Les stigmates invisibles de la douleur.
La récompense de ceux qui suivent Jésus jusque dans la douleur.
Jésus, Roi de douleur, Époux de
douleur, Maître de douleur.
Invitation à la prière pour qu’il y ait assez de prêtres dignes.
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73> Après la Communion.
Jésus dit :
"Écoute d’abord ce que je te dis et puis, par obéissance au Père
(Migliorini), tu copieras la leçon sur les personnes consacrées.
Sais-tu pourquoi, Maria, les
choses qui sont éclairées pour toi sont réservées à toi seule ? Parce
que tu ne t’es pas contentée de suivre Jésus jusqu’au Cénacle, mais tu es
entrée, à la suite de ton Époux de douleur, jusqu’à la chambre des tortures. Il faut beaucoup de générosité,
beaucoup de charité, beaucoup de fidélité pour faire cela, et je sais
récompenser ces trois pleines mesures.
Lorsque je fus arrêté, apôtres et disciples fuirent, eux qui avaient
su me suivre en me jurant leur fidélité jusqu’à la fraction du pain.
Seulement deux me suivirent, Jean l’affectueux et Pierre l’impulsif. Mais
l’élan de Pierre, comme chez tous les impulsifs, se brisa sur le premier
écueil de la difficulté et de la peur, et il s’arrêta à la porte. Jean, qui
était tout amour, défia tout et tous, et entra.
Il y eut plus de courage chez Jean en cet instant que dans le reste de sa
vie. Par la suite, tout au long de son apostolat, il fut fortifié par
l’Esprit Saint et aidé, pendant les premières années, par ma Mère, maîtresse
de fermeté et d’apostolat. En outre, il avait été confirmé dans la foi par ma
Résurrection, par les premiers miracles, par le fait qu’il voyait ma doctrine
se propager de plus en plus.
Mais cette nuit-là, il était seul. Il avait contre lui une foule déchaînée,
Satan soufflait ses doutes pour entraîner les autres, surtout les fidèles, dans le doute qui est
le premier pas vers le désaveu. Il avait contre lui la lâcheté de sa chair
qui flairait le danger où se trouvait le Maître, et sentait que ce même
danger débordait sur ses disciples.
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74> Mais Jean, amour et pureté, resta et
entra à la suite de son Maître, de son Epoux, de son Roi. Roi de douleur,
Époux de douleur, Maître de douleur.
Aussi longtemps qu’une âme
n’accepte pas d’être admise dans le ‘secret de la douleur’ que moi, le
Christ, ai goûtée jusqu’au fond, elle ne peut avoir la prétention de
connaître ma doctrine à fond, ni d’avoir des lumières supérieures aux lueurs
qui sont accordées à tout le monde.
Des rayons d’une lumière spéciale se dégagent de mon front couronné d’épines,
de mes mains transpercées, de mes pieds troués, de ma poitrine déchirée. Mais
ils vont à ceux dont l’esprit se fixe sur mes plaies et sur ma douleur, et
qui trouvent la douleur et les plaies plus belles que toute autre chose créée
.
La stigmatisation n’est pas toujours sanglante. Mais chaque âme qui
m’aime au point de me suivre dans la torture et dans la mort, laquelle est
vie, porte mes stigmates dans son cœur, dans son esprit. Mes rayons sont des
armes qui blessent et des lumières qui éclairent. Ils sont une grâce qui
entre et vivifie, ils sont une grâce qui instruit et élève.
Par bienveillance, je donne à tous, mais je donne infiniment à ceux
qui se donnent à moi totalement. Et tu peux croire que si, en vérité,
les œuvres des justes sont inscrites dans le grand Livre qui sera ouvert au
dernier jour, les œuvres de ceux qui m’aiment jusqu’à l’holocauste, les
œuvres des victimes volontaires qui, à ma ressemblance, se donnent pour la rédemption de leurs frères et sœurs, ces œuvres-là sont inscrites dans mon Cœur
et jamais, dans les siècles des siècles, elles ne seront effacées.
Par ailleurs, il est naturel
que tu ne puisses expliquer comment il arrive que des choses particulières,
réservées à toi seule, soient bien éclairées. N’essaie même pas de
l’expliquer. Tu dirais beaucoup de mots et tu ne dirais rien. Ce sont des
choses qu’on accepte et qu’on n’explique pas, même pas à soi-même. On les
accepte avec la simplicité d’un enfant, la simplicité d’une colombe.
On donne au prochain ce que le bon Jésus nous dit de lui donner et on garde
pour soi le reste, telles de précieuses marguerites enfermées dans son cœur,
en cherchant à en mériter beaucoup d’autres par une vie qui baigne dans la
charité, la fidélité, la générosité, la pureté."
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75> Entendu le 10 juin et copié
aujourd’hui, le 14 [2]
Jésus dit :
"Prie, offre et souffre beaucoup pour mes prêtres.
Beaucoup de sel est devenu insipide [3] et les âmes en souffrent, perdant
le goût de moi-même et de ma doctrine.
Il y a quelque temps que je te dis cela, mais tu ne veux pas l’entendre. Et
tu ne veux pas l’écrire. Tu t’en détournes. Je comprends pourquoi. Mais
d’autres avant toi en ont parlé, sous mon inspiration, et c’étaient des
saints. Il est inutile de vouloir se fermer les yeux et les oreilles pour ne
pas voir et ne pas entendre. La vérité crie même par le silence. Elle crie
avec les faits qui sont la plus forte des paroles.
Pourquoi ne répètes-tu plus la prière de Marie Madeleine de Pazzi ? [4] Autrefois, tu la disais sans
cesse. Pourquoi n’offres-tu pas une partie de tes souffrances
quotidiennes pour tout le sacerdoce ? Tu pries et tu souffres pour mon
Vicaire. C’est bien. Tu pries et tu souffres pour quelques personnes
consacrées qui se recommandent à toi ou envers lesquelles tu as un devoir
spécial de reconnaissance. C’est bien, mais ce n’est pas assez. Et pour les
autres, que fais-tu ? Tu as inclus une intention de souffrance pour le clergé
le mercredi. Cela ne suffit pas. Il faut que tu pries pour mes prêtres tous
les jours et que tu offres une partie de tes souffrances à cette
intention. Ne te lasse jamais de prier pour eux : ils sont les principaux
responsables de la vie spirituelle des catholiques.
S’il suffit à un laïque d’en faire
pour dix afin d’éviter le scandale, mes prêtres doivent en faire pour cent,
pour mille. Ils devraient être semblables à leur Maître en pureté, en
charité, en détachement des choses du monde, en humilité, en générosité. Au
lieu de cela, le même relâchement de la vie chrétienne qu’on constate chez
les laïques existe chez mes prêtres, et en général chez toutes les personnes
consacrées par des vœux. Mais je parlerai de celles-ci après
[5].
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76> Pour le moment, je parle des
prêtres, de ceux qui ont l’honneur sublime de perpétuer mon Sacrifice de
l’autel, de me toucher, de répéter mon Évangile.
Ils devraient être des flammes; ils ne sont que fumée. Ils font ce qu’ils ont
à faire avec lassitude. Ils ne s’aiment pas entre eux et ne vous aiment pas
comme des pasteurs qui doivent être prêts à se donner entièrement, jusqu’au
sacrifice de leur vie, pour leurs brebis. Ils viennent à mon autel le cœur
rempli des soucis de ce monde. Ils ont la tête ailleurs lorsqu’ils me
consacrent et même ma Communion n’allume pas dans leur esprit cette charité
qui doit être vive chez tous, mais très vive chez mes prêtres.
Quand je pense aux diacres, aux prêtres de l’Église des catacombes, et je les
compare à ceux d’aujourd’hui, je sens une infinie pitié pour vous, mes foules
qui restez sans la nourriture de ma parole, ou qui n’en recevez qu’une
quantité insuffisante.
Ces diacres, ces prêtres-là avaient contre eux toute une société malveillante
et le pouvoir constitué. Ces diacres, ces prêtres devaient exercer leur
ministère au milieu d’innombrables difficultés; la moindre imprudence pouvait
les faire tomber aux mains des tyrans et les conduire à une mort
épouvantable. Malgré cela, que de fidélité, d’amour, de chasteté, d’héroïsme
en eux ! Ils ont cimenté l’Église naissante de leur sang et de leur amour et
fait de leur cœur un autel.
Ils resplendissent maintenant dans la Jérusalem céleste comme autant d’autels
éternels sur lesquels moi, l’Agneau, me repose, me délectant d’eux. Eux, mes
intrépides confesseurs, les purs qui ont su laver les saletés du paganisme
qui les avait saturés pendant des années et des années avant leur conversion
à la Foi et qui les éclaboussait de sa boue même après leur conversion, comme
un océan de fange [6] contre des écueils inébranlables.
Ils s’étaient purifiés dans mon Sang et ils étaient venus à moi avec des
étoles blanches ornées de leur sang généreux et de leur impétueuse charité.
Ils ne portaient au dehors ni vêtements ni signes de leur combat sacerdotal,
mais ils étaient Prêtres dans l’esprit.
Maintenant, l’habit extérieur est là, mais leur cœur ne m’appartient plus.
J’ai pitié de vous, troupeaux sans bergers. C’est pour cela que je
retiens encore mes foudres : j’ai pitié. Je sais qu’une grande partie de ce
que vous êtes vient du fait que vous n’êtes pas soutenus.
Trop peu nombreux sont les vrais prêtres qui se dépensent pour se
dévouer à leurs enfants ! Jamais comme maintenant il n’a été si nécessaire de
prier le Maître de la moisson pour qu’il envoie de vrais ouvriers aux
champs [7], où la récolte est ruinée parce que
le nombre de vrais ouvriers infatigables est insuffisant,
ouvriers sur lesquels mon regard se pose avec des bénédictions et un amour
infinis et reconnaissants.
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77> Si j’avais pu dire à tous mes
prêtres : ‘Venez, mes bons et fidèles serviteurs, entrez dans la joie de
votre Seigneur !’ [8].
Prie pour le clergé séculier et pour le clergé conventuel.
Le jour où il n’y aurait plus de prêtres vraiment sacerdotaux, le monde
connaîtrait une fin dont la parole ne peut décrire l’horreur. Le moment de
‘l’abomination de la désolation’ arriverait, mais avec une violence si
épouvantable qu’il serait un enfer porté sur terre.
Prie et dis aux autres de prier pour que le sel ne devienne pas insipide dans
tous excepté Un, dans le dernier Martyr qui sera présent pour la dernière
Messe, parce que jusqu’au jour ultime mon Église militante existera et le
Sacrifice sera accompli.
Plus il y aura de vrais prêtres dans le monde quand les temps seront
accomplis et moins le temps de l’Antéchrist et les dernières convulsions de
la race humaines seront longs et cruels. Car les ‘justes’ [9], dont je parle quand je
prêche la fin du monde, sont les vrais prêtres, les
vrais consacrés dans les couvents éparpillés sur la terre, les victimes,
cette foule inconnue de martyrs que seul mon œil connaît alors que le monde
ne les voit pas, et ceux qui agissent avec la vraie pureté de la foi.
Ces derniers sont, même à leur insu, consacrés et victimes."
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