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Maria Valtorta
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Le
Père Berti.
Le
Père Corrado Berti (1911-1980), né à Florence, était un prêtre de l'ordre des
Servites de Marie (O.S.M.). Comme tous les religieux de cet ordre, il rajoute
à son nom, celui de Marie.
Docteur en philosophie et en théologie, il fut nommé à Rome au Collège San Allessandro Falconieri devenu, en
1946, le siège de la Faculté pontificale de théologie Marianum
fondée par le Père Gabriele M.
Roschini. Il enseigne la dogmatique et la
théologie sacramentelle.
En 1946, il rencontre son confrère le Père Romualdo M. Migliorini,
confesseur de Maria Valtorta. Celui-ci lui parle des visions dont il avait
été le confident à Viareggio. Le Père Berti s'enthousiasme.
C'est un des promoteurs principaux, sinon le premier, de l'œuvre de Maria
Valtorta selon
ce que témoignent les "Cahiers" écrits à cette époque. Il se substitue au Père
Migliorini que l’excès d’enthousiasme avait poussé à désobéir aux directives
de Jésus sur la conduite de l’œuvre et sur celle à tenir envers Maria
Valtorta. L’une devait, avant tout, faire l’objet de l’approbation de
l’Église et l’autre devait rester dans l’anonymat jusqu’à sa mort. Ce qui fut
réalisé puisque la première édition, mise à l’Index, était anonyme, et que la
seconde, dite édition critique dont le Père Berti rédige les commentaires
théologiques, porte le nom de Maria Valtorta et sort l’année de sa mort.
C’est une volonté de Jésus de substituer au Père Migliorini, le Père Berti.
C’est lui qui conduit l’œuvre dans toutes les péripéties qu’elle devra subir,
d’autant qu’en 1953, le Père Migliorini décède.
Le Père Berti est donc en
première ligne lors des démêlées avec le Saint-Office. C’est lui qui est
convoqué, en 1949, lors de l’étrange entrevue où deux censeurs tentèrent,
manifestement dans le dos de Pie XII, de détruire l’œuvre de Maria Valtorta.
Le 29 janvier 1970, il fait une conférence fondatrice à Rome.
Elle est relatée dans le premier numéro de ce qui allait devenir la suite
semestrielle ininterrompue des Bollettino
valtortiano.
En 1978, deux ans avant
sa mort, il écrit un témoignage sous serment dans lequel il relate – et
atteste – les évènements vécus.
C’est donc une pièce
capitale pour connaître l’histoire de cette œuvre. En voici, ci-dessous, le
texte complet, suivi du résumé qu’il en a fait, toujours sous serment.
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COLLEGIO INTERNAZIONALE
S. ALESSIO FALCONIERI
DEI SERVI DI MARIA
Trenta Aprile, 6 - 00153
ROMA
Tel. 58.90.441
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* Maria
Valtorta (1897-1961) La vie de Jésus intitulée "Il Poema
del Uomo-Dio" et
autres écrits mystiques.
EXPOSÉ.
1. Notes biographiques.
Haut de la section.
"Pour tous ceux qui veulent en
savoir plus sur Maria Valtorta, des notes biographiques à son sujet sont
suffisamment disponibles dans son Autobiographie (traitée brièvement dans n °
12 ci-dessous). En outre, on peut lire l'article
de Renzo Allegri, qui figurait dans le numéro du 26 août 1978 de la revue
italienne Gente, pp.52-57. Il est remarquablement bien fait.
Ses imperfections ne sont que marginales. Enfin, on peut lire le volume plus
détaillé sur la personne et les écrits de Maria Valtorta, rédigé et publié
par le Dr Emilio Pisani, en 1976, pp.46.
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L’ordre des Servites de Marie, est
né en 1233 à Florence à l’initiative de sept marchands dont le plus connu
Alexis Falconieri (1200-1310), mort plus que centenaire. Ils fondent en 1250
la Santissima Annunziata de
Florence. La rue des Blancs-manteaux à Paris porte le souvenir d’un de leur
monastère fondé à l’initiative de Saint Louis.
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2. L'Ordre des Servites de Marie (osm).
Haut de la section.
"En 1944 et 1946, Maria Valtorta, infirme, a confié
ses écrits spirituels, et plus tard des documents juridiques, à l'Ordre des
Servites de Marie, dont elle était une tertiaire, de sorte qu'ils puissent
les conserver, les faire imprimer et les diffuser, avec l'approbation et la
bénédiction de l'Église, à laquelle elle était très attachée.
"L'Ordre des
Servites de Marie s’était lui-même occupé de ses écrits, notamment par le
biais de trois de ses prêtres :
le P. Romualdo M. Migliorini, directeur
spirituel pendant quatre ans, de Maria Valtorta, alors infirme, et qui a
dactylographié ses écrits ;
le P. Corrado Berti, qui en a écrit les
notes théologiques,
et le P.
Gabriele M. Roschini, qui a écrit un ouvrage intitulé : La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta, précédé d'une
introduction intéressante sur le phénomène.
"Ces deux derniers
prêtres étaient professeurs à Rome, à "Marianum", Faculté
Pontificale de théologie.
"Certains prêtres de
l'Ordre ont administré les saints sacrements à Maria Valtorta. D'autres ont
aidé le Père Berti, qui était entre temps devenu âgé et souffrant.
|
3. Sa sainteté, le Pape Pie XII.
Haut de la section.
"Comme les écrits de Maria
Valtorta se présentaient comme émanant de visions surnaturelles et des
dictées, le Père Corrado M. Berti, déjà cité, a pris conseil de deux
personnes très expérimentées : S.E. Mgr. Alphonse Carinci, secrétaire de la
Sacrée Congrégation des Rites, et vicaire pour les Causes des Saints, et Mgr
Augustin Bea, SJ, confesseur du pape Pie XII et
Recteur et professeur de l'Institut biblique pontifical de Rome. Les deux lui
conseillèrent de dactylographier des copies de ces écrits et de les
transmettre à Sa Sainteté le Pape Pie XII, par le biais d'un prélat de la
secrétaire d'Etat.
"Pie XII pris personnellement
connaissance de ces écrits, comme j’en ai eu l’assurance du porteur lui-même
du texte dactylographié. Et le 26 Février 1948, le
Souverain Pontife reçu en audience spéciale - attestée par L'Osservatore Romano de ce jour – le
P. Corrado Berti accompagné de deux confrères : le P. Romualdo M. Migliorini,
ex-préfet apostolique en Afrique, et le Père Andrea M. Cecchin, prieur de
l'Ordre international des Servites de Marie à Rome, et [le Pontife] prononça
les paroles suivantes in extenso : "Publier ce travail comme il
est, celui qui lira comprendra." Et il ajouta : "On entend
parler de tant de visions et de révélations, je ne dis pas que toutes sont
vraies, mais certaines d'entre elles pourrait être vraies".
"Le Père Berti
demanda au Pape si l’on devait retirer les mentions : "visions" et
"Dictées" [du poème avant de le publier]. Et il répondit que rien
ne devait être enlevé. Dès que les trois prêtres furent
sortis de l'audience papale, ils s’arrêtèrent dans les escaliers et
écrivirent sur un papier les mots in extenso du pape, afin de ne jamais les
oublier.
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4. Le Saint-Office.
Haut de la section.
"Mais, en 1949, le
Saint-Office, dont le cardinal Alfredo Ottaviani fut, par la suite, le
secrétaire, et Mgr. Pietro Parente l'assesseur, convoqua le procureur général de
l'Ordre des Servites de Marie et le Père Corrado M. Berti, considéré comme
l’instigateur principal.
"Mgr. Pepe et le
Père Berruti, OP, responsables du Saint-Office, lurent le jugement [du
Saint-Office] et voulurent que le Père Berti le signe.
"Avec cette
décision, ils commandèrent au Père Berti de remettre au Saint-Office tous les
manuscrits et copies dactylographiées de Maria Valtorta dans le but évident
de les détruire ou de les garder enfermés à jamais : "Ici, ils resteront
comme dans un tombeau", déclara Mgr. Pepe.
"Le Père Berti remit
tous les documents dactylographiés en sa possession, mais il ne put livrer
les manuscrits, conservés par l'écrivain [Valtorta], ni livrer toutes les
copies dactylographiées [certaines étaient] possédées par d'autres personnes
qui ne voulaient pas s’en séparer.
"En outre, et enfin,
le Saint-Office interdit la publication de l'ouvrage, menaçant de le mettre à
l’Index en cas d’éventuelle publication.
"Le Père Berti ne
put révéler au Saint-Office les paroles dites par le pape Pie XII en
audience, car il ne fut pas autorisé à parler. Il fut seulement autorisé à
écouter et à signer le jugement, sans commentaires. Telles étaient les
méthodes de l'époque avant le Concile [Vatican II].
"Le Saint-Office,
cependant, fut clément envers l’infirme Maria Valtorta et ne lui a pas
signifié le jugement.
"Elle le sut
nécessairement par le Père Berti, et en fut bouleversée. Son état s’aggrava.
5. Tentatives de recours.
Haut de la section.
"Pour consoler Maria Valtorta -
-dont l’état s’aggravait – le Père Berti lui fit remarquer que le Pape était
au-dessus du Saint-Office, et que la parole du Pape ("Publiez-la")
était d'une plus grande valeur que celle du Saint-Office : "Il est
interdit de la publier"). Mais l'écrivain [Valtorta] resta perplexe et
craignit la mise à l’Index et l'excommunication.
"Par conséquent,
elle désira et demanda un pourvoi, pour que la sentence du Saint-Office soit
révoquée.
"Quelques-uns firent
appel auprès de cette Congrégation, mais en vain. La réponse fut : "Id
quod prius melius". En d'autres termes: "Laissez reposer ce qui a été décidé
avant."
"Maria Valtorta
exprima alors le souhait que l'appel soit tenté auprès du Saint-Père
lui-même, Pie XII, lui qui, en 1948 avait dit "Publier-la".
"Mgr. Alphonse
Carinci, archevêque, secrétaire de la Sacrée Congrégation des Rites, ami,
protecteur, admirateur de la personne et des écrits de Maria Valtorta, alla
plus d'une fois lui rendre visite et lui promis un appel au pape et certifia
par écrit ce que le Pape avait décidé en audience.
"Quand le Père. Bea,
SJ (mentionné ci-dessus), vit et lut l’attestation de Mgr. Carinci, il voulut
rédiger la sienne, très favorable, dans lequel il comparait Valtorta à la
mystique Anne-Catherine Emmerich.
"Après le Père Bea,
Mgr. Lattanzi, doyen de la Faculté de théologie de Latran et consultant auprès du
Saint-Office, écrivit également une attestation favorable, de même que Camilo
Corsanego, conseiller juridique, doyen des conseillers consistoriaux pour le
Saint-Siège et professeur au Latran.
"Toutes ces
attestations furent jointes à celle du Père. Gabriel M. Roschini, OSM,
mariologue renommé de "Marianum", la Faculté pontificale de
théologie du Latran.
"Mgr. Carinci voulut
présenter au Saint-Père Pie XII, des photocopies de ces attestations lors
d’une audience. Mais une telle audience n'eut pas eu lieu en 1950, étant
donné le surcroit de travail causée par l'Année Sainte.
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6. Publication de la première édition de la vie
de Jésus, intitulée "Le Poème de l’Homme-Dieu".
Haut de la section.
"En attendant, les mois
passaient et le Père. Gabriel M. Roschini, OSM, consultant auprès du
Saint-Office, qui connaissait Maria Valtorta et était un admirateur de ses
écrits mystiques, déclarait avec insistance au Père Berti : "Allez
à la maison d'édition Pisani!"
"Comme entre temps
le P. Roschini avait été nommé au Saint-Office, le Père. Berti pensa que le
Dicastère était devenu favorable à la publication [du Poème].
"Aussi, alla-t-il un
jour à Isola del Liri, dans la province de Frosinone, où il rencontra M.
Michele Pisani, propriétaire de la maison d'édition, qui, après s’être
rapidement familiarisé avec Maria Valtorta, à qui il rendit visite, et avec
ses écrits, décida de les imprimer.
"Le P. Berti
craignait le Saint-Office. Maria
Valtorta en était terrifiée et ne voulait pas prêter les documents
dactylographiés et donner l’autorisation de les imprimer. Mais elle décida
ensuite de conclure un contrat type avec Michael Pisani, qui déclara, une
fois de plus, qu’il n’avait aucun doute sur l'issue des travaux, encouragés
en cela par ses amis.
"La première édition
de La Vie de Jésus sortit ainsi, intitulée, dans l'intervalle, Le Poème de
l'Homme-Dieu, mais sans aucunes notes [théologiques], sans aucune
introduction, avec une typographie modeste, et en quatre volumes trop
volumineux. Mais tout cela fut publié en 1959.
7. Mise à l’Index des livres prohibés.
Haut de la section.
"Mais le Saint-Office n'avait
pas oublié son commandement : l'interdiction et la menace prononcée en 1949.
Et le 6 Janvier 1960, le Saint-Office mis la première édition du Poème ... à
l'Index des livres prohibés.
"L'Osservatore
Romano, dans un article de ce jour, justifiait la condamnation précitée, non
pas pour des erreurs doctrinales, mais pour le délit de désobéissance. Mais en vérité, il n'y avait
aucune désobéissance, puisque le pape Pie XII, en 1948, avait dit : "Publiez
[l’œuvre] ", et que seul le Bureau du Saint Office, à qui elle
avait été soumise, avait étrangement interdit sa publication.
"Cela étant, la
première édition se propagea, fut appréciée, et de nombreux lecteurs y
sentaient la main de Dieu.
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8.
Seconde édition du "Poème de l’Homme-Dieu".
Haut de la section.
"M. Michele Pisani ne fut pas impressionné par la
mise à l’Index de la vie de Jésus précitée. Mais se sentant quelque peu
vieilli et souffrant, il confiait la tâche de publier les écrits de Maria
Valtorta à son fils, le docteur Emilio Pisani, un juriste, à ce moment-là
dans la fleur de l’âge.
"C'est alors que les
éditions Pisani, avec une confiance totale en l'aide de Dieu et dans
l'avenir, concevait et décidait la publication d’une deuxième édition du poème, avec une meilleure couverture,
un meilleur papier, une typographie plus moderne et plus claire, et dans des
volumes moins épais. En outre, le Dr Emilio demandait au Père Berti de
fournir pour la nouvelle édition, des notes explicatives sur les passages les
plus difficiles, et pour souligner les fondements bibliques de l'Œuvre.
L'édition fut aussi illustrée par Lorenzo Ferri, sous la direction personnelle de Maria Valtorta.
"Ainsi, cette œuvre
sur l'Évangile, en dix beaux volumes, muni d'une introduction et de notes,
sortit de manière attrayante pour tous.
"Le Père Gabriel M.
Roschini, mentionné précédemment. consultant du Saint-Office, répétait à
l’envi qu'une telle nouvelle édition ne pouvait plus être considérée comme
mise à l’Index, puisque totalement renouvelée, conforme en tout à l'original,
et qu’elle fournissait des notes qui supprimaient la moindre ambiguïté et démontraient
l'orthodoxie de l'ouvrage.
9.
Tentative d’entrevue avec le Pape Paul VI.
Haut de la section.
"Le P. Berti était néanmoins toujours inquiet et
très anxieux de la mise à l’Index du Poème,
même si ce n’était que pour la première édition.
"Conscient d’avoir
dépassé la première décision et confiant dans la sûreté de la deuxième
édition, il demandait une audience à Mgr Pasquale Macchi,
secrétaire privé, fidèle et dynamique, du pape Paul VI. (1963).
"Mgr. Macchi tint
une conversation cordiale avec le Père Berti pendant environ une heure au
cours de laquelle, avec un vif étonnement, il a été dit et répété que l’œuvre
(de Maria Valtorta) n'était pas à l'index et que le pape [Paul VI], quand il
était archevêque de Milan, avait lu un des volumes, l'avait apprécié et a
envoyé l’ensemble de l’ouvrage au Séminaire [de Milan].
"Le secrétaire accepta
les différents volumes de la deuxième édition, qui était sortie entre temps,
mais après quelques jours, il les retourna diplomatiquement au Père. Berti
avec une note dans laquelle il suggérait que [le P. Berti] lui-même les
envoie à la secrétairerie d'État, dans le cas où il voudrait rencontrer Sa
Sainteté en personne. C'est ainsi que se sont évaporés le désir et le projet
d'une entrevue avec Paul VI.
10.
Le Saint-Office autorise la deuxième édition.
Haut de la section.
"En Décembre 1960, le Père. Berti fut appelé au Saint-Office où il fut
très aimablement reçu par le Père Marc Giraudo, OP, commissaire de cette
Congrégation.
"Le P. Berti, voyant
que cette fois, il pourrait dialoguer calmement, il relatait au commissaire
les mots ("Publiez [l’œuvre] ") prononcés en audience par le pape
Pie XII en 1948, et lui apportait la photocopies des attestations sur la vie
de Jésus [c.à.d. Le Poème ...] par Maria Valtorta. Trois de ces attestations
s’avéraient être établi par les consultants du Saint-Office : celle du Père.
[Plus tard, cardinal] Bea, SJ, celle de Mgr. Lattanzi et celle du Père.
Roschini, OSM.
"Le Père Giraudo, qui ignorait tout des paroles de Pie XII et des attestations de ces trois personnages du
Saint-Office lui-même, reçut plusieurs fois le P. Berti par la suite. Après
avoir consulté ses supérieurs et réfléchit sur les attestations, il prononça
ces paroles : "Continuez à publier cette seconde édition Nous allons
voir comment le monde la reçoit".
"Et c'est ainsi que
Le Poème est sorti, et continue à sortir, non seulement par ordre de Pie XII,
mais aussi avec l'approbation du Saint-Office (1961).
11.
Suppression de l’Index des livres prohibés.
Haut de la section.
"Mais en 1966, le Pape Paul VI, qui a poursuivi le
Concile œcuménique Vatican II jusqu’à son achèvement, a effectué la réforme
de la liturgie romaine, profondément renouvelé la Curie, y compris le
Saint-Office, a aussi réalisé l'acte courageux de suppression de l'Index des livres prohibés sur lequel Le Poème écrit par Maria Valtorta avait
étrangement été placé. C'est ainsi que, à partir de 1966, Le Poème ... se
trouva libre de toute sanction ecclésiastique.
"C’est peut-être à
cet acte [papal], connu de lui seul à l’époque, auquel Mgr. Macchi pensait,
quand, dans son entrevue, il a affirmé au P. Berti que le poème n'était pas à
l’Index.
"Certains lecteurs
ont émis l'hypothèse que Paul VI avait supprimé l’Index afin de de libérer Le
Poème d'une manière digne. Mais on ne sait pas si cette hypothèse, qui
n’est pas impossible, est fondée. Il
est donc sage de ne pas la donner comme certaine.
|
|
12.
Les écrits de Maria Valtorta en 1978.
Haut de la section.
"Le premier ouvrage publié était la vie de Jésus. Il
était initialement intitulé : "L'Evangile de Notre Seigneur
Jésus-Christ, comme il a été révélé au petit Jean". Ce nom de
"petit Jean" établissait un rapprochement entre Maria Valtorta et
Jean, le grand apôtre et évangéliste, et en même temps la distinguait de lui,
indiquant simultanément son humilité et son infériorité. Mais ce titre semblait
plutôt un peu imprudent à Maria Valtorta qui en avait imaginé divers autres
sans se satisfaire d’aucuns d’eux.
"Par la suite, le
grand médecin, professeur Nicholas Pende, admirateur de Valtorta et de ses
écrits, a suggéré le titre de "Poème de Jésus". Mais puisque ce
titre existait déjà pour une petite composition poétique, et que son auteur
avait protesté, [le titre] fut retouché par le P. Berti en : "Le Poème
de l'Homme-Dieu". Ainsi formulé et retouché, il a convenu à Maria
Valtorta elle-même qui l'a approuvé et fait sien.
"Deux éditions, très
différentes, de cette vie de Jésus [Le Poème ...] ont été publiées. La
première, imprimée en 1956-59 [comme indiqué ci-dessus], était très modeste : quatre volumes trop épais, sans
une introduction, dépourvue des notes les plus prudentes. Elle était
imparfaite, même en ce qui concerne le texte, parce qu'il ne reproduisait pas
directement le manuscrit Valtorta, mais une copie dactylographiée très
infidèle et incomplète. Ce fut l'édition qui a rencontré les difficultés
décrites ci-dessus.
"La deuxième
édition, fut imprimée, sous la direction du Dr Emilio Pisani, dans les années
1960-67 en dix volumes maniables, rédigés sur la base d'une comparaison
stricte avec le manuscrit original de Maria Valtorta et fournis avec des
milliers de notes théologiques, en particulier bibliques, préparées par des
années de travail intense du Père. Corrado M. Berti de l'Ordre des Servites
de Marie, professeur à "Marianum", la Faculté pontificale de
théologie à Rome.
"Cette deuxième
édition est celle qui n’a rencontré aucune difficulté, mais avait été
autorisé en 1961 par le Saint-Office lui-même (qui s'appelle maintenant la
Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi), comme cela a été relaté
ci-dessus dans ces pages au § 10.
"Cette édition a été
réimprimée plusieurs fois. En considérant ces rééditions, ceux qui ne
tiennent pas compte qu’il faut une réécriture pour parler de nouvelle
édition, parlent le plus souvent d'une troisième et d’une quatrième édition.
"Le second ouvrage
doctrinal imprimé (1972), et jusqu'à présent dans une édition unique, mais
bien diffusée et appréciée, est le Livre d'Azarias. Ce volume a été à l'origine intitulé "Messes
angéliques", c'est-à-dire dimanches et messes festives, éclairées sous
la dictée d’Azarias, l’ange gardien de Maria Valtorta selon ce qu’elle dit.
Mais pour exclure la possibilité d'interprétation erronée, à savoir que les
anges célèbrent la sainte messe comme le font les prêtres sur la terre, parmi
les différents titres potentiels, et après réflexion et de prière, le titre
"Le Livre d’Azarias" a été choisi, par déférence pour l’ange à qui
Maria Valtorta a attribué la Dictée.
"Le troisième
ouvrage doctrinal publié, et compris dans un volume épais de 800 pages, a été
édité en 1976 et intitulé par l'éditeur, le Dr Emilio Pisani : "Les
Cahiers de l'année 1943", précisément parce qu'il contient tous les
Dictées écrites par Valtorta en 1943. Le Poème, au contraire, contient des
"visions" et des "dictée" écrites surtout entre 1944 et
1947.
"Le quatrième
ouvrage doctrinal, de 300 pages, édité en 1977, porte le titre donné par
Valtorta elle-même : "Leçons sur l'Épître de Paul aux Romains". Maria Valtorta a écrit ces leçons entre 1948 et
1950, sous la dictée, dit-elle, de son doux
hôte ou son Auteur Très Saint,
qui est, le Saint-Esprit. Le volume est pourvu d'un index très utile des sujets,
comme c'est le cas des Cahiers de l'année 1943.
"À ces quatre
ouvrages, déjà publiés et attribués par Maria Valtorta à visions et des
dictées surnaturelles, il convient d'ajouter son Autobiographie, composé par Maria Valtorta, en 1943, avec son seul
talent d’auteur pour obéir à une demande de son directeur spirituel. Le volume, d'environ 450 pages, a été publié en 1969.
13.
Traductions.
Haut de la section.
"Seul, à ce jour, l’œuvre majeure, Le Poème, a été traduit en espagnol,
français, allemand. Une traduction espagnole en un seul volume est sortie,
qui rassemble deux volumes de l'original italien.
"Il a également été
publié un florilège en japonais, qui s'est vendu à plus de 8.000 exemplaires
en quelques semaines.
"Enfin, à l'heure
actuelle, il y a eu un volume publié en portugais, avec l'Imprimatur. qui
rassemble la Passion, la Mort et la
Résurrection de Jésus.
"D'autres
traductions sont prévues ou en cours de préparation, bientôt sortiront
quelques volumes en français.
"L'original
[Italien] de l’ouvrage de Maria Valtorta est déjà largement répandu dans le
monde, par l’entremise de quelques bons prêtres venus étudier à Rome et
[aussi] par les Italiens qui ont émigré
par millions et se sont éparpillés un peu partout dans le monde.
14.
Les écrits inédits de Maria Valtorta (1978).
Haut de la section.
"Il reste encore à publier les Visions et les dictées, des années 1944, 1945, 1946,
1947 et 1953. Parmi ces visions, sont celles des martyres des divers saints,
dont certains connus, d'autres. Inconnus ou discutés.
"Ensuite, comme cela
a été fait pour sainte Catherine de Sienne afin de mieux connaître la personne, il reste peut-être
à publier près de 2.000 pages de lettres écrites par Maria Valtorta à
diverses personnes, et par eux à elle.
"Enfin, de
nombreuses attestations pourraient être publiées (une centaine de pages ou
environ) sur la personne et les écrits de Maria Valtorta. Certains d'entre
eux sont d'une grande valeur, comme ceux du Père. [Cardinal] Augustin Bea,
SJ, de Mgr. Hugo Lattanzi, Mgr. Alphonse Carinci, Fr. Gabriel M. Roschini, et
certains scientifiques autres laïcs.
15.
Conclusion.
Haut de la section.
"Je connaissais Maria Valtorta dès 1946, et, compte
tenu du fait qu'elle a vécu assez proche de ma mère, je l'ai souvent
rencontré, au moins une fois par mois jusqu'à l'année de sa mort en 1961.
"J'ai lu et annoté
(par moi-même de 1960 à 1974, avec l'aide de quelques confrères à partir de
1974) tous les écrits Valtorta, publiés et inédits.
"Je peux certifier que Valtorta n'a pas pu, par sa propre
industrie, posséder la vaste érudition, profonde, claire et variée qui se
manifeste dans ses écrits. En fait, elle ne possédait, et parfois les consultait,
que le Catéchisme de Pie X, et une Bible populaire ordinaire [Italienne].
"Maria était une
femme humble et sincère, nous pouvons donc accepter l'explication qu’elle a
elle-même fourni au sujet de ses connaissances - elle les attribue à ses
visions et ses dictées surnaturelles, - en plus de son talent naturel
d’écrivain. C'est aussi l'opinion de Mlle Martha Diciotti qui a aidé Valtorta
depuis 30 ans, et qui aujourd'hui reçoit tant de visiteurs dans la petite
chambre [de Maria Valtorta].
"C'est aussi
l'opinion de l'éditeur, le Dr Emilio Pisani, qui entend l'écho écrit et oral
de très nombreux lecteurs.
Nota
Bene.
Haut de la section.
"De tout ce que moi, Père Corrado M. Berti, OSM, ai
écrit dans ces pages, j'ai été un témoin oculaire.
"En outre, j'ai noté
ces événements sur le papier tels qu’ils sont survenus, et je les ai envoyés
plus tard après sa mort, sous la forme d'une lettre à Valtorta à celui qui la
représente.
"Rome, 8 Décembre,
1978
"SOLENNITÉ DE
L'IMMACULÉE CONCEPTION

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Le Père C.M. Berti a aussi joint au
dossier, le résumé certifié que voici :

* Résumé des évènements relatifs aux écrits de Maria Valtorta.
Haut de page.
Les notices biographiques de Maria
Valtorta semblent suffisamment illustrées par le dossier ci-joint
En 1944 et 1946
: Valtorta confie, des documents spirituels et ses écrits à l'Ordre des
Servites de Marie, dont elle était la tertiaire pour qu'il les garde et les fasse
imprimer et diffuser avec l'approbation de l'Église. Par la suite, elle
réitère officiellement cette volonté.
L'Odre s'occupe de ces écrits, en
particulier le P. M. Romualdo Migliorini,
le P. Gabriel M. Roschini, le P. Conrad M.
Berti et un groupe de collaborateurs.
1947 - Sur les conseils de Monseigneur Carinci et du Père Bea, douze volumes des manuscrits dactylographiés de
Maria Valtorta sont transmis au Pape Pie XII. Le Pape en prend
personnellement connaissance.
1948 : Le 26
février, le Pape Pie XII, reçoit le P. Migliorini, le P. Berti et le P.
Cecchin, des Servites de Marie en audience spéciale et dit : "Publier cette œuvre tel quel"
sans rien enlever.
1949 : Le Saint-Office convoque le P. Berti et lui ordonne de remettre les manuscrits et les
dactylographies. Il conserve tout : le Saint-Office ordonne de ne pas les
publier sous peine de placement à l'Index. Le P. Berti n'est pas autorisé à
s'exprimer.
1950 : Maria
Valtorta, avec appréhension, mais confiante dans les paroles de Pie XII
conclue un contrat en bonne et due forme avec les éditions Michele Pisani.
1956 - 1959 :
Sortie de la première édition, sans notes et très imparfaite, de la vie de
Jésus intitulée provisoirement : "Le Poème de l'Homme-Dieu."
Le 6 Janvier 1960
: le Saint-Office place cette œuvre à l'Index des livres prohibés, non pour
des erreurs doctrinales, mais en raison de la désobéissance à l'ordre donné
en 1949.
1963 : Mgr
Macchi, secrétaire du Pape Paul VI dit au P. Berti, au cours d'une rencontre,
que le poème ci-dessus n'est pas l'Index.
1960 - 1967 : Sortie, en dix volumes annotés, et fidèles aux
originaux, de la deuxième édition du "Poème de l'Homme-Dieu."
1961 : Le Saint-Office,
autorise cette deuxième édition.
1966 : Paul
VI supprime l'Index.
1969 - 1977 :
Publication de trois écrits spirituels et de l'autobiographie de Maria
Valtorta.
1978 :
Restent inédits : de façon certaine, 282 chapitres spirituels. Peut-être une
copieuse correspondance. Peut-être un recueil de témoignages aussi bien de
personnalités du Saint-Office que de laïcs.
Pendant ce temps, les écrits publiés de Maria Valtorta
se sont largement diffusés en Italie et partout il y a des prêtres qui ont
étudié à Rome et des émigrés italiens. De nombreuses traductions sont
effectuées ou prévues. Certains volumes déjà publiés.
Rome – 8 décembre 1978
Solennité de l'immaculée Conception.
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Fiche mise à jour le 31/12/2022.
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