,
ignorants, violents, mais de bonne volonté. Judas, plus instruit que la
majorité d’entre eux, raffiné par la vie dans la capitale et dans le Temple,
mais de mauvaise volonté. Observez l’évolution des premiers dans le Bien,
leur montée. Observez l’évolution du second dans le Mal et sa descente.
Qu’ils observent cette évolution dans la perfection des onze bons surtout
ceux qui, par un défaut de vision mentale, ont l’habitude de dénaturer la
réalité des saints, en faisant de l’homme qui atteint la sainteté par une
lutte dure, très dure, contre les forces lourdes et obscures, un être
contre nature sans passions et sans frémissements, et par conséquent sans
mérites. Car le mérite vient justement de la victoire sur les passions
désordonnées et les tentations que l’on domine grâce à l’amour de Dieu et
pour arriver à la fin dernière : jouir éternellement de Dieu. Qu’ils
l’observent ceux qui prétendent que le miracle de la conversion doit venir
uniquement de Dieu. Dieu donne les moyens pour se convertir, mais Il ne
violente pas la liberté de l’homme, et si l’homme ne veut pas se convertir,
c’est inutilement qu’il a ce qui pour un autre sert à la conversion.
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555> Qu’ils considèrent ceux qui
examinent, les multiples effets de ma Parole, non seulement sur l’homme
humain, mais aussi sur l’homme spirituel. Non seulement sur l’homme
spirituel, mais aussi sur l’homme humain. Ma Parole, accueillie avec bonne
volonté, transforme l’un et l’autre, en l’amenant à la perfection extérieure
et intérieure.
Les apôtres qui, à cause de leur ignorance et de mon humilité, traitaient le
Fils de l’Homme avec une familiarité excessive — un bon maître parmi eux,
rien de plus, un maître humble et patient avec lequel il était permis de
prendre des libertés excessives; mais pour eux n’était pas manque de respect
: c’était de l’ignorance et donc excusable — les apôtres bagarreurs entre
eux, égoïstes, jaloux dans leur amour et de mon amour, impatients avec le
peuple, un peu orgueilleux d’être “les Apôtres”, anxieux de l’extraordinaire
qui les indique à la foule comme doués d’un pouvoir stupéfiant, lentement
mais continuellement se transforment en hommes nouveaux, en dominant au début
leurs passions pour m’imiter et me faire plaisir, par la suite en connaissant
toujours plus mon vrai Moi, en changeant leurs manières et leur amour
jusqu’à me voir, m’aimer et me traiter comme un Seigneur divin. Sont-ils
peut-être encore à la fin de ma vie sur la Terre les compagnons superficiels
et joyeux des premiers temps ? Sont-ils, surtout depuis la Résurrection, les
amis qui traitent le Fils de l’Homme en Ami ? Non. Ils sont les ministres du
Roi, d’abord. Ils sont les prêtres de Dieu, ensuite. Tous différents,
complètement transformés.
Qu’ils considèrent cela ceux qui trouveront forte, et jugeront contre-nature
la nature des apôtres, telle qu’elle était décrite. Je n’étais pas un docteur
difficile ni un roi orgueilleux, je n’étais pas un maître qui juge indigne de
lui les autres hommes. J’ai su compatir. J’ai voulu former en prenant des
matières grossières, remplir de perfections de toutes espèces des vases
vides, prouver que Dieu peut tout, et d’une pierre tirer un fils
d’Abraham, un fils de Dieu, et d’un rien un maître, pour confondre les
maîtres orgueilleux de leur science qui bien souvent a perdu le parfum
de la mienne.
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556>
7. Faire
connaître le mystère de Judas.
Enfin
vous faire connaître le mystère de Judas, ce mystère qui est la chute d’un
esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Un mystère qui en
vérité se répète trop souvent et qui est la blessure qui fait souffrir le
Cœur de votre Jésus.
Vous faire connaître comme on tombe en se changeant de serviteurs et de fils
de Dieu en démons et déicides qui tuent Dieu en eux, en tuant la Grâce, pour
vous empêcher de mettre le pied sur des sentiers d’où on tombe dans l’Abîme,
et comment vous enseigner la façon de vous y prendre pour essayer de retenir
les agneaux imprudents qui se poussent vers l’abîme.
Appliquez votre intelligence à étudier la figure horrible et pourtant commune
de Judas, complexe où s’agitent comme des serpents tous les vices capitaux
que vous trouvez et que vous avez à combattre dans tel ou tel. C’est la leçon
que vous devez surtout apprendre, car ce sera celle qui vous sera la plus
utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes.
Combien, dans tout état de la vie, imitent Judas en se donnant à Satan et
rencontrent la mort éternelle !
Sept
raisons comme il y a sept parties :
I.
Protévangile (de la Conception Immaculée de Marie toujours Vierge à la mort
de Saint Joseph).
II. Première année de vie publique.
III. Seconde année de vie publique.
IV. Troisième année de vie publique.
V. Pré-Passion (de Tebet à Nisan, c’est-à-dire de
l’agonie de Lazare à la Cène de Béthanie).
VI. Passion (de l’adieu à Lazare à ma Sépulture, et les jours suivants
jusqu’à l’aube pascale).
VII. De la Résurrection à la Pentecôte.
Que
l’on se conforme à cette division des parties comme je l’indique, et qui est
la juste.
Et maintenant ? Que dites-vous à votre
Maître ? Vous ne parlez pas à Moi. Mais vous parlez en votre cœur, et
si seulement vous pouvez le faire, vous parlez au petit Jean. Mais dans aucun
de ces deux cas vous ne parlez pas avec cette justice que je voudrais voir en
vous. Car au petit Jean vous parlez pour lui donner de la peine, en piétinant
la charité envers la chrétienne, votre consœur et l’instrument de Dieu.
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557> En vérité je vous dis encore une fois
que ce n’est pas une joie tranquille d’être mon instrument : c’est une
fatigue et un effort continuels, en tout c’est de la douleur car aux
disciples du Maître le monde donne ce qu’il a donné au Maître : de la
douleur; et il faudrait qu’au moins les prêtres, et spécialement les
confrères, aident ces petits martyrs qui avancent sous leur croix... Et
parce qu’en votre cœur, en vous parlant à vous-mêmes, vous avez une plainte
d’orgueil, d’envie, d’incrédulité et autres choses. Mais je vais donner une
réponse à vos plaintes et à vos étonnements scandalisés.
Le soir de la Dernière Cène j’ai dit aux Onze qui m’aimaient :
"Quand l’Esprit Consolateur sera venu, Il vous rappellera tout ce
que je vous ai dit". Quand je parlais, j’avais toujours présents à
l’esprit, en plus de ceux qui étaient là, tous ceux qui devraient être mes
disciples en esprit, et avec vérité et volonté de le vouloir. L’Esprit-Saint,
qui déjà par sa Grâce, infuse en vous la faculté de vous rappeler Dieu, en
tirant les âmes de l’hébètement de la Faute Originelle et en les délivrant
des obscurcissements qui, à cause de la triste hérédité d’Adam, enveloppent
la clairvoyance des esprits créés par Dieu pour qu’ils jouissent de la vue et
de la connaissance spirituelle, complète son œuvre de Maître “en
rappelant” dans le cœur de ceux qui sont conduits par Lui, et qui sont les
fils de Dieu, ce que j’ai dit, c’est cela qui constitue l’Évangile. Rappeler
ici, c’est éclairer son esprit. Car ce n’est rien de se rappeler les paroles
de l’Évangile si on n’en comprend pas l’esprit.
Et l’esprit de l’Évangile, qui est amour, on peut le faire comprendre de
l’Amour, c’est-à-dire de l’Esprit-Saint. De même qu’Il a été le véritable
auteur de l’Évangile, Il en est aussi le seul Commentateur, puisque seul
l’Auteur d’une œuvre connaît son esprit et le comprend même s’il ne réussit
pas à le faire comprendre à ceux qui la lisent. Mais là où un auteur
humain ne réussit pas, car toute perfection humaine est riche de lacunes, y
arrive l’Esprit très Parfait et très Sage. En effet, seul l’Esprit-Saint,
auteur de l’Évangile, est aussi Celui qui le rappelle et le commente et le
complète au fond des âmes des fils de Dieu.
“Le Consolateur, l’Esprit-Saint,
que le Père vous enverra en mon Nom, vous enseignera toute chose, vous
rappellera tout ce que je vous ai dit”. (Jean
14,26).
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558> “Quand ensuite sera venu cet Esprit de Vérité, Il vous enseignera
toute vérité; car Il ne vous parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce
qu’il a entendu et Il vous annoncera l’avenir. Il me glorifiera, car Il
recevra de ce qui est mien et Il vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est
mien; c’est pour cela que j’ai dit qu’Il recevra de ce qui est mien et Il
vous l’annoncera”. (Jean
16,13-15).
Que si vous objectez ensuite que l’Esprit-Saint étant le véritable Auteur de
l’Évangile, on ne comprend pas pourquoi Il n’a pas rappelé ce qui est dit
dans cette œuvre et ce que Jean fait comprendre que c’est arrivé par les
paroles qui terminent son Évangile, Je vous réponds que les pensées de
Dieu sont différentes de celles des hommes et qu’elles sont toujours justes
et sans appel.
Et encore : si vous objectez que la révélation est close avec le dernier
Apôtre et qu’il n’y avait rien de plus à ajouter, puisque le même Apôtre dit
dans l’Apocalypse : “Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu fera
retomber sur lui les plaies écrites dans ce livre” (Apocalypse
22,18),
et cela peut se comprendre de toute la Révélation dont l’Apocalypse de Jean
est le dernier couronnement, je vous réponds qu’avec cette œuvre on n’a rien
ajouté à la révélation, mais que l’on a comblé les lacunes qui s’étaient
produites par des causes naturelles et des volontés surnaturelles. Et s’il
m’a plu de reconstituer le tableau de ma Divine Charité comme fait celui qui
restaure une mosaïque en remettant les tessères détériorées ou manquantes
pour rendre à la mosaïque sa complète beauté, et si je me suis réservé de le
faire en ce siècle où l’Humanité se précipite vers l’Abîme de la ténèbre et
de l’horreur, pouvez-vous me le défendre ?
Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit
est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux
invitations du Haut ?
En vérité vous devriez me bénir
d’ajouter de nouvelles lumières à la lumière que vous avez et qui ne vous
suffit plus pour “voir” votre Sauveur. Pour voir la Voie, la Vérité et la
Vie, et sentir surgir en vous cette spirituelle commotion des justes de mon
temps, pour parvenir à travers cette connaissance à un renouvellement de vos
esprits dans l’amour qui vous sauverait car ce serait une montée vers la
perfection.
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559> Je ne dis pas que vous êtes “morts”, mais endormis, assoupis,
semblables à des arbres durant le sommeil de l’hiver. Le Soleil divin vous
donne ses splendeurs. Réveillez-vous et bénissez le Soleil qui se donne,
accueillez-le avec joie pour qu’Il vous réchauffe de la surface à
l’intérieur, vous réveille, vous couvre de fleurs et de fruits.
Levez-vous. Venez à mon Don.
“Prenez et mangez. Prenez et buvez” ai-je dit aux apôtres.
“Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est Celui qui te dit :
"Donne-moi à boire", toi-même tu Lui en aurais demandé à Celui qui
t’aurait donné de l’eau vive” ai-je dit à la Samaritaine.
Je le dis encore maintenant : aux docteurs comme aux samaritains, car les
deux classes extrêmes en ont besoin, et en ont besoin ceux qui sont entre les
deux extrêmes. Les premiers pour n’être pas sous-alimentés et privés de
forces même pour eux, et de nourriture surnaturelle pour ceux qui languissent
faute de connaître Dieu, le Dieu-Homme, le Maître et Sauveur. Les seconds
parce que les âmes ont besoin d’eau vive quand ils périssent loin des
sources.
Ceux qui sont entre les premiers et les seconds, la grande masse de ceux qui
ne sont pas en état de péché grave, mais aussi de ceux qui restent sans
avancer, par paresse, tiédeur, par un concept erroné de la sainteté, ceux qui
pensent surtout à ne pas se damner, à être des pratiquants, qui se perdent
dans un labyrinthe de pratiques superficielles, mais qui n’osent pas faire un
pas sur le chemin raide, escarpé de l’héroïcité, afin que par cette œuvre ils
aient l’impulsion initiale pour sortir de cet immobilisme et commencer la
route héroïque.
C’est Moi qui vous dis ces paroles. Je vous offre cette nourriture et cette
boisson vive. Ma Parole est Vie. Et je veux vous avoir dans la Vie, avec Moi.
Et je multiplie ma parole pour contrebalancer les miasmes de Satan qui
détruisent les forces vitales de l’esprit.
Ne me repoussez pas. J’ai soif de me donner à vous parce que je vous aime.
C’est ma soif inextinguible. J’ai un ardent désir de me communiquer à vous
pour vous préparer au banquet des noces célestes. Et vous avez besoin de Moi
pour ne pas languir, pour revêtir le vêtement orné pour les Noces de
l’Agneau, pour la grande fête de Dieu lorsque vous aurez surmonté la
tribulation dans ce désert rempli d’embûches, de ronces et de serpents,
qu’est la Terre, pour passer à travers les flammes sans subir de dommages,
fouler aux pieds les reptiles, absorber les poisons sans en mourir, ayant Moi
en vous.
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560> Et je vous dis encore : “Prenez, prenez
cette œuvre et ‘ne la scellez pas’, mais lisez-la et faites-la lire ‘car
le temps est proche’" (Apocalypse
22,10) “et que celui qui est saint se rende encore plus saint”
(verset
11).
Que la Grâce de votre Seigneur Jésus-Christ soit avec tous ceux qui dans ce
livre voient une approche de Moi et demandent qu’elle s’accomplisse, pour les
défendre, avec le cri de l’Amour : “Viens, Seigneur Jésus !”."
Jésus me dit
ensuite en particulier :
"En tête de l’Œuvre tu mettras
le premier chapitre de l’Évangile de Jean, du premier verset au verset 18
inclus, intégralement comme c’est écrit. Jean a écrit ces paroles, comme tu
as écrit toutes celles rapportées dans l’Œuvre, sous la dictée de l’Esprit de
Dieu. Il n’y a rien à ajouter ou à enlever comme il n’y a rien eu à ajouter
ou à enlever à l’oraison du notre Père, ni à ma prière après la dernière
Cène. Toutes les paroles de ces points sont une gemme divine et ne doivent
pas être touchées. Pour ces points, il n’y a qu’une chose à faire : prier
ardemment L’Esprit-Saint pour qu’il vous en éclaire toute la beauté et la
sagesse.
Quand ensuite ta arriveras au point où commence ma vie publique, tu
copieras aussi intégralement le premier chapitre de Jean, du verset 19 à 28
inclus et le troisième chapitre de Luc du verset 3 à 18 inclus, l’un à la
suite de l’autre comme si c’était un seul chapitre. Il y a là tout le
Précurseur, ascète de paroles peu nombreuses et de dure discipline, et il n’y
a pas autre chose à dire. Puis tu mettras mon
Baptême et tu iras de l'avant comme je l'ai dit, d'une fois à l'autre. Et ta
fatigue est finie. Maintenant il reste l'amour et la jouissance qui est une
récompense.
Mon âme, et que devrais-je te dire ? Tu me demandes avec ton esprit
perdu en Moi : "Et maintenant, Seigneur, que vas-tu faire de moi, ta
servante ?".
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de page.
561> Je pourrais te dire :
"Je vais briser le vase d'argile pour en extraire l'essence et la porter
où je suis". Et ce serait une joie pour nous deux. Mais j'ai encore
besoin de toi pour un peu de temps, et encore un peu de temps, ici, pour
exhaler tes parfums qui sont encore l'odeur du Christ qui habite en toi. Et
alors je te dirai comme pour Jean : "Si je veux que tu restes jusqu'à ce
que je vienne te prendre, que t'importe-t-il de rester ?".
Paix à toi, ma petite, mon inlassable voix. Paix à toi. Paix et bénédiction.
Le Maître te dit : "Merci". Le Seigneur te dit : "Sois
bénie". Jésus, ton Jésus, te dit : "Je serai toujours avec toi car
il m'est doux d'être avec ceux qui m'aiment".
Ma paix, petit Jean. Viens reposer sur ma Poitrine."
Et avec ces paroles se terminent aussi les conseils pour la rédaction de
l’œuvre et sont données les dernières explications.
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