Jésus, Maître du sabbat.
La troisième Pâque du Seigneur.
La Pentecôte.
Le bouc émissaire de Magdalgad.
Prophétie sur la destruction du Temple.
Exemples de connaissances remarquables de Maria Valtorta sur le judaïsme.
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Le sabbat - שבת
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Shabbat
veut dire se reposer. Il célèbre la
sanctification du septième jour par Dieu au terme de sa Création (Genèse
2, 3).
Le repos hebdomadaire fait partie des dix commandements donnés par Dieu à
Moïse (Exode
20, 8-11 - Deutéronome
5, 12-14). Cette prescription est reprise,
avec d’autres, sur les nouvelles tables de la Loi remplaçant celles que Moïse
avait brisées de colère (Exode
34, 21). Dans le catholicisme, c’est le
troisième ou quatrième commandement, selon les versions.
Selon les divisions de la journée en usage dans le judaïsme, le sabbat durait
du vendredi soir 18 heures, jusqu’au samedi 18 heures.
La liturgie chrétienne conserve cette division de la journée : la messe
anticipée du samedi soir équivaut à celle du dimanche matin.
Pessah (Pâque) - פסח
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La
Pâque est la première fête de l'année. Elle se célèbre en deux temps
successifs "le premier mois, le quatorze du mois, au coucher du
soleil" (Lévitique
23,5), soit à partir du 14 Nissan au soir (de fin mars à
début avril selon les années).
Elle fusionne l'ancienne Pâque hébraïque,
jour où l'on célèbre la sortie des Hébreux d'Égypte en immolant un agneau
d’un an suivie de la fête des azymes
au terme de laquelle on offrait la première gerbe d’orge.
Le 14 Nissan au soir on effectue l’offrande pascale. C’est la cérémonie relatée
par l’Évangile sous le vocable de la dernière Cène.
Maria Valtorta emploie aussi le mot de Parascève
(préparation en grec) qui traditionnellement désigne le vendredi comme
préparation du sabbat qui s’ouvre le soir. Appliqué à la Pâque, ce mot
désigne la préparation de l’offrande pascale. Il est donc synonyme de
vendredi-saint dans le christianisme.
Pour ceux qui sont empêchés de participer à la Pâque, Moïse instaure la Pâque
supplémentaire ou seconde Pâque (Pessa'h Sheni) qui a lieu un mois après et dans les mêmes
conditions (Nombres
9, 6-12).
C’est à cette seconde Pâque que se réfère la mention de Luc 6, 1 sur le
"sabbat second-premier".
Cette fête tomba en désuétude après la chute du Temple si bien qu’au IVe
siècle, quand Jérôme de Stridon traduit sa Vulgate, il mentionne l’indication
de Luc sans l’expliquer. Certains Bibles finissent par omettre cette mention.
Jean-François Lavère a noté que "le premier sabbat après la seconde
Pâque" correspond tout à fait à la maturité des blés à l’approche de
Shavouot (Pentecôte) où fête des moissons, telle qu’on le voit dans la scène
rapportée de Jésus,
Maître du sabbat.
Du 15 Nissan au 21 Nissan se déroule pendant 7 jours la fête des Azymes
durant laquelle on s’abstient de toutes céréales pour ne manger que des
aliments azymes, non levés (Lévitique
23, 5-8).
Le lendemain du sabbat des Azymes, on fête la première gerbe d’orge. Aviv (Abib),
autre nom plus rare de Nissan, qui désigne l’orge.
Maria Valtorta décrit longuement les usages et les rituels dans sa narration
de la troisième
Pâque du Seigneur, la dernière avant celle de la
Passion l’année suivante.
Shavouot (Pentecôte) - חג השבועות
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Au
mois de Siwân (mai-juin), sept semaines après la
fête de la première gerbe d’orge (voir Pessah), on fête le début de la
moisson du blé. Elle est autrement appelée Pentecôte,
ou fête des premiers fruits. C’est l’une des trois fêtes de pèlerinages des
juifs vers le Temple. Elle clôt le cycle pascal.
Elle est mentionnée dans Exode
23, 16-17.
C’est la fête du don de la Torah aux Hébreux sur le Sinaï. On en fait la
lecture annuelle.
Elle symbolise les sept semaines qui ont séparées la sortie "de la
maison de servitude", de la rencontre de Moïse avec Yahvé sur le Sinaï. Shavouot veut dire semaines en hébreu.
C’est à ce jour que s’effectue la première Pentecôte chrétienne au cours de
laquelle les apôtres, en prière au Cénacle avec Marie, reçoivent l’Esprit
saint (Actes
des apôtres, chapitre 2).
Rosh ha-Shana (Le
Nouvel An) - ראש השנה
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Cette
fête dure les deux premiers jours de Tishri (septembre – octobre). Elle
rappelle la création du monde. La sonnerie du schofar (chofar), une corne de
bélier, inaugure cette fête en rappelant aux fidèles le sacrifice d’Isaac.
Elle commémore aussi le jour du jugement de l’humanité, c’est pourquoi les
dix jours suivant sont des jours de pénitence qui culminent avec le Grand
Pardon (Yom Kippour) où l’on observe un jeûne complet comme un jeûne de la parole.
L’Exode
12, 2 fait cependant commencer l’année au mois de Nissan. On
ne remarque pas de cérémonie particulière au 1er Tishri dans Maria
Valtorta (18 septembre 27, 7 septembre 28, 25 septembre 29).
Yom ha-Kippour (La fête du Grand Pardon) - יום כיפור
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Cette
fête est marquée par un jour de pénitence et de jeûne. C’est le Sabbat des
Sabbats. À l'époque du Temple, c'était le jour où le Grand Prêtre pénétrait
dans le Saint des Saints et envoyait dans le désert le « bouc
émissaire » chargé de tous les péchés d’Israël (Lévitique
16, 1-28).
Maria Valtorta rapporte une cérémonie
du bouc émissaire chez les phéniciens de Magdalgad.
Mais c’est un rite païen destiné à obtenir une guérison. Cela se passe en
mai.
Soukkot (fête des Tentes) – סוכות
Appelée aussi fête des Tabernacles dans
Maria Valtorta.
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Avec
Pessah et Shavouot, c’est la troisième fête de pèlerinage des juifs au Temple
(Cf. Exode
23,14-17 et Deutéronome
16,13-17.). Elle se déroule cinq jours après
le Grand Pardon et pour sept jours
du 15 au 22 Tishri (septembre-octobre).
À l'origine, Soukkot fêtait les récoltes et clôturait le cycle agricole
annuel. Elle fut étendue à la commémoration des tentes sous lesquelles vécut
le peuple d’Israël durant son exode et à la tente qui abritait l’Arche
d’alliance (Lévitique
23, 34-43). Maria Valtorta emploie le mot tabernacles.
En souvenir de l’exode, on habite pendant sept jours dans des cabanes de
branchages. Selon le descriptif de Maria Valtorta, les galiléens
se regroupaient dans le "champ des
galiléens" sur le Mont des oliviers.
Les cabanes de branchages étaient faites d’un assemblage de quatre sortes de
branchages selon les prescriptions du Lévitique
23, 40 : "des fruits d’un arbre
magnifique, des rameaux de palmier, des branches d’arbres touffus et de
saules des torrents".
Pourim (fête d'Esther) - פורים
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La
fête des Pourim (ou des sorts) se célèbre le 14e jour d’Adar (février
– mars). Elle commémore la délivrance des Juifs de Perse qui échappèrent au
complot d’Aman grâce à la victoire d'Esther et de Mardochée sur lui. (Esther
9, 21-28). Aman projetait d’exterminer tous
les juifs et avait "tiré au sort" la date du massacre
Cette fête est marquée par des repas de fêtes et des cadeaux faits aux
enfants qui accompagnent la lecture du livre d'Esther.
Destruction du Temple.
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La
commémoration de l’incendie de Jérusalem et de la destruction du Temple a
lieu le 9e jour d’Ab. C’est la fête la
plus triste du calendrier.
Elle ne concerne pas Maria Valtorta qui rapporte la vie de Jésus avant la
destruction du Temple. Mais Jésus
la prédit.
Hanoukka (fête de la Dédicace ou fête des
lumières) – חנוכה
Appelée Encénies dans Maria Valtorta.
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Elle commence le
25 Kisleu (correspondant approximativement au début du mois de décembre) et
dure huit jours, jusqu’au 2 ou 3 Tébeth, selon la
longueur variable de Kisleu. Elle célèbre la purification du Temple par Judas
Maccabée en 164/5 av. J.C. Le nom de Fête des Lumières lui vient de ses
traits prédominants.
Cette nouvelle dédicace eu lieu trois ans jours pour jours après la
profanation d'Antiochus Épiphane : 1
Maccabées 1, 54-64 – 1
Maccabées 4, 52-59 :
Les huit jours que dure cette fête, à la tombée de la nuit, chaque famille
allume une bougie supplémentaire sur le chandelier à huit branches pour
commémorer le miracle de la Dédicace où une seule cruche d'huile aurait suffi
à alimenter pendant huit jours le chandelier du Temple. La lampe doit être
placée de préférence devant une fenêtre au vu de tous.
Dans Maria Valtorta c’est l’occasion de cadeaux
et de repas améliorés dans une ambiance familiale.
Elle emploie le mot grec "Encénies". Ce terme, synonyme de
"Dédicace", désigne la fête d'Hanoukka dans l’Évangile de Jean 10, 22.
La Vulgate l’emploie : facta sunt autem encenia
in Hierosolymis et hiemps
erat.
Ce terme est passé dans le christianisme, sous le Pape Felix III (483-492),
pour désigner l’inauguration d’une église.
Dans le judaïsme, outre la Dédicace de Judas Maccabée, il y avait celle du
Temple par Salomon (1 Rois, chapitres 7 et 8) et celle que fit
Zorobabel au retour de captivité (Esdras
chapitre 3).
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