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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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Les Textes Fondamentaux
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Accueil >> Sommaire du Site >> Index des ressources >> Index du Catéchisme

 

Catéchisme de l’Église catholique
Première partie : la profession de foi
Première section : Je crois, nous croyons


L'obéissance de la foi - Je sais en qui j’ai mis ma foi - Les caractéristiques de la foiLa foi de l'ÉgliseLe Credo

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Liste des sigles


SS. Paul VI et Maria Valtorta

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Constitution dogmatique
DEI VERBUM
sur la Révélation Divine
(Paul VI - 18 novembre 1965)

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Déclaration
DIGNITATIS HUMANAE
sur la liberté religieuse
(Paul VI - 7 décembre 1965)

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Constitution dogmatique
LUMEN GENTIUM
sur l'Église
(Paul VI -21 novembre 1964)

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Lettre pastorale
REDEMPTORIS MATER
sur la Bienheureuse Vierge Marie dans l'Église en marche
(Jean-Paul II - 25 mars 1987)


Denzinger-Schönmetzer ou Enchiridion Symbolorum : compilation de tous les textes réglementaires d'Église


Les différents
Conciles de l'Église


Œuvres complètes
de Saint Thomas d'Aquin


Œuvres complètes
de saint Augustin d'Hippone
sur Abbaye Saint Benoît


Chapitre 3 : La réponse de l’homme à Dieu

142 
Par sa révélation, "provenant de l’immensité de sa charité, Dieu, qui est invisible s’adresse aux hommes comme à ses amis et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion" (Dei Verbum 2). La réponse adéquate à cette invitation est la foi.          

143 
Par la foi l’homme soumet complètement son intelligence et sa volonté à Dieu. De tout son être l’homme donne son assentiment à Dieu révélateur (cf. Dei Verbum 5). L’Écriture Sainte appelle " obéissance de la foi " cette réponse de l’homme au Dieu qui révèle (cf. Romains 1, 5 ; 16, 26).

Article 1 : Je crois 
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I. L’obéissance de la foi    

144 
Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. De cette obéissance, Abraham est le modèle que nous propose l’Écriture Sainte. La Vierge Marie en est la réalisation la plus parfaite.

Abraham – "le père de tous les croyants"
          
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145 
L’Épître aux Hébreux, dans le grand éloge de la foi des ancêtres, insiste particulièrement sur la foi d’Abraham : "Par la foi, Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait" (Hébreux 11, 8 ; cf. Genèse 12, 1-4). Par la foi, il a vécu en étranger et en pèlerin dans la Terre promise (cf. Genèse 23, 4). Par la foi, Sara reçut de concevoir le fils de la promesse. Par la foi enfin, Abraham offrit son fils unique en sacrifice (cf. Hébreux 11, 17).    

146 
Abraham réalise ainsi la définition de la foi donnée par l’épître aux Hébreux : "La foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas" (Hébreux 11, 1). "Abraham eut foi en Dieu, et ce lui fut compté comme justice " (Romains 4, 3 ; cf. Genèse 15, 6). Grâce à cette "foi puissante" (Romains 4, 20), Abraham est devenu "le père de tous ceux qui croiraient" (Romains 4, 11. 18 ; cf. Genèse 15, 5).        

147 
De cette foi, l’Ancien Testament est riche en témoignages. L’Épître aux Hébreux proclame l’éloge de la foi exemplaire des anciens "qui leur a valu un bon témoignage" (Hébreux 11, 2. 39). Pourtant, "Dieu prévoyait pour nous un sort meilleur" : la grâce de croire en son Fils Jésus, "le chef de notre foi, qui la mène à la perfection" (Hébreux 11, 40 ; 12, 2).          

Marie – "Bienheureuse celle qui a cru"
  
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148
 
La Vierge Marie réalise de la façon la plus parfaite l’obéissance de la foi. Dans la foi, Marie accueillit l’annonce et la promesse apportées par l’ange Gabriel, croyant que "rien n’est impossible à Dieu" (Luc 1, 37 ; cf. Genèse 18, 14), et donnant son assentiment : "Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole" (Luc 1, 38). Élisabeth la salua : "Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur" (Luc 1, 45). C’est pour cette foi que toutes les générations la proclameront bienheureuse (cf. Luc 1, 48).         

149 
Pendant toute sa vie, et jusqu’à sa dernière épreuve (cf. Luc 2,35), lorsque Jésus, son fils, mourut sur la croix, sa foi n’a pas vacillé. Marie n’a pas cessé de croire "en l’accomplissement" de la parole de Dieu. Aussi bien, l’Église vénère-t-elle en Marie la réalisation la plus pure de la foi.    

II. "Je sais en qui j’ai mis ma foi" (2 Timothée 1, 12)     
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Croire en Dieu seul
          

150 

La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé. En tant qu’adhésion personnelle à Dieu et assentiment à la vérité qu’il a révélé, la foi chrétienne diffère de la foi en une personne humaine. Il est juste et bon de se confier totalement en Dieu et de croire absolument ce qu’Il dit. Il serait vain et faux de mettre une telle foi en une créature (cf. Jérémie 17, 5-6 ; Psaume 40, 5 ; 146, 3-4).   

Croire en Jésus-Christ, le Fils de Dieu
    
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151
Pour le chrétien, croire en Dieu, c’est inséparablement croire en Celui qu’Il a envoyé, "son Fils bien-aimé" en qui Il a mis toute sa complaisance (cf. Marc 1, 11) ; Dieu nous a dit de L’écouter (cf. Marc 9, 7). Le Seigneur Lui-même dit à ses disciples : "Croyez en Dieu, croyez aussi en moi" (Jean 14, 1). Nous pouvons croire en Jésus-Christ parce qu’Il est Lui-même Dieu, le Verbe fait chair : "Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, Lui, L’a fait connaître" (Jean 1, 18). Parce qu’il "a vu le Père" (Jean 6, 46), Il est seul à Le connaître et à pouvoir Le révéler (cf. Matthieu 11, 27).        

Croire en l’Esprit Saint
    
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152
On ne peut pas croire en Jésus-Christ sans avoir part à son Esprit. C’est l’Esprit Saint qui révèle aux hommes qui est Jésus. Car "nul ne peut dire : ‘Jésus est Seigneur’, que sous l’action de l’Esprit Saint" (1Corinthiens 12, 3). " L’Esprit sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu (...) Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu " (1Corinthiens 2, 10-11). Dieu seul connaît Dieu tout entier. Nous croyons en l’Esprit Saint parce qu’il est Dieu.

L’Église ne cesse de confesser sa foi en un seul Dieu, Père, Fils et Esprit Saint.
 

III. Les caractéristiques de la foi 
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La foi est une grâce
          

153 

Lorsque Saint Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue "de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux" (Matthieu 16, 17 ; cf. Galates 1, 15 ; Matthieu 11, 25). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par Lui. "Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint-Esprit. Celui-ci touche le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité" (Dei Verbum 5).      

La foi est un acte humain
 
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154
 
Croire n’est possible que par la grâce et les secours intérieurs du Saint-Esprit. Il n’en est pas moins vrai que croire est un acte authentiquement humain. Il n’est contraire ni à la liberté ni à l’intelligence de l’homme de faire confiance à Dieu et d’adhérer aux vérités par lui révélées. Déjà dans les relations humaines il n’est pas contraire à notre propre dignité de croire ce que d’autres personnes nous disent sur elles-mêmes et sur leurs intentions, et de faire confiance à leurs promesses (comme, par exemple, lorsqu’un homme et une femme se marient), pour entrer ainsi en communion mutuelle. Dès lors, il est encore moins contraire à notre dignité de "présenter par la foi la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté au Dieu qui révèle" (Concile Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3008) et d’entrer ainsi en communion intime avec Lui.   

155
Dans la foi, l’intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine : "Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce" (Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, 2-2, 2, 9 ; cf. Concile de Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3010).        

La foi et l’intelligence
       
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156
Le motif de croire n’est pas le fait que les vérités révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle. Nous croyons "à cause de l’autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper". "Néanmoins, pour que l’hommage de notre foi fût conforme à la raison, Dieu a voulu que les secours intérieurs du Saint-Esprit soient accompagnés des preuves extérieures de sa Révélation" (ibid., Denzinger-Schönmetzer 3009). C’est ainsi que les miracles du Christ et des saints (cf. Marc 16, 20 ; Hébreux 2, 4), les prophéties, la propagation et la sainteté de l’Église, sa fécondité et sa stabilité "sont des signes certains de la Révélation, adaptés à l’intelligence de tous", des "motifs de crédibilité" qui montrent que l’assentiment de la foi n’est "nullement un mouvement aveugle de l’esprit" (Concile de Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3008-3010).         

157
La foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine, parce qu’elle se fonde sur la Parole même de Dieu, qui ne peut pas mentir. Certes, les vérités révélées peuvent paraître obscures à la raison et à l’expérience humaines, mais "la certitude que donne la lumière divine est plus grande que celle que donne la lumière de la raison naturelle " (Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, 2-2, 171, 5, obj. 3). "Dix mille difficultés ne font pas un seul doute" (John-Henry Newman, Apologia pro vita sua).           

158
"La foi cherche à comprendre" (Saint Anselme de Canterbury, proslogion, proœm. : PL 153, 225A) : il est inhérent à la foi que le croyant désire mieux connaître Celui en qui il a mis sa foi, et mieux comprendre ce qu’Il a révélé ; une connaissance plus pénétrante appellera à son tour une foi plus grande, de plus en plus embrasée d’amour. La grâce de la foi ouvre "les yeux du cœur" (Éphésiens 1, 18) pour une intelligence vive des contenus de la Révélation, c’est-à-dire de l’ensemble du dessein de Dieu et des mystères de la foi, de leur lien entre eux et avec le Christ, centre du mystère révélé. Or, pour "rendre toujours plus profonde l’intelligence de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite" (Dei Verbum 5). Ainsi, selon l’adage de Saint Augustin (Sermons 43, 7, 9 : PL 38, 258), "je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire".  

159
Foi et science.
"Bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de vrai désaccord entre elles. Puisque le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi a fait descendre dans l’esprit humain la lumière de la raison, Dieu ne pourrait se nier lui-même ni le vrai contredire jamais le vrai" (Concile de Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3017). "C’est pourquoi la recherche méthodique, dans tous les domaines du savoir, si elle est menée d’une manière vraiment scientifique et si elle suit les normes de la morale, ne sera jamais réellement opposée à la foi : les réalités profanes et celles de la foi trouvent leur origine dans le même Dieu. Bien plus, celui qui s’efforce, avec persévérance et humilité, de pénétrer les secrets des choses, celui-là, même s’il n’en a pas conscience, est comme conduit par la main de Dieu, qui soutient tous les êtres et les fait ce qu’ils sont" (Gaudium et Spes 36, § 2).      

La liberté de la foi

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160
 
Pour être humaine, "la réponse de la foi donnée par l’homme à Dieu doit être volontaire ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré soi. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire" (Dignitatis humanae 10 ; cf. CIC, can. 748, § 2). "Dieu, certes, appelle l’homme à le servir en esprit et vérité ; si cet appel oblige l’homme en conscience, il ne le contraint pas. (...) Cela est apparu au plus haut point dans le Christ Jésus" (Dignitatis humanae 11). En effet, le Christ a invité à la foi et à la conversion, il n’y a nullement contraint. "Il a rendu témoignage à la vérité, mais il n’a pas voulu l’imposer par la force à ses contradicteurs. Son royaume (...) s’étend grâce à l’amour par lequel le Christ, élevé sur la croix, attire à lui tous les hommes" (Dignitatis humanae 11). 

La nécessité de la foi         
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161
Croire en Jésus-Christ et en Celui qui l’a envoyé pour notre salut est nécessaire pour obtenir ce salut (cf. Marc 16, 16 ; Jean 3, 36 ; 6, 40 e.a.). "Parce que ‘sans la foi (...) il est impossible de plaire à Dieu’ (Hébreux 11, 6) et d’arriver à partager la condition de ses fils, personne jamais ne se trouve justifié sans elle et personne à moins qu’il n’ait ‘persévéré en elle jusqu’à la fin’ (Matthieu 10, 22 ; 24, 13), n’obtiendra la vie éternelle" (Concile de Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3012 ; cf. Concile de Trente : Denzinger-Schönmetzer 1532).         

La persévérance dans la foi
          
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162
La foi est un don gratuit que Dieu fait à l’homme. Ce don inestimable, nous pouvons le perdre ; S. Paul en avertit Timothée : " Combats le bon combat, possédant foi et bonne conscience ; pour s’en être affranchis, certains ont fait naufrage dans la foi " (1 Timothée 1, 18-19). Pour vivre, croître et persévérer jusqu’à la fin dans la foi nous devons la nourrir par la Parole de Dieu ; nous devons implorer le Seigneur de l’augmenter (cf. Marc 9, 24 ; Luc 17, 5 ; 22, 32) ; elle doit " agir par la charité " (Galates 5, 6 ; cf. Jacques 2, 14-26), être portée par l’espérance (cf. Romains 15, 13) et être enracinée dans la foi de l’Église.       

La foi – commencement de la vie éternelle          
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163
La foi nous fait goûter comme à l’avance, la joie et la lumière de la vision béatifique, but de notre cheminement ici-bas. Nous verrons alors Dieu "face à face" (1Corinthiens 13, 12), "tel qu’Il est" (1 Jean 3, 2). La foi est donc déjà le commencement de la vie éternelle :   

Tandis que dès maintenant nous contemplons les bénédictions de la foi, comme un reflet dans un miroir, c’est comme si nous possédions déjà les choses merveilleuses dont notre foi nous assure qu’un jour nous en jouirons (Saint Basile de Césarée en Cappadoce, Livre sur l'Esprit-Saint, 15, 36 : PG 32, 132 ; cf. Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, 2-2, 4, 1).       

164
Maintenant, cependant, "nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision" (2Corinthiens 5, 7), et nous connaissons Dieu "comme dans un miroir, d’une manière confuse, (...), imparfaite" (1 Corinthiens 13, 12). Lumineuse par Celui en qui elle croit, la foi est vécue souvent dans l’obscurité. La foi peut être mise à l’épreuve. Le monde en lequel nous vivons semble souvent bien loin de ce que la foi nous assure ; les expériences du mal et de la souffrance, des injustices et de la mort paraissent contredire la Bonne Nouvelle, elles peuvent ébranler la foi et devenir pour elle une tentation.

165
C’est alors que nous devons nous tourner vers les témoins de la foi : Abraham, qui crut, "espérant contre toute espérance" (Romains 4, 18) ; la Vierge Marie qui, dans "le pèlerinage de la foi " (Lumen Gentium 58), est allée jusque dans la "nuit de la foi" (Jean-Paul II, Redemptoris Mater 18) en communiant à la souffrance de son Fils et à la nuit de son tombeau ; et tant d’autres témoins de la foi : "Enveloppés d’une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée, fixant nos yeux sur le chef de notre foi, qui la mène à la perfection, Jésus" (Hébreux 12, 1-2).

Article 2 : Nous croyons   
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166 
La foi est un acte personnel : la réponse libre de l’homme à l’initiative de Dieu qui se révèle. Mais la foi n’est pas un acte isolé. Nul ne peut croire seul, comme nul ne peut vivre seul. Nul ne s’est donné la foi à lui-même comme nul ne s’est donné la vie à lui-même. Le croyant a reçu la foi d’autrui, il doit la transmettre à autrui. Notre amour pour Jésus et pour les hommes nous pousse à parler à autrui de notre foi. Chaque croyant est ainsi comme un maillon dans la grande chaîne des croyants. Je ne peux croire sans être porté par la foi des autres, et par ma foi, je contribue à porter la foi des autres.          

167
"Je crois" (Symbole des Apôtres) : c’est la foi de l’Église professée personnellement par chaque croyant, principalement lors du baptême. "Nous croyons" (Symbole de Nicée-Constantinople, dans l’original grec) : c’est la foi de l’Église confessée par les évêques assemblés en Concile ou, plus généralement, par l’assemblée liturgique des croyants. "Je crois" : c’est aussi l’Église, notre Mère, qui répond à Dieu par sa foi et qui nous apprend à dire : "Je crois", "Nous croyons".   

I. "Regarde, Seigneur, la foi de ton Église"        
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168
 
C’est d’abord l’Église qui croit, et qui ainsi porte, nourrit et soutient ma foi. C’est d’abord l’Église qui, partout, confesse le Seigneur ("C’est toi que par tout l’univers la Sainte Église proclame son Seigneur", chantons-nous dans le "Te Deum"), et avec elle et en elle, nous sommes entraînés et amenés à confesser, nous aussi : "Je crois", "Nous croyons". C’est par l’Église que nous recevons la foi et la vie nouvelle dans le Christ par le baptême. Dans le "Rituale Romanum", le ministre du baptême demande au catéchumène : "Que demandes-tu à l’Église de Dieu ?" Et la réponse : "La foi". "Que te donne la foi ?" "La vie éternelle" (Ordo initiationis christianae adultorum (Rituel de l'Initiation Chrétienne des Adultes) 75 et 247).           

169 

Le salut vient de Dieu seul ; mais parce que nous recevons la vie de la foi à travers l’Église, celle-ci est notre mère : "Nous croyons l’Église comme la mère de notre nouvelle naissance, et non pas en l’Église comme si elle était l’auteur de notre salut" (Faustus de Riez, Spir. 1, 2 : CSEL 21, 104). Parce qu’elle est notre mère, elle est aussi l’éducatrice de notre foi.  

II. Le langage de la foi      
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170
 
Nous ne croyons pas en des formules, mais dans les réalités qu’elles expriment et que la foi nous permet de "toucher". "L’acte (de foi) du croyant ne s’arrête pas à l’énoncé, mais à la réalité (énoncée)" (Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique 2-2, 1, 2, ad 2). Cependant, ces réalités, nous les approchons à l’aide des formulations de la foi. Celles-ci permettent d’exprimer et de transmettre la foi, de la célébrer en communauté, de l’assimiler et d’en vivre de plus en plus.         

171 

L’Église qui est "la colonne et le soutien de la vérité" (1 Timothée 3, 15), garde fidèlement "la foi transmise aux saints une fois pour toutes" (Jude 3). C’est elle qui garde la mémoire des Paroles du Christ, c’est elle qui transmet de génération en génération la confession de foi des apôtres. Comme une mère qui apprend à ses enfants à parler, et par là même à comprendre et à communiquer, l’Église, notre Mère, nous apprend le langage de la foi pour nous introduire dans l’intelligence et la vie de la foi.         

III. Une seule foi    
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172
 
Depuis des siècles, à travers tant de langues, cultures, peuples et nations, l’Église ne cesse de confesser sa foi unique, reçue d’un seul Seigneur, transmise par un seul baptême, enracinée dans la conviction que tous les hommes n’ont qu’un seul Dieu et Père (cf. Éphésiens 4, 4-6). S. Irénée de Lyon, témoin de cette foi, déclare :          

173 

"En effet, l’Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu’aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (...) garde [cette prédication et cette foi] avec soin, comme n’habitant qu’une seule maison, elle y croit d’une manière identique, comme n’ayant qu’une seule âme et qu’un seul cœur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d’une voix unanime, comme ne possédant qu’une seule bouche" (hær. 1, 10, 1-2).        

174 

"Car, si les langues diffèrent à travers le monde, le contenu de la Tradition est un et identique. Et ni les Églises établies en Germanie n’ont d’autre foi ou d’autre Tradition, ni celles qui sont chez les Ibères, ni celles qui sont chez les Celtes, ni celles de l’Orient, de l’Égypte, de la Libye, ni celles qui sont établies au centre du monde..." (ibid. 1, 10, 1-2) "Le message de l’Église est donc véridique et solide, puisque c’est chez elle qu’un seul chemin de salut apparaît à travers le monde entier" (ibid., 5, 20, 1).          

175 
"Cette foi que nous avons reçue de l’Église, nous la gardons avec soin, car sans cesse, sous l’action de l’Esprit de Dieu, telle un dépôt de grand prix renfermé dans un vase excellent, elle rajeunit et fait rajeunir le vase même qui la contient" (ibid., 3, 24, 1).


En bref       
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176 
La foi est une adhésion personnelle de l’homme tout entier à Dieu qui se révèle. Elle comporte une adhésion de l’intelligence et de la volonté à la Révélation que Dieu a faite de lui-même par ses actions et ses paroles.
    

177 
"Croire" a donc une double référence : à la personne et à la vérité ; à la vérité par confiance en la personne qui l’atteste.
           

178 
Nous ne devons croire en nul autre que Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
   

179 
La foi est un don surnaturel de Dieu. Pour croire, l’homme a besoin des secours intérieurs du Saint-Esprit.
      

180 
"Croire" est un acte humain, conscient et libre, qui correspond à la dignité de la personne humaine.
    

181 
"Croire " est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre, porte et nourrit notre foi. L’Église est la mère de tous les croyants. "Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour mère" (S. Cyprien, unit. eccl. : PL 4, 503A).


182 
"Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire comme divinement révélé" (SPF 20).
    

183 
La foi est nécessaire au salut. Le Seigneur lui-même l’affirme : "Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné" (Marc 16, 16).
       

184 
"La foi est un avant-goût de la connaissance qui nous rendra bienheureux dans la vie future" (S. Thomas d’A., comp. 1, 2).


Le Credo
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Symbole des Apôtres
(Denzinger-Schönmetzer 30)

Credo de Nicée-Constantinople
(Denzinger-Schönmetzer 150)

Je crois en Dieu,

Je crois en un seul Dieu,

le Père Tout-Puissant,

le Père Tout-Puissant,

Créateur du ciel et de la terre.

Créateur du ciel et de la terre de l’univers visible et invisible.

Et en Jésus-Christ, son Fils unique notre Seigneur,

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par Lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du ciel ;

qui a été conçu du Saint-Esprit,

par l’Esprit Saint,

est né de la Vierge Marie,

Il a pris chair de la Vierge Marie, et S’est fait homme.

a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers.

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.

Le troisième jour est ressuscité des morts,

II ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures,

est monté aux cieux,

et Il monta au ciel;

est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant,

Il est assis à la droite du Père.

d’où Il viendra juger les vivants et les morts.

Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n’aura pas de fin.

Je crois en l’Esprit Saint,

Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; Il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire; II a parlé par les prophètes.

à la sainte Église catholique,

Je crois en l’Église,

à la communion des saints,

une, sainte, catholique et apostolique.

à la rémission des péchés,

Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.

à la résurrection de la chair,

J’attends la résurrection des morts,

à la vie éternelle,

et la vie du monde à venir.

Amen.

Amen.

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