L'œuvre de Maria Valtorta.

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Les révélations célestes et divines.


La vie et l’œuvre de sainte Brigitte.

 



Spes Aedificandi : Brigitte de Suède, proclamée co patronne de l’Europe. Jean-Paul II, 1 octobre 1999.


Message de Jean-Paul II à l’Abbesse générale pour le 7e centenaire de la naissance de Brigitte de Suède. 21 septembre 2002.


Vêpres pour le 7e centenaire, Jean-Paul II, 4 octobre 2002.


Brigitte de Suède, homélie de Benoît XVI, 27 octobre 2010.


VOIR AUSSI.

Les 15 oraisons de sainte Brigitte.


AUTRES VOYANTES.





 

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Brigitte de Suède (1303-1373).
Co-patronne de l’Europe.

 Brigitte de Suède et Maria Valtorta, deux voyantes dans une époque troublée.   
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Dans ses révélations à sainte Brigitte de Suède, Jésus l’appelle "très chère épouse". Ce titre, indicateur de l’union mystique à laquelle elle était parvenue, laisse entrevoir une richesse spirituelle dont ne rend pas compte forcément son autobiographie. Elle fut rédigée par deux de ses confesseurs immédiatement après sa mort. La volonté panégyrique, dans le style de l’époque, a sans doute pris la place de l’approche mystique intime que l’on trouve si bien décrite dans les ouvrages de Maria Valtorta.        

On le sait, être l’épouse du Christ a un prix : "Époux crucifié, J’épouse en crucifiant" dit Jésus à Mère Amélie de Gibergues
[1]. C’est la marque des âmes "corédemptrices" grâce à qui tant de trésors du Ciel nous devinrent accessibles. Le don de l’œuvre à Maria Valtorta en est l’illustration.    

Le parallèle entre les deux voyantes ne tient pas à la valeur historique des visions : chez Brigitte de Suède, elles sont réduites à quelques grands évènements (
Nativité, Passion, etc.) et souvent empreintes de traditions apocryphes en vogue à l’époque. Comme Anne-Catherine Emmerich, Brigitte ne les écrit pas elle-même mais les dicte à ses secrétaires confesseurs qui les traduisirent du suédois en latin. Ces intermédiaires furent sans doute préjudiciable à l’intégrité des visions initiales.         

Le vrai parallèle nous semble être dans les catéchèses spirituelles pour l’époque. Une époque troublée qui voit la papauté (7 papes, tous français) émigrer en Avignon (1309-1418) laissant Rome en proie à la lutte entre Guelfes et Gibelins. Le relâchement général, comme les troubles politiques, que Brigitte dénonce, ne tarde pas à aboutir au grand schisme d’Occident annonciateur de ceux de la Réforme.

Les dictées de Jésus à Maria Valtorta interviennent aussi dans une époque politiquement troublée et spirituellement relâchée : le "siècle de Satan" selon la vision qu’eut Léon XIII le 13 octobre 1884
[2].       

Dans les deux cas, le Pasteur éternel s’est servi de ses âmes données à Lui pour enseigner, exhorter, redresser, en rappelant les vérités immuables.       

Les visions de Brigitte furent consignées dans 8 livres sous le titre de "Révélations célestes". Longtemps écartées, et donc ignorées, ces révélations ont retrouvé un regain d’intérêt au XIXe siècle. Jean-Paul II, puis Benoît XVI leur ont donné leur pleine valeur.

 Des origines royales, sans doute bienvenues.     
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Brigitte naît en 1303 dans une famille noble et riche, en Upland, au château de Finstad, non loin d’Uppsala, à l’ouest de la Suède. Elle est fille de Birger Petersson (ou Persson) et sa mère est de souche royale suédoise.        

Âgée d'à peine quinze ans, elle est mariée au sénéchal Ulf Gudmarsson issu, comme elle, de la très haute noblesse suédoise.    

En vingt-huit ans de vie commune, ils ont huit enfants : quatre garçons et quatre filles, dont la future sainte Catherine de Suède (1322-1381).     

La parenté de Sainte Brigitte de Suède et de son mari avec les familles royale et princières explique qu'ils furent appelés à des fonctions importantes à la Cour auprès du roi et de la reine.       

En 1335, elle est en effet appelée par le jeune roi Magnus, âgé de vingt ans et qui vent d'épouser Blanche de Dampierre, comme "intendante" de la cour. Ulf, son mari, est quant à lui, nommé conseiller du jeune roi.  

Cette position, socialement élevée, nous semble expliquer "l’immunité" dont bénéficia Brigitte de Suède quand, dans ses visions, elle exprima des reproches sur l’impiété des prêtres ou sur la vie mondaine de certains papes.        

Marie d’Ágreda, correspondant directement avec le roi d’Espagne, bénéficia aussi de la prudente diplomatie des autorités ecclésiastiques face à cette protection.

 Le pèlerinage et le début des révélations. 
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En 1341, elle fait, avec son mari Ulf, le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Selon Jean-Paul II, ce pèlerinage met symboliquement fin à la vie laïque de sainte Brigitte :

la préparant à la nouvelle vie qu'elle inaugure quelques années plus tard lorsque, après la mort de son époux, elle entendit la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires[3].          
"Toutefois, il ne faut pas oublier que la première partie de sa vie fut celle d'une laïque qui eut le bonheur d'être mariée avec un pieux chrétien dont elle eut huit enfants. En la désignant comme co-patronne de l'Europe, j'entends faire en sorte que la sentant proche d'eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne. Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu, elle vécut avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle l'amour conjugal alla de pair avec une prière intense, avec l'étude de l'Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. Ils fondèrent ensemble un petit hôpital, où ils soignaient fréquemment les malades.     
Brigitte avait l'habitude de servir personnellement les pauvres. En même temps, elle fut appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu'elle eut l'occasion de mettre en œuvre durant la période où l'on demanda ses services à la cour de Stockholm. C'est dans cette expérience que mûriront les conseils qu'elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. Mais les premiers qui en bénéficièrent furent assurément ses enfants, et ce n'est pas par hasard que l'une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte
[4].

En 1344, Brigitte devient veuve et commence à recevoir du Christ, de la Vierge et des saints, des visions prophétiques et des révélations qu'elle dicta à ses directeurs spirituels. Ces messages, réunis plus tard sous le titre de "Révélations célestes", concernent la Passion du Christ, mais aussi la situation politique et religieuse de son époque, alors très troublée.

 Fondation de l’Ordre et établissement à Rome. 
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C'est dans ce cadre qu'elle fonde, en 1346, l’ordre du Très-Saint Sauveur et pose la première pierre du monastère de Vadstena en Suède où, dès le début, une soixantaine de religieuses se rassemblent.      

Sainte Brigitte de Suède souhaitait fonder un monastère double, l’un pour les hommes et l’autre pour les femmes, sous l’autorité unique de l’abbesse assistée d’un prêtre, à la manière de l’Abbaye de Fontevraud en Anjou (France). Mais ce projet n’est pas accepté par le pape Clément VI
[5].       

En 1349, elle part s'établir à Rome en prévision de l'année jubilaire.

Son transfert en Italie constitua une étape décisive pour l'élargissement non seulement géographique et culturel, mais surtout spirituel, de l'esprit et du cœur de Brigitte[6].

Brigitte n'y rencontre pas le Pape, parti s'exiler en Avignon. Une nouvelle révélation lui indique sa mission : ramener le souverain pontife à Rome. Avec des accents rudes, dignes des prophètes de l'Ancien Testament, elle écrit aux Papes successifs pour les rappeler à leur devoir.

En 1367, elle croît aboutir : Urbain V revient à Rome, mais en repart trois ans plus tard.       

Beaucoup de lieux d'Italie la virent encore en pèlerinage, désireuse de vénérer les reliques des saints. Elle visita ainsi Milan, Pavie, Assise, Ortone, Bari, Bénévent, Pozzuoli, Naples, Salerne, Amalfi, le Sanctuaire de saint Michel Archange sur le Mont Gargano.

 Pèlerinage en Terre sainte.  
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Le dernier pèlerinage, effectué entre 1371 et 1372, l'amena à traverser la Méditerranée en direction de la Terre Sainte, lui permettant d'embrasser spirituellement, en plus de beaucoup de lieux sacrés de l'Europe catholique, les sources mêmes du christianisme dans les lieux sanctifiés par la vie et par la mort du Rédempteur".         
"…En réalité, plus encore que par ce pieux pèlerinage, c'est par le sens profond du mystère du Christ et de l'Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s'accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d'elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l'Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les événements de l'histoire.           
Elle n'épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même
[7]. Certains aspects de son extraordinaire production mystique[8] suscitèrent en son temps des interrogations bien compréhensibles, à l'égard desquelles s'opéra le discernement de l'Église; celle-ci renvoya à l'unique révélation publique, qui a sa plénitude dans le Christ et son expression normative dans l'Écriture Sainte. Même les expériences des grands saints, en effet, ne sont pas exemptes des limites qui accompagnent toujours la réception par l'homme de la voix de Dieu[9].

Enfin, le pape soulignait le rôle de la sainte dans les relations entre Catholiques et Protestants :

Toutefois, il n'est pas douteux qu'en reconnaissant la sainteté de Brigitte, l'Église, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l'authenticité globale de son expérience intérieure. Brigitte se présente comme un témoin significatif de la place que peut tenir, dans l'Église, le charisme vécu en pleine docilité à l'Esprit de Dieu et en totale conformité aux exigences de la communion ecclésiale. En particulier, les terres scandinaves, patrie de Brigitte, s'étant détachées de la pleine communion avec le siège de Rome au cours de tristes événements du XVIe siècle, la figure de la sainte suédoise reste un précieux "lien"[10].

 Mort à Rome et postérité.    
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Sainte Brigitte de Suède meurt à Rome, où elle habitait depuis vingt ans, le 23 juillet 1373 à l'âge de 70 ans, longévité rare au Moyen-âge.   

Son cercueil, escorté par son fils Burger et sa fille Catherine, fut ramené dans son pays natal, à l’abbaye de Vadstena qu'elle avait fondée près de trente ans auparavant.  

Elle est canonisée dès 1391 par le pape Boniface IX.          

Sainte Brigitte de Suède est particulièrement populaire dans les pays scandinaves, l’Allemagne, la Pologne et la Hongrie.         

Aujourd’hui encore, 700 ans après leur fondation, les "Brigittines" sont actives à Rome, en Inde et au Mexique.

 Valeur de ses révélations selon Benoît XVI.        
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Les révélations reçues par sainte Brigitte sont commentées par Benoît XVI lui-même lors de son audience générale du mercredi 27 octobre 2010 (voir ci-contre).

Devenue veuve, Brigitte commença la deuxième période de sa vie. Elle renonça à contracter un autre mariage pour approfondir l’union avec le Seigneur à travers la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Les veuves chrétiennes peuvent donc trouver elles aussi chez cette sainte un modèle à suivre. En effet, à la mort de son mari, Brigitte, après avoir distribué ses biens aux pauvres, tout en ne choisissant jamais la consécration religieuse, s’installa au monastère cistercien d’Alvastra. C’est là que commencèrent les révélations divines, qui l’accompagnèrent pendant tout le reste de sa vie. Celles-ci furent dictées par Brigitte à ses secrétaires-confesseurs, qui les traduisirent du suédois en latin et les rassemblèrent dans une édition de huit livres, intitulés Revelationes (Révélations). A ces livres s’ajoute un supplément, qui a précisément pour titre Revelationes extravagantes (Révélations supplémentaires).  
Les Révélations de sainte Brigitte présentent un contenu et un style très variés. Parfois, la révélation se présente sous forme de dialogue entre les Personnes divines, la Vierge, les saints et également les démons; des dialogues dans lesquels Brigitte intervient elle aussi. D’autres fois, en revanche, il s’agit du récit d’une vision particulière; et d’autres encore racontent ce que la Vierge Marie lui révèle à propos de la vie et des mystères de son Fils. La valeur des Révélations de sainte Brigitte, qui fut parfois objet de certains doutes, fut précisée par le vénérable Jean-Paul II dans la Lettre Spes Aedificandi (voir ci-contre) : «En reconnaissant la sainteté de Brigitte, l'Eglise, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l'authenticité globale de son expérience intérieure» (n. 5). 
De fait, en lisant ces Révélations, nous sommes interpellés sur des thèmes importants. Par exemple, on retrouve fréquemment la description, avec des détails très réalistes, de la Passion du Christ, pour laquelle Brigitte eut toujours une dévotion privilégiée, contemplant dans celle-ci l’amour infini de Dieu pour les hommes. Sur les lèvres du Seigneur qui lui parle, elle place avec audace ces paroles émouvantes: «O mes amis, j’aime si tendrement mes brebis, que, s’il était possible, j’aimerais mieux mourir autant de fois pour chacune d’elles de la mort que je souffris pour la rédemption de toutes, que d’en être privé» (Revelationes, Livre I, c. 59). La maternité douloureuse de Marie, qui en fit la Médiatrice et la Mère de miséricorde, est aussi un thème qui revient souvent dans les Révélations.           
En recevant ces charismes, Brigitte était consciente d’être la destinataire d’un don de grande prédilection de la part du Seigneur: «Or, vous, ma fille — lisons-nous dans le premier livre des Révélations —, que j'ai choisie pour moi [...] aimez-moi de tout votre cœur [...] mais plus que tout ce qui est au monde» (c. 1). Du reste, Brigitte savait bien, et elle en était fermement convaincue, que chaque charisme est destiné à édifier l’Eglise. C’est précisément pour ce motif qu’un grand nombre de ses révélations étaient adressées, sous formes d’avertissements parfois sévères, aux croyants de son temps, y compris les autorités politiques et religieuses, pour qu’elles vivent de façon cohérente leur vie chrétienne; mais elle faisait toujours cela avec une attitude de respect et en pleine fidélité au Magistère de l’Eglise, en particulier au Successeur de l’apôtre Pierre.

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Fiche mise à jour le
23/06/2021.

 



[1] Cum Clamore Valido, texte de la Supplique, Office français du livre, 1943.

[2] Le 13 octobre 1884, Léon XIII assiste à un dialogue entre Dieu et Satan. Le diable se vante de détruire l’Église moyennant un surcroît de temps et de puissance. Dieu les lui accorde pour une durée de cent ans.           
Le pape voit alors le siècle «enveloppé dans les ténèbres et l’abîme», puis une légion de démons dispersés à travers le monde jusqu’à ce que saint Michel archange les chasse dans l’abîme.

[3] Jean-Paul II, le 1er octobre 1999. Lors de l'ouverture du synode pour l'Europe, le pape proclame Brigitte de Suède co-patronne de l'Europe en même temps que Catherine de Sienne et Edith Stein.

[4] Idem.

[5] Les mœurs mondaines de ce pape furent dénoncées en termes explicites dans les visions de Brigitte.

[6] Jean-Paul II, discours déjà cité..

[7] Cf. "Révélations célestes", Livre IV, chapitre 49 et aussi Livre IV, chapitre 5.

[8] Rassemblée dans "Les révélations célestes".

[9] Jean-Paul II, discours déjà cité..

[10] Idem.