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Texte original.

Accueil >> Plan du site >> Index du Livre d'Azarias.

Traduction automatique de cette fiche :
     -

Le Livre d'Azarias.
Dimanche in albis.
Autrement appelé Dimanche de Quasimodo [1].
Actuellement :
Dimanche de la Miséricorde ou 2ème dimanche de Pâques.


TEXTES DELA MESSE.

Introït : 1 Pierre 2, 2 ; Psaume 80 (hébreu 81), 2.

Collecte : « Fais, Dieu tout-puissant, que, parvenus au terme de la célébration des fêtes de Pâques, nous puissions, par le don de ta grâce, les garder présentes en nous par toute la conduite de notre vie. Par N.S.J.C. »

Epître :
1 Jean 5, 4-10.

Alléluia :
Matthieu 28, 7 ; Jean 20, 26.

Évangile :
Jean 20, 19-31.

Offertoire :
Matthieu 28, 2.5.6.

Secrète : Accueille, Seigneur, les présents de ton Eglise transportée d'allégresse, et puisque tu lui as donné un si grand sujet de joie, accorde-lui le bienfait d'un bonheur sans fin. Par N.S.J.C.

Communion :
Jean 20, 27.

Postcommunion : Puissions-nous, Seigneur notre Dieu, trouver dans les saints mystères que tu as établis pour affermir l'œuvre de notre rédemption, un remède à nos maux présents et à venir. Par N.S.J.C.

 

















Dimanche 28 avril 1946.

74> Azarias dit :  

«Unissons la phrase splendide du grand apôtre Pierre à la joyeuse pensée de l'innocente
[2] qui est aujourd'hui régénérée par le saint baptême ; elle cesse d'être seulement un nouveau-né d'homme qui tire sa vie du lait qui lui est donné pour nourrir son petit corps, et passe à une nourriture plus parfaite : celle de l'esprit ; elle suce désormais au sein intarissable des mérites du Christ sa première tétée qui régénère en elle la vie de l'âme par la grâce infusée par le biais du sacrement.      

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75> Sa première tétée ! Comme cela suffit, dans son innocence, à la nourrir de Dieu et à la faire fille de Dieu. Ensuite nous implorerons les cieux de lui donner l'usage précoce de la raison afin qu'elle soit vite capable d'avoir et de goûter en elle les trois vives vertus théologales pour atteindre l'âge parfait dans le Christ, afin qu'elle désire toujours davantage le lait spirituel et grandisse en sainteté grâce à lui avec un merveilleux empressement.

 Mais les "bébés" ne sont pas seulement ceux qui sont nés depuis peu du sein d'une femme. Ceux qui sont nés depuis peu à la vie de la grâce sont également des "bébés"; dans ta famille, si chère bien qu'éloignée, - chère pour ce qu'elle t'a coûté en prières et sacrifices -, plus d'un est «dans l'état d'enfance spirituelle» et a besoin qu'on lui tende le sein divin pour grandir promptement dans le Christ en ce temps qui lui reste à vivre en ce monde.   

C'est pourquoi ce commencement de la sainte messe du dimanche in Albis peut leur être dédié afin qu'ils goûtent de nouveau une gorgée de la Sagesse surnaturelle ; c'est toujours un don de valeur infinie puisqu'elle donne la Vie qui ne connaît pas la mort.           

 Vous
[3] , que la bonté du Seigneur a amenés auprès du "jet" d’où s'écoule sa Parole, il vous y a amenés par son infinie miséricorde dans un but prévoyant et providentiel, pour que vous soyez siens[4], pour qu'il y ait des voix exemptes de prévention et de toute précédente formation qui puissent témoigner, pour qu'il y ait des cœurs qui puissent montrer ce que Dieu peut accomplir dans les cœurs, pour qu'il y ait des preuves indubitables de la véracité du "porte-parole", pour proclamer par la voix et les faits que Maria Valtorta est une "voix" sincère, qu'elle est une "voix" de grâce ; convoitez donc, vous qui avez reçu ce don, de toujours davantage vous nourrir au sein qui procure aux affamés qui s'y attachent les mérites sanctifiants du Christ, les fleuves fortifiants de la Grâce, les lumières de la Sagesse. Soyez toujours plus catholiques pour être toujours plus justes.     

Vous pouvez et devez dire, en experts des voix des ténèbres et des voix de lumière
[5], que les fruits de ces deux voix opposées sont bien différents, tout comme les états d'âme que ces voix provoquent.   

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76>  Vous pouvez conclure que seule la voix de lumière, puisqu'elle vient (de) la Lumière, a fait de vous des fils de Lumière et des amis de Jésus qui vous montre son amour en vous accordant des miracles de protection. Vous pouvez le dire : Satan ne sert pas Dieu. Ainsi vous rachetez pour Dieu ceux qui étaient sur le chemin de l'erreur. Seuls Dieu et ses serviteurs servent Dieu en conduisant les âmes qui étaient égarées dans les brouillards vers la lumière et sur la voie qui conduit au ciel.    

Dieu vous a voulus chez Maria, pour que vous puissiez dire aux négateurs, aux incertains ou aux détracteurs de ce miracle que constitue votre parente, - qui est un "rien" dont Dieu se sert parce qu'il se plaît à choisir des misères pour abasourdir et mortifier les orgueilleux -, pour que vous puissiez donc dire comme d'autres miraculés de l'Évangile : «Qui il est, je l'ignore. Je sais que j'étais un malheureux et qu'il m'a guéri l'âme et le corps.
[6]». Par-dessus tout, vous pouvez redire la lumineuse phrase de l'aveugle-né à ceux qui lui reprochaient d'avoir retrouvé la vue par l'action d'un réprouvé : « Qu'il soit un pécheur, je n'en sais rien, je sais seulement que j'étais aveugle et qu'à présent je vois... Depuis que le monde est monde, on n'a jamais entendu dire qu'il est possible d'ouvrir les yeux à un aveugle-né. Si celui qui m'a guéri n'était pas Dieu, il n'aurait pas pu le faire ».            

Oui, c'est ainsi que vous pouvez répondre à ceux qui insinuent des doutes sur le porte-parole : «Ce qu'elle est, nous l'ignorons. Nous savons seulement qu'elle nous a guéri l'esprit. Depuis que le monde est monde, on n'a jamais entendu dire que le démon puisse ouvrir les yeux d'un pécheur à la lumière divine. Si celle qui nous a guéris n'était pas un instrument de Dieu, ses pages n'auraient pu nous convertir
[7]».         

Maintenant, en tenant serrée dans mon étreinte d'amour l'âme dont j'ai la garde, la petite chrétienne, ses parents et toutes les âmes qui désirent croître spirituellement, je continue à vous instruire dans l'esprit des paroles liturgiques. Remarquez bien, chères voix, que vous avez besoin d'être suralimentées de sagesse pour vos missions.          

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77>  Comment accueillir le lait spirituel pour qu'il soit profitable à l'esprit ? L'Apôtre le dit : « Comme de tout petits enfants »[8]. C'est-à-dire : sans aucune malice. Sans la malice de se compromettre entre le Haut et le Bas, entre l'esprit et la chair, entre le permis et l'interdit, sans malice de la pensée, des actes, des appétits, des espérances.       

Vous devez être purs de toutes sortes de calculs. Désirer uniquement cette nourriture sans vous encombrer au préalable l'esprit par d'autres aliments pesants et nocifs ; et si votre esprit en est déjà encombré, il faut le purifier en repoussant les nourritures excitantes, pesantes, acides de sensualités de tout genre et de l'égoïsme multiforme. Il vous faut désirer cette nourriture parce que vous la croyez vitale, active à l'intérieur. Pour cela, il ne faut pas aller consommer cette nourriture, qui est le plus souvent distribuée dans les maisons de prière par l'entremise des fonctions sacerdotales, les prédications et les sacrements, seulement pour être vu
[9] et pour dire : «En pratiquant comme cela, à ma mort je serai bienheureux».         

 Oh ! Ce n'est pas par sa fréquentation des lieux de prière que l'homme se sanctifie. C'est par toute sa vie. Vous appelez improprement "pratiquer" ce qui n'est en fait que "fréquenter". Celui qui va souvent dans un lieu, fréquente. Celui qui met en acte ce qui lui a été enseigné ou accordé en ce lieu, pratique. Mais combien de scribes et de pharisiens voient les anges de l'autel parmi ceux qui une ou plusieurs fois par jour viennent dans les lieux de prière ! Combien !     

Il faut pratiquer les enseignements, faire agir leurs fruits et ceux des sacrements, non par calcul d'en obtenir quelque louange sur la terre et une bonne place au ciel, mais par désir spirituel d'honorer le Seigneur et de ne pas jouir imparfaitement de la nourriture qu'il présente à votre esprit. Alors vraiment, par votre sincérité, humilité et charité de passionnés, le lait spirituel qui, lui, est toujours sincère, peut agir en vous et vous faire grandir dans le Salut.       

Quelqu'un secouera la tête en disant : « Celui qui est assidu aux pratiques de piété ne peut pas pécher ».       

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78>  Oh ! Les fornications de la fausse piété sont plus nombreuses que l'on ne le croit ! Bien des âmes, semblables à de nombreux époux libidineux, ont deux vies dont l'une cesse à l'entrée de l'église. Mais, dès qu'ils en sortent, ils retournent à leurs amours adultères avec la chair, l'égoïsme, les concupiscences. Nourris du doux Agneau, ils sont cruels envers leurs frères; purifiés par le sang d'amour versé pour tous, leurs féroces égoïsmes reprennent le dessus contre la charité; enseignés par la Parole, ils font des actes qui lui sont contraires. Ceux-là ne peuvent-ils pas se dire adultères ? Ne peuvent-ils pas être appelés menteurs ? Tout au moins distraits papillons ou oisives et bruyantes mouches qui perdent le temps en curiosités infructueuses, en vagabondage de sensualité spirituelle ; en revanche, le véritable amateur de ce lait spirituel reste uni à cette nourriture en fuyant tout ce qui pourrait l'en distraire et cherche son suc pour ensuite en produire les douces saveurs, telle l'abeille travailleuse.        

Vous, les vrais petits du très saint Seigneur, «chantez avec joie à Dieu votre protecteur, élevez les cris de joie au Dieu de Jacob», à votre Dieu qui vous nourrit de lui-même. Alléluia ! Et priez-le pour que, «par sa grâce, il vous accorde de conserver dans la vie et dans les œuvres les fruits des fêtes pascales». Si vous ne les conserviez pas, c'est inutilement que vous auriez sucé le lait spirituel, car alors il ne se transforme pas en suc nutritif mais en élément nocif, comme tout don de Dieu que l'on ne sait pas faire fructifier. Priez le Seigneur parce qu'aucun homme au monde ne peut se sentir si fort dans l'esprit qu'il puisse dire : «Je peux le faire par moi-même». S'il parlait ainsi, il serait en fait bien faible car le ver de l'orgueil maudit serait en lui pour lui pourrir la moelle de l'âme, comparable à une plante, une rose, qui au lieu de rester tournée vers le ciel dans l'attente d'y être transplantée, serait destinée à mourir dans la boue de la sensualité. Jusqu'à son dernier souffle, l'homme a besoin de Dieu et des saints pour persévérer dans les voies de la lumière et de la justice.    

Maintenant, lisons les paroles de l'apôtre séraphique, notre frère Jean, frère par sa pureté sans tache et son amour parfait, compagnon par son ministère auprès de la croix du Christ
[10], ange par la chair et par l'âme dans la procession des esprits qui veillent le sublime Martyr et la sublime Martyrisée, compagnon de soutien de la Reine des anges et des hommes, "voix" des frémissements du divin cœur, possesseur de la charité dont il est apôtre, Jean béni, lumière parmi les lumières du ciel.     

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79>  « Tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde »[11].          

Oui. Par la durée de ce qui vient de Dieu une réponse est donnée aux syllogismes, aux hésitations, aux trop nombreux "pourquoi" de ceux qui, même dans les choses de l'esprit, veulent agir comme pour les choses matérielles; ils veulent étudier à fond et la sagesse et la science, la première surnaturelle et l'autre humaine, avec le même système de raisonnement limité parce que dépouillé de la lumière qui permet de comprendre et d'accepter la première, c'est-à-dire la sagesse que seule la foi rend compréhensible. Les œuvres humaines ne résistent pas au choc des événements ni à l'érosion du temps, alors que ce qui vient de Dieu ne périt pas. Toute l'histoire sainte le prouve, aussi bien celle qui précède la venue du Verbe que celle qui a eu lieu depuis lors, jusqu'à ce jour, comme celle qui adviendra jusqu'à ce que la fin du monde affiche le mot "fin" sur la longue description historique des rapports de Dieu et de l'humanité.   

Depuis le premier chapitre de cette histoire multimillénaire, la vérité que l'homme vient de Dieu et que Dieu lui procure le salut et lui destine le ciel ne se perd ni ne s'annule. Et quand le temps ne sera plus, quand sera dit le dernier mot de la longue histoire, les ressuscités verront que, parce que l'histoire était une chose née de Dieu, la race des saints aura triomphé du monde et sur le monde, qu'elle aura triomphé du temps, des pièges humains et sataniques, puisqu'elle aura la vie perpétuelle dans le Royaume éternel créé depuis le début pour les fils de Dieu, ce Royaume conservé pour les fils de Dieu même après la faute et restitué par l'holocauste du Christ, ouvert par sa Mort, enfin donné aux justes par la joie du Père de donner ce qu'il avait créé pour eux.        

 Mais quelle est la victoire qui triomphe du monde ? Jean affirme que « c'est notre foi »
[12]. En fait, sans foi en Dieu, en sa récompense et en la sagesse de ses commandements, comment l'homme pourrait-il dépasser les anges dans le mérite des luttes à subir pour mériter la récompense promise ? Ne succomberait-il pas comme le soldat qui se sait séparé de ses compagnons, sans arme, sans espérance, vaincu par le désespoir avant de l'être par ses ennemis auxquels il finit par s'abandonner ?         

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80> Mais le croyant sait ! Le croyant sait ! Il voit plus loin que le rempart dur, cruel et insidieux qui l'entoure, l'isole, l'attaque et le tente de toute part pour le persuader que tout se termine ici-bas, qu'il n'existe ni au-delà ni Dieu, qu'il n'y a ni récompense ni punition, et qu'il est sage de jouir du moment présent ; le croyant voit comme s'il était déjà dans l'au-delà parce que la foi donne une vue surnaturelle, il voit que Dieu est, que la vie dure et qu'il y a la récompense. Et il parvient à cette récompense par la foi qui le fait espérer, aimer, lutter et vaincre Satan, le monde et la chair.      

 Et s'il pouvait encore être difficile de croire avant la venue de Jésus Sauveur, aux temps de la rigueur et du courroux où l'homme n'avait que des paroles pour appuyer sa foi, depuis la venue du Sauveur la foi dispose de tous les moyens nécessaires pour grandir et triompher : foi dans le pardon de Dieu, dans la possibilité du salut, dans la vérité de la Loi, dans le Royaume des cieux. Jésus a témoigné pour tout, sur tout, avec tout, par sa très sainte Incarnation, par sa Parole divine, par sa très sainte Mort, par sa glorieuse Résurrection.      

Dans les cœurs qui ne sont pas vendus aux ténèbres mais fortifiés au contraire par ces témoignages, la foi ressent qu'un Dieu qui s'humilie jusque dans la chair pour sauver l'homme, dissipe de cette façon tout doute possible au sujet de son pardon, de sa récompense et du royaume qu'il offre aux sauvés. La foi est fortifiée par la certitude d'une seconde vie immortelle car, si tout avait dû finir avec l'existence présente, l'incarnation de Dieu n'aurait pas été nécessaire. La foi dans le Christ, vrai Fils du vrai Dieu, est fortifiée par la preuve de sa véritable humanité qui nous est donnée par son sang versé et par sa mort, ainsi que par la preuve de sa véritable divinité qui nous est donnée par les témoignages de la voix du Père
[13], par les miracles et par la résurrection.   

La foi du cœur désireux de croire est rendue plus facile par Jésus-Christ, quand elle croit qu'il est vrai homme et vrai Dieu, preuve d'amour, de pardon et de puissance.

Celui qui croit cela est vainqueur du monde, parce que sa foi repose sur une base inébranlable.          

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81>  L'apôtre dit : «C'est ce même Jésus qui est venu par l'eau et le sang[14]». Quelle eau ? Quel sang ? Seulement l'eau matérielle du baptême qui, par ses mérites, a changé de nature en devenant, de rite purificateur qu'il était, un rite régénérateur ? Non, pas seulement l'eau matérielle. Mais par le témoignage du Père et de l'Esprit venus pour indiquer la nature divine de Jésus au début de son ministère au moment de l'eau baptismale, pour illuminer sa face, célébrer son humanité et ordonner de le vénérer comme celui dans lequel l'Éternel trouvait ses complaisances. Pas seulement l'eau matérielle, mais l'eau jaillie de son cœur transpercé pour dire, aux négateurs de ce temps, de maintenant et de toujours, qu'il avait une véritable chair et qu'il était vraiment mort après avoir donné tout son très précieux sang pour les hommes.        

Oh ! Quand on bénit les fonts baptismaux, on y verse les substances que prescrit la liturgie. Voulez-vous bien penser que, dans chacun des fonts baptismaux et pour en faire un instrument apte à régénérer à la Grâce, une goutte digne de cette très sainte eau sortie du côté ouvert de l'Agneau crucifié a été versée dans l'eau naturelle par un divin prodige ? C'est cette eau qui régénère l'homme en annulant la faute originelle ! C'est elle qui est tirée de l'Agneau immolé pour la rédemption des hommes, frappé même après sa mort afin que ne subsiste aucun doute, vidé de son moindre reste de vie jusqu'à l'eau après le sang, parce que la grandeur de la faute exigeait la totalité du sacrifice.       

L'Esprit a témoigné que le Christ est vérité. Le sang a témoigné que le Christ est homme. L'eau a témoigné que le sacrifice était totalement accompli, tout comme Dieu avait témoigné, au-dessus des eaux du Jourdain, que la manifestation était commencée.        

Ils sont trois au ciel à témoigner de la Divinité: le Père qui proclame que Jésus est son Fils, le Verbe qui se manifeste, l'Esprit qui le couronne de ses splendeurs.          

Ils sont trois sur la terre à témoigner de son Humanité : l'esprit rendu après la terrible agonie, le sang versé au cours de la douloureuse passion, l'eau, unique résidu dans les veines du Martyr, versée de ce côté désormais privé de palpitation, en une plénitude de rédemption de la plus grande générosité. Il est rédempteur même après sa mort !      

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82>  De même que l'on ne peut nier le témoignage rendu par les hommes, l'on ne peut nier le témoignage rendu par Dieu ; on doit même accepter d'abord et comme ayant davantage de valeur celui que Dieu a toujours rendu à son Fils, à partir du moment de son incarnation par l'opération de l'Esprit Saint jusqu'à celui de son ascension, corps et âme, après l'accomplissement de sa mission sur terre. Par conséquent celui qui accepte ces témoignages de la terre et du ciel croit que Jésus-Christ est le Rédempteur, le Sauveur, le Juge, le Fils de Dieu, et possède donc en lui le témoignage de Dieu. Ceux qui disent croire en Dieu, mais qui repoussent la foi en la très sainte divinité et humanité du Christ, ceux-là n'ont pas en eux-mêmes la foi et sont donc séparés de Dieu, offenseurs de Dieu, morts à Dieu.         

Pour eux, c'est inutilement que le Christ ressuscité les a précédés au royaume des cieux. C'est inutilement que le Christ se montre continuellement par les œuvres des serviteurs de Dieu et de l'Église qu'il a fondée. Les paroles divines de vœux de paix sont inutiles : il n'y a pas de paix pour celui qui ne croit pas. Inutile aussi est la manifestation de Dieu : ils la repoussent comme un délire. Quand la foi est perdue ou même simplement effritée par les rationalismes d'une science aride, il n'est plus possible d'admettre que Dieu est tout-puissant ; c'est pourquoi les miracles sont niés, quelles qu'en soient la forme et la nature. Oh ! À combien le très saint Jésus pourrait-il répéter ce qu'il a dit à Thomas : «Viens ici, constate, et ne sois plus incrédule mais fidèle !»
[15]            

 Le monde regorge de Thomas ! Eh bien ! Mon Seigneur me fait dire à ceux qui, par orgueil – c'est la mauvaise plante qui étouffe la foi –, ne peuvent admettre autre chose que ce qu'ils comprennent, oubliant que Dieu est infini en tout et qu'ils sont, eux, limités en tout : «Heureux ceux qui savent croire même sans comprendre le pourquoi d'une chose». Heureux sont-ils pour leur simplicité, pour leur humilité, pour leur abandon.     

Heureux sont-ils encore même si par hasard ils étaient trompés car, en vérité, le piège pèserait sur ceux qui l'ont tendu et non sur celui qui y est tombé. Du reste, pour reprendre les premiers mots de l'épître, ce qui est né de Dieu se rend témoignage par sa durée. Les faux phénomènes chutent rapidement, soit qu'ils cessent, soit qu'ils dégénèrent en actes et paroles d'erreur.    

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83>  C'est pourquoi, si la chose dure, et dure avec un sérieux plein de dignité et une sainte vertu, c'est qu'elle vient de Dieu et il est préférable de l'accepter et de dire : «Gloire à toi, Seigneur, pour ta manifestation», plutôt que de dire : «Je ne peux croire que Dieu peut cela».       

Ce sont là deux péchés contre la charité. D'une part envers le Seigneur Dieu que vous offensez en lui imposant des limites, d'autre part envers ses instruments que vous accusez injustement. Si vous ne comprenez pas, taisez-vous. Vous comprendrez au ciel. Mais ne jugez pas pour ne pas être jugés. Laissez à Dieu la lâche de faire briller la vérité et la miséricorde.        

Maria, mon âme, n'offense pas le Seigneur en accueillant, ne serait-ce qu'un instant, le doute des hommes et de Satan. Prie pour qui ne sait pas voir et sentir Dieu, par ces mots toujours victorieux : «Arrière Satan, au nom saint de Dieu et par les mérites du très saint Jésus-Christ Notre Seigneur».

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Je te laisse, Maria. Je vais porter ton baiser à l'innocente qui est en train de naître à la Grâce. Que le Seigneur soit avec toi et que mes frères les anges te tiennent compagnie ».  

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Fiche mise à jour le 11/05/2020.

 



[1] Ainsi appelé à cause de l’Introït qui proclame : Quasi modo geniti infantes, alleluia: rationabile, sine dolo lac concupiscite,... (1 Pierre. 2, 2) (Comme des enfants nouveau-nés, alleluia : désirez ardemment le pur lait spirituel,...).

[2] Maria Valtorta note à la fin de la dictée : L'innocente dont Azarias parle pendant cette messe est la fille de Paola Belfanti, Marcello, baptisée ce jour-là. Pensée de Pierre : il s’agit de sa lettre (1 Pierre 2,2) : « comme des enfants nouvellement nés, désirez ardemment le pur lait spirituel, afin qu'il vous fasse grandir pour le salut ». En latin : « Quasi modo géniti infántes, … ». C’est de cet Introït que le premier dimanche après Pâques tire son nom de Quasimodo. L’autre appellation, dimanche in albis (en blanc), fait référence à l’abandon, par les récents baptisés, de leurs vêtements blancs.

[3] Maria Valtorta note : (mes cousins Belfanti).

[4] Maria Valtorta note : Allusion à mes parents.

[5] Maria Valtorta note : Aux parents spirites.

[6] Cf. Jean 9, 25. Il s’agit de la guérison de Sidoine rapportée dans Jean 9, 1-34.

[7] Allusion à son cousin Giuseppe Belfanti qui s'est converti de l'incrédulité et du spiritisme à la lecture de ces écrits. Il fit sa première communion à 65 ans.

[8] Cf. Introït : 1 Pierre 2, 2.

[9] Cf. Matthieu 6,5 : « quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes ».

[10] Jean 19, 26-27.

[11] 1 Jean 5, 4.

[12] Ib°.

[13] Matthieu 3, 17 – Matthieu 17,5 – Marc 1, 11 – Marc 9, 7 – Luc 3, 22 – Luc 9, 35 – Jean 12, 28.

[14] 1 Jean 5, 6.

[15] Jean 20, 27.