L'œuvre de Maria Valtorta
© Fondation héritière de Maria Valtorta.

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum partagé

Qui sommes-nous ?




Texte original.


TEXTES DELA MESSE.

Introït: Psaume 80 (Hébreu 81), 17.2.

Collecte: «Dieu qui, sous un sacrement admirable, nous as laissé le mémorial de ta Passion, accorde-nous une telle vénération pour les mystères sacrés de ton Corps et de ton Sang que nous ressentions sans cesse en nous les effets de ta rédemption. Par N.S.J.C. »

Épître:
1 Corinthiens 11, 23-29.

Graduel:
Psaume 144 (Hébreu 145), 15-16.

Alléluia:
Jean 6, 56-57.

Séquence
: Lauda, Sion.

Évangile:
Jean 6, 56-59.

Offertoire:
Lévitique 21, 6.

Secrète: « À ton Église, Seigneur, accorde avec bienveillance l'unité et la paix, que symbolisent les offrandes que nous te présentons. Par N.S.J.C. »

Communion:
1 Corinthiens 11, 26-27.

Postcommunion: « Accorde-nous, Seigneur, dans l'éternité, cette jouissance intarissable de ta divinité qu'annonce en figure ici-bas la communion à ton Corps et à ton Sang précieux. Toi qui, étant Dieu, vis et règnes avec le Père, dans l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles ».



VOIR AUSSI.

 La dictée du 10 juin 1943 (Cahiers de 1943) sur les effets de l’Eucharistie.

 La dernière Cène dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

 Eucharistie, dans les fiches thématiques.


Téléchargez gratuitement (PDF) le livet de cette leçon, mis en page par Adèle Plamondon.

 


















Jeudi 20 juin 1946.

149>  Saint Azarias s'annonce à moi par l'un de ces doux et ineffables chants angéliques qui demeurent dans mon âme parmi les choses les plus extraterrestres que j'aie jamais goûtées. La beauté et les effets de la lumière et du chant du paradis sont quelque chose d'indescriptible.  

Déjà calmée de mon tourment par les paroles de mon Jésus avant hier
[1], ce chant finit de me replonger dans la plénitude de la paix, cette solennelle mais aussi joyeuse paix qui est mon partage depuis que je suis l'instrument de mon Jésus adoré.        

Et j'écoute ce chant tandis que j'écris, pure mélodie sans parole, qui est seulement un son d'une douceur qui atteint la béatitude. Oh ! Cela ne peut s'exprimer ! J'écoute... et je comprends plus de choses en ce moment que pendant des mois de méditation personnelle.          

Je sais que, passé cet instant, je ne pourrai pas même expliquer ce que j'ai compris. C'est trop sublime ! Mais le fruit de ce que j'ai compris restera en mon âme...         

Haut de page        

150> Ce chant me fait comprendre ce qu'est l'Eucharistie pour les cieux, pour ceux qui y habitent... Ce chant m'illumine sur l'ardent désir angélique d'avoir ce Pain...        

Oh ! ...        

Azarias parle :      

 « Viens, monte car, mieux qu'une simple méditation, cette explication sera à la fois contemplation et adoration, en plus d'être une identification à notre pensée angélique qui est grandement différente des habituelles explications de ce mystère. Cette différence est remarquable dès l'introït
[2]. Écoute.        

Il y est dit que la fleur du froment et le miel par lesquels l'introït rappelle les douceurs de l'Eucharistie sont ainsi nommés en souvenir de la manne, ce pain tombé du ciel qui fut donné au peuple hébreu, semblable à la rosée et à la graine de coriandre et au goût de la fleur de farine mélangée au miel, symbole de l'Eucharistie.        

Mais moi qui suis un ange, je veux que tu saches ce que nous, les anges, pensons en regardant le Fils et la Mère : le Fils devenu pain, et la bienheureuse Mère dont vous vous nourrissez aussi lorsque vous vous nourrissez du Fils. Parce que, oh ! En vérité il en est ainsi ! De quoi vous nourrissez-vous sinon du Pain qui est le Fils de Marie, de celle qui est la très pure et très douce, et qui est devenu homme grâce au meilleur d'elle-même : par son sang virginal, par son lait de Vierge Mère, par son amour de Vierge épousée ?     

Oui. Dieu vous nourrit de la pure fleur du froment. Marie, cet épi intact né sur terrain élu, dans le jardin clos de Dieu
[3], et venu à maturité sous l'ardeur du soleil de Dieu, s'est fait farine, fleur de farine pour vous donner le pain Jésus.  

Elle s'est fait fleur de farine. Ce n'est pas qu'une façon de parler ! Par amour de vous, par amour des hommes, Marie s'est immolée, s'est réduite en poussière entre les meules de l'obéissance et de la souffrance, elle, l'Intacte que ni les noces, ni l'enfantement, ni la mort ne sont parvenus à alourdir, à violer ou à corrompre comme c'est le cas de tout mortel. Seulement l'amour. L'amour seul l'a livrée à la meule par laquelle la Corédemptrice, d'épi qu'elle était, est devenue fleur de froment...

Haut de page        

151> Le Fils a dit : «Si le grain de blé ne meurt pas, il ne peut porter de fruit[4]» Qui est mort plus que Marie ? Celle qui ne devait pas mourir, a su mourir à elle-même, à ses affections, pour vous donner le Pain de Vie. Celle qui n'a pas connu la mort a goûté à toutes les morts des renoncements pour vous donner cet excellent fruit qu'est le Sauveur et Rédempteur.      

Ensuite, parce qu'elle est sa Mère, elle l'a fait grandir par le meilleur d'elle-même, par son lait virginal, donc encore par son sang qui faisait battre son cœur pour Dieu seul, par son sang devenu amour maternel. Elle l'a fait grandir pour vous par sa chaleur, par ses soins, par tout le miel puisé à la roche intacte, tout élevée vers le ciel, inondée par le Soleil-Dieu, pour enfin vous le donner à manger, empli non seulement des saveurs de son amour, mais aussi du sel de ses larmes
[5].          

Oh ! Sainte ! Sainte Mère et nourrice du genre humain ! Grenier élu ! Jardin rempli de fleurs et d'abeilles d'or ! Jardin clos et fontaine suave !
[6]          

Jésus est en vérité le Pain véritable, mais c'est aussi Marie, celle qui, de la Parole, fit un homme pour le donner aux hommes, pour leur rédemption et leur nourriture. Ce pain est sa­gesse, vie, force. Mais il est encore pureté, grâce et humilité. Car, si ce pain est Jésus, il est aussi Marie qui a fait Jésus avec la fleur de son corps et le miel de son cœur. Ce pain rappelle la passion divine, il rappelle le vrai Corps et le vrai Sang de Jésus Christ, mais, pour vous aider à être dignes de la rédemption - qui est la consommation de l'Agneau sur l'autel de la croix -, il doit aussi vous rappeler celle qui est "semblable à Dieu" et qui forma ce Pain en son sein.          

 Maintenant, quel est le fidèle qui fait offense à son Seigneur
[7] ? Quel est ce sujet qui offense son Roi ? Quel est ce disciple qui se moque de son Maître ? Et quel est ce fils qui bafoue sa Mère ? C'est le fidèle, le sujet, le disciple, le fils pécheur, dur de cœur, digne de châtiment. C'est celui qui se crée lui-même sa condamnation, et même ses condamnations. Car, dans le temps, c'est la perte de l'aide de Jésus et Marie et, dans l'éternité, c'est la perte de la possession de Dieu.          

Haut de page        

152> Nombreux pourtant sont ceux qui, oublieux de l'avertissement de Paul, vont à la sainte table sans « s'examiner eux‑mêmes » et mangent de ce Pain, s'abreuvent de ce Sang, avec l'âme impure ; alors le Pain et le Sang qui sont rédemption deviennent condamnation, puisqu'ils sont reçus de façon sacrilège par le pécheur.     

 Ce n'est pas pour cela que lui, le Divin, s'est fait homme et s'est donné, mais pour que l'homme devienne dieu. Il ne s'est pas fait Pain pour vous donner la mort, mais pour vous donner la Vie
[8]. Fou d'amour, après vous avoir sauvés et rachetés, il a voulu vivre en vous, bourreaux de Dieu qui l'avaient crucifié, et faire de vous des dieux, parce que l'amour sublime connaît ces sublimes paradoxes. De Dieu il se fit homme, les hommes le tuèrent et, lui, il veut en faire des dieux ! Il vous fait dieux par l'Eucharistie qui, bien reçue, vous transsubstantie en lui, comme le dit Paul[9] : « Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi ». 

Vous qui devez mourir - vous êtes même d'éternels mourants puisque la faute originelle maintient en vous des toxines de mort toujours actives, et malgré la grâce que le Rédempteur vous a rendue par son immolation et les sacrements qu'il a créés et vivifiés par ses mérites, vous pouvez périr à tout moment -, vous qui devez mourir donc, il vous faut combattre la mort par la Vie, c'est-à-dire par l'Eucharistie.        

Jésus l'a dit
[10] : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'Homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ». Et encore[11] : « Je suis venu pour qu'ils aient la Vie, et qu'ils l'aient en surabondance. C'est pour cela que je donne ma vie... »       

Mais malheur à ceux qui sciemment font du Pain du ciel leur condamnation, le poison qui tue, en utilisant le sacrement le plus sublime de façon sacrilège. Gare également à qui en limite la puissance transformatrice en le recevant avec indifférence et tiédeur, sans véritable volonté de se transformer en Dieu et avec l'aide de Dieu, afin d'être toujours plus digne de le recevoir.         

 Vie eucharistique : vie de fusion. La communion ne cesse pas lorsque vous sortez de l'église ni quand les saintes espèces se sont consumées en vous. La communion "vit", même si ce n'est plus de façon matérielle. Elle vit malgré tout, par ses fruits, par ses ardeurs, par la cohabitation, mieux, par l'établissement de la demeure du Christ en vous, par votre fructification dans le Christ, car : « Le sarment qui reste uni à la vigne porte du fruit » et « ceux qui restent en moi et en qui je demeure, ceux-là portent beaucoup de fruits
[12] ».

Haut de page        

153>  Vie Eucharistique : vie d'amour. C'est pour cela que l'Eucharistie, mémorial d'amour, source et brasier d'amour, transmet en celui qui la reçoit le don d'être toujours plus aidé par la grâce du sacrement, pourvu que l'âme y mette du sien. Il est en effet indéniable que, là où il y a bonne volonté et même si la créature est faible et mal formée, on voit que l'Eucharistie augmente la formation, renforce la volonté, transforme la tiédeur du sentiment en ardeur, la tiédeur du désir en désir puissant, change l'obéissance au précepte de communier aux seules fêtes en une faim de le faire chaque jour.  

L'Eucharistie rend présent le Christ en toutes ses opérations de Christ. Son incarnation : l'Eucharistie est une perpétuelle incarnation du Christ. Sa vie cachée : le tabernacle est une continuelle maison de Nazareth. Sa vie d'artisan : Jésus-Eucharistie est l'infatigable artisan qui travaille les âmes. Sa mission de prêtre auprès de ceux qui meurent ou qui souffrent : comme au chevet de
saint Joseph mourant et auprès de tous ceux qui allaient à lui pour être consolés, de même maintenant Jésus est là pour consoler, conseiller, fortifier, demander comme aux deux disciples d'Emmaüs : « Pourquoi êtes-vous si tristes[13] ? », et rester avec vous, en ami et en Simon de Cyrène qu'il est, tandis que « le soir approche et que le jour décline », tandis que se consument le chemin de la croix et son immolation extrême.      

Jésus est là comme quand il évangélisait les foules et disait
[14] : « J'ai pitié de ce peuple. Donnons-lui du pain afin qu'il ne périsse pas en chemin[15] »; comme alors, il vous évangélise aux ver- tus de charité, d'humilité, de patience et de douceur. En Agneau, plus que jamais Agneau qui n'ouvre pas la bouche devant ceux qui le frappent[16], Jésus, malgré son silence extérieur, vous parle par les torrents d'étincelles divines qui jaillissent de la sainte hostie dans laquelle sa divinité s'anéantit, et il vous dit[17] : « Soyez mes imitateurs en générosité, en douceur, en humilité, en miséricorde ». Et, comme du soir du jeudi jusqu'à l'heure de none le vendredi, il vous enseigne à être rédempteurs...          

Haut de page        

154>  Maria, un jour je t'ai dit que Jésus Christ est "la synthèse de l'amour de la Trinité"[18]. Maintenant, je te dis que l'Eucharistie est "la synthèse de l'amour de Jésus en qui se trouve déjà la synthèse du parfait amour trinitaire". C'est tout dire. Jésus-Eucharistie vous enseigne à parler et à vous taire, à agir et à contempler, à souffrir et à vous humilier, et par-dessus tout à aimer, à aimer, à aimer.        

L'Esprit Saint donne les lumières nécessaires pour comprendre. Mais le Verbe incarné et devenu Eucharistie donne le feu pour parler et convertir par la charité qui abat les hérésies, soigne les cœurs, leur fait connaître la science de Dieu et les conduit à Dieu. Le Verbe incarné devenu Eucharistie donne la force d'être martyr. La sagesse s'écoule des lèvres de la créature eucharistique, parce que la vie eucharistique est aussi vie de sagesse, et de son cœur procède l'héroïsme, car l'Eucharistie communique le Christ, le Héros saint et parfait. La vie eucharistique est encore vie apostolique, parce que Jésus en vous vous change en apôtres et ne vous sépare plus de cet état de vie apostolique plus ou moins puissante à partir du moment où le degré de la vie eucharistique est atteint.      

Enfin, la vie eucharistique est une vie déifiée par la Chair et le Sang, par l'Ame et la Divinité de Jésus qui descend en vous et y établit sa demeure.        

Vous qualifiez de "sacrés" les vases eucharistiques, les tabernacles, tout ce qui touche le saint-sacrement. Mais ce ne sont que des contenants ou des choses touchées ! Cela concerne des actions extérieures. Néanmoins, l'on reconnaît un caractère sacré à l'objet qui a la fonction de contenir ou de toucher l'Eucharistie parce que la sainte hostie est le Corps du Seigneur Jésus.  

Mais alors, que deviendra votre corps
[19] dans l'intime duquel descend le Corps très saint qui s'est anéanti dans les saintes espèces, absorbées, comme toute nourriture de l'homme, par les sucs qui le change en votre sang ? Vous comprenez ? Dans votre sang. Votre sang, à vous qui vous nourrissez de l'Eucharistie, contient - et cela non pas de manière métaphorique - ce que furent les espèces du très saint Corps, de même que votre esprit retient la grâce qu'émet ce Corps dans son intégrité, doté de chair, de sang et d'âme comme celui de n'importe quel homme, avec la divinité en plus puisqu'il s'agit du Corps du Verbe divin.    

Haut de page        

155>  Si votre corps devait être saint parce qu'il est le temple de l'Esprit Saint qui descend et souffle en vous, que devrait-il devenir pour être un digne tabernacle du Dieu qui vient y habiter - mieux : se fondre en vous, devenir vous - et, puisque le plus grand ne peut être absorbé par le plus petit, qui vient vous absorber, vous faire devenir lui, c'est-à-dire dieux comme il est Dieu ? Je vous le dis : vous devriez par tous les efforts possibles imiter la Vierge à laquelle le Verbe s'est uni au point de se faire chair de sa chair et sang de son sang, et recevoir d'elle la vie en obéissant aux mouvements de son cœur maternel, aux lois vitales d'une mère, pour vous former et être Jésus.      

Une fois conçu, le Christ a obéi à sa Mère. Mais à quel niveau de pureté la Mère se mena-t-elle, elle qui déjà était toute pure, pour créer autour du Divin un saint des saints encore plus grand que celui qui a resplendi sur le mont Moriah
[20] ! Marie fit d'elle-même un tabernacle céleste, un céleste trône où Dieu puisse vivre encore dans un ciel, le plus longtemps possible, avant de souffrir des contacts du monde.        

C'est ce que doivent faire ceux qui aiment Jésus. Il leur faut faire d'eux-mêmes un morceau de ciel pour que, en eux, l'Eucharistie vive encore en un ciel palpitant et adorant, et soit pré­servée des puanteurs et des blasphèmes du monde.      

En ce petit ciel, votre petit ciel dans lequel, s'il est tel, réellement rien ne manque pour que vous sachiez louer. En effet, dans l'Eucharistie les Trois sont présents, indivisibles même s'ils sont trois, formant l'unité qui s'appelle Trinité; la charité de Marie et des saints n'est pas absente, toujours en adoration là où est le Seigneur ; même les chœurs angéliques avec leurs hymnes qui te portent au ciel ne sont pas non plus absents. Sachez donc louer, non avec des paroles mais avec de l'amour. Ne craignez pas de trop louer. Jésus-Eucharistie mérite des louanges sans mesure parce que son miracle de puissance et d'amour est supérieur à toute louange humaine.   

Haut de page        

156>  Je ne te commente pas, mon âme, la parfaite séquence du grand saint Thomas[21]. Simple et profonde comme toutes les choses qui viennent de Dieu, elle parle d'elle-même. Par contre je te dis ceci : Thomas, l'amoureux de l'Eucharistie, qui était sa lumière et sa maîtresse quand il s'agissait de comprendre et de rendre compréhensibles les vérités théologiques, ne faisait qu'écouter ce qui montait dans son esprit avec une voix de lumière tandis qu'il composait ce cantique. Thomas d'Aquin était alors une "voix" qui transmettait ce que le divin Aimé disait, pour la joie de son adorateur.  

Mais il en est toujours ainsi, mon âme. Quand Dieu vous parle, il le fait pour votre joie. Quand un "rien" dit ce que les anges peuvent à peine exprimer, c'est parce que le Seigneur parle ou donne à un citoyen des cieux de vous parler, pour votre instruction et pour celle de vos frères. C'est le Bon Pasteur qui vous conduit aux prairies parsemées des fleurs de vérité et de sagesse. C'est l'Amour qui vous rassasie et vous donne les paroles. Il est lui-même parole et nourriture.        

 Oh ! Exultons ! Il n'y a, oui, il n'y a en moi, qui suis un ange, qu'exultation de te voir nourrie du Pain céleste et de la Parole de Dieu. Je m'approche et je sens le parfum de la Parole et du Pain paradisiaque. Tu as qualifié de sublime ma musique du début ? Mais non. Celle-ci l'est ! Cette voix de Notre Seigneur qui te parle, voilà la musique que seule une grâce spéciale vous permet, à vous tous, les mortels, d'entendre sans mourir de joie ! Cette Parole est celle qui nous fait chanter de joie, nous les anges, d'une joie immense... Elle se donne pour être donnée, et, comme le Pain eucharistique, cette Parole est Pain, un pain sapientiel qui, sous diverses espèces non substantielles, cache des choses sublimes. En effet, les dictées ou les visions sont des formes ; mais la substance, c'est le Verbe qui enseigne. Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l'Eucharistie, selon qu'elle est reçue par les bons ou par les mauvais. D'ailleurs, il est juste qu'il en soit ainsi parce que le Verbe est Eucharistie, et l'Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une égale sainteté divine. Puisqu'il s'agit d'une seule et même chose, les dons et les fruits produits sont égaux : vie, science, sainteté, grâce.        

L'on peut dire que la Parole comme le Pain sont communion. La première est communion de Dieu-Esprit à l'esprit et à l'intelligence de l'homme, et le second est communion de Dieu Chair et Sang à l'homme tout entier, pour le transformer en dieu par l'œuvre de la grâce et de l'amour infini.  

Haut de page        

157> Comme pour la communion du Pain des anges, je te dis au sujet de la Parole : ne la reçois jamais indignement pour qu'elle ne te soit pas "mort"; mais avec un esprit droit, humble, obéissant et plein d'amour, rassasie-toi dans le temps de la Parole et de l'Eucharistie pour en déborder dans l'éternité. Car ces aliments qui viennent du ciel s'aident et se complètent l'un l'autre, en donnant la Vie éternelle selon la promesse du Verbe Jésus : « Qui garde mes paroles ne verra pas la mort dans l'éternité » et : « Qui mange de ce Pain vivra pour l'éternité[22] ».



Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! »  

Trois intenses Alléluia, puis l'inexprimable chant qui annule toute douleur, toute inquiétude, tout essoufflement, et me plonge dans l'aurore des cieux...    

Haut de page        

Fiche mise à jour le 18/06/2022.

 




[1] Cahiers de 1945 à 1950,
Dictée du 17 juin 1946 : Maria Valtorta, très éprouvée par le mauvais accueil réservé à sa vie de Jésus (L’Évangile tel qu’il m’a été révélé), est consolé par le Christ.  

[2] Psaume 80 (Hébreu 81) 17 "Je le nourrirais de la fleur du froment, je te rassasierais avec le miel du rocher !"        

[3] Cantique 4, 12.   

[4] Jean 12, 24.        

[5] Deutéronome 32,13 - Daniel 2, 44-45.  

[6] Cantique 4, 12-15.          

[7] Cf. Épître : 1 Corinthiens 11, 27-29 « Celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu'il fait aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s'examiner soi-même avant de manger de ce pain et boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s'il ne discerne pas le corps ».       

[8] Jean 6, 35-38.     

[9] Galates 2, 20.      

[10] Jean 6, 53-54.   

[11] Jean 10, 10.      

[12] Jean 15, 4-5.     

[13] Luc 24, 13-35.   

[14] Cf. Matthieu 15, 32.     

[15] Matthieu 15, 32 – Marc 8, 2.   

[16] Isaïe 53, 7.        

[17] Matthieu 11, 29.           

[18] Cahiers de 1945 à 1950, Dictée du 20 janvier 1946.        

[19] 1 Corinthiens 3, 16.      

[20] Le Mont sur lequel est construit le Temple de Jérusalem. 

[21] Lauda Sion.       

[22] Jean 8, 50 et Jean 6, 58.