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Qu’en dit Maria Valtorta ?
Jésus est né à
Bethléem de Juda (de Judée), le 25 Kislev (Kisleu). Cette date correspond
au début de la fête joyeuse de la dédicace du Temple que Jésus appelle
Encénies. Dans le calendrier juif contemporain, elle correspond à la fête d’Hanoukka ou fête de la lumière.
On suppose qu’il est né l’an – 5 de notre ère, mais Maria Valtorta ne le
précise pas. Les travaux sur ce sujet ont donné lieu à deux écoles qui datent
différemment la vie de Jésus.
Jésus est par de la race de David par son père adoptif, originaire de
Bethléem, et par sa mère comme le laisse supposer l’Écriture .
Sa naissance est celle des hommes, mais Marie, sa Mère, conserva sa
virginité. Son accouchement fut béatifique, mais naturel.
Le "25 décembre"
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Dans le calendrier
soli-lunaire juif, le 25 Kisleu peut se traduite littéralement par 25
décembre dans notre calendrier en ce que ce mois s’inscrit dans une amplitude
allant de la mi-novembre à la mi-décembre. C’est peut-être ce que fit Denys
le petit au VIe siècle quand il établit, en 532, l’Annus Domini (Année du Seigneur) qui servit à déterminer les
dates de la vie du Christ. Un calcul qui fonde encore notre calendrier et
l’ère chrétienne.
Cette date est hautement symbolique à plus d’un titre, non que l’Église ait
voulu utiliser des symboles (qu’elle n’exploite pas d’ailleurs) pour
valoriser la date de Noël, mais parce que Dieu a voulu renforcer le sens
terrestre de sa mission par ces symboles entourant son Incarnation
Le 25 Kisleu est en effet la date de la purification du Temple par Judas
Maccabée en 164/5 av. J.C, trois ans, jour pour jour, après qu’Antiochus
Épiphane l’ait profané (1 Maccabées 1, 54-64). Voulant helléniser de force la
Palestine, il avait élevé un autel à Baal, promu le sacrifice de porcs et,
finalement interdit la Torah en persécutant ceux qui vivaient selon sa loi.
Sur les pièces de monnaies officielles à son effigie, on peut lire Théos Épiphanès (dieu révélé). Un
blasphème ! C’en était trop et les juifs se révoltèrent sous la conduite
des frères Maccabée (1 Maccabées 4, 52-59).
C’est donc au jour anniversaire de la restauration du Temple profané que
Jésus est né. Le terme Encénies que Jésus utilise dans Maria Valtorta se
retrouve dans la littérature rabbinique comme désignant la nouvelle
inauguration de l’autel des offrandes du Temple. Ce terme est ensuite passé
dans le christianisme pour désigner la dédicace d’une église.
Quelle est l’année de sa
naissance ?
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Maria Valtorta n’en dit
rien. Elle ne fait que retranscrire des visions d’époque. Ainsi, quand Jésus
dit "j’ai trente ans", son année de naissance est d’évidence pour
ses interlocuteurs.
Si on peut cependant dater exactement la vie de Jésus, c’est grâce aux
milliers de détails qui parsèment l’Œuvre.
Il serait donc né dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre de l’an
-5. Le décalage entre cette date et le départ officiel de l’ère chrétienne
provenant essentiellement de l’interprétation donnée à l’attestation de Luc
"l’an 15 du règne de Tibère". Pour certains, il s’agit du règne
effectif de Tibère en août 14 de notre ère, pour d’autres, du moment où il
fut associé officiellement à Auguste pour le gouvernement de l’empire, soit
en août 11.
De cette amplitude naquirent différentes hypothèses le faisant naître entre
l’an – 4 et l’an -2. Les découvertes historiques progressives, rapprochées
des indications évangéliques, dispersèrent encore plus les estimations.
C’est à la collecte de toutes ces données et à leur confrontation avec les
données chronologiques et astronomiques de l’œuvre de Maria Valtorta, que ce
sont confrontés successivement Jean Aulagnier, puis Jean-François Lavère.
Le premier a publié ses travaux dans "Avec Jésus, au jour le jour" , et le second dans ses différentes publications. Mais il a
résumé son argumentaire dans un ouvrage téléchargeable.
Plus récemment, Liberato Di Caro , un chercheur italien, a donné une autre datation en partant
de la "vision
de Gadara", une
configuration astrale rare, décrite minutieusement, que le Professeur Van
Zandt, de la Purdue University (Indiana)
date exactement au 13 mars 33, alors que Jean Aulagnier la date du 26 février
29.
Partant de cette observation, Van Zandt et Liberato Di Caro, ont extrapolé
une datation différente. Cette hypothèse a été passée au crible des repères
historiques, mais pas encore à celui des données de l’Œuvre.
Est-il vraiment le "Fils de
David" ?
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Les Évangiles
soulignent la descendance davidique de Joseph . Mais on sait qu’il n’intervint pas dans la conception de
Jésus. Il n’est pas précisé que Marie soit aussi d’ascendance royale.
Quelques auteurs en ont donc conclu que le "Fils de David" était
une parenté symbolique.
Il n’en est rien, car l’Écriture dit explicitement, à plusieurs reprises
(voir la note n°1) que David est bien son ancêtre. La Vierge Marie est aussi
de cette descendance et c’est à ce titre que, devenue orpheline, elle fut
éduquée au Temple et que, selon la loi juive, son mari fut choisi dans sa
tribu.
L’Écriture n’a-t-elle pas dit que c’est de la descendance de
David et de Bethléem, le village où était David, que doit venir le Christ ?
(Jean 7,42).
La Vulgate précise
"semine" : de la semence de David.
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Dans la Bible
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Dans
la Bible : En ces jours-là parut un décret de
César Auguste, en vue du recensement de toute la terre. Ce premier
recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.
Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville. Joseph aussi
monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la
ville de David appelée Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la
famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était
enceinte.
Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle
enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche,
parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
Il y avait, dans cette même contrée des bergers qui passaient dans les champs
les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Un ange du Seigneur leur
apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis
d’une grande crainte.
Mais l’ange leur dit: Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne
nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple: aujourd’hui, dans la
ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur (Luc 2,1-11).
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