VOIR AUSSI
Les passages de l'œuvre qui parlent
de Maria Valtorta.
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Dictée de Jésus : la place
qu'on doit accorder aux œuvres de voyantes et leur mission de porte-parole.
Pro e contro Maria Valtorta (inédit en français).
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L’extension de l’œuvre de Maria Valtorta.
Dès
le début des visions, Jésus avait expressément recommandé que l’œuvre soit
diffusée non comme un torrent dévastateur, mais comme un ruisseau qui irrigue
"sans abîmer la moindre plante" (dictée
du 24 septembre 1944).
C’est ainsi que, dans les années 80, les écrits de Maria Valtorta commencent
à se répandre : au bouche-à-oreille, s’ajoute les prises de position de
personnes d’autorité. De leur côté, saint Padre Pio les recommande, sainte
Mère Teresa les conseille, le Bienheureux Allegra les étudie, la Bienheureuse
Mère Inès du Très saint-Sacrement les diffuse, etc.
Intrigués par ce mouvement, beaucoup d’ecclésiastiques interrogent Rome pour
savoir ce qu’en penser. Ils ne reçoivent pour toutes réponses que les seuls
documents officiels les concernant : la mise à l’Index puis sa
suppression. Autrement dit rien qui puisse nourrir le discernement puisqu’on
a tout et son contraire : l’œuvre fut condamnée, mais ce n’est plus
valable.
Le cardinal Ratzinger, alors Préfet pour la Congrégation de la foi
(anciennement Saint-Office), confiant dans la décision de son prédécesseur,
conseille de s’abstenir dans le doute, pendant que Jean-Paul
II en fait une de ses nombreuses lectures de chevet.
Mais le flot s’amplifie jusqu’à l’année 1992 où la publication du Catéchisme de
l’Eglise catholique vient codifier la place et la
valeur des révélations privées.
Le Cardinal Josef Ratzinger, constatant cette recrudescence d’intérêt pour
les œuvres de Maria Valtorta, demande alors à la Conférence épiscopale
italienne (CEI) d’arrêter leur position sur ce point.
C’est en effet cet échelon hiérarchique qui, désormais, est officiellement
compétent pour donner un avis pastoral (conduite du peuple de Dieu). Avec
l’abolition de l’Index en 1966, puis la refonte des conditions d’imprimatur,
19 mars 1975,
la conférence est habilitée à statuer sur ces questions.
S’il y a demande de prise de position, c’est à l’évidence parce que les avis
antérieurs n’ont plus cours, ce que confirmera l’éditeur (voir ci-dessous).
La lettre de la conférence épiscopale
italienne.
Haut de page.
Dans ce contexte, Mgr Dionigi Tettamanzi, Secrétaire
général de la conférence épiscopale, adresse la lettre suivante à
l’éditeur ;
Conferenza
Episcopale Italiana
Prato N. 324/92
Roma, 6 maggio 1992
Stimatissimo Editore,
In seguito a frequenti richieste, che giungono anche a questa Segreteria,
di un parere circa l'atteggiamento dell'Autorità Ecclesiastica sugli
scritti di Maria Valtorta, attualmente pubblicati dal "Centro
Editoriale Valtortiano", rispondo rimandando al chiarimento offerto
dalle "Note" pubblicate da "L'Osservatore Romano" il 6
gennaio 1960 e il 15 giugno 1966.
Proprio per il vero bene dei lettori e nello spirito di un autentico
servizio alla fede della Chiesa, sono a chiederLe che, in un' eventuale
ristampa dei volumi, si dica con chiarezza fin dalle prime pagine che le
"visioni" e i "dettati" in es
si riferiti non possono essere ritenuti di origine soprannaturale, ma
devono essere considerati semplicemente forme letterarie di cui si è
servita l'Autrice per narrare, a suo modo, la vita di Gesù.
Grato per questa collaborazione,
Le esprimo la mia stima e Le porgo i miei rispettosi e cordiali saluti.
+ Dionigi Tettamanzi
Segretario Generale
|
Conférence Épiscopale Italienne
Prato N. 324/92
Rome, le 6 mai 1992
Très cher Éditeur,
À la suite de nombreuses demandes, y compris adressées à ce Secrétariat,
concernant l'avis de l'Autorité Ecclésiastique sur les écrits de Maria
Valtorta, actuellement publiés par le "Centro Editoriale Valtortiano",
je réponds en renvoyant aux clarifications offertes par les
"Notes" publiées par L'Osservatore Romano le 6 janvier 1960
et le 15 juin 1966.
C'est dans un esprit de véritable bien pour les lecteurs et dans l’optique
d’un authentique service à la foi de l'Église que je vous demande, dans le
cas d'une éventuelle réimpression des volumes, d'indiquer clairement dès
les premières pages que les "visions" et "dictées"
auxquelles il est fait référence ne peuvent être considérées comme
d'origine surnaturelle, mais doivent être perçues simplement comme des
formes littéraires utilisées par l'Auteure pour raconter, à sa manière, la
vie de Jésus.
Reconnaissant pour cette collaboration,
Je vous exprime ma haute considération et vous adresse mes salutations
respectueuses et cordiales.
+ Dionigi Tettamanzi
Secrétaire général
|
Témoignage de l’éditeur, partie-prenante.
Haut de page.
Dans
son livre "Pro e contro Maria Valtorta",
page 279, l’éditeur rapporte les éléments suivant :
"En
1992 arrivait au Centro Editoriale Valtortiano une lettre courtoise du
Secrétaire Général de la Conférence épiscopale Italienne (CEI). À l’occasion
de la demande d’une faveur particulière, la lettre faisait passer une
nouvelle position de l’Autorité ecclésiastique à propos de l’œuvre de Maria
Valtorta.
"L’œuvre avait été mise à l’Index par le Saint Office en 1959 sans le
fondement d’une vraie et régulière censure
(cf. page 99).
"En 1985, à travers une lettre du Préfet de la Doctrine de la Foi, la
condamnation était réduite, même si elle restait confirmée
(cf. page 215).
"En 1992, la lettre de la CEI reconnaissait implicitement que l’œuvre de
Maria Valtorta était exempte de censure puisqu’elle ne signalait rien, dans
ces écrits, qui nécessitait d’être corrigé ou éliminé pour poursuivre
l’impression et la diffusion des ouvrages. Seule, une déclaration de
l’éditeur, qui devait simplement justifier le parti-pris littéraire de
l’auteur d’utiliser la forme de “visions” et de “dictées” dans ses textes,
aurait eu la fonction de nihil obstat
(null-osta) à la diffusion de l’œuvre “pour le vrai
bien des lecteurs et dans l’esprit d’un authentique service à la foi de
l’Église”.
"L’éditeur a considéré de ne pas avoir l’autorité de déclarer de
lui-même que les “visions” et les “dictées” dans les écrits de Maria Valtorta
ne peuvent pas être retenues d’origine surnaturelle. Pour ce motif, il a
répondu être prêt à publier sur tous les volumes une telle déclaration au nom
de l’autorité ecclésiastique compétente s’il en recevait l’autorisation.
"La réponse n’arriva jamais. L’œuvre de Maria Valtorta a continué à être
publiée fidèlement et intégralement, en laissant au lecteur la faculté de
reconnaître ou pas l’origine surnaturelle de leur provenance.
"Le 30 juin 1992, l’éditeur Emilio Pisani eut la possibilité de se
rendre au Palais du Saint Office pour y accompagner un religieux – supérieur
provincial au Canada de la société Saint Paul – qui distribuait les éditions
en langues anglaise et française des ouvrages de Maria Valtorta. Le religieux
avait rendez-vous avec un de ses confrères, attaché au secrétariat de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
"Celui-ci alla jusqu’à confier avoir lui-même suggéré à Mgr Tettamanzi d’écrire cette lettre à l’éditeur, à la suite
d’un “nouvel avis” de la Congrégation par rapport à l’œuvre de Maria
Valtorta. Il nous dit précisément que “en haut” il avait été décidé que
l’œuvre pouvait être lue “comme un bon livre”.
Il nous a paru comprendre que la réserve sur l’origine surnaturelle de
l’œuvre (exprimée en “visions” et dictée”) était là pour justifier d’une
certaine manière l’ancienne condamnation du Saint Office.
"Suite à cette rencontre, l’éditeur Emilio Pisani présenta
respectueusement une demande à son éminence, le Préfet de la Congrégation
pour la Doctrine de la Foi dans le but d’obtenir la communication officielle
de la “nouvelle position” par rapport à l’œuvre de Maria Valtorta ;
malheureusement sa demande resta sans réponse.
"Au lecteur catholique nous pouvons seulement rappeler que Maria
Valtorta avait déclaré écrire sous révélation, mais elle ne prétendait pas
que l’origine surnaturelle de l’œuvre fut reconnue par les autorités
ecclésiastiques. Elle voulait simplement que l’œuvre puisse “aller aux âmes”
avec l’approbation en forme négative que l’Église est habituée à déclarer,
c’est-à-dire : “qu’elle ne contient rien de contraire à la foi et les
mœurs”.
C’est exactement ce que l’œuvre a obtenu avec le titre de “bon livre”.
Valeur de l’imprimatur conditionnel.
Haut de page.
Nous
sommes donc bien loin d’une lettre comminatoire qui condamnerait toute
publication d’une œuvre déjà proscrite. La CEI précise : "dans le
cas d'une éventuelle réimpression des volumes". Il y a donc permission implicite
d’imprimer et non prohibition. La CEI nous fait entrer dans l’ère des avis
pastoraux qui éclairent "la conscience mature des fidèles".
Pour cela, la Conférence demande à ce qu’il soit explicitement dit que les
révélations de Maria Valtorta "ne peuvent être considérées comme
d'origine surnaturelle, mais doivent être perçues simplement comme des
formes littéraires utilisées par l'Auteure pour raconter, à sa manière, la
vie de Jésus".
Il s’agit d’une recommandation au lecteur et non pas d’un jugement sur
l’œuvre que la CEI aurait formulé ainsi : "ne peuvent être
considérées comme sont pas d'origine surnaturelle, mais doivent être
perçues simplement comme sont des formes littéraires utilisées
par l'Auteure pour raconter, à sa manière, la vie de Jésus".
Cet avis est totalement conforme à l’avis de Pie XII ("qui lira,
comprendra") et à la législation de l’Église en matière de révélations
privées qui n’engagent ni la foi, ni l’Église.
En effet, elle ne les tient pour crédibles que "de foi purement
humaine" et précise que même reconnues, elles n’appartiennent pas au
dépôt de la Foi.
Il en est ainsi d’Urbain VIII qui prescrivit de tels avertissements,
jusqu’à Pie X qui les rappela ;
en passant par le cardinal Prospero Lambertini (Benoît XIV) qui les codifia.
L’année même de cette lettre de la CEI, paraît le Catéchisme de l’Église catholique, exposé de la Foi, qui précise,
dans ses articles
66 et 67, la place et l’apport des
révélations privées comme celles de Maria Valtorta.
Est-ce dire que les révélations privées sont à négliger ? Certainement
pas : elles sont "un appel authentique
du Christ" que les fidèles, guidés par le Magistère, savent discerner.
Qu’on imagine ce qu’il faudrait détruire de notre héritage spirituel s’il
fallait les négliger. Les révélations sont seulement subordonnées à la
Révélation publique.
Jésus lui-même avertit
que l’œuvre de Maria Valtorta "n’est pas un livre
canonique. Néanmoins, c’est un livre inspiré que Je vous accorde pour vous
aider à comprendre certains passages des livres canoniques". Avis
conforme à ce qu’énonce l’Eglise.
"Qui lira, comprendra", prédisait Pie XII en conclusion de
l’audience qu’il avait accordée. Il n'oblige personne à franchir la porte de
cette œuvre, il invite seulement à le faire pour qui le souhaite.
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