L'œuvre de Maria Valtorta. |
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du dossier. Traduction automatique de
cette fiche : Anne-Catherine Emmerich (1774-1824). Anne-Catherine Emmerich et Maria Valtorta. Qui
est Anne-Catherine Emmerich ? Les
stigmates. Le jeûne perpétuel.
La
hiérognosie. Autres
phénomènes mystiques. Les visions et les écrits de Brentano. La polémique sur son œuvre. Position
de l'Église catholique. Anne-Catherine Emmerich et les autres voyantes. La maison de
Marie à Éphèse. Bibliographie. |
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AUTRES VOYANTES. |
Anne-Catherine Emmerich et Maria Valtorta. A.C.
Emmerich est la première voyante à recevoir la vision complète de la vie de Jésus-Christ. Marie d’Agreda, deux siècles
auparavant, n’avait reçu que la vie complète de Marie. Avant elles, les visions n’étaient que partielles,
centrées sur quelques grands évènements. Ces pages (les révélations d'A.C. Emmerich), pour tout un
ensemble de raisons, ne sont pas le reflet fidèle des choses vues. La
poussière de ce qui est humain a corrompu la pureté de la vérité. Les hommes
ont voulu ajouter à l'œuvre de Dieu et ils l'ont dénaturée. Comme toujours.
Comme cela se serait passé aussi pour les visions que je t'ai donné, si toi
ou d'autres avaient voulu ajouter ou modifier. Comme toi-même, si tu avais
voulu embellir le récit, comme d'autres pensant le rendre plus parfait. Toi
et les autres, vous auriez tout abîmé[3]. Pareille
détérioration était déjà arrivée à Marie d’Ágreda quand ses confesseurs lui
demandèrent d’abord de brûler sa première version, puis de la réécrire. Anne-Catherine Emmerich. Les éléments biographiques ci-dessous sont extraits en
grande partie de la notice rédigée par Winfried Hümpfner dans le Dictionnaire
de la spiritualité, Tome 4.1, Paris, Beauchesne, 1960. Anne-Catherine
Emmerich (Anna Katharina Emmerick)
est une religieuse augustine. Elle naquit le 8 septembre[4]
1774, dans la communauté d'agriculteurs de Flamschen
près de Coesfeld (Westphalie - Allemagne). C'est la
cinquième d'une famille de neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance
elle dut aider aux travaux domestiques et agricoles. Elle ne fréquenta que
quelques temps l'école, mais elle possédait une bonne instruction dans le
domaine religieux. J'ai toujours considéré le service au prochain comme la
plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me
donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je sais
qu'il a exaucé ma prière. Son
procès de béatification (différente de la canonisation) a été introduit à
Rome en 1892, mais fut suspendu en 1927, avant tout parce qu'il était
difficile de juger l'authenticité des textes de Brentano. Rouvert en 1973 il
s'est terminé par sa béatification prononcée le dimanche 3 octobre 2004 par
le Pape Jean-Paul II. Les
stigmates. Dès
1799, Anne-Catherine ressent les douleurs de la couronne d'épines; le sang
coule chaque vendredi, mais elle réussit à le dissimuler. En automne 1807,
commencent les douleurs des stigmates aux pieds et aux mains, sans écoulement
de sang ni marque extérieure. Le 25 novembre 1812, une croix se forme sur la
poitrine; cette croix, qui se doublait à Noël, saignait ordinairement le
mercredi. Les derniers jours de 1812, les stigmates des mains, des pieds et
du côté deviennent apparents; le sang coule. Aucune vision n'accompagne la
stigmatisation, comme A.C. Emmerich l'affirmera sous serment aux enquêteurs
ecclésiastiques. Le jeûne
perpétuel. Une
surveillance étroite pendant dix jours (10-19 juin) confirma l'écoulement du
sang des stigmates et le jeûne perpétuel. Depuis l'apparition des stigmates,
en effet, l'appétit avait disparu, sans que cela soit en rapport avec une
maladie quelconque; bientôt A.C. Emmerich ne consomma plus que de l'eau. Par
la suite, une enquête gouvernementale (5-29 août 1819) ne put apporter les
preuves d'aucune supercherie. La hiérognosie. Le
Docteur Franz Wesener, le premier, relate, chez
A.C. Emmerich, de nombreux cas de hiérognosie. Dès 1817, Christian Brentano
avait, en effet, découvert, comme s'en étaient déjà aperçus l'abbé Lambert et
le P. Limberg, l'extrême sensibilité de la
stigmatisée au sacré, surtout pendant ses extases, qu'il s'agisse
d'authentifier des reliques, de reconnaître des hosties consacrées ou d'obéir
aux ordres de l'autorité ecclésiastique. Autres
phénomènes mystiques. Clément
Brentano, de son côté, rendit le Docteur Franz Wesener
attentif au fait que la stigmatisée acceptait volontairement de prendre sur
elle maladies et souffrances d'autrui. Ce n'est qu'au cours des deux
dernières années de sa vie que j'ai compris ses souffrances mystérieuses. La
plupart de ses maladies, en effet, étaient l'acceptation spontanée de
souffrances de ses amis, qui lui avaient confié leurs soucis et se
recommandaient à ses prières. Dans ses extases elle s'exprimait clairement
là-dessus, indiquant la plupart du temps le moment où son intervention se
terminerait. Une
religieuse malade d'une grave tuberculose des poumons et du larynx demanda à
Anne-Catherine Emmerich d'intercéder auprès de Dieu et se retrouva guérie
d'une manière inexplicable. D'autres cas de guérison subite et simultanée
auraient été attestés. Les
visions et les écrits de Clemens Brentano. La
plupart des visions d'A.C. Emmerich lui ont été attribuées par Clemens
Brentano. Ces ouvrages racontent la vie et la passion du Christ et la vie de
la Vierge d'après le récit, quasi-journalier, d'A.C. Emmerich, fait à
Brentano de 1818 à 1824. La
polémique. On
ne peut négliger de souligner la différence d'un titre à l'autre : "d'après les méditations" dit
Clemens Brentano (''Nach den Betrachtungen
der gottselingen A.K. Emmerick'')
dans le premier ouvrage; "d'après
les visions" imprime K.E. Schmöger en tête
du dernier (''Nach den Gesichten der gottselingen A.K.
Emmerick…aufgeschrieben von C. Brentano''). Position
de l'Église catholique. Attribution des visions. La bienheureuse Anne-Catherine
Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont
l’authenticité soit sûre. Les autres écrits, qui lui sont attribués par
erreur, ont des origines diverses: les “visions” de la Passion du Christ ont
été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain
allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre ''La
douloureuse passion de Notre Seigneur Jésus-Christ''. […] Les œuvres en
discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou
dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des
transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une
œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et
manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau
attribuable à la bienheureuse[10]. Cela
n'empêche pas le Pape Jean-Paul de citer, dans le décret officiel de béatification, "La Douloureuse Passion" Anne-Catherine Emmerich et les autres
voyantes. Les
visions de scènes de l'Évangile n'est pas un cas réservé à la seule
Anne-Catherine Emmerich. De grandes saintes en ont bénéficié comme sainte
Hildegarde de Bingen (1098-1179), sainte Angèle de Bohême (+ 1243), sainte
Gertrude de Helfta (1256-1302), sainte Brigitte de
Suède (1302-1373), sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), sainte Marie-Madeleine
de Pazzi (1568-1607), et d'autres. Mais elles ne fournissent que des visions
limitées sur divers aspects de la vie de Jésus. La maison
de Marie à Éphèse. A.C.
Emmerich est célèbre pour avoir permis la découverte de la maison de Marie à
Éphèse (Panaghia-Capouli[12])
où elle se serait réfugiée avec l’apôtre Jean et où elle serait morte. Bibliographie. Aucun ouvrage n’a été publié du vivant de la voyante. La
"Douloureuse Passion" est de seconde main. "La
Vie de la Vierge Marie" est de troisième main. Les "Visions",
dans leur version française, sont de cinquième main. Les visions d'Anne-Catherine Emmerich. |
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[1] Voir les fiches sur les âmes
corédemptrices et sur les stigmatisés.
[2] Sœur Joséfa Ménendez (1890-1923)
vécut ses quatre années de vie religieuse aux Feuillants de Poitiers où elle
mourut à l’âge de 33 ans. Ses révélations furent publiées dans Un Appel à
l’Amour, Apostolat de la prière, 1938. La première édition est préfacée par le
futur Pie XII.
[3] Quadernetti, n° 49.2, catéchèse
du 28 janvier 1949 (inédits en français).
[4] 8 septembre : Nativité de
la Vierge Marie.
[5] C’est l’époque où Jérôme
Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, devient roi de Westphalie
(1807-1813). Il importe avec lui les idées anticléricales de la Révolution.
[6] Littéralement "connaissance
du cœur". Charisme spécial que Dieu confère à certaines personnes, tel
qu'il est consigné dans la vie des saints, de connaître la condition morale et
spirituelle d'une personne sans manifestation de celle-ci.
[7] ''La Vie de la Vierge Marie –
texte intégral'' Presses de la Renaissance, Paris 2006, page 5.
[8] P.
P. Riegler L. Richen et M. Meinertz, et plus récemment Jean Aulagnier dans une annexe
à ''Maria Valtorta, qui es-tu?" - Résiac 1992, pages 157 et suivantes.
[9] Celui-là même qui rédigea
l’article de référence dont nous nous servons.
[10] ''L’Osservatore Romano'' du 7
octobre 2004
[11] ] "La Douloureuse Passion
de Jésus-Christ" – Anne-Catherine Emmerich / Clemens Brentano – éditions
F.X. de Guibert, Paris – 2004 – Chapitre 2 "Fin de l'agonie de Jésus au
Mont des Oliviers. Coût du Salut et visions de consolations", page 14 et
suivantes.
[12] Il existe plusieurs orthographes du nom.