Qu’est-ce que la corédemption ?
Notre-Dame des Sept Douleurs.
Dans la chambre de Maria Valtorta : (1) le scapulaire de N.D. des sept
douleurs – (2) son cilice.
Calendrier mystique et acte d’offrande de Maria Valtorta.
Douleurs et joies de la maternité de Marie.
Tu m'as permis de parler de toi à un grand nombre de créatures que tu m'as
confiées, et à cause de cela aussi; merci mon Dieu ! Pour ces personnes,
pour tous ceux que j'ai aimés, connus, conduits, et qui ont avec moi des
liens de sang ou de simple fraternité humaine, j'ai prié et souffert, ô
Dieu, pour que tous puissent entrer là où, confiant en ta miséricorde, j'ai
foi d'entrer dans ton royaume éternel. […] Oh! Seigneur, je voudrais avoir
des milliers et des milliers de vies pour toutes te les offrir, Père saint,
comme un bouquet d'holocaustes en faveur du bien du monde.
Tu le vois, ô Père, que c'est là un cri qui monte du fond de mon esprit et
qui monte comme un encens et une flèche jusqu'aux pieds de ton trône, ô mon
Dieu. Ne regarde pas, ô Seigneur, la bassesse de ta servante, mais regarde
son désir de t'aimer, regarde sa générosité de souffrir pour être une
graine de bien dans les cœurs devenus stériles. Multiplie les battements de
mon cœur et à chaque battement ajoute une souffrance et, avec la
souffrance, la force de souffrir. C'est à toi, Père saint, que je demande
cette force, que toi seul peux donner à nous, misérables créatures.
Et à cause de mon sacrifice caché de chaque instant, ô Père, donne-moi des
foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière,
dans ta lumière, et, lorsque pour nous le temps sera accompli, ouvre-nous,
ô Dieu, les portes de ton royaume et les portes de ton cœur en sorte que
pour l'éternité on se délecte de toi, tout puissant, éternel, et Dieu
trine.
Conclusion de l’Autobiographie.
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La
corédemption tire son origine des écrits de saint Paul, notamment :
Je trouve maintenant ma joie
dans les souffrances que j’endure pour vous, et ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève dans ma chair
en faveur de son corps qui est l’Église.
Ou
encore :
Je porte dans mon corps les stigmates (stigmata) des
souffrances de Jésus.
Et
enfin, cette phrase pilote :
Avec le Christ, je
suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en
moi.
Le
terme de "corédempteur" est synonyme d’âme-victime,
d’âme-réparatrice ou d’hostie, selon les vocabulaires. Dans Maria Valtorta
le terme de corédempteur est souvent employé, mais le contexte ne laisse
aucun doute sur l’association (et non la substitution) aux souffrances de
la Passion.
Toutes les âmes victimes fondent leur vocation sur l’amour dont la source
se trouve dans le Cœur de Dieu. Elles désirent se plonger dans cette
effusion d’amour en suivant Jésus dans sa Passion pour l’Humanité. Une
passion comprise dans tous les sens du terme : amour brûlant et chemin de
souffrance pour autrui.
On dit
aussi que ces âmes s’offrent en «holocauste». Ce mot trouve son origine
dans les sacrifices du judaïsme au cours desquels les animaux étaient
entièrement consumés par le feu dans le but d’expier les fautes d’un
individu ou du peuple tout entier. Par sa Passion, le
Christ s’est offert lui-même en victime pour l’expiation définitive des
péchés de toute l’humanité.
Ces âmes "corédemptrices" font don de leur vie humaine à Dieu, en
la conditionnant toute entière à la volonté divine. Elles s’offrent et
s’immolent elles-mêmes, par amour, pour réparer leurs offenses et beaucoup
plus encore, celles d'autrui.
Une phrase de l’acte de consécration de Thérèse de Lisieux, éclaire
parfaitement ce propos :
Afin de
vivre dans un acte de parfait Amour, je m’offre comme victime d’holocauste
à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse,
laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont
renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour ô mon Dieu
!…
Il convient de
rapprocher cette phrase de celle de saint Paul citée plus haut :
Avec le Christ, je
suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en
moi.
Dans son Hymne
à l’amour et à la souffrance, Maria Valtorta a cette exultation :
Bénie soit la souffrance qui me fait te ressembler!
Bénie soit ta croix qui m’élève au ciel!
Béni soit l’amour qui donne des ailes à ma douleur !
Marie corédemptrice.
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La première des
corédempteurs, et la plus grande, fut la Vierge Marie au pied du Calvaire.
Non pas des stigmates qu’elle aurait portés comme un reflet de la Passion
de son Fils, mais de sa participation réelle à sa souffrance rédemptrice.
Tandis que le Christ souffrait tant de coups, de plaies, de dérisions,
c’est son corps qui payait atrocement la note du péché. Marie, présente au
calvaire, souffrait des douleurs
analogues, de même origine : le Christ répandait douloureusement le
sang du corps, elle répandait le sang du cœur disait Arnauld de Chartres.
Jésus a donc voulu que sa Mère soit associée intimement à toutes les
souffrances de la Passion, jusqu’à sa mort et à sa gloire après la mort.
Le terme de corédemptrice a donné lieu à des périphrases tant la crainte
était grande que l’on mette sur le même plan le Christ, unique Rédempteur,
et sa Mère. C’est pourquoi on la dit "coopératrice",
"collaboratrice" ou "associée". Précautions de langage,
sans doute utiles, mais qui ne doivent pas dissimuler la réalité de sa
participation à la Rédemption que décrit si bien Maria Valtorta :
Être la
Mère du Fils de Dieu, c'est une bienheureuse destinée, être Mère du
Rédempteur c'est une destinée d'atroce douleur, dit la jeune Marie à
Zacharie (EMV 24.5).
Maria Valtorta fut
tertiaire des Servites de Marie. Cet ordre est à l’origine de la dévotion à
Notre-Dame des Douleurs (Maria Addolorata). Le 25 mars 1239, jour de l’Annonciation,
la Vierge Marie apparaît aux fondateurs de l’Ordre. Elle leur demande de
porter un habit noir avec un grand scapulaire en souvenir de la passion du
Christ et des sept douleurs de Marie. Celui de Maria Valtorta se trouve
exposé dans la vitrine de sa chambre à Viareggio.
La
cohorte des corédempteurs.
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Le
courant des âmes corédemptrices plonge dans l’histoire. On connaît François
d’Assise comme premier stigmatisé visible et reconnu. Entre lui et Paul,
d’autres âmes se sont certainement offertes en holocauste.
Le courant «d’imitation du Christ» devient identifiable au XIIIe siècle,
non seulement avec les stigmates de saint François d’Assise, mais aussi
avec les mystiques flamands telle Hadewich
d'Anvers (v. 1210-1260). Elle prônait, dans ses visions, une mystique
débarrassée d’intellectualisme. Cette spiritualité fut suivie de celle du
bienheureux Jean de Ruisbroeck (1293-1381) - dont
les écrits influencèrent le siècle d’or de la mystique espagnole (XVIe)
comme l’école française de la spiritualité (XVIIe) - et enfin de celle de
Gérard de Groote (1340-1384), fondateur de la «Dévotion moderne». Celle-ci
prônait la conversion du cœur, la prière et la contemplation : vertus qui
se cristallisèrent dans L’Imitation
de Jésus-Christ, un ouvrage attribué à Thomas a Kempis (1380-1471),
moine allemand du XVe siècle.
Cette imitation de Jésus-Christ donna lieu, avec le siècle d’or de la
mystique espagnole, à l’émergence des actes d’offrande de soi-même. Il
explora aussi les voies de l’union à Dieu. Dans un pays de huit millions
d’âmes, récemment libéré du joug musulman, et dans une époque où se
multiplient les grands schismes, on voit fleurir des saints de tout premier
plan comme Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites et auteur
des fameux exercices.
Saint Jean d’Avila (1499-1569), docteur de l’Église, fut condamné par
l’Inquisition pour ses prises de positions jugées peu orthodoxes. Dans son
ouvrage Audi, filia
(Écoute, ma fille), il affirmait que les seuls mérites capables de sauver
le pécheur sont ceux de la Passion du Christ.
Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) fut stigmatisée et douée de lévitation.
Cette figure majeure de la spiritualité est la première femme à être nommée
docteure de l’Église en 1970. Elle écrivit deux œuvres principales : Le chemin de perfection et Le Château intérieur où elle formule
son acte d’offrande d’elle-même. Elle fut à l’origine de la réforme du Carmel
et fonda, de son vivant, dix-sept monastères.
Dans le prolongement de sa réforme du Carmel surgirent, trois siècles plus
tard, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, elle-même docteure de l’Église,
sainte Élisabeth de la Trinité et sainte Édith Stein. Toutes furent des
âmes corédemptrices ayant fait l’offrande victimale d’elles-mêmes pour
continuer l’oblation du Christ.
Saint Jean de la Croix (1542-1591), docteur de l’Église, écrivit dans
quatre ouvrages principaux sa doctrine qui tend à parvenir à l’union de
l’âme à Dieu : La nuit obscure, La
Montée du Carmel, La Vive flamme d’amour, Le cantique spirituel.
Au XVIIe siècle, en France, dans un pays qui sortait de 36 ans de
guerres de religion fratricides, le renouveau spirituel donne naissance à
«l’école française de spiritualité». Cette période fut qualifiée de «Grand
Siècle des âmes» par Daniel-Rops.
Jeanne de Chantal (1572-1641) fut veuve à 29 ans et mère de quatre enfants.
Elle prit le voile après sa rencontre avec François de Sales. Elle
enseignait «le martyre d’amour» qui ferait souffrir «celles qui seront si
heureuses que de le vouloir». Elle était la grand-mère de la marquise de
Sévigné, de son vrai nom Marie de Rabutin-Chantal.
De l’ordre des visitandines qu’elle fondât, surgit quelques années plus
tard sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690). Elle fut la propagatrice
du culte au Sacré-Cœur de Jésus qui lui était apparu.
La bienheureuse Marie de l'Incarnation (Mme Acarie, 1566-1618) fut mère de
famille de six enfants. Elle anima un cercle religieux fréquenté notamment
par son cousin, le cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629) qui l’aida dans
l’implantation, en France, des carmels réformés.
Elle reçoit les stigmates à l’âge de vingt-sept ans environ, mais les cache
et impose le silence à son confesseur, jusqu’à sa mort. Elle centrait sa
spiritualité sur la contemplation de la Croix. À sa mort, le royaume
comptait 27 carmels.
Pour Pierre de Bérulle, la vraie liberté se trouve dans au Christ. À cette
fin, il promeut «le vœu de servitude» au Christ que reprendront, en
l’adaptant, nombre de mystiques, notamment les âmes-victimes.
Ce «vœu de servitude» est complété par le vœu de servitude à Marie que le
cardinal de Bérulle tenta de généraliser.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) développa ce vœu de
servitude à Marie. Il l’énonce dans L’amour
de la Sagesse éternelle. Ce vœu exprime la soumission confiante et
totale en Marie pour réaliser, dans sa vie, le dessein de Jésus. Maria
Valtorta se consacra selon cette formule.
Grignion de Montfort résumait cet engagement dans formule : Totus Tuus, une
devise qui fut aussi celle de saint Jean-Paul II.
Au XVIIIe siècle beaucoup d’Églises d’Europe se mettent à épouser le monde,
son pouvoir et ses richesses. Un violent rejet s’en suivit qui nourrit la
tempête révolutionnaire et ses persécutions.
Cependant, en Italie, le courant des âmes victimes se poursuit : parmi
elles, sainte Véronique Giuliani (1660-1727) et saint Paul de la Croix
(1694-1775).
À 34 ans, Véronique Giuliani bénéficie du mariage mystique, union de son
âme à l’amour souffrant du Christ puis reçoit les stigmates dont la trace
indélébile de la couronne d’épines. Elle se consacre alors à la
spiritualité de la Passion, ce qui inquiète, dans un premier temps, le Saint-Siège.
À la demande de son confesseur, elle consigne, pendant 33 ans, ses
expériences mystiques dans un journal composé, au final, de 22.000 pages
manuscrites : Il Tesoro
Nascosto (Le Trésor caché). Une œuvre qui se
compare, aux 15.000 pages de Maria Valtorta. Véronique Giuliani meurt à 67
ans, le 9 juillet 1727 en léguant son testament spirituel qui ne laisse
aucun doute sur la motivation et la finalité des corédempteurs :
«L’Amour s’est laissé rencontrer ! C’est la raison de ma langueur. Dites-le
à toutes : j’ai trouvé l’Amour !».
Paul de la Croix fonda la Congrégation
de la Passion de Jésus-Christ (ou Passionistes), dont la vocation est
de de propager la dévotion à la Passion du Christ par la prédication
itinérante et les retraites spirituelles. À ce titre, il écrit :
Il est excellent et très saint d’avoir la passion du
Seigneur présente à l’esprit et de la méditer, car c’est par là que l’on
parvient à l’union à Dieu. C’est dans cette école sainte qu’on apprend la
vraie sagesse; c’est là en effet que tous les saints l’ont apprise […]
l’amour est une forme d’union, et il s’approprie les tourments du
Bien-Aimé. Ce feu pénètre jusqu’aux moelles, il transforme l’amant en aimé;
l’amour se mêlant plus profondément à la douleur, et la douleur à l’amour,
il se fait un mélange des deux tellement intime qu’on ne peut plus
distinguer l’amour de la douleur, ni la douleur de l’amour. C’est pourquoi
l’âme qui aime se réjouit dans sa douleur et exulte dans son amour
douloureux.
Au
XIXe le catholicisme fut d’une vitalité peu commune, dans tous les sens et
sur tous les plans.
Le 13 octobre 1884, Léon XIII assiste à un dialogue entre Dieu et Satan. Un
surcroît de pouvoir et de temps furent accordés à Satan pour éprouver
l’Église. Ce siècle de purification, ou siècle de Satan, vit fleurir nombre
d’âmes victimes. Parmi ces corédempteurs connus, on peut citer :
Thérèse de Lisieux, Conception de Armida, Dina Bélanger, Charles de
Foucauld, Mère Teresa de Calcutta, Édith Stein, Joséfa Ménendez, Élisabeth
de la Trinité, Yvonne-Aimée de Malestroit, Marthe Robin, Luisa Piccarreta,
Gemma Galgani, Padre Pio, sœur Faustine, Maximilien Kolbe et bien sûr Maria
Valtorta, etc.
La plus jeune fut Antonietta Meo morte à six ans et demi. La plus âgée, Natuzza Evolo, morte à 85
ans.
Nous sommes tous appelés, selon nos
capacités.
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Nous sommes appelés à
nous unir au sacrifice du Christ, car «en dehors de la Croix il n’y a pas d’autre
échelle par où monter au ciel» dit Jésus à sainte Rose de Lima :
CEC § 618.
[…] Il appelle ses disciples à "prendre leur croix et à le
suivre" (Matthieu 16,24) car "il a souffert pour nous, il nous a
tracé le chemin afin que nous suivions ses pas" (1Pierre 2,21). Il
veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont
les premiers bénéficiaires (cf. Marc 10,39 ; Jean 21,18-19 ;
Colossiens 1,24). Cela s’accomplit suprêmement pour sa Mère, associée plus
intimement que tout autre au mystère de sa souffrance rédemptrice (cf. Luc
2,35).
Le nombre de textes
dictés à Maria Valtorta, que le lecteur trouvera cités ci-après, ne laisse aucun doute sur l’importance de
répondre à cet appel. Mais Dieu remet à chaque créature les fonctions
qu’elle est capable d’exercer, selon les possibilités de sa nature propre. En effet, Dieu ne
soumet pas à l’impossible.
S’Il appelle des âmes d’exception comme le fut celle de Maria Valtorta, Il
nous appelle chacun à un quotidien transcendé par Dieu.
Écris
encore pour les âmes que J'aime, dit Jésus à sœur Joséfa Ménendez, Je veux
qu'elles sachent combien le désir de leur perfection me consume et comment
cette perfection consiste à faire, en
intime union avec Moi, leurs actions communes et ordinaires, Si elles
comprennent bien cela, elles diviniseront toute leur activité, et quelle
valeur n'a pas un jour de vie divine !...
Saint Jean Eudes
appelait cela la «sanctification des actions ordinaires». Jésus précise à Maria
Valtorta, dans une catéchèse
sur l’obéissance, vertu fondatrice de la Rédemption et donc porte d’entrée
des âmes corédemptrices :
Même
votre petite obéissance à toutes les menues choses que le Seigneur vous
présente à travers les événements quotidiens, agit de la même manière que
le vent à l’égard des plantes, de l’herbe des prés et des jardins : de
vous, qui êtes des fleurs, il fait des fruits, des fruits de vie éternelle.
C’est alors que l’homme,
uni au Christ, collabore vraiment à sa mission rédemptrice :
CEC § 307
Aux hommes, Dieu accorde même de pouvoir participer librement à sa providence
[…] Coopérateurs souvent inconscients de la volonté divine, les hommes
peuvent entrer délibérément dans le plan divin, par leurs actions, par
leurs prières, mais aussi par leurs souffrances (cf. Colossiens 1, 24). Ils
deviennent alors pleinement "collaborateurs de Dieu"
(1Corinthiens 3, 9 ; 1Thessaloniciens 3, 2) et de son Royaume (cf.
Colossiens 4, 11).
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La corédemption dans "l'Évangile tel
qu'il m'a été révélé".
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Moteur de recherche de la Fondazione
Maria Valtorta cev onlus.
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Prophétie sur le rôle de corédemptrice
de Marie (EMV 10).
Joseph premier des corédempteurs
(EMV 13).
Être la Mère du Fils de Dieu, c'est une
bienheureuse destinée, être Mère du Rédempteur c'est une destinée d'atroce douleur (EMV 24.5).
Marie efface le quadruple péché d’Ève (EMV 29.6).
Les 4 douleurs de Marie (EMV 44.7).
La plus haute dignité des hommes :
être corédempteur
(EMV 96).
Marie corédemptrice (EMV 168).
Marie ne décevra pas le désir de Dieu.
Elle ne l'a jamais déçu. Depuis la requête d'un amour total à celle
d'un sacrifice total, elle s'est
donnée et elle se donnera… Tout homme qui a vécu, vit ou vivra coûte des
larmes à Marie (EMV 346).
Si je l'avais voulu pour moi seule, vos
âmes ne seraient pas sauvées. Réfléchis combien grand est mon sacrifice. Je vous donne un Fils pour qu'il soit immolé pour
vos âmes (EMV 439).
Comme Moi pour tous les hommes, ainsi une
Femme obtiendra pour les femmes, d'une manière spéciale, grâce et rédemption"
(EMV 511).
Consécration de Mathias
: Seigneur, Dieu Très-Haut, Dieu et Père de ton peuple, qui acceptes et
consacres les cœurs et les autels et immoles les victimes qui te sont
agréables, que ta volonté descende comme un feu et me consume comme
victime avec le Christ, comme le Christ et par le
Christ, ton Fils et ton Messie, mon Dieu et Maître. C'est à Toi que je me
recommande. Exauce ma prière (EMV 538).
Voici alors la nécessité d'âmes hosties
qui aiment et expient pour tous. Ce sont les enfants qui, innocents et
ignorants, paient l'amer châtiment de la douleur pour ceux qui ne savent
que pécher; ce sont les saints qui volontairement se sacrifient pour tous
(EMV 555).
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Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta.
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Cahiers de 1943
Voir le sommaire.
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23
avril : Souffre, Maria, et dis aux
justes de souffrir aussi pour suppléer au second martyre que le Père ne
veut pas que j’accomplisse. À chaque créature qui s’immole, le Ciel accorde
le salut de quelques âmes.
12 juin :
Jésus ne fait jamais peur. Tu as été entièrement absorbée. La confiance de celui
qui m’aime ouvre mon cœur de Dieu. La loi de l'amour pour qui appartient
entièrement à Jésus. Si toutes les âmes devenaient vivantes, je
prononcerais le mot fin. Les victimes sauveront le monde.
14 juin : Aussi longtemps qu’une âme n’accepte pas
d’être admise dans le ‘secret de la douleur’ que moi, le Christ, ai goûtée
jusqu’au fond, elle ne peut avoir la prétention de connaître ma doctrine à
fond, ni d’avoir des lumières supérieures aux lueurs qui sont accordées à
tout le monde.
6 juillet: Quand le temps cessera d’exister,
alors Marie cessera de souffrir, car le nombre des bienheureux sera
complet. Elle aura engendré, avec d’inénarrables douleurs, le corps qui ne
meurt pas, dont son Premier-né est la tête. Si vous considérez cela, vous
comprendrez sans doute que la douleur de Marie fut la douleur suprême. Vous
comprendrez que, grande dans sa Conception immaculée, grande dans sa
glorieuse Assomption, Marie fut très grande dans le cycle de ma passion,
c’est-à-dire du soir de la dernière Cène à l’aube de la Résurrection. Alors
elle fut, en ordre et en puissance, le second Christ.
18 juillet : Le moment est venu
où l’Amour tonnera avec colère demandant le pourquoi d’un tel mépris. Et
les temps présents sont déjà les premiers soubresauts de cet Amour
vilipendé qui, par justice et par respect de sa perfection, ne peut plus
supporter l’affront. C’est pourquoi je cherche, tel un mendiant, quelqu’un
qui ouvre son cœur à notre Amour très intense et qui s’en fasse la victime,
acceptant d’être consumé pour soulager l’Amour. Ce que j’offre, c’est un
bûcher, je le sais, je m’en rends compte. Mais ne le fuyez pas, vous qui
n’êtes pas encore vendus à l’Ennemi.
4 août : Tu peux donc être sûre dans ta souffrance
qu’à travers la chair qui meurt, ton esprit grandit toujours plus : il se
nourrit de la mort de ton corps en tant que victime de l’amour. Qu’il sera
beau ce jour où, brisant l’argile de son vase terrestre, ton esprit
s’épanouira, libre et fort pour la joie éternelle de ton Jésus, au Ciel.”
17 septembre:
Ceux qui sont dans ma main comme de l’argile molle dans la main du potier
sont les élus de mon cœur. Ma main est sur eux comme une caresse. Mes
caresses les modèlent, leur donnant mon empreinte et les façonnant à la
ressemblance de ma douceur, de ma charité, de ma pureté et de la plus belle
de toutes les ressemblances : celle de ma Rédemption. Car ce sont les âmes
qui continuent ma mission de Rédempteur et auxquelles je dis sans cesse
‘merci’ qui constituent la bénédiction qui protège le plus. Et si le voile
de Véronique est sacré parce qu’il porte mon effigie, que seront ces âmes
qui sont ma véritable effigie ?
4
décembre : "Et puisque je vous aime d’un amour qui vous est
incompréhensible tant il est parfait, non seulement je vous sauve, vous
mettant parmi mes troupes, mais je fais de vous mes collaborateurs dans
l’édification du Temple qui ne sera pas détruit et dans lequel la Gloire
Trine reposera".
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Cahiers de 1944
Voir le sommaire.
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17
janvier :
Si vous demeurez en moi comme des enfants dans le sein de leur mère, notre Père
ne pourra pas voir d’autre vêtement que celui que vous portez : moi-même,
votre Rédempteur, celui qui vous engendre au ciel, et son Fils; et il fera
pleuvoir ses grâces sur son Fils, l’objet de toute sa complaisance pour
lequel il a fait aussi, en plus de toutes choses, le pardon et la gloire,
pour la joie de son Fils qui veut que vous soyez pardonnés et glorieux.
16 mars :
La valeur de l’obéissance. Jésus a atteint la perfection par l’obéissance.
L’obéissance nécessaire des corédempteurs. L’obéissance est aussi faite de
choses minuscules de tout instant. Cette obéissance de chaque instant est
votre printemps. Si l’épreuve vous semble insurmontable, c’est que vous
raidissez dans l’orgueil. Dictées et visions suivent un but éducatif en vue
de vous aider. Vous devez tout réapprendre. Ce que signifie «Religion».
Malheur à ceux qui préfèrent retourner aux ténèbres. Soyez dignes du don
que je vous fais. Le but des couvents de clôture. La joie d’être devenue
tertiaire des Servites de Marie.
30
mars :
Marie de Magdala se mortifie en souvenir des douleurs de la Passion du
Christ, mort aussi pour elle.
20
mai :
(Commentaires sur les sept «épées» qui transpercent le cœur de Marie). Ma
première douleur ne concernait pas seulement mon amour de Mère de Dieu. Je
connaissais mon sort. Je le connaissais parce que je n’ignorais pas le
destin du Rédempteur. Les prophéties annonçaient sa grande souffrance.
L’Esprit de Dieu, uni à moi, m’éclairait plus encore que ce qu’en disaient
les prophéties. C’est pourquoi, à partir du moment où j’ai dit: "Voici
la servante du Seigneur", j'ai embrassé la souffrance en même temps
que l’amour.
11 juin :
Les âmes victimes vivent d’une manière spirituellement équilibrée. Elles
vivent dans des limbes au bord de la félicité. L’Amour impatient de s’unir
à ceux qui aiment. Les âmes victimes comparées aux quatre vivants
d’Ézéchiel. La seule chose qui puisse te faire perdre ton équilibre
spirituel est ta volonté. Ne te dis jamais: "Je ne suis pas capable de
bien faire ce que je fais". Au niveau spirituel, toute pensée humaine
doit mourir. Les vertus héroïques du saint. Le principal est toujours de
supporter le monde et de l’aimer surnaturellement. Pour sauver le monde, il
n’est pas d’autre moyen que la douleur. Le Christ, au ciel, souffre encore.
5
juillet :
Voilà ce que sont les petites choses pour une "vraie âme": ce
sont les fleurs. Certes, elles sont entrelacées de nombreuses épines, mais
qu’y faire ! Elles naissent sur les sentiers de la terre, là où l’homme
passe en les souillant de sa trace charnelle, là aussi où Lucifer dépose
ses semences de haine. Elles sont bien différentes des fleurs de mes sentiers, à moi. Ce sont mes
larmes et celles de Marie qui les ont fait naître, ce sont mon Sang et
celui de mes corédempteurs — entre autres le tien, âme victime — qui les
ont fécondées. Ces fleurs sont éternelles. On les atteint en passant par un
rempart d’épines: le monde. Mais ensuite... oh, ensuite! Quelle paix! Moi,
qui aime, je cueille une de mes fleurs de temps en temps et je vous
l’apporte au-delà de ce rempart d’épines, car je ne veux pas vous voir
pleurer sans que vous n’obteniez de moi quelque réconfort, moi qui sais ce
que signifie la douleur d’être rédempteur et mal-aimé.
[…] Mais ce sont des abîmes. Ils devront répondre d’avoir voulu rester des
abîmes bien que mes corédempteurs et moi ayons fait de nous un filet qui
plonge au fond de l’abîme, quitte à accepter l’amertume des ténèbres —
alors que nous sommes les fils de la Lumière — pour leur porter un souvenir
de la Lumière, leur en donner l’envie, les amener à elle. Les sortir des
ténèbres, voilà l’œuvre des rédempteurs. Même quand il nous semble être
nous-mêmes dans les ténèbres, nous qui ne sommes pas ténèbres.
2 août :
Personne, si grand soit-il, ne peut venir devant moi s’il ne reconnaît pas
en Marie, la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, la Mère du
Sauveur, la Mère vierge, la Mère divine. Je l’ai unie à ma condition de
Vivant au ciel pour vous dire quelle est sa gloire. Elle est uniquement
inférieure à Dieu, car elle est créée par lui. Mais sa maternité et ses
douleurs de corédemptrice l’exaltent au-dessus de toute créature. Porte du
ciel, elle est source de foi, d’espérance et de charité, de tempérance, de
justice, de force et de prudence, de la Grâce et des grâces, de salut;
c’est par elle que vous est venu le Dieu fait chair.
6 août :
Tu as voulu
connaître de nouveau cette joie, et tu es montée encore. Deux, trois, dix
anneaux toujours plus haut sur le tronc rugueux, pour toujours davantage de
force et de parfum, toujours davantage de rosée, de ciel et de rubis sur
des fleurs sans cesse plus nombreuses. Lorsque tu es arrivée à mi-chemin,
tu as connu le nom de cet arbre: c’était ma croix. Et elle t’a parlé de sa
voix de souffrance et d’amour. Sur son bois, tu as lu les
vérités, écrites avec le Sang de ton Dieu, qui sont vie, tu les as
embrassées et en as goûté la saveur, et tu as désiré monter tout en haut,
là où un Visage douloureux te souriait en laissant couler des larmes et des
gouttes de sang, c'est-à-dire ta rosée et tes rubis. Dès cet instant, tu
n’as plus rien désiré d’autre.
Alors ton
Maître et Rédempteur a rendu le tronc de son trône plus lisse, toujours
plus lisse et doux pour t’aider à t’élever. Car l’amour obtient en retour
de l’amour et le mien, qui t’aimait déjà jusqu’à te vouloir entièrement à
lui, t’aima avec prédilection maintenant que tu l’aimais de tout ton être.
Ma petite
voix, te voici parvenue à la connaissance de ton Bien. Du haut de
notre échafaud de rédempteurs aimants, tu observes, non pas avec désir mais
avec miséricorde, la terre lointaine, ces pauvres plantes qui ne savent
pas venir à la croix; puis tu tournes les yeux vers le ciel pour prier en
leur faveur car, étant unie au Christ, tu partages sa soif divine
d’aimer et de sauver les âmes. Du haut de la croix, tu apprends la
science la plus élevée et, telle un oiseau au
sommet d’un très haut cèdre, tu chantes ses enseignements pour que ces
pauvres plantes les entendent et viennent à la Lumière.
Tu as reçu
de plus grands dons. Mais le don des dons, ce fut l’amour.
19 août : Pleurer n’est pas un péché. C’est
le tribut payé à notre condition. Je dis bien “notre “, car ton Dieu a été
homme et a pleuré, tout comme Marie, qui était exempte de toute misères de
par son immaculée conception, a pleuré: en tant que corédemptrice, elle
devait vivre la Souffrance, qu’elle n’aurait pourtant pas dû connaître.
L’Homme et la Femme ont pleuré. Tu peux bien pleurer toi aussi, qui es
certes une âme étroitement unie à Dieu, mais non pas divine ni immaculée.
L’essentiel est de savoir pleurer sans que ces larmes ne deviennent péché,
autrement dit sans acrimonie, et faire de ces larmes une monnaie qui puisse
servir à racheter les esclaves que Satan tient enchaînés dans sa galère.
Sauve, sauve! Et n’aie pas peur. Dieu est avec toi.
14 septembre : Il te semblait alors impossible
d’aimer davantage. Et, comme tu aimais ton Jésus, en particulier en son
rôle de Rédempteur, tu as désiré t’appeler Maria de la Croix. La croix!
C’est tout ton amour Il te semblait alors impossible d’aimer davantage. Or
tu vois, ma petite épouse, que, comme l’amour pour Dieu appartient à Dieu,
il en partage l’infini. On peut toujours aimer plus et n’en jamais
atteindre les limites. En effet, l’amour augmente au fur et à mesure qu’il
s’accomplit et se perfectionne.
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Cahiers de 1945 à 1950
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10 février 1945 :
calendrier mystique de Maria Valtorta. Son «acte d’offrande en victime à la
Justice et à l’Amour».
Les 28 et 29 janvier 1946 : Pendant
la nuit. Je me plains de ma souffrance excessive. Je dis: «C’est trop
terrible.» Saint Azarias me dit : «Pourquoi qualifier de terrible ce
qui vient de Dieu ? Pourquoi affirmer que c’est insupportable ?
Comment peut dire traiter d’atroce ce qui est participation à la Rédemption
du Christ ? L’enfer est atroce. Ce qui vient de Satan est
insupportable. Seul ce qui vient de la Haine peut être terrible. Dieu ne
donne jamais rien de plus que ce que la créature peut supporter. Son Fils
est le seul sur qui il ait appesanti sa main. Ces souffrances furent les
seules à être sans mesure. Le Christ, qui en connaissait la justice, les a
pourtant supportées sans les prétendre terribles, atroces ou
insupportables, car cela aurait signifié accuser le Père de le frapper sans
charité. Les âmes victimes doivent se conformer à la Victime en toutes
choses. Pleure, mais ne prétends pas que tu souffres trop.
17 février 1946 :
En ce qui te concerne, les portes des profits célestes, la possession
de Dieu, te seront ouvertes, non pas parce que tu es
"porte-parole", mais parce que tu es victime volontaire : en
effet, par la parole de l’âme, par la parole de l’amour, tu as écrit
"ces" paroles-ci et couché sur le papier ce que ton âme faisait
déjà. Cela seulement aura de la valeur pour te juger sur la terre et au
ciel. Cela seulement expliquera pourquoi j'ai fait de toi mon porte-parole:
parce que tu as montré de la bonne volonté et un fort amour.
13 mars 1946 :
Si je m’examine attentivement, à la veille du jugement humain sur mon œuvre
de porte-parole, si je scrute scrupuleusement mon âme et tout mon être pour
déchiffrer les vraies paroles qui sont en moi, je puis dire que maintenant
j'aime, je comprends que j'aime Dieu de tout mon être. J’ai mis
quarante-huit ans pour arriver à cet amour total, si total que je n’ai pas
la moindre crainte d’une condamnation, mais seulement la souffrance qu’elle
puisse tomber sur des âmes que j’ai conduites à Dieu, et qui, j’en suis
convaincue, ont été rachetées par Jésus qui vit en moi mais qui pourraient
se séparer de l’Église, ce trait d’union entre l’humanité et Dieu.
3 mai 1946 :
Parce que je suis au-dessus de toi. Tu te trouves dans le faisceau de mes rayons.
Toute la lumière que tu reçois, c’est moi. Toute la paix dont tu jouis,
c’est moi. Toute la joie que tu éprouves, c’est moi. Je me tiens au-dessus
de toi, invisible mais présent. Tu es protégée, même si tu te crois seule.
Car l’Amour ne fait jamais défaut lors des agonies et des sacrifices de
ceux qui œuvrent à la gloire de Dieu et à la rédemption des âmes.
19 janvier 1947 :
(à propos des noces de Cana) “La Mère de Jésus était là." La Mère! Pouvait-elle
être absente là où l’homme nouveau devait être enfanté? Eve pouvait-elle ne
pas être là si dorénavant la "Vie" devait prendre la place de la
Mort? La Femme peut-elle faire défaut quand s’approche l’heure où le
Serpent aura la tête écrasée et où des limites seront posées à sa liberté
d’action? Impossible! La Mère des vivants, l’Eve sans tache, la Femme du
"Je vous salue Marie" et du "Qu’il me soit fait selon ta
parole", la Femme au talon puissant, la Corrédemptrice
est donc présente au banquet où l’union de l’humanité et de la grâce est
inaugurée.
7 avril 1947 :
Maria, c’est moi qui vis en vous, mes chères âmes victimes et servantes de
l’amour. Ce que vous donnez, c’est encore moi, parce que vous êtes totalement
données à moi au point de ne plus exister pour vous-mêmes, mais parce que
j’existe. Vous existiez jusqu’à ce que vous ayez la volonté d’être tout à
moi, après quoi nous avons fait fusion. Le plus grand, c’est-à-dire moi, a
absorbé le plus petit, vous. Vous êtes le vêtement extérieur, mais le
reste, c’est moi qui vis en vous. Et les âmes sentent mon parfum, elles
accourent. Elles entrevoient ma lumière, et elles accourent. Vous êtes des
amphores qui dégagent le parfum qui vous emplit, des voiles qui enveloppent
la lumière mais sans la cacher. Les âmes vous parlent pour me parler.
Laissez-les venir.
14 mai 1947 : Ma
chère âme victime, dans le calice de propitiation offert tous les jours sur
les autels, il y a mon Sang et les larmes généreuses des âmes victimes. Car
votre douleur est amour. Par amour vous avez demandé à souffrir, par amour
je vous l’ai accordé, par amour vous l’endurez, Chez les victimes, tout est
amour: autant le sourire pour mon amour qui les console, que les
gémissements sous la torture de la chair, ou encore les larmes dues à
l’incompréhension ou à la trahison des hommes, et même celles de la
tristesse de sentir que votre Dieu n’est pas aimé.
16 mai 1947 :
Regarde, regarde, fais-en tes délices. Il n’est pas de plus belle lumière
dans le paradis que celle-ci, après la nôtre. Il n’en est pas de plus douce. Non. Nous, les Trois glorieux, y trouvons notre
joie, et les bienheureux la leur, tout comme les anges. Le paradis
resplendit de cette lumière du Cœur immaculée de notre Marie. Cette lumière
que tu dis indescriptible — elle est la voix et la joie du paradis — émane
de ce sein, de ce Cœur de la Vierge éternelle. Si seulement l’homme
acceptait qu’elle se diffuse sur terre! Ce serait la seconde rédemption, le
second pardon... le salut final! Ah, le pardon du monde! Le pardon accordé
au monde par Marie! Mais le monde repousse la Mère qui l’enfanterait à la
paix. Aime, aime pour le monde entier. Alors la lumière du Cœur de Marie te
pénètrera de la joie qui nous rend nous-mêmes bienheureux.
14 septembre 1947
(la Croix glorieuse) : Sois en paix, mon âme, ma petite crucifiée.
Après avoir été considérée comme un objet d’horreur, la croix fut exaltée pour
m’avoir porté, devenant ainsi instrument de rédemption. Les crucifiés,
après avoir été éprouvés par la souffrance, seront exaltés pour avoir
achevé en eux ce qui manquait à ma Passion.
23 octobre 1947 :
Il ne peut y avoir de seconde rédemption accomplie par moi, le Christ. Mais
il peut en y avoir encore une pour sauver un plus grand nombre d’âmes des
spirales infernales: celle de Marie la glorieuse. C’est dans sa dévotion
que réside le secret de la Rédemption finale.
Mars 1949 :
Ce n'est pas manquer de charité que d'être juste envers les coupables, et
juste en pratiquant la justice en chaque acte. Ai-je donc manqué de charité
envers ma Mère en pratiquant cette justice héroïque qui consistait à faire toute
la volonté de mon Père ? Non, en vérité. Au contraire, en agissant ainsi
j'ai fait de l'Immaculée la Corrédemptrice. Je
lui ai ceint la tête de cette seconde couronne glorieuse qu'elle n'aurait
pas eue sans cela. Elle ne l'a d'ailleurs pas refusée, bien que ce soit une
couronne de souffrance démesurée.
15 août 1949 :
Pleure sur le tourment de ma Mère, qui éclate finalement après sa
souffrance héroïque sur le Calvaire. Toi, du moins, tu dois comprendre ce double
supplice de mère et de première et parfaite croyante. Personne ne le
comprend, excepté toi, qui l’as vu et t’en souviens, qui entends les voix,
vois les larmes et les sanglots.
Répare par ton amour compréhensif ce manque de considération pour la souffrance
de Marie, corédemptrice. C’est là ce que je te demande: que tu répares la
superficialité avec laquelle trop de personnes considèrent la passion de ma
Mère.
Je te le demande aujourd’hui, en cette fête de l’Assomption, en ce jour de
joie mariale. Toutefois, Marie dut boire une coupe aussi amère que la
mienne pour avoir cette joie-là... Marie fut une mer de douleur, avant de
devenir la Reine du ciel.
Vous êtes lavés par mon sang et par la mer de larmes de Marie. Or personne
n’y pense... Quant à toi, répare pour tous ces indifférents.
Apocalypse
(p. 563) : Par pitié pour ces pauvres hommes emportés par la tourmente
de sang, de feu, de persécution, de mort, l’infinie Miséricorde fera
resplendir sur cette mer de sang et d’horreur l’Etoile pure du matin, Marie,
qui sera l’annonciatrice de la dernière venue du Christ. Il s’ensuit que
les nouveaux évangélisateurs enseigneront l’Evangile de Marie, en vérité
trop laissée dans l’ombre par les évangélistes, les apôtres et tous les
disciples, alors qu’une connaissance plus vaste d’elle aurait servi
d’enseignement à bien des gens, évitant ainsi de nombreuses chutes. Elle
est en effet corédemptrice et joue le rôle de maître: un maître de vie pur,
fidèle, prudent, compatissant et pieux, chez elle comme parmi les hommes de
son temps.
Ib°
(p. 564) : Le Christ cherchera à empêcher ce reniement, non seulement
de la religion mais même de la raison, en ouvrant des horizons nouveaux et
des voies éclairées par des lumières spirituelles, et en suscitant, chez ceux
qui ne le repoussent pas ouvertement, un puissant réveil de la vie
spirituelle, avec l’aide de ces nouveaux évangélisateurs non seulement du
Christ mais aussi de la Mère de Dieu. Ils porteront l’étendard de Marie.
Ils conduiront à Marie. Et Marie, qui fut déjà une fois cause et source —
indirecte mais néanmoins puissante — de la rédemption de l’homme, le sera
de nouveau. Elle est en effet l’Adversaire sainte de l’Adversaire perfide,
et son talon est destiné à écraser le dragon infernal pour toujours, de
même que la Sagesse, qui a établi son siège en elle, est destinée à vaincre
les hérésies qui corrompent les âmes et les intelligences.
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Livre d’Azarias
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Dimanche de la Passion :
Je (Jésus) disais: "Je dois passer par cette souffrance ici-bas pour
parvenir à la gloire là-haut". Vous de même, si vous voulez avancer au
milieu des ronces cruelles de votre chemin semé de serpents, d’épines,
d’embûches, en portant votre fardeau sur vos épaules, pour arriver au but —
l’immolation qui est aussi le but à atteindre, autrement dit la
corédemption —, il vous faut garder constamment les yeux fixés sur ce
"but″, sur la charité parfaite pour les âmes, ce qui s’accomplit
par le sacrifice total de soi-même. Il n’est pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ses frères et ses amis. Je l’ai dit, et je l’ai fait.
(Texte figurant aussi dans les Cahiers
au 7 avril 1946).
Dimanche
des Rameaux :
Les forces du mal jettent l'anathème sur les innocents et les accusent de
délits pour les écraser jusque dans l'esprit et "les éloigner du
salut". Oh ! Mon âme, même si tu étais accusée de péché, ô victime
expiatrice et rédemptrice pour les péchés des hommes, victime qui s'offre
pour continuer l'œuvre du Rédempteur Jésus, chargée d'accusations de péchés
comme l'était le Christ en ces heures terribles, pense alors que c'est un
poids extérieur, un vêtement externe [...] Ces vêtements blanchis par la
douleur des douleurs, par la Victime des victimes et par la grande
tribulation des vrais fidèles, des " victimes ", des martyrisés
pour être corédempteurs, ces vêtements sont ornés de ces pierres précieuses
que sont vos souffrances et les accusations injustes.
2ème dimanche après Pâques :
"Faites cela en mémoire de moi." Par ces mots, le rite
eucharistique est établi. Mais pas seulement cela.
Ces paroles contiennent également un conseil donné aux élus parmi ses
rachetés. Ce conseil est le suivant : "Pour être dignes de l'élection
à laquelle je vous ai d'avance choisis, vous, mes vrais serviteurs parmi
tous mes serviteurs, faites, en mémoire de moi qui vous enseigne par ces
paroles ce qu'est et comment l'on devient des maîtres et des rédempteurs,
faites la fraction de vous-mêmes, sans répugnance, sans orgueil, sans peurs
ni considérations humaines. Cassez-vous, brisez-vous, anéantissez-vous,
détruisez-vous, donnez-vous, livrez-vous aux hommes, pour les hommes, et
par amour de moi qui me suis donné à qui voulait me briser comme je me suis
donné à qui voulait miracle et instruction".
Celui qui ne sait pas se rompre et se donner ne peut être un vrai disciple.
La générosité, l'immolation de celui qui sait se rompre pour rassasier la faim de ses frères,
c'est le signe qui fait reconnaître les vrais serviteurs de Dieu [...] Le
bienheureux apôtre Pierre confirme mes paroles dans son épître: "Le
Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez
ses traces." Les brebis de la vraie bergerie n'en feraient plus partie
si elles abandonnaient leur pasteur en suivre des traces qui ne sont pas
les siennes, vers des prairies n'appartenant pas au maître du troupeau. Ses
traces ne sont pas celles d'une joie matérielle, mais celles de la
souffrance, féconde pour celui qui la subit et pour les autres, parce que
souffrir avec le Christ et dans le Christ veut dire continuer la rédemption
du Christ.
Fête-Dieu :
Marie s'est immolée, s'est réduite en poussière entre les meules de
l'obéissance et de la souffrance, elle, l'Intacte que ni les noces, ni
l'enfantement, ni la mort ne sont parvenus à alourdir, à violer ou à
corrompre comme c'est le cas de tout mortel. Seulement l'amour. L'amour
seul l'a livrée à la meule par laquelle la Corédemptrice, d'épi qu'elle
était, est devenue fleur de froment...
7ème dimanche après la Pentecôte :
Aimez donc la souffrance et la mortification comme des moyens d'expier dans
un premier temps, comme un moyen de sanctification ensuite, en louant le
Seigneur qui vous accorde d'offrir un sacrifice continuel plus saint que
celui d'offrandes matérielles d'argent ou de dons semblables aux béliers et
veaux de l'ancienne Loi. Offrez le sacrifice de votre volonté, de vos
passions, de tout votre "moi" humain à la paternelle providence
de Dieu, afin qu'il vous conduise, fût-ce à la mort de la croix comme son
Fils, pour devenir, mieux que vos propres corédempteurs, les corédempteurs
de vos frères. Oui, Maria. Offre ton sacrifice pour tes frères et tes
confrères.
9ème dimanche après la Pentecôte :
Actuellement, dans la Loi de l'amour, c'est encore par les sacrifices que
se lavent les offenses. Non pas en mettant à mort les coupables, mais en
s'offrant soi-même comme victime pour les fautes, à l'exemple du Rédempteur.
Alors, il ne s'agit plus simplement des mains ni de la seule bénédiction
sacerdotale, mais c'est tout l'être qui est consacré pour recevoir la
bénédiction qui ouvre le Royaume de Dieu aux saints, à ceux qui s'immolent
pour sauver les pécheurs et réparer les offenses faites à Dieu.
14ème dimanche après la Pentecôte :
Console ta Mère. L'apôtre lui aussi était déchiré, et pourtant il consola
la Mère déchirée. Jean avait sa propre douleur. Mais elle, elle souffrait
de toutes ses douleurs présentes et futures de corédemptrice. Et tu les
connais...
17ème dimanche après la Pentecôte :
Mais comme c'est beau, comme cela doit vous remplir de joie reconnaissante
de penser que, pour le servir et l'aider dans la rédemption et dans
l'apostolat, Dieu se sert des hommes et non des anges et que, pour
transformer les hommes en dieux, ses fils, il se sert de sa puissance qui
est tout amour !
Immaculée conception et 2ème dimanche de
l’Avent :
Marie vous a obtenu tout cela parce qu'elle a su porter ses vêtements de
bien-aimée de l'Éternel avec la vraie joie des humbles, parce qu'elle a su
chanter les louanges de Dieu et de lui seul, même au milieu des sanglots et
des désolations de la passion.
Elle a exulté ! Quel mot profond ! Son esprit a toujours exulté en
magnifiant le Seigneur, même quand son humanité subissait la raillerie de
tout un peuple, même submergée et oppressée par sa douleur et par celle de
sa créature. Elle a exulté en pensant que sa douleur, et la douleur de son
Jésus rendaient gloire à Dieu en sauvant les hommes.
Au-delà des gémissements de la Mère, au-delà de ses lamentations de femme,
son esprit de corédemptrice chantait. Il chantait avec soumission en cette
heure redoutable, plein d'espérance dans les paroles de la Sagesse. Son
esprit chantait l'amour qui bénissait Dieu de l'avoir transpercée ! […]On
dit que Ave est le renversement de Eva (Eve). Mais
Ave est encore un écho qui rappelle Yahvé, le très saint nom de Dieu, tout
comme le rappelle encore plus vivement, je te l'ai déjà expliqué, le nom du
Verbe : Jeoscué.
Dans le tétragramme sacré que les enfants du peuple de Dieu avaient formé
pour prononcer, dans le temple secret de l'esprit, le nom à ne pas dire, on
trouve déjà Ave, le commencement de la parole par laquelle Dieu fit de la
Toute-Belle la sainte Mère et Corédemptrice. Ave
: il en est presque comme si - ce qui advint réellement - le Seigneur,
s'annonçant par son nom, entra en son sein pour se faire chair, en l'unique
sein qui pouvait contenir l'Unique.
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Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains
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Leçon n°6 :
Je m'adresse aux âmes-hosties. Dieu a besoin d'hosties pures, d'hosties
saintes, d'hosties rendues immaculées par leur charité qui les purifie des
faiblesses humaines. Il a besoin d'hosties. Hosties d'amour, en réparation
de toutes les offenses faites à l'Amour. Hosties d'expiation, en réparation
des péchés du monde. Hosties de purification. La puanteur des péchés qui
infecte le monde est tellement vaste et puissante qu'elle atteint les
Cieux. Purifiez l'immense cathédrale de l'Univers pour que Dieu puisse
encore la regarder avec cette compassion qui sauve.
Et soyez heureux d'être appelés, d'être désirés par Dieu clans cette
fonction d'hosties. Pour le maintien de la vie humaine, les sacrifices des
âmes-victimes sont plus nécessaires que les éléments eux-mêmes. C'est
l'Amour qui vous le dit : "Ceux qui acceptent d'être des victimes
d'holocauste sont les légions d'archanges qui repoussent les légions
démoniaques. Ils maintiennent le monde en place en apaisant la colère de
Dieu. Ceux qui acceptent d'être hosties sont des imitateurs du Christ, et
des plus authentiques. Ceux qui se sacrifient engendrent des fils au
Seigneur leur Dieu".
Leçon n°14 :
Marie est la Corédemptrice qui coopère sans relâche au triomphe final de
Dieu. Elle est cette charité inépuisable qui travaille à la gloire de Dieu
inlassablement et en habit de Servante malgré sa gloire de Reine. Elle est
la Mère, la Mère parfaite de tous ceux qui lui demandent la Vie.
Leçon n°17 :
"Je poserai mon arc-en-ciel parmi les nuées et je me souviendrai de
mon pacte". Oh! Vraiment l'Arc-en-ciel de paix, la Corédemptrice, est
parmi les nuées, au-dessus des nuées, doux astre qui resplendit à la
présence de Dieu pour lui rappeler qu'il a promis aux hommes la
miséricorde, et a donné son Fils pour que les hommes obtiennent le pardon.
Elle y est non comme une douceur pensée, mais comme une réalité vraie,
complète, avec son âme sans tache et sa chair sans corruption. Elle ne se
contente pas d'y être bienheureuse et adorante. Elle se montre active. Elle
appelle et attire l'humanité au Salut. L'heure de Marie. Cette heure-ci.
Leçon n°19 :
En lui et à travers lui. Combien nombreux sont ceux qui, par généreuse
obéissance ou par demande héroïque, sont devenus "hosties",
"rédempteurs", "capables de continuer et de compléter la
Passion du Christ" !
Mais même si on ignore ces héros singuliers de la plus haute charité, vous
êtes tous, vous les chrétiens, des "hosties vivantes", et vous
êtes tenus "d'offrir vos membres comme objet de justice". Les
offrir purifiés de toute faute, car désormais vous "n'êtes plus sous
la loi, mais sous la grâce". Libérés comme vous l'êtes de l'esclavage
du péché, soutenus comme vous l'êtes par la Grâce, vous ne devez plus
connaître la mort de l'esprit, et vous ne la connaîtrez pas si,
volontairement, vous ne redeveniez pas serviteurs de la faute.
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Dans les textes fondamentaux
chrétiens.
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Dans la Bible
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Jésus leur dit : "La coupe que je
vais boire, vous la boirez, et du baptême dont je vais être baptisé, vous
serez baptisés. (Marc
10,39) Syméon les bénit et dit à Marie sa
mère : "Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en
Israël et pour être un signe contesté - et toi-même, un glaive te
transpercera l’âme; ainsi seront dévoilés les débats de bien des
cœurs." (Luc
2,34-35) Je trouve maintenant ma joie dans les
souffrances que j’endure pour vous, et ce qui manque aux souffrances du
Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Église (Épître aux Colossiens 1,24)
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Dans le catéchisme de
l'Église catholique
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Les hommes peuvent entrer délibérément
dans le plan divin, par leurs actions, par leurs prières, mais aussi par
leurs souffrances. Ils deviennent alors pleinement "collaborateurs de
Dieu". (307) Notre participation au sacrifice du Christ
: "Il veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même
qui en sont les premiers bénéficiaires. Cela s’accomplit suprêmement pour
sa Mère, associée plus intimement que tout autre au mystère de sa souffrance
rédemptrice". (618)
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Dans d'autres sources.
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Jean-Paul II –
Audience du 9 avril 1997.
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Elle a collaboré pour obtenir la
grâce du salut à l'humanité tout entière :
"Appliqué à Marie, le terme de "coopératrice" assume
toutefois une signification particulière. La collaboration des chrétiens au
salut se réalise après l'événement du Calvaire, dont ils s'engagent à
diffuser les fruits à travers la prière et le sacrifice. En revanche, le
concours de Marie s'est réalisé lors de l'événement même et au titre de
mère ; il s'étend donc à la totalité de l'œuvre salvifique du Christ.
Elle seule a été associée de cette façon à l'offrande rédemptrice qui a
apporté le salut de tous les hommes. En union avec le Christ et soumise à
Lui, Elle a collaboré pour obtenir la grâce du salut à l'humanité tout
entière.
Texte original en italien sur le site du Vatican.
– Traduction en français sur Mariedenazareth.com.
Jacques-Bénigne
Bossuet - La compassion de la Sainte Vierge.
Haut de page.
Ne croyez pas, mes frères, que la sainte Mère de
notre Sauveur soit appelée au pied de sa croix pour y assister seulement au
supplice de son Fils unique, et pour y avoir le cœur déchiré par cet
horrible spectacle. Il y a des desseins plus hauts de la Providence divine
sur cette mère affligée. Et il nous faut entendre aujourd'hui qu'elle est
conduite auprès de son Fils, dans cet état d'abandon, parce que c'est la
volonté du Père éternel qu'elle soit non seulement immolée avec cette
victime innocente, et attachée à la croix du Sauveur par les mêmes clous
qui le percent, mais encore associée à tout le mystère qui s'y accomplit
par sa mort. (Source : mariedenazareth.com)
Lumen Gentium -
Chapitre 8 § 61.
Haut de page.
La bienheureuse Vierge, prédestinée de toute
éternité, à l'intérieur du dessein d'incarnation du Verbe, pour être la
Mère de Dieu, fut sur la terre, en vertu d'une disposition de la Providence
divine, la vénérable Mère du divin Rédempteur, généreusement associée à son
œuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur. En
concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le
présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui
mourait sur la croix, elle apporta à l'œuvre du Sauveur une coopération
absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son
ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C'est
pourquoi elle est devenue pour nous, dans l'Ordre de la grâce, notre Mère.
(Source : mariedenazareth.com).
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