Le lundi 7 mai
1945.
521/522> 157.1 – Jésus est encore à Nazareth, dans sa
maison, ou plutôt dans son ancien atelier de charpentier.
Avec Lui se trouvent les douze apôtres, et de plus : Marie,
Marie
mère de Jacques et Jude, Salomé ,
Suzanne
et, chose nouvelle, Marthe.
Une Marthe bien affligée, avec sous les yeux des marques évidentes de larmes.
Une Marthe dépaysée, intimidée d'être ainsi seule, auprès d'autres personnes
et auprès, surtout, de la Mère du Seigneur. Marie cherche à lui faire prendre
contact avec les autres et à faire disparaître cette impression de malaise
dont elle voit qu'elle souffre. Mais ses caresses semblent plutôt gonfler le
cœur de la pauvre Marthe. Rougeurs et grosses larmes alternent sous le voile
qu'elle tient abaissé sur sa douleur et son malaise.
Jean
entre avec Jacques
d'Alphée.
"Elle n'est pas là, Seigneur. Elle est allée avec son mari en visite
chez une amie .
C'est ce qu'ont dit les serviteurs" dit Jean.
"Cela lui déplaira sûrement. Mais elle pourra toujours te voir et
recevoir tes enseignements" conclut Jacques d'Alphée.
"C'est bien. Ce n'est pas au groupe des femmes
disciples que je pensais. Mais, vous le voyez
: à la place de Jeanne
absente se trouve présente Marthe, fille de Théophile, sœur de Lazare.
Les disciples savent qui est Marthe. Ma Mère aussi, toi aussi, Marie, et
peut-être toi aussi Salomé, vous savez déjà par vos fils qui est Marthe, non
pas tant comme femme selon le monde que comme créature aux yeux de Dieu. Toi,
Marthe, de ton côté, tu sais quelles sont celles qui te considèrent comme une
sœur et qui t'aimeront tant. Sœur et fille. De cela tu as tant besoin, ma
bonne Marthe, pour avoir aussi le réconfort humain d'affections honnêtes que
Dieu ne condamne pas mais qu'Il a donné à l'homme pour le soutenir dans les
difficultés de l'existence. Et Dieu t'a amenée ici, justement à l'heure
que j'ai choisie pour donner les bases, je pourrais dire le canevas sur
lequel vous broderez votre perfection de disciples.
157.2 – Disciple veut dire qui suit la
discipline du Maître et celle de sa doctrine. Pour cette raison, au sens
large on appellera disciples tous ceux qui maintenant et dans les siècles à
venir suivront ma doctrine. Et pour éviter tant de noms en disant :
disciples de Jésus selon l'enseignement de Pierre ou d'André, de Jacques ou
de Jean, de Simon ou de Philippe, de Jude ou de Barthélemy
ou de Thomas et Mathieu, on dira un seul nom qui les réunira sous un signe
unique : chrétiens .
Mais dans la grande masse de ceux qui suivront ma doctrine, j'ai déjà choisi
les premiers et puis les seconds, et ainsi fera-t-on au cours des siècles en
mémoire de Moi.
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523> Comme au Temple, et
avant encore, avec Moïse, il y eut le Pontife, les prêtres, les lévites, ceux
qui étaient préposés aux divers services, offices et charges, les chanteurs
et ainsi de suite, de la même façon, dans mon nouveau Temple, grand comme la
terre entière, destiné à durer autant qu'elle ,
il y aura des grands et des petits, tous utiles, tous aimés de Moi, et de
plus il y aura les femmes, la nouvelle catégorie qu'Israël a toujours
méprisée en les confinant dans le Temple aux cantiques des vierges ou à
l'instruction des vierges, et rien de plus.
Ne discutez pas si c'était juste. Dans la
religion fermée d'Israël et au temps du Courroux, c'était juste. Toute la
honte retombait sur la femme, origine du péché. Dans la religion universelle
du Christ, et au temps du pardon, tout cela est changé. Toute la Grâce s'est
rassemblée en une femme et Elle l'a enfantée au monde pour qu'il soit
racheté. La femme n'est donc plus marquée par le dédain de Dieu, mais elle
est l'aide de Dieu. Et par la Femme, l'aimée du Seigneur, toutes les femmes
pourront devenir disciples du Seigneur, non seulement comme la
masse, mais comme prêtresses d'ordre inférieur, coadjutrices des prêtres
qu'elles peuvent tant aider, pour eux-mêmes, pour les fidèles et ceux qui ne
sont pas fidèles pour ceux qu'amènera à Dieu non pas tant le rugissement de
la parole sainte que le sourire saint de l'une de mes disciples.
157.3 – Vous m'avez demandé de venir,
comme les hommes, à ma suite. Mais, seulement venir, seulement écouter,
seulement en faire l'application, c'est trop peu pour Moi en ce qui vous
concerne. Ce serait votre sanctification, grande chose, mais elle ne me suffit
pas. Je suis le Fils de l'Absolu, et de mes
privilégiés je veux l'absolu.
Je veux tout, car j'ai tout donné.
En outre, il n'y a pas que Moi, mais il y a
aussi le monde.
Cette chose redoutable qu'est le monde. Il devrait être redoutable en
sainteté : une sainteté illimitée, en nombre et en puissance de la
multitude des fils de Dieu. Au contraire, le monde est redoutable par sa
perversité. Sa complète perversité est réellement illimitée dans le nombre de
ses manifestations et la puissance du vice. Tous les péchés se trouvent dans
le monde qui n'est plus la multitude des fils de Dieu mais la multitude des
fils de Satan, et bien vivant est le péché qui porte le signe le plus clair
de sa paternité : la haine. Le monde hait. Celui qui hait voit, et veut faire
voir même à ceux qui ne le voient pas, le mal dans les choses les plus
saintes.
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524> Si vous demandiez au monde pourquoi
je suis venu, il ne vous dirait pas : "Pour faire du bien et
racheter". Mais il vous dirait : "Pour corrompre et
dominer". Si vous demandiez au monde ce qu'il pense de vous qui me
suivez, il ne dirait pas : "Vous le suivez pour vous sanctifier et
pour réconforter le Maître par la sainteté et la pureté". Mais il
dirait : "Vous suivez cet homme parce qu'il vous séduit". Le
monde, c'est cela. Et je vous le dis aussi pour que vous mesuriez tout avant
de vous présenter au monde comme des disciples choisies, les chefs de file
des futures disciples, coopératrices des serviteurs du Seigneur.
Prenez bien votre cœur en mains, et
dites-lui à ce cœur sensible de femmes qu'est votre cœur, que vous, et lui
avec vous, serez ridiculisées, calomniées, qu'on vous crachera au visage, que
le monde vous piétinera par son mépris, ses mensonges, sa cruauté.
Demandez-lui s'il se sent capable de recevoir toutes les blessures sans crier
d'indignation en maudissant ceux qui le blessent. Demandez-lui s'il se sent
capable d'affronter le martyre moral de la calomnie sans arriver à haïr les
calomniateurs et la Cause pour laquelle on le calomniera. Demandez-lui si,
abreuvé et recouvert par la rancœur du monde, il saura toujours exhaler
l'amour, si empoisonné par l'absinthe ,
il saura présenter le miel, si, en souffrant toutes espèces de tortures par
incompréhension, mépris, dénigrement, il saura continuer à sourire en
montrant du doigt le Ciel, le but auquel vous voulez amener les autres, les
amener par tendresse féminine, maternelle même chez les jeunes filles,
maternelle même si elle se donne à des personnes âgées qui pourraient être
vos grands-parents mais qui, du point de vue spirituel, viennent seulement de
naître et sont incapables de comprendre et de se diriger sur leur route, dans
la vie, dans la vérité, dans la sagesse que je suis venu donner en me donnant
Moi-même: Route, Vie, Vérité ,
Sagesse divine. Je vous aimerai de même, même si vous me dites :
"Je n'en ai pas la force, Seigneur, de défier le monde entier pour
Toi".
157.4 – Hier,
une jeune fille m'a demandé que je l'immole avant que ne sonne pour elle
l'heure des noces, car elle sent qu'elle m'aime, comme on aime Dieu,
c'est-à-dire avec toute elle-même, dans la perfection absolue du don de soi.
Et je le ferai. Je lui ai caché l'heure pour que son âme ne tremble pas de
peur et plus que son âme sa chair. Sa mort sera semblable à celle d'une fleur
qui un soir ferme sa corolle, croyant l'ouvrir encore le
lendemain et ne l'ouvre plus parce que le baiser de la nuit a aspiré sa vie.
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525> Et je le ferai,
selon son désir en anticipant de peu de jours son sommeil de mort du mien .
Pour ne pas la faire attendre aux Limbes, cette vierge, ma première vierge,
pour la trouver tout de suite en expirant...
Ne pleurez pas ! Je suis le Rédempteur... mais cette sainte jeune fille
ne s'est pas bornée à l'hosanna aussitôt après le miracle, mais elle a su
exploiter le miracle, comme de l'argent prêté à intérêt. Elle est passée de
la reconnaissance humaine à une reconnaissance surnaturelle, d'un désir
terrestre à un désir ultra-terrestre. Elle a montré une maturité d'esprit
supérieure à celle de presque tout le monde. Je dis "presque" parce
que, parmi vous qui m'écoutez, il y a des perfections égales et encore supérieures.
Elle ne m'a pas demandé de me suivre. Au contraire elle a manifesté le désir
d'accomplir son évolution pour, de jeune fille, devenir ange, dans le secret
de sa demeure. Et pourtant, je l'aime tant qu'aux heures de dégoût pour ce
qu'est le monde, j'évoquerai le souvenir de cette douce créature, en
bénissant le Père qui essuie mes larmes et mes sueurs de Maître d'un monde
qui ne veut pas de Moi, avec ces fleurs d'amour et de pureté.
157.5 – Mais, si vous voulez, si vous
avez le courage de rester les femmes disciples choisies, je vais vous
indiquer le travail que vous devez faire pour justifier votre présence et
votre élection auprès de Moi et auprès des saints du Seigneur.
Vous pouvez faire tant auprès de vos semblables et à l'égard des ministres du
Seigneur. Je l'ai indiqué à Marie d'Alphée ,
il y a maintenant plusieurs mois. Comme est nécessaire la femme auprès de
l'autel du Christ ! Les misères infinies du monde peuvent être soignées
par une femme beaucoup mieux que par un homme et puis être amenées à l'homme
pour la guérison complète. Beaucoup de cœurs, et spécialement des cœurs de
femmes, s'ouvriront à vous, femmes disciples. Vous devez les accueillir,
comme si c'était de chers enfants dévoyés qui reviennent à la maison
paternelle et qui n'osent pas affronter leur père. Vous serez celles qui
réconfortent le coupable et amadouent le juge. Il en viendra à vous beaucoup
qui cherchent Dieu. Vous les accueillerez comme des pèlerins fatigués en leur
disant : "C'est ici la maison du Seigneur. Il va venir tout de
suite" et, en attendant, vous l'entourerez de votre amour. Si ce n'est
pas Moi, ce sera un de mes prêtres qui viendra.
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526> La
femme sait aimer. Elle est faite pour aimer. Elle a avili l'amour en en
faisant une convoitise des sens mais, au fond de sa chair, est
toujours prisonnier le véritable amour, la gemme de son âme: l'amour
dépouillé de l'âcreté fangeuse des sens, fait d'ailes et de parfums
angéliques, fait de flamme pure et de souvenirs de Dieu, de son origine
divine, de sa création faite par Dieu. La femme : le chef-d’œuvre de la
bonté auprès du chef-d’œuvre de la création qu'est l'homme : "Et
maintenant, qu'on donne à Adam sa compagne pour qu'il ne se sente pas
seul" .
Elle ne doit pas abandonner les Adam. Prenez donc cette capacité d'amour et
qu'elle serve à l'amour du Christ et par le Christ à celui du prochain.
Soyez toute charité auprès des coupables repentis. Dites-leur de ne pas avoir
peur de Dieu. Comment ne sauriez-vous pas remplir cet office, vous qui êtes
mères ou sœurs ? Combien de fois vos petits, ou vos frères n'ont-ils pas
été malades et n'ont-ils pas eu besoin du médecin ! Et ils avaient peur.
Mais vous, avec des caresses et des paroles d'amour, leur avez enlevé cette
peur et avec leur petite main dans la vôtre, ils se sont laissé soigner
n'éprouvant plus leur terreur première. Les coupables sont vos frères et vos
enfants malades et ils craignent la main du médecin, son jugement... Non. Ce
n'est pas ainsi. Dites-le vous, qui savez combien Dieu est bon, que Dieu est
bon et qu'il ne faut pas le craindre. Même s'Il dit franchement: "Tu ne
feras plus jamais cela", Il ne chassera pas celui qui l'a déjà fait et
qui s'est rendu malade. Mais Il le soignera pour le guérir.
Soyez des mères et des sœurs auprès des saints. Eux aussi ont besoin d'amour.
Ils se fatigueront et s'épuiseront dans l'évangélisation. Ils ne pourront
arriver à faire tout ce qu'il y a à faire. Aidez-les, vous, discrètement et
activement. La femme sait travailler. À la maison, près des tables et des
lits, près des métiers à tisser et de tout ce qui est nécessaire à la vie
quotidienne. L'avenir de l'Église amènera un flot continuel de pèlerins aux
lieux choisis par Dieu. Vous, soyez-y les hôtesses, chargez-vous des détails
du plus humble travail pour laisser aux ministres de Dieu la liberté de
continuer le Maître.
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527> Et puis viendront les temps
difficiles, sanglants, cruels. Les chrétiens, même les saints, auront des
heures de terreur, de faiblesse. L'homme n'est jamais très fort dans la
souffrance. La femme, au contraire, a sur l'homme cette supériorité royale de
savoir souffrir. Enseignez-la à l'homme en le soutenant dans ces heures de
peur, de découragement, de larmes, de fatigues, de sang. Dans notre histoire,
nous avons les exemples de femmes merveilleuses qui surent accomplir des
actes audacieux et libérateurs.
Nous avons Judith ,
Yaël .
Mais croyez qu'il n'y en a pas de plus grande jusqu'à présent que la mère
huit fois martyre :
sept fois en ses fils et une fois pour elle, au temps des Macchabées. Puis,
il y en aura une autre... Mais après qu'Elle l'aura été se multiplieront les
femmes héroïnes de la douleur et dans la douleur, les femmes réconfort des
martyrs et martyres elles aussi, les femmes anges des persécutés, les
femmes : prêtresses silencieuses qui prêcheront Dieu par leur manière de
vivre et qui sans d'autre consécration que celle que leur a donnée le
Dieu-Amour seront, oh ! seront consacrées et dignes de l'être.
157.6 – Voilà, très schématisés, vos
principaux devoirs. Je n'aurai pas beaucoup de temps à vous consacrer, à vous
en particulier. Mais vous vous formerez en m'écoutant. Et vous vous formerez
davantage sous la conduite parfaite de ma Mère.
Hier, cette main maternelle (et Jésus prend dans la sienne la main de Marie)
m'a amené la jeune fille dont je vous ai parlé et celle-ci m'a dit que rien
que le fait de l'entendre et de rester à ses côtés pendant quelques heures
lui avait servi à mûrir le fruit de la grâce qu'elle avait eue, en l'amenant
à sa perfection. Ce n'est pas la première fois que ma Mère travaille pour le
Christ son Fils. Toi et toi, mes disciples, mais aussi mes cousins, vous
savez ce qu'est Marie pour former les âmes à Dieu. Vous pouvez le dire à ceux
et à celles qui auront la crainte de n'avoir pas été préparés par Moi à la
mission ou de l'être encore insuffisamment quand je ne serai plus parmi vous.
Elle, ma Mère, sera avec vous maintenant, aux heures où je ne serai pas parmi
vous et puis, quand je ne serai plus au milieu de vous. Elle vous reste, et
avec elle reste la sagesse en toutes ses vertus. Suivez dorénavant tous ses
conseils.
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528/529> 157.7 – Hier soir, quand nous fûmes
seuls, Moi, assis à côté d'elle comme quand j'étais petit, la tête sur son
épaule si douce et si courageuse, ma Mère m'a dit - nous avions parlé de la
jeune fille partie aux premières heures de l'après-midi avec un soleil plus
radieux que celui du firmament, enclos en son cœur virginal : son secret
saint - ma
Mère m'a dit: "Comme il est doux d'être la Mère du
Rédempteur !" Oui, comme c'est doux, quand la créature qui vient au
Rédempteur est déjà une créature de Dieu en laquelle il n'y a que la tache
d'origine qui ne peut être lavée par un autre que Moi. Toutes les autres
petites taches des imperfections humaines, l'amour les a enlevées.
Mais, ma douce Mère, très pure Guide des âmes vers ton Fils, Étoile sainte
qui les oriente, suave Maîtresse des saints, tendre Nourrice des plus
petits, Soin salutaire des infirmes, ce n'est pas toujours que viendront à
toi ces créatures qui ne refusent pas la sainteté... Mais des lèpres, mais
des horreurs, mais la puanteur, mais un grouillement de serpents autour de
choses immondes, viendront ramper jusqu'à tes pieds, ô Reine du genre humain,
pour te crier: "Pitié ! Secours-nous ! Conduis-nous à ton
Fils !" et tu devras mettre ta main, cette blanche main sur les
plaies, incliner ton regard de colombe du paradis sur des laideurs infernales,
respirer la puanteur du péché, et ne pas fuir. Mais au contraire serrer sur
ton cœur ceux que Satan a mutilés, ces avortons, ces pourritures, et les
laver dans les larmes et me les amener... Et alors tu diras: "Comme il
est difficile d'être la Mère du Rédempteur !" Mais tu le feras
parce que tu es la Mère... Je baise et je bénis tes mains, ces mains par
lesquelles viendront à Moi tant de créatures et chacune sera une de mes
gloires. Mais, avant de l'être pour Moi, elle sera une de tes
gloires, Mère sainte.
157.8 – Vous, chères femmes disciples,
suivez l'exemple de celle qui fut ma Maîtresse, celle aussi de Jacques et de
Jude et de tous ceux qui veulent se former dans la Grâce et dans la Sagesse .
Suivez sa parole. C'est la mienne qui s'est faite plus douce. Il n'y a rien à
y ajouter, car c'est la parole de la Mère de la Sagesse.
Et vous, mes amis, sachez avoir l'humilité et la constance des femmes et,
abaissant l'orgueil de l'homme, ne méprisez pas les femmes disciples, mais
modérez votre force, et je pourrais dire votre dureté et votre intransigeance
au contact de la douceur des femmes. Et, par dessus tout, apprenez d'elles à
aimer, à croire et à souffrir pour le Seigneur, parce qu'en vérité je vous
dis qu'elles, les faibles, deviendront les plus fortes dans la foi, dans
l'amour, dans l'audace, dans le sacrifice pour leur Maître, qu'elles aiment
avec toutes elles-mêmes, sans rien demander, sans rien prétendre, payées
seulement par l'amour, pour me donner réconfort et joie.
Allez maintenant dans vos maisons ou dans celles qui vous donnent
l'hospitalité. Je reste avec ma Mère. Dieu soit avec vous."
157.9 – Toutes partent sauf Marthe.
"Reste, toi, Marthe. J'ai déjà
parlé à ton serviteur. Aujourd'hui ce n'est pas Béthanie qui donne
l'hospitalité, mais la petite maison de Jésus. Viens. Tu mangeras à côté de
Marie et tu dormiras dans la petite chambre, près de la sienne. L'esprit de
Joseph, notre réconfort, te réconfortera pendant que tu reposeras.
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