Qu’est-ce
que le naziréat ?
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Le Naziréat ou nazirat, est une
institution biblique par laquelle un homme ou une femme se consacre
librement à Dieu.
Le naziréat dans la Bible.
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Le mot naziréen (de l'hébreu nâzîr, de la racine nâzar
= séparer) se trouve employé 63 fois dans l'Ancien Testament, la Bible
avant Jésus. C'était le seul acte de consécration individuelle à Dieu qui
ne soit pas la conséquence d'une appartenance à une tribu ou à une caste.
Cette consécration, généralement temporaire, (Nombres 6,12-14)
pouvait résulter d'une décision prise par les parents au nom de l'enfant.
L'Ancien Testament ne connaît que quelques nazirs
consacrés à vie, dès leur enfance : Samson (Juges 13,2-7),
Samuel (1
Samuel 1,11 ss)
et certainement Jean-Baptiste, selon le témoignage de Luc 1,15. Ces trois
prophètes emblématiques ont tous en commun d'être nés d'une mère stérile et
d'avoir fait l'objet d'une annonce du ciel.
Un passage du livre d'Amos (8ème siècle avant J.C.) laisse supposer que les
nazirs étaient tenus en haute estime, puisqu'ils
sont mandatés par Dieu pour exhorter le peuple :
J'avais suscité parmi vos fils des prophètes, et parmi
vos jeunes gens des nazaréens (nazirs), - n'en
est-il pas ainsi, enfants d'Israël ?- oracle du Seigneur. Mais vous avez
fait boire du vin aux nazaréens et vous avez donné cet ordre aux prophètes
: "Ne prophétisez pas !" (Amos 2,11-12).
Il semble toutefois que le
naziréat définitif se soit raréfié après l'exil au profit d'un vœu temporaire.
L'Évangile (Jean-Baptiste, Marie), comme l'œuvre de Maria Valtorta (voir
ci-dessous), indiquent toutefois que la
consécration à Dieu existait bien encore.
La consécration à Dieu.
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Dans l'Ancien Testament, Naziréen
ou Nazaréen (Hébreu: נזיר,
nazir, Anglais : Nazarite),
désigne donc une personne qui a pris le vœu ascétique décrit en Nombres 6,1-21. Il est à noter qu'au-delà des prescriptions
énoncées, le terme désignait plus généralement les consacrés à Dieu, car
Samson buvait du vin, pourtant exclu pour les nazirs.
Chez les anciens Hébreux, les vœux se présentent
d'abord sous la forme d'un libre contrat entre l'homme et Dieu (ex.
Abraham, Jacob, etc.). Plus tard, ils sont réglementés), et les nazirs deviennent ceux qui se lient à Dieu par un vœu
spécial sous la forme d’une abstinence volontaire pour une période ou pour
la vie. L’abstinence concernait trois domaines : l’être intérieur (pas de
boissons alcoolisées), l’apparence extérieure (pas de coquetterie) et la
pureté (pas de contact avec les morts)" (Source :
456 Bible).
Cette exigence d'intégrité n'est pas
s'en rappeler celle réclamée aux lévites (personnes chargées du service
sacré au Temple) en Lévitique 21.
Les femmes et les esclaves ne jouissant pas, selon la loi religieuse en
vigueur, de la plénitude des droits, leur vœu était soumis à l'approbation
du mari ou du maître. Maria Valtorta respecte ce point : le vœu de virginité
perpétuelle de Marie est soumis à l'approbation du mari qui lui est promis
selon ce que lui rappelle le Grand-Prêtre (EMV 11.5).
Dans le Nouveau Testament (Bible après Jésus) le
principe du naziréat est repris sous forme de don de soi permanent :
Je vous exhorte donc, mes frères, par la miséricorde de
Dieu, à offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu:
c'est là le culte spirituel que vous lui devez. (Romains
12,1).
Paul d'ailleurs formule lui-même
un vœu de naziréat à Cencrées (Actes 18,18).
Il se rase la tête, en guise de rupture de vœu, mais on imagine mal que
l'abstention de vin s'étende à l'Eucharistie, rituel qui perpétue et
actualise le sacrifice de Jésus par la consécration du pain et du vin.
Nazaréen et naziréen.
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Les deux termes ne se confondent
pas. À noter d'ailleurs que Maria Valtorta ne confond pas la déclaration de
Joseph "je suis naziréen",
avec "nazaréen", ce qu'il était pourtant. (EMV 12.6).
Nazaréen (נצרת)
est, en effet, un habitant de Nazareth. La racine du mot Nazaréen (Natser נצר)
signifie "germe". Aussi quand Mattieu écrit que Jésus :
Vint habiter dans une ville nommée Nazareth, afin que s'accomplît
ce qu'avaient dit les prophètes :
Il sera appelé Nazaréen (Matthieu 2,23).
Il explicite les prophéties qui
annonçaient la naissance d'un "germe"
dans la descendance de David :
Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je
susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira
avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice (Jérémie
23,5).
Et encore :
Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Voici un
homme dont le nom est «Germe» ; de lui, quelque chose va germer, car
il reconstruira le Temple du Seigneur. (Zacharie 6,12).
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Dans
"l'Évangile tel qu'il m'a été révélé".
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Maria Valtorta cev onlus.
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EMV 11.5 : "Me voici,
je viens. Je suis à Toi. Et nul autre maître n'aura ma chair, hormis Toi,
Seigneur, comme mon esprit n'a pas d'autre amour"... –
EMV 12.6 :
"J'ai voulu cueillir ce rameau dans le cas où le choix serait tombé
sur moi - mais je ne l'espérais pas parce que je suis naziréen et j'ai obéi
à la convocation parce qu'elle émanait du Prêtre, non par désir du mariage…
Marie prend le rameau. Elle est
émue et regarde Joseph d'un air plus rassuré et radieux. Elle se sent sûre
de lui, quand ensuite il lui dit : "Je suis naziréen" son
visage devient tout lumineux et elle prend courage. "Moi aussi,
j'appartiens toute à Dieu, Joseph. Je ne sais si le Grand Prêtre te l'a
dit..." –
EMV 13.5 :
"J'ai pensé, ces temps-ci à ton vœu. Je t'ai dit que je le partage,
mais plus j'y pense et plus je comprends que le nazireat
temporaire, même renouvelé plusieurs fois, ne suffit pas. Je t'ai comprise,
Marie".
EMV 94.8 :
"La première condition pour remplir sa mission était que, dès sa
conception, il(Samson) fut tenu vierge de tout ce qui excite les sens, et
associe les viscères de l'homme à des chairs impures : c'est à dire le
vin et les viandes grasses qui allument dans les reins un feu impur. La
seconde condition, pour être le libérateur, était qu'il fût consacré au
Seigneur dès l'enfance et le restât dans un nazirat perpétuel. Consacré est
celui qui se garde non seulement dans une sainteté extérieure, mais dans
une sainteté intérieure.
EMV 156.4 :
Annalia fait profession de virginité : "Je
l'ai dit à Samuel... et lui m'a compris. Lui aussi a voulu se faire nazir pour un an à dater du jour qui aurait dû être
celui des noces.
EMV 323.7 :
Ptolmaï commence les présentations :
"…Joseph, le garçon consacré au Seigneur (en tant que fils aîné),
…Nicolaï et Dosithée. Nicolaï est consacré au
naziréat" –
EMV 363.3 :
"Que les bénédictions de ton père surpassent celles que lui-même a
reçues de son père, et qu'elles se posent sur la tête de Thomas jusqu'à ce
que vienne le désir des collines éternelles, sur la tête de celui qui est
le nazaréen parmi ses frères !"
EMV 467.9 :
Rappelez-vous ce que dit le Deutéronome : "Les cadeaux aveuglent
les yeux des sages et altèrent les paroles des justes". Rappelez-vous
Samson. Il était nazir de Dieu, depuis sa
naissance, dès le sein de sa mère, qui le conçut et le forma dans
l'abstinence par l'ordre de l'ange pour qu'il fût un juste juge d'Israël.
Mais tant de bien, où finit-il ? Et comment ? Et par qui ?
Et pas autrement que par les honneurs et l'argent, et par des femmes payées
dans ce but, sa force fut abattue pour faire le jeu des ennemis…"
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Dans les autres ouvrages de
Maria Valtorta.
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Dans les textes fondamentaux
chrétiens.
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Dans la Bible
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Voir
les références ci-dessus.
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Dans le catéchisme de
l'Église catholique
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Indication
des sources à venir.
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Dans d'autres sources.
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Dans les révélations privées.
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D'après "Les vies révélées de la Vierge Marie" Mgr René Laurentin – François-Michel Debroise - Presse
de la Renaissance – mars 2011.
De manière convergente dans les révélations
privées (révélations postérieures à l'Évangile et n'engageant pas la foi)
Marie, comme Joseph, ont fait vœu de virginité. L'affirmation de Marie à
l'Annonciation : "Je ne connais
pas d'homme" (Luc 1,34) ne signifie
donc pas "je suis (encore)
vierge", mais "j'ai
fait vœu de virginité".
La légende dorée explicite la parole de Marie :
Marie d'Ágreda situe la révélation
mutuelle lors de leur arrivée à Nazareth. Marie dit :
"En ma plus tendre jeunesse, … je me consacrai à Dieu
par le vœu que je lui fis d'être toute ma vie chaste d'esprit et de corps".
Le très-chaste Joseph, tout rempli de joie par le discours de sa
très-sainte épouse, lui répondit : "Je veux bien que vous sachiez,
Madame, que dès la douzième année de mon âge je fis aussi promesse de
servir le Très-Haut en chasteté perpétuelle; je renouvelle maintenant le
même vœu, pour ne pas empêcher le vôtre" (La Cité mystique de Dieu –
Livre 2, Chapitre 22, § 759 et 760 pages 391 et 392).
Selon Anne-Catherine Emmerich Joseph n'a
jamais été marié (contrairement aux évangiles apocryphes). Il était "très réservé" et évitait "de fréquenter les femmes" (Vie
de la Vierge Marie – page 146)
Pour
Consuelo, c'est Marie qui, la première, se confie :
J'ai fait à mon Dieu et Seigneur, quand j'étais petite, le
vœu de chasteté et j'ai l'âme brisée à l'idée de ne pas tenir ma promesse.
Mais c'est vous qui direz ce que nous devons faire". Joseph répond :
"- Loué soit le Seigneur, mon épouse, faisons ce que vous désirez, car
cette décision complaît grandement à mon âme. En effet, il faut que je vous
dise que depuis l'âge de douze ans, j'ai offert à Dieu ma chasteté et c'est
pour moi une joie et non une souffrance que de continuer dans cet état"
(Marie Porte du ciel - Chapitre 3.2, page 43).
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Fiche mise à jour le 29/12/2017.
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