Maria Valtorta |
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cette fiche : Douleurs et joie de la maternité de Marie. |
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Enfantement de Jésus : L’apparente
contradiction. La
conviction que Marie enfanta Jésus sans les douleurs habituelles, est
largement répandue. La vision de la
Nativité reçue par Maria Valtorta, la
confirme : une lumière enveloppe Marie en extase. Quand cesse la
lumière, l’enfant est né. Ma naissance fut une très douce extase. Dans le silence
de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie
s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie
était toujours un ravissement en Dieu. En sortant de son ravissement, elle
connut le Fils. Ce furent même ces premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui
arrachèrent la Mère à sa contemplation spirituelle de Dieu et tournèrent son
regard vers la contemplation du plus grand miracle de l’Univers : un Dieu
incarné pour la rédemption de l’humanité. Mais,
dans une autre dictée[2],
Jésus semble dire le contraire en affirmant que sa Mère connut les douleurs
de la maternité : L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que
moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de souffrance.
Non parce qu’elle l’avait mérité — (elle était immaculée et elle ne portait
pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam) — mais parce que, étant co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle
devait consommer le sacrifice jusqu’à la lie et sous toutes ses formes. C’est
pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la
femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie
par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour, elle souffrit
pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de
la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi
n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances
propres à l’humanité ? Voilà
une apparente contradiction qu’a relevée justement une internaute :
Marie a-t-elle, oui ou non, souffert en enfantant Jésus. Qu’en est-il de la
maternité de Marie ? Marie co-Rédemptrice. En
commentant la Nativité, la Vierge Marie explique à Maria Valtorta comment sa maternité divine a
racheté la femme. Pour cela, elle a dû couper en elle les "quatre
branches du péché d’Ève avant de stériliser l’arbre jusqu’en ses
racines : orgueil, cupidité, gourmandise, luxure". Tu le sais désormais : c'est dans la souffrance que l'on
gagne la paix et toute grâce pour nous et pour le prochain. Le
qualificatif de corédemptrice peut inquiéter certains, car il n’y a qu’un
seul Rédempteur : le Christ. Mais il faut entendre ce terme, souvent
employé dans Maria Valtorta, dans le sens que lui donnait saint Paul : Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je
supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma
propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église[5]. Jean-Paul
II a traité, dans une encyclique, ce sujet délicat "du sens chrétien de
la souffrance humaine[6]" Ne vous arrêtez pas à contempler uniquement la gloire de
Marie. Pensez à ce qu’il lui en a coûté pour obtenir cette gloire. Celui qui
regarde le Christ dans la lumière de la résurrection et ne médite pas sur le
Rédempteur mourant dans les ténèbres du Vendredi Saint n’est qu’un sot. De
même, celui qui pense à la gloire de Marie et ne médite pas sur la façon dont
elle parvint à la gloire n’est qu’un sot. Le fruit de son sein, moi, le Christ,
Verbe de Dieu, a déchiré son sein. Les souffrances de la maternité de Marie. Les
souffrances dont parle Jésus sont donc liées à la maternité divine de Marie,
maternité humainement réelle cependant, comme celle de toutes les femmes. Il
nous l’explique. Elles se manifestent avec le fiat de l’Annonciation et accompagnent Marie jusqu’au pied de la
Croix où se révèle pleinement la Mater
dolorosa. Maria Valtorta nous fait partager au plus intime
cette immense douleur, cette épée qui transperce son cœur de Mère à ce
moment. La joie de la maternité de Marie. Mais
cette "mission d’infinie douleur[15]"
de la maternité divine de Marie à son verso de Gloire, de vie en Dieu et de
Paix extatique. Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je
voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle
angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli[16] ! Maria
Valtorta fut une hostie, une victime-offerte
dans son corps, son esprit, son âme, sa vie. Sa gloire vit dans la joie et
l’élévation spirituelle que nous procurent ses visions, mais sa vie eut les
deux facettes : douloureuse et extatique. La béatitude de l’extase que j’ai éprouvée à la naissance
(de Jésus) m’a accompagnée … toute ma vie. Indescriptible joie. Humaine et
surhumaine. Parfaite. En
méditant le troisième mystère glorieux du Rosaire, la Pentecôte,
Marie nous dévoile son âme à ce moment[18] :
elle illustre la joie extatique de la vie offerte à Jésus-Christ, la vie de
la plus grande des "Co-Rédemtrices". Lorsque l’Esprit du Seigneur descendit pour investir de
sa puissance les douze (apôtres) réunis au Cénacle, il se répandit sur moi
aussi. Ce fut pour tous une connaissance qui les rendit
conscients de l’existence de la Troisième Personne et de ses dons divins,
mais ce ne fut pour moi que l’occasion de vives retrouvailles. Pour tous, ce
fut une flamme; pour moi, ce fut un baiser. Ce
fut un désir partagé ardemment par Maria Valtorta qui s’ouvrit au Ciel le
jeudi 12 octobre 1961 à 10h35 au terme d’une vie donnée à Dieu en
contrepartie de l’ineffable don qu’elle reçut. François-Michel
Debroise. |
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[1] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 15 septembre, page 298.
[2] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 23 juin, page 96.
[3] Cf. Genèse
3, 16.
[4]
Cf. le Dogme de l’Immaculée
conception.
[6] Cf. Encyclique Salvifici
doloris (sur le
sens chrétien de la souffrance humaine) du pape Jean-Paul II, 11 février 1984,
fête de N.D. de Lourdes.
[9] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 7 septembre 1943.
[10] Comme cela pourrait se produire
pour la dictée du 23 juin à l’origine de la contradiction apparente que nous
étudions.
[11] Cf. La constitution Lumen Gentium, § 57 :
"La naissance de Jésus fut non pas la perte, mais la consécration de la
virginité de Marie".
[14] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 8 décembre 1943.
[15] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 15 septembre, page 297.
[16] Cf. Luc 12,
49-50.
[17] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 25 décembre 1943.
[18] Cahiers de 1943 : catéchèse
du 18 décembre 1943.