Le samedi 27 janvier 1945.
78> 89.1 – À peine, à peine une lueur de
lumière. Sur la porte d'une misérable cabane, je l'appelle ainsi parce que ce
serait lui faire trop d'honneur de l'appeler maison, Jésus se trouve
avec les siens, Jonas et d'autres paysans misérables comme lui. C'est l'heure
de l'adieu.
"Je ne te verrai plus, mon Seigneur ? demande Jonas. Tu as apporté
la lumière à nos cœurs. Ta bonté a fait de ces jours une fête qui durera
toute la vie. Mais Tu as vu comment nous sommes traités. On prend plus de
soin des animaux que de nous et on traite plus humainement les arbres. Eux
représentent de l'argent. Nous ne sommes que des machines à procurer de
l'argent. Et on nous exploite jusqu'à ce qu'on meure à bout de forces. Mais
tes paroles nous ont caressés comme des ailes angéliques. Le pain nous a
semblé plus abondant et meilleur parce que tu l'as mangé avec nous, ce pain
qu'il ne donne même pas à ses chiens. Reviens le rompre avec nous, Seigneur.
C'est seulement parce que c'est Toi que j'ose le dire. Pour tout autre, ce
serait l'offenser que de lui offrir un abri et une nourriture que dédaigne le
mendiant. Mais Toi..."
"Mais Moi, j'y trouve un parfum et une saveur célestes parce qu'il s'y
trouve la foi et l'amour. Je viendrai, Jonas, je viendrai. Reste à ta place,
toi, comme un animal lié aux brancards. Que ta place soit pour toi l'échelle
de Jacob. Et, réellement, du Ciel, sur toi circulent les anges, attentifs
à recueillir tous tes mérites pour les porter à Dieu. Mais je viendrai vers
toi. Pour soulever ton esprit. Demeurez-moi tous fidèles. Oh ! Je
voudrais vous donner une paix même humaine. Mais je ne puis. Je dois vous
dire : souffre encore. Et cela est douloureux pour Quelqu'un qui
aime..."
"Seigneur, si tu nous aimes, il n'y a plus de souffrance. Auparavant,
nous n'avions personne pour nous aimer ...Oh ! si je pouvais, moi au
moins, voir ta Mère !"
"Ne te tourmente pas, je te l'amènerai. Quand la saison sera plus douce,
je viendrai avec Elle. Ne t'expose pas à des châtiments inhumains par hâte de
la voir. Sache l'attendre comme on attend le lever d'une étoile, de la
première étoile. Elle t'apparaîtra à l'improviste comme la première étoile du
soir qu'on ne voyait pas et qui soudain palpite dans le ciel.
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79> Et pense que même dès maintenant Elle répand ses dons
d'amour sur toi. Adieu, vous tous. Que ma paix vous protège contre les
duretés qui vous angoissent. Adieu, Jonas. Ne pleure pas. Tu as attendu tant
d'années avec une foi patiente. Je te promets maintenant une attente qui sera
bien courte. Ne pleure pas. Je ne te laisserai pas seul. Ta bonté a essuyé
mes pleurs d'enfant. Ne faut-il pas que ma bonté essuie tes
pleurs ?"
"Oui... mais tu pars... et moi je reste..."
"Ami, Jonas, ne me laisse pas partir accablé du poids de ne pouvoir te
soulager ..."
"Je ne pleure pas, Seigneur… Mais comment ferai-je pour vivre sans plus
te voir, maintenant que je sais que tu es vivant ?"
Jésus caresse encore le visage défait du
vieillard et puis s'éloigne. Mais, debout, à la limite de la misérable cour,
il ouvre les bras en bénissant la campagne.
Puis il s'éloigne.
"Qu'est-ce que tu as fait ?" demande Simon qui a remarqué le
geste inhabituel.
"J'ai imprimé un sceau sur toutes les choses pour que les satans ne puissent,
en leur nuisant, nuire à ces malheureux. Je ne pouvais rien de plus..."
89.2 – "Maître... allons
vivement en avant. Je voudrais te dire une chose qu'on n'entende pas."
Ils se détachent encore plus du groupe, et Simon parle :
"Je voudrais te dire que Lazare a l'ordre d'employer la somme pour
secourir tous ceux qui, au nom de Jésus, ont recours à lui. Ne pouvons-nous
pas affranchir Jonas ? Cet homme est usé et n'a plus que la joie de te
posséder. Donnons-la-lui. Son travail, ici, que veux-tu que ce soit ?
Libre, il serait ton disciple dans cette plaine si belle et si désolée. Ici,
les plus riches en Israël ont des terres excellentes et les exploitent avec
une usure cruelle, exigeant des travailleurs le cent pour un. Je le sais
depuis des années. Ici, tu pourras peu séjourner, car ici la secte
pharisaïque est maîtresse et je ne crois pas qu'elle te sera jamais amie. Les plus malheureux en Israël sont ces travailleurs opprimés et sans
lumière. Tu l'as entendu.
Même pour la Pâque on ne les laisse pas prier en paix, pendant que les durs
patrons, avec de grands gestes et des mises en scène, se placent au premier
rang des fidèles. Ils auront au moins la joie de savoir que tu es ici, d'entendre
répéter tes paroles par quelqu'un qui n'y changera pas un iota. Si, c'est ton
avis, Maître, donne des ordres et Lazare le fera."
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80> "Simon, j'avais compris pourquoi tu t'es dépouillé
de tout. Les pensées de l'homme ne me sont pas inconnues et je t'ai aimé
aussi pour cette raison, En rendant heureux Jonas, tu rends heureux Jésus.
89.3 – Oh ! quelle angoisse,
pour Moi, de voir souffrir celui qui est bon ! Ma condition d'être
pauvre et méprisé par le monde ne m'angoisse que pour cela. Judas, s'il
m'entendait, dirait : ''Mais, n'es-tu pas le Verbe de Dieu ? Commande et
les pierres deviendront de l'or et du pain pour les malheureux.'' Il
reprendrait le piège de Satan.
Je veux bien rassasier les affamés, mais pas
comme Judas voudrait. Vous êtes encore trop peu formés pour comprendre la
profondeur de ce que je dis. Mais je le dis, à toi : si Dieu pourvoyait
à tout, Il commettrait un vol envers ses amis. Il les priverait du pouvoir
d'être miséricordieux et d'obéir par conséquent au commandement de l'amour.
Mes amis doivent avoir cette marque de Dieu, qui leur soit commune avec
Lui : la sainte miséricorde qui se manifeste en œuvres et ses paroles.
Et les malheurs d'autrui fournissent à mes amis la manière de l'exercer.
As-tu compris cette pensée ?"
"Elle est profonde, je la médite et je m'humilie comprenant combien je
suis obtus et combien est grand Dieu qui nous veut avec tous ses attributs
les plus doux pour nous appeler ses fils. Dieu se dévoile pour moi dans ses
multiples perfections par toute la lumière que tu me mets au cœur. De jour en
jour, comme quelqu'un qui avance dans un lieu inconnu, je développe la
connaissance de cette Réalité immense qu'est la Perfection qui veut nous
appeler "fils". Il semble que je m'élève comme un aigle ou que je
plonge comme un poisson dans deux profondeurs sans fin comme le ciel et la
mer, et plus je m'élève ou plus je plonge, je n'en touche jamais les limites,
Mais qu'est-ce donc que Dieu ?"
"Dieu est la Perfection qu'on ne peut
atteindre, Dieu est la complète Beauté, Dieu est l'infinie Puissance, Dieu
est l'incompréhensible Essence, Dieu est l'insurpassable Bonté, Dieu est
l'indestructible Compassion, Dieu est l'incommensurable Sagesse, Dieu est
l'Amour devenu Dieu. Il est l'Amour ! Il est l'Amour ! Tu dis que
plus tu connais Dieu dans sa perfection et plus il te semble monter ou
plonger dans deux profondeurs sans bornes, d'azur sans ombre...
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81> Mais, quand tu comprendras ce que c'est que l'Amour
devenu Dieu, tu ne monteras plus, ne plongeras plus dans l'azur,
mais dans un tourbillon éblouissant de flammes tu seras aspiré par une
béatitude qui sera pour toi mort et vie. Tu auras Dieu en une totale
possession quand, par ta volonté, tu seras arrivé à Le comprendre et à Le
mériter. Alors, tu seras fixé en sa perfection."
"O Seigneur !"...
Simon est écrasé.
89.4 – Un temps de silence. On a
rejoint la route. Jésus s'arrête en attendant les autres.
Quand le groupe est réuni, Lévi s'agenouille :
"Je devrais te quitter, Maître, mais ton serviteur te fait une
prière : emmène-moi chez ta Mère. Celui-ci est
orphelin comme moi : Ne me refuse pas
ce que tu lui donnes pour que je voie le visage d'une mère..."
"Viens, tout ce qu'on demande au nom de ma Mère, je le donne au nom de
ma Mère."...
89.5 – ...Jésus est seul. Il marche
rapidement parmi les oliviers chargés de petites olives déjà bien formées. Le
soleil, qui va se coucher, darde ses rayons sur les frondaisons des arbres
précieux et pacifiques, mais n'arrive à faire filtrer que de rares rayons à
travers les branches serrées. La route principale, par contre, encaissée
entre deux talus, est un ruban poussiéreux d'une clarté éblouissante.
Jésus avance et sourit. Il arrive à un endroit escarpé... et sourit encore
plus vivement. Voilà Nazareth... Elle paraît trembler au soleil tant sa
clarté l'enveloppe. Jésus descend plus rapidement. Il rejoint la route,
maintenant, sans se préoccuper du soleil. On dirait qu'il vole, tant il est
rapide avec son manteau dont il se protège la tête et qui se gonfle et
palpite à ses côtés et en arrière. Le chemin est désert et silencieux
jusqu'aux premières maisons. Là on entend venir de l'intérieur des maisons ou
des jardins, une voix d'enfant ou de femme, des jardins dont les frondaisons
jettent leur ombre jusque sur la route. Jésus profite de ces taches d'ombre
pour échapper à l'implacable soleil. Il tourne par une ruelle à moitié
ombragée. Il s'y trouve des femmes groupées autour de la fraîcheur d'un
puits. Elles le saluent presque toutes de leurs voix aiguës pour son heureux
retour.
"La paix à vous toutes... Mais faites silence. Je veux faire une
surprise à ma Mère."
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82> "Sa belle-sœur est partie avec un broc d'eau
fraîche, mais elle doit revenir. Elles sont restées sans eau. La source est à
sec ou l'eau se perd dans le sol brûlé avant d'arriver à ton jardin. Nous ne
savons pas. Marie d'Alphée le disait à l'instant. La voilà qui vient. "
La mère de Jude et de Jacques vient avec une amphore sur la tête et une dans chaque
main. Elle ne voit pas Jésus tout de suite et crie : "Comme ça, ça
va plus vite. Marie est toute triste parce que ses plantes meurent de soif.
Ce sont encore celles de Joseph et de Jésus et on dirait que cela lui arrache le cœur
de les voir languir."
"Mais maintenant qu'Elle va me voir ..." dit Jésus en apparaissant
de derrière le groupe.
"Oh ! mon Jésus ! Je te bénis ! Je vais lui dire..."
"Non, j'y vais, Moi. Donne-moi les amphores."
"La porte est entrebâillée. Marie est dans le jardin. Oh ! comme
Elle va être heureuse ! Elle parlait de Toi encore ce matin. Mais venir
avec ce soleil ! Tu es tout en sueur ! Tu es seul ?"
"Non avec des amis, mais je suis venu en avant pour voir d'abord Maman.
Et Jude ?"
"Il est à Capharnaüm. Il y va souvent..." Marie ne dit rien d'autre.
Mais elle sourit, tout en essuyant de son voile le visage baigné de sueur de
Jésus.
89.6 – Les brocs sont prêts. Jésus en
charge deux en équilibre sur ses épaules en se servant de sa ceinture et
prend le troisième avec la main.
Il va, rapide, arrive à la maison, pousse la porte, entre dans la petite
pièce qui paraît sombre quand on vient du plein soleil. Il soulève doucement
le rideau qui ferme l'entrée du jardin et observe.
Marie est debout près d'un rosier, tournant le dos à la maison, et elle
plaint la plante assoiffée. Jésus pose le broc par terre, et le cuivre
résonne en heurtant un caillou.
"Déjà ici, Marie ? dit la Maman sans se retourner. Viens, viens.
Regarde ce rosier ! Et ces pauvres lis. Ils vont tous mourir si on ne
les secoure pas. Apporte aussi des tuteurs pour redresser cette tige qui
tombe."
"Je t'apporte tout, Maman."
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83> Marie se retourne brusquement. Elle reste une seconde
les yeux écarquillés, puis avec un cri, court en tendant les bras vers le
Fils qui déjà a ouvert les siens et l'attend avec un sourire tout amour.
"Oh! Mon Fils !"
"Maman! Chérie !"
Ils s'épanchent longuement; doucement et Marie est si heureuse qu'elle ne
voit pas, ni ne réalise pas que Jésus est en sueur. Mais ensuite, elle le
remarque :
"Pourquoi, Fils, à pareille heure ? Tu es rouge comme la pourpre et
tu dégouttes de sueur comme une éponge. Viens, viens à l'intérieur. Que Maman
t'essuie et te rafraîchisse. Je t'apporte de suite un habit neuf et des
sandales propres. Mais, Fils ! Fils ! Pourquoi es-tu en route par
ce soleil ? Les plantes meurent de chaleur et Toi, ma Fleur, tu es sur
les routes !"
"Pour arriver d'abord chez toi, Maman !"
"Oh ! Fils chéri ! Tu as soif ? Oh ! bien sûr. Je
vais te préparer..."
"Soif de ton baiser, Maman, de tes caresses. Laisse-moi rester ainsi, la
tête sur ton épaule, comme quand j'étais tout petit... Oh ! Maman !
Comme tu me manques !"
"Mais, dis-moi de venir, Fils, et je viendrai. Qu'est-ce qui t'a manqué
pendant mon absence ? Une nourriture préférée ? Des vêtements
frais ? Un lit bien fait ? Oh ! dis-le moi,
ma Joie, qu'est-ce qui t'a manqué. Ta servante, ô mon Seigneur, essaiera d'y
pourvoir."
"Rien que toi..."
Jésus, qui est rentré tenu par la main de la Maman, s'est assis sur le coffre
près du mur. En face est Marie qu'il entoure de ses bras, appuyant la tête
contre son cœur et l'embrassant de temps à autre. Maintenant, il la regarde
fixement.
"Laisse-mol te regarder, que ma vue se remplisse de toi, ô ma sainte
Maman !"
"D'abord le vêtement. Ça fait mal de rester ainsi trempé de sueur.
Viens."
Jésus obéit.
89.7 – Quand il revient avec des
vêtements frais, le colloque reprend, plein de suavité.
"Je suis venu avec des disciples et des amis. Je les ai quittés au bois
de Melca. Ils viendront demain, à l'aurore. Moi...
je ne pouvais plus attendre. Ma Maman !..."
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84> Il lui baise les mains.
"Marie d'Alphée s'est retirée pour nous laisser seuls. Elle aussi a
compris quelle soif j'avais de toi. Demain... demain, tu appartiendras à mes
amis et Moi aux Nazaréens. Mais, ce soir, tu es pour Moi l'Amie et
pareillement je suis à toi. Je t'ai amené... Oh ! Maman ! J'ai trouvé
les bergers de Bethléem et je t'ai amené deux d'entre eux. Ils sont orphelins
et tu es la Mère. Pour tous, et encore plus des orphelins.
Et je t'ai amené aussi quelqu'un qui a besoin de toi pour se vaincre
lui-même. Et un autre qui est un juste qui a pleuré. Et puis Jean... Je
t'apporte le souvenir d'Élie, d'Isaac, de Tobie, maintenant Matthias, Jean et Siméon. Jonas est le plus malheureux. Je te conduirai à lui. Je l'ai
promis. Les autres j'ai encore à les chercher, Samuel et Joseph sont dans la paix de Dieu."
"Tu as été à Bethléem ?"
"Oui, Maman. J'y ai amené les disciples que j'avais avec Moi, et je t'ai
apporté ces fleurettes qui ont poussé parmi les pierres du seuil."
"Oh ! - Marie prend les tiges séchées et les embrasse - Et Anne ?"
"Elle a péri dans le massacre d'Hérode."
"Oh ! pauvre ! Elle t'aimait tant !"
"Les Bethléemites ont beaucoup souffert et n'ont pas été justes avec les
bergers. Mais ils ont beaucoup souffert..."
"Mais avec Toi, ont-ils été bons alors !"
"Oui et pour cela il faut les plaindre. Satan est envieux
de leur bonté et les excite au mal. J'ai aussi été à Hébron. Les
bergers persécutés..."
"Oh ! Jusqu'a ce point ?!"
"Oui. Ils furent aidés par Zacharie et par lui eurent des patrons et du pain, même s'ils
ont eu de durs patrons. Mais ce sont des âmes de justes et des persécutions
et des blessures ils en ont fait un édifice de sainteté. Je les ai réunis.
J'ai guéri Isaac et... et j'ai donné mon nom à un bébé... À Yutta, où
habitait Isaac malade et où il est revenu à la vie, il y a maintenant un
groupe innocent dont les noms sont Marie, Joseph et Jésaï..."
"Oh ! ton Nom !"
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85> "Et le tien et celui du Juste. Et à Kérioth, patrie d'un disciple, un fidèle Israélite est mort sur mon cœur... de la joie de me posséder...
89.8 – Et puis... oh ! que de
choses j'ai à te dire, ma parfaite Amie douce Mère ! Mais, pour
commencer je te prie d'avoir tant de pitié pour ceux qui viendront demain.
Écoute : ils m'aiment... mais ils ne sont pas parfaits. Toi, Maîtresse
de vertu... oh ! Mère, aide-moi à les rendre bons... Je voudrais les
sauver tous..." Jésus s'est laissé glisser aux pieds de Marie.
Maintenant elle apparaît dans sa majesté de Mère.
"Mon Fils ! Que veux-tu que ta pauvre Mère fasse de plus que
Toi ?"
"Les sanctifier ...Ta vertu sanctifie. Je te les ai amenés exprès
Maman... un jour, je te dirais : "Viens", parce qu'alors il
sera urgent de sanctifier les esprits, pour que je puisse trouver en eux la
volonté de rédemption. Et Moi seul je ne pourrai pas... Ton silence sera
actif comme ma parole. Ta pureté viendra en aide à ma puissance. Ta présence
éloignera Satan... et ton Fils, Maman, trouvera de la force en te sachant
toute proche. Tu viendras, n'est-ce pas, ma douce Mère ?"
"Jésus ! Mon cher Fils ! Je ne te sens pas heureux...
Qu'as-tu, Créature de mon cœur ? Le monde a été dur pour Toi ?
Non ? Cela me soulage de le croire... mais... Oh ! oui, je
viendrai. Où tu veux. Comme tu veux. Quand tu veux. Maintenant même, sous le
soleil, sous les étoiles, comme dans la froidure et sous les bourrasques. Me
veux-tu ? Me voici."
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