| L'œuvre de
  Maria Valtorta | |||
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  Index des "Cahiers" >> Sommaire de mars 1944 Traduction automatique de cette fiche : Vision
  et dictée du samedi 4 mars 1944 | ||
| 9 h. 193>
  Jésus me dit : "Il y a beaucoup de travail
  aujourd’hui pour rattraper le temps, non pas perdu mais employé autrement
  selon ma volonté [1]. Tu as appris dès les premières
  heures du jour (à 1 h du matin) ce sur quoi je tiendrai ton esprit fixé, car
  le premier et unique point qui s’est illuminé pour toi t’a déjà indiqué ce
  sur quoi tu vas poser les yeux de ton esprit. Ce nom féminin et inconnu qui a
  résonné en toi comme une cloche qui appelle et ne se calme pas avant de
  recevoir une réponse, ce nom t’a dit que tu allais, toi aussi, connaître
  cela. Mais, entre ma vierge et le Maître, tu dois choisir le Maître et faire
  précéder mon point par celui-ci. [2]
   194>
  Je te ferai connaître bon nombre de créatures célestes. Chacune apporte son
  enseignement, utile pour vous qui êtes devenus informés de tout, lecteurs de
  tout, mais non de ce qui est connaissance pour conquérir le ciel. Écris." J’écris, ou plus exactement je
  décris. Cette nuit, je souffrais à en
  devenir folle en me demandant comment Jésus avait fait pour supporter de
  telles douleurs à la tête. Je l’interrogeais à ce sujet, car cela m’était une
  torture telle que je devais serrer les dents pour ne pas hurler au moindre
  bruit ou mouvement du lit. J’avais l’impression d’avoir autant de cœurs qui
  battaient rapidement et douloureusement que de dents, sur la langue, les
  lèvres, le nez, les oreilles, les yeux. Au milieu du front, il me semblait
  avoir un enchevêtrement de clous qui m’entraient dans le crâne ; une ceinture
  de feu et de douleur montait de ma nuque et irradiait en m’enserrant comme
  une morsure ; au niveau de l’os pariétal droit, j’avais l’impression que le
  coup d’un objet lourd me heurtait de temps en temps pour m’enfoncer de plus en
  plus cette ceinture dans la tête, qui résonnait tout entière. Dans mon
  agonie, je contemplais Jésus depuis le jardin de Gethsémani jusqu’au
  Calvaire. Et voilà que, juste après sa troisième chute, j’eus une pause de
  repos physique et spirituel, car il m’est apparu beau, en bonne santé,
  souriant sur les eaux déchaînées de la mer de Galilée. Puis les tourments ont repris
  jusqu’à ce que, vers deux heures, une fois la contemplation de la passion du
  Seigneur terminée et mon terrible mal de tête un peu calmé (un tout petit
  peu, vous savez), un nom a résonné en moi : sainte Phénicule. Qui est-ce ? Une inconnue. A-t-elle
  seulement existé ? Bah ! Qui en a déjà entendu parler ? J’essayais de dormir.
  Rien à faire : sainte Phénicule, sainte Phénicule, sainte Phénicule !  Personne ne va dormir ici, ai-je
  pensé, avant de savoir de qui il s’agit. De 15 h à minuit passé la douleur
  m’avait abattue et rendue inerte, je n’étais plus qu’un corps qui souffrait
  spasmodiquement et ne parvenait pas même à ouvrir les yeux — Paola [3]
  pourra vous le dire —. 195>
  Mais, grâce à la diminution de la douleur qui m’a permis de bouger, j’ai pris
  une liste des saints et j’ai trouvé qu’elle cite la vierge sainte Phélicule en compagnie de sainte
  Pétronille, [4]
  vierge elle aussi. J’ai entendu dire : Phénicule, mais j’ai peut-être mal compris. En même temps que cette découverte,
  j’ai vu une jeune femme nue, attachée à une colonne de manière atroce. Puis
  rien d’autre. Par obéissance, j’écris maintenant
  ce que le Maître me montre, sans le remettre à plus tard bien que la tête me
  tourne. Je vois deux jeunes femmes en
  prière. Une prière très ardente qui doit sûrement pénétrer dans les cieux.
  L’une est plus âgée. Elle paraît avoir la trentaine;
  l’autre doit avoir à peine plus de vingt ans. Toutes deux semblent en
  parfaite santé. Puis elles se lèvent et préparent un petit autel sur lequel
  elles disposent des toiles précieuses en lin et des fleurs. Un homme entre, vêtu comme les
  Romains de l’époque, que les deux jeunes filles saluent avec la plus grande
  vénération. Il sort d’un sac, qu’il portait sur la poitrine, tout ce qu’il
  faut pour célébrer une messe. Il revêt ensuite ses habits sacerdotaux et
  commence le saint sacrifice. Je ne saisis pas très bien
  l’évangile, mais il me semble que c’est celui de Marc  : "On lui présentait des
  enfants... quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant n’y
  entrera pas." [5] Le prêtre consacre les saintes
  espèces puis se tourne pour donner la communion aux deux fidèles, en
  commençant par la plus âgée, dont le visage a une ardeur toute séraphique. Il
  donne ensuite la communion à la seconde. Après avoir reçu les saintes
  Espèces, elles se prosternent au sol en profonde prière;
  on dirait qu’elles restent ainsi par pure dévotion. Après la célébration du rite, qui
  est la même que celle de Paul dans le Tullianum [6]
  — sauf que, ici, le célébrant parle plus bas, puisqu’il n’y a que deux
  fidèles, raison pour laquelle j’ai moins bien compris l’évangile —, le prêtre
  se tourne pour bénir et descend de l’autel, situé sur une estrade de bois.
  Seule l’une des jeunes femmes se tourne. L’autre reste prosternée comme
  avant. Sa compagne l’appelle et la secoue. Le prêtre se penche lui aussi. Ils
  la soulèvent. La pâleur de la mort se voit déjà sur ce visage, l’œil éteint
  disparaît sous les paupières, la bouche respire avec effort. Mais quelle
  béatitude sur ce visage ! 196>
  Ils l’étendent sur une sorte de long siège qui se trouve près d’une fenêtre
  ouvrant sur une cour où chante une fontaine. Ils essaient de venir à son
  aide. Mais elle, rassemblant toutes ses forces, lève une main et montre le ciel; elle ne prononce que deux mots : "Grâce...
  Jésus", puis elle expire sans agonie. Tout cela ne m’explique pas ce que
  vient faire la jeune fille attachée à la colonne que j’ai vue cette nuit.
  Bien qu’elle soit bien plus pâle et maigre, décoiffée, torturée, j'ai
  l’impression qu’elle ressemble beaucoup à la survivante qui prie maintenant
  près de la morte. Et je reste ainsi, dans mon incertitude, pendant quelques
  heures. 
 C’est seulement dans la soirée que
  je retrouve la jeune fille en pleurs d’avant. Elle se tient maintenant près
  de la fontaine de la cour sévère dans laquelle seules quelques petites
  plates-bandes de lys sont cultivées; des rosiers
  tout en fleurs grimpent sur les murs. 
 — Tu es donc prise, toi aussi, par
  la stupide frénésie de tant de disciples d’une poignée de juifs ? — J’ai décidé de ne pas contracter
  mariage, et je crois ne pas être folle. — Et si je te voulais, moi ? — S’il est vrai que tu m’aimes et me
  respectes, je suis sûre que tu ne voudras pas forcer ma liberté de citoyenne
  romaine. Au contraire, tu me laisseras suivre mon désir en gardant à mon
  égard la bonne amitié que j’ai pour toi. — Ah non ! L’une des deux m’a déjà échappé. Toi, tu ne m’échapperas pas ! — Elle
  est morte, Flaccus. La mort est pour nous une force supérieure, elle n’a pas
  fui une destinée pour une autre. Elle ne s’est pas suicidée. Elle est
  morte... — À
  cause de vos sortilèges. Je sais bien que vous êtes chrétiennes, et j’aurais
  dû vous dénoncer au Tribunal de Rome. 197>
  Mais j’ai préféré penser à vous comme mes épouses. Alors, je te le dis pour
  la dernière fois : acceptes-tu d’être la femme du noble Flaccus ? Je te jure
  qu’il te vaut mieux devenir la maîtresse de ma maison et abandonner ton culte
  démoniaque, plutôt que de connaître la rigueur de Rome qui ne tolère pas de
  voir ses dieux insultés. Sois mon épouse et tu seras heureuse. Sinon... — Je
  ne peux pas être ton épouse. Je suis consacrée à Dieu. À mon Dieu. Je
  ne peux adorer les idoles, moi qui adore le vrai Dieu. Fais de moi ce que tu
  voudras. Tu peux tout faire de mon corps. Mais mon âme appartient à Dieu, et
  je ne la vends pas pour les joies de ta maison. — C’est ton dernier mot ? — Le dernier — Sais-tu que mon amour peut se
  transformer en haine ? — Que
  Dieu te le pardonne ! Pour ma part, je t’aimerai toujours comme un frère et
  je prierai pour ton bien. — Mais
  moi, je vais faire ton malheur Je te dénoncerai. Tu seras torturée. Alors, tu
  m’invoqueras. Alors, tu comprendras que mieux valait la maison de Flaccus que
  les stupides doctrines dont tu te nourris. — Je comprendrai que le monde a
  besoin de ces doctrines pour ne plus avoir de tels Flaccus. Et j'agirai pour
  ton bien en priant pour toi depuis le Royaume de mon Dieu. — Maudite
  chrétienne ! En prison ! Sois affamée ! Que ton Christ te rassasie, s’il le peut  !" J’ai l’impression que les prisons
  sont assez proches de la maison de la vierge car la rue est courte, et que le
  noble Flaccus n’est ni plus ni moins qu’un limier du Questeur de Rome. En
  effet, quand la vision change d’aspect et me ramène à la salle où j’avais
  déjà vu la jeune fille attachée à la colonne, je m’aperçois que c’est un
  tribunal comme celui où Agnès a été jugée. [7]
  Les différences ne sont pas grandes et, ici aussi, il y a un
  individu louche qui juge et condamne, et à qui Flaccus sert d’assistant et
  d’instigateur. Sortie de la cage où elle se
  trouvait, Phénicule est amenée au centre de la salle. Elle paraît à bout de
  forces mais encore empreinte d’une grande dignité. Bien que la lumière
  l’éblouisse, faible comme elle l’est et accoutumée désormais à l’obscurité de
  son cachot, elle se tient droite et sourit. 198 >
  Les questions et les propositions habituelles sont suivies des réponses tout
  aussi habituelles : "Je suis chrétienne. Je ne sacrifie à aucun autre
  Dieu qu’à mon Seigneur Jésus Christ." Elle est condamnée à la colonne. On lui arrache ses vêtements et
  c’est nue, en présence du peuple, qu’on lui lie les
  mains et les pieds derrière une des colonnes du Tribunal. Pour ce faire, on
  lui disloque les hanches et les bras. La douleur doit être atroce. Mais cela
  ne suffit pas : on serre les cordes aux poignets et aux chevilles, on la
  frappe sur la poitrine et sur son ventre nu avec des verges et des fouets, on
  lui tord les chairs avec des tenailles et on lui fait encore d’autres atroces
  supplices du même genre que je n’ai pas le courage de raconter. De temps en temps, on lui demande si
  elle accepte de sacrifier aux dieux. Phénicule répond d’une voix de plus en
  plus faible : "Non. Au Christ et à lui seul. Maintenant que je commence
  à le voir et que toute torture me le rend plus proche, vous voulez que je le
  perde ? Faites votre ouvrage, afin que mon amour soit accompli. Quelles douces
  noces que celles dont le Christ est l’époux et moi son épouse ! C’est le rêve
  de toute ma vie !" Lorsqu’on la détache de la colonne,
  elle tombe à terre, comme morte. Ses membres disloqués, peut-être même
  brisés, ne la soutiennent plus, ils ne répondent plus à aucun ordre du
  cerveau. Ses pauvres mains, sciées aux poignets par la corde qui lui a fait
  deux bracelets de sang vif, pendent comme mortes. Ses pieds, lacérés eux
  aussi aux malléoles au point de laisser apparaître les nerfs et les tendons,
  semblent manifestement brisés, à voir comment ils sont repliés d’une manière
  qui n’est pas naturelle. Mais son visage exprime un bonheur d’ange. Des
  larmes coulent sur ses joues exsangues, mais ses yeux rient, absorbés en une
  vision qui la ravit en extase. Les geôliers ou, mieux, les
  bourreaux lui donnent des coups de pieds et, de leurs pieds, la poussent vers
  l’estrade du Questeur comme s’il s’agissait d’un sac immonde au point de ne
  pouvoir être touché. "Tu es encore vivante ? — Oui,
  par la volonté de mon Seigneur — Tu insistes encore ? Veux-tu
  vraiment la mort ? — Je veux la Vie. Oh ! Mon Jésus,
  ouvre-moi le ciel ! Viens, Amour éternel ! — Jetez-la dans le Tibre ! L’eau
  calmera ses ardeurs." 199>
  Les bourreaux la soulèvent brutalement. La douleur des membres brisés doit être
  atroce. Pourtant, elle sourit. Ils l’enveloppent de ses vêtements, non pas
  par pudeur mais pour l’empêcher de se maintenir à la surface de l’eau.
  Précaution inutile ! Avec les membres dans un tel état,
  on ne peut pas nager. Seule sa tête émerge de l’enchevêtrement des vêtements.
  Son pauvre corps, jeté sur les épaules d’un bourreau, pend comme si elle
  était déjà morte. Mais elle sourit à la lumière des flammes, car le soir est
  maintenant venu. Parvenus au Tibre, comme s'il
  s’agissait d’un animal à supprimer, ils la prennent et, du haut du pont, la
  précipitent dans les eaux sombres. Elle refait deux fois surface puis coule
  sans un cri. "J’ai voulu te faire connaître
  ma martyre Phénicule pour t’apporter quelques enseignements à toi comme à
  tous. Tu as vu le pouvoir de la prière
  dans la mort de Pétronille — la compagne et la maîtresse de Phénicule,
  beaucoup plus âgée que cette dernière — ainsi que le fruit d’une sainte
  amitié. Pétronille, qui était une fille
  spirituelle de Pierre, avait été imprégnée de l’esprit de foi grâce à la
  vivante parole de mon apôtre. Pétronille faisait la joie de Pierre, elle
  était sa perle romaine, sa première conquête romaine. Par sa dévotion
  respectueuse et aimante de l’apôtre, elle l’a consolé de toutes les
  souffrances de son évangélisation de Rome. Par amour pour moi, Pierre avait
  quitté sa maison et sa famille. Mais celui qui ne ment pas lui avait fait
  trouver en cette enfant réconfort, soin et douceurs féminines, et cela de
  manière surabondante, débordante, pressante, conformément à mes promesses. [8]
  Tout comme moi à Béthanie, il trouvait dans la maison de Pétronille aide,
  hospitalité et surtout de l’amour. La femme est la même, dans le bien comme
  dans le mal, sous tous les cieux et à travers toutes les époques. Pétronille
  fut la Marie [9]
  de Pierre, avec en plus sa pureté d’enfant que le baptême, reçu alors que son
  innocence n’avait pas encore connu d’outrage, avait portée à une perfection
  angélique. Écoute, Maria. Pétronille, dans son
  désir d’aimer le Maître de tout son être sans que son charme et le monde
  puissent troubler cet amour, avait prié son Dieu de faire d’elle une
  crucifiée. Dieu l’a exaucée. La paralysie crucifia ses membres angéliques. 200> Pendant sa longue infirmité, c’est
  sur ce sol baigné de douleur que fleurirent les plus belles vertus et, en
  particulier, l’amour pour ma Mère. Écoute encore, Maria. Quand cela fut
  nécessaire, sa maladie connut un répit, pour montrer que Dieu est le maître
  des miracles. Puis, passé ce moment, elle revint la crucifier. Ne connais-tu pas une autre femme,
  Maria, à qui son Maître dit quand cela lui est nécessaire, comme Pierre à
  Pétronille : "Lève-toi, écris, sois forte" et qui, quand cesse ce
  besoin, redevient une pauvre infirme en perpétuelle agonie ? Une fois l’apôtre mort et Pétronille
  guérie, elle trouva que sa vie ne lui appartenait plus à elle-même, mais au
  Christ. Elle n’était pas de ceux qui, une fois le miracle obtenu, s’en
  servent pour offenser Dieu. Au contraire, elle mit sa santé au service des
  intérêts de Dieu. Votre vie est toujours mienne. C’est
  moi qui vous la donne. Vous devriez vous le rappeler. Je vous la donne comme
  vie animale en vous faisant naître et en vous gardant en vie. Je vous la
  donne comme vie spirituelle par la grâce et les sacrements. Vous devriez
  toujours vous en souvenir et en faire bon usage. Quand ensuite je vous rends
  la santé, je vous fais presque renaître après une maladie mortelle, et vous
  devriez vous rappeler encore davantage que cette vie, qui refleurit alors que
  la chair semblait proche de la tombe, m’appartient. Il vous incombe alors,
  par reconnaissance, de l’utiliser pour le Bien. Pétronille a su le faire. Ce n’est
  pas en vain qu’elle avait assimilé mon enseignement. Elle est semblable au
  sel qui préserve du mal, de la corruption, elle est la flamme qui réchauffe
  et éclaire, l’aliment qui nourrit et fortifie, la foi qui rend sûr. Quand
  viennent l’épreuve, l’assaut des tentations, la menace du monde, Pétronille
  prie. Elle invoque Dieu. Elle veut appartenir à Dieu. Le monde la veut-il ?
  Que Dieu la défende contre le monde ! Le Christ l’a dit : "Si vous
  avez de la foi, grosse comme un grain de sénevé, vous direz à cette
  montagne : 'Déplace-toi d’ici à là". [10]
  Pierre le lui a répété bien des fois. Elle n’a pas demandé à la montagne de
  se déplacer. Elle a demandé à Dieu de l’enlever du monde avant qu’elle ne
  soit écrasée par une épreuve supérieure à ses forces. Et Dieu l’écoute. Il la
  fait mourir pendant une extase. Pendant une extase, Maria, avant que
  l’épreuve ne l’écrase. Souviens-t’en, ma petite disciple ! 201>
  Phénicule était [pour Pétronille] une amie, plus qu’une amie même, une fille
  ou une sœur, étant donné leur petite différence d’âge d’une dizaine d’années.
  L’on ne vit pas avec une sainte sans en être sanctifié. Comme l’on ne devient
  pas dépravé en vivant avec un dépravé. Si le monde se rappelait cette vérité
  ! Au contraire, le monde néglige les saints ou les maltraite, et il suit les
  satans en le devenant eux-mêmes toujours plus. Tu as vu la fermeté et la douceur de
  Phénicule. Qu’est la faim pour celui qui a le Christ pour nourriture ? Qu’est
  la torture pour celui qui aime le Martyr du Calvaire ? Qu’est la mort pour
  celui qui sait qu’elle ouvre les portes de la Vie ? Ma martyre Phénicule est méconnue
  des chrétiens d’aujourd’hui. Mais elle est bien connue des anges de Dieu qui
  la voient joyeuse au ciel derrière l’Agneau divin. J’ai voulu te la faire
  connaître pour pouvoir te parler également de sa maîtresse spirituelle et
  pour t’encourager à souffrir. | |||
| Répète avec elle : "En vérité,
  je commence maintenant, parmi ces douleurs, à voir Jésus, mon époux, en qui
  j’ai mis tout mon amour", et pense que j’ai suscité pour toi aussi un
  Nicomède, [11]
  pour sauver des eaux des passions ton ‘moi’ que je voulais pour moi, et pour
  recueillir ce qui, en toi, mérite d’être conservé, ce qui est mien, ce qui
  peut faire du bien à l’âme de tes frères."           | |||
[1] Voir le troisième point de la dictée qui précède.            
[2] Avant l’épisode évangélique de Jésus marchant sur les eaux,
qui appartient à l’œuvre "L’'Evangile tel qu’il m’a été révélé". Puis
vient le martyre de Phénicule, qui suit.         
[3] Paola Belfanti. Voir le 2 janvier à 23 h, note 3. 
[4], Pétronille appartenait à la Gens Flavia Domitilla comme
descendante de Titus Flavianus Petronius, le grand-père de Vespasien.
Catéchisée et baptisée par Saint Pierre, elle est considérée comme sa fille
spirituelle. Un patricien de Rome du nom de Flaccus, séduit par sa beauté
extraordinaire, la demanda en mariage. Son refus entraîna son martyre en
compagnie de son amie, sainte Phénicule (ou Phénicule), sainte oubliée. Saint
Pétronille fut la première sainte patronne de la France. Elle est à l'origine
des multiples noms dérivés du sien : Perrette, Pierrette, Perrine, Pernelle. Sa
vie a été racontée par Jacques de Voragine dans la "Légende Dorée".         
[5] Mc 10, 13-15 Lc 18,17    
[6] Vision du 29 février.        
[7] Dans la vision du 13 janvier.      
[8] Luc 6,38
[9] Marie de Magdala, sœur de Lazare et de Marthe de Béthanie. 
[10] Matthieu 17,20 - Marc 11,23 - Luc 17,6          
[11] C’est le nom du prêtre qui récupéra le corps de la sainte
martyre Phénicule. Les notices historiques sur lui semblent correspondre au
récit sur la martyre Phénicule ici présenté. Le "Nicomède" de
l’écrivain, suscité pour son soutien spirituel, est le P. Migliorini.