L’œuvre de Maria Valtorta m’impressionne toujours plus du point de vue
littéraire, exégétique, théologique [...] Concernant l’exégèse de M.
Valtorta, il y aurait de quoi écrire un livre. Ici je me borne à réaffirmer
que je ne trouve aucune autre œuvre chez les éminents spécialistes des
écritures, qui complète et clarifie les Évangiles Canoniques aussi
naturellement, spontanément, et avec autant de vivacité que ne le fait l’oeuvre de M. Valtorta.
Journal du Bienheureux G. Allegra, 25, 26 août 1968.
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Les
charismes de Maria Valtorta.
En
1970, le Bienheureux Gabriele Allegra, récemment béatifié par Benoît XVI[1],
écrivait :
Je retiens que l'œuvre (de Maria Valtorta) révèle une
origine supra naturelle. C'est le produit d'un ou plusieurs charismes qui
devraient être étudiés à la lumière de cette doctrine...
Le
charisme est une grâce spéciale de l'Esprit-Saint distribuée aux fidèles de
tous ordres. Il les rend "aptes et disponibles pour assumer les diverses
charges et offices utiles au renouvellement et au développement de
l'Église".
Maria Valtorta se distingue principalement par trois charismes obtenus au
terme d’un long
chemin de souffrance en tant que victime offerte :
- Le charisme historique de Maria Valtorta, si transparent dans sa vie de
Jésus (L’Évangile tel qu’il m’a été révélé).
- La charisme prophétique, plus difficile à cerner par définition, mais qui
s’évalue cependant par la confrontation avec d’autres prophéties et en
cohérence avec les Écritures et le Magistère.
- Le charisme théologique enfin, qui embrase un vaste domaine, mais qu’il
est permis d’approcher par un faisceau d’indices.
Ce faisceau convergent est constitué de :
1 - La qualité de ses soutiens dans la hiérarchie catholique : elle
exclut toute supercherie, futilité ou dangerosité.
2 - L’examen minutieux fait par plusieurs théologiens, exégètes ou biblistes
qui lui reconnaissent une science digne d’intérêt dans ce domaine. Cinquante
ans après ses visions et dictées, le Catéchisme de l’Église catholique a été
promulgué (1992). Exposant le "dépôt de la Foi (Fidei
depositum)" il permet à chacun de vérifier par
lui-même la conformité théologique et la pertinence exégétique des écrits de
Maria Valtorta.
3 - Le paradoxe de ses adversaires qui, croyant dénoncer un complot en
sous-main, saluent très officiellement un niveau théologique digne des plus
grandes compétences de l’époque.
4 - La haute valeur spirituelle qui a fait de ses écrits la nourriture de
bienheureux et de saints.
5 - Enfin les connaissances remarquables dont fait preuve Maria Valtorta.
C’est ce que nous allons rappeler maintenant.
La qualité
des soutiens et l’examen minutieux de l’œuvre.
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Il
semble vraiment difficile, voire présomptueux de chercher des "erreurs
théologiques" dans L'Évangile
tel qu'il m'a été révélé, de Maria Valtorta. Elle a été lue
et/ou soutenue par les autorités suivantes :
S.S.
Pie XII. Il en a encouragé (26 février 1948) la publication dans le cadre
des règles régissant les révélations privées.
Bienheureux Paul VI. Il a fait envoyer (17 janvier 1974) une lettre
officielle de félicitations pour une étude panégyrique de l'œuvre de Maria
Valtorta. Il en avait lu personnellement une partie.
Saint Jean-Paul
II. Il n'a pas pris position bien qu'il fut, lui aussi, un lecteur, mais
il a béatifié deux soutiens éminents de Maria Valtorta.
Mgr
Alfonso Carinci, secrétaire de la Congrégation pour les Rites sacrés
(actuellement pour la cause des saints). Il a encouragé la publication de l'œuvre,
écrit explicitement son soutien et son opinion sur l'origine de
l'inspiration.
Cardinal
August Bea, recteur de l'Institut Biblique Pontifical, confesseur de Pie
XII et conseiller au Saint-Office. Il a, lui aussi, encouragé la diffusion de
l'œuvre qu'il avait examiné. Il a exprimé par écrit son soutien.
Mgr
Ugo Lattanzi, doyen de la Faculté de théologie de Latran et consultant
auprès du Saint-Office. Il a exprimé par écrit son soutien.
Mgr
René Laurentin, théologien et historien de renom, fut expert du concile
Vatican II. Il est membre, entre autres, de l'Académie pontificale de
théologie de Rome. Dans son ouvrage sur les vies révélées de Jésus, il
conclue à la conformité de Maria Valtorta avec l'Évangile.
P.
Gabriel M. Roschini, fondateur de "Marianum", université
pontificale de théologie et conseiller au Saint-Office. Son soutien a été
manifesté publiquement à de nombreuses reprises.
P.
Corrado Berti professeur de dogmatique et de théologie sacramentelle à
l’université pontificale "Marianum". Il est l'auteur des notes
théologiques de la seconde édition de l'œuvre.
Bienheureux P. Gabriele Allegra, bibliste de renom, fondateur de l'Institut
biblique de Pékin. Il a publié une analyse qui est sans ambiguïté sur la
valeur théologique et historique de l'œuvre, ainsi que sur son origine.
Professeur
Camilo Corsanego (un des fondateurs de la Démocratie-chrétienne
italienne), conseiller juridique, doyen des conseillers consistoriaux pour le
Saint-Siège et professeur au Latran. Il a manifesté son soutien par écrit.
Tous ces soutiens sont attestés.
Ils se sont concentrés sur la vie monumentale de Jésus, la partie la plus
importante de son œuvre, mais non pas la seule : les autres livres
publiés à partir des visions et dictées de Maria Valtorta recèlent un nombre
important de textes d’une grande profondeur théologique.
Au-delà des prises de positions individuelles de tel théologien ou de tel
exégète (ce qui est la base d’une foi vivante), le Catéchisme de l’Église
catholique permet à chacun de vérifier la conformité des écrits de Maria
Valtorta.
Le
paradoxe de la mise à l'Index et la haute valeur spirituelle.
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La
première reconnaissance du charisme théologique de Maria Valtorta vient, paradoxalement,
des commissaires du Saint-Office commentant dans l'Osservatore Romano la mise à l'Index de l’œuvre (6 janvier
1960).
On y lit
:
Dans cette espèce d'histoire romancée, Jésus est toujours
prêt à faire des exposés de théologie dans
les termes mêmes qu’emploierait un professeur de nos jours"
Maria
Valtorta en était-elle capable ? Pour qui lit son Autobiographie,
l’hypothèse n’a aucun fondement.
L'Osservatore Romano ne mentionne
aucune erreur théologique : il ne relève que quatre points qui, selon lui,
prennent des libertés avec l'orthodoxie catholique ou lui semble hermétiques.
Tout cela trouve sa réponse dans les écrits du Magistère et principalement
dans le Catéchisme de 1992.
Le Père Roschini,
un servite de Marie, membre du Saint-Office et fondateur de l’université
pontificale mariale était sans doute le théologien visé par les allusions de
l’Osservatore romano. Dans
l’introduction de son livre,
il répond :
L'Osservatore
Romano reconnaissait, note-t-il
"qu'on trouve dans cette œuvre des leçons
de théologie mariale marquées par une connaissance complète des toutes
dernières études de spécialistes en la matière". Selon le Père
Roschini, l'article insinuait ainsi que Maria Valtorta avait eu comme
inspirateur un théologien spécialiste de la Vierge Marie (peut-être lui).
Mais en même temps, les commissaires reconnaissaient par-là que l'œuvre
contient de fait, une doctrine tout à fait à la pointe en cette matière :
"c'est indéniable ! affirme le Père Roschini, Mais il est tout aussi
indéniable que Maria Valtorta n'a jamais lu un livre ni suivi de cours qui
traitent du sujet, comme il n'y a jamais eu de savant théologien pour lui
suggérer ce qu'elle a écrit sur la Sainte Vierge.
En
lisant les différents ouvrages de Maria Valtorta
on est impressionné par la profondeur théologique et spirituelle qui ne prend
jamais une tournure ostentatoire ou prétentieuse.
Il n’est donc pas étonnant que les œuvres de Maria Valtorta, notamment sa vie
de Jésus, fut la lecture de bienheureux(ses) et de saint(e)s comme :
Padre Pio, Mère Teresa de Calcutta, G.M. Allegra, Mère Maria Arias Espinosa,
Jean-Paul II et d’autres à venir.
Des
connaissances étonnantes.
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de page
Le
Père Roschini avait d'abord eu une attitude réservée sur les écrits de Maria
Valtorta encore inachevés. Il en avait examiné les premiers chapitres à la
demande du Supérieur général de son ordre et conclut
que ces visions auraient pu s'intituler "En marge de l'Évangile".
On pouvait les publier, mais sans aucune référence à une origine divine sur
laquelle on ne pouvait conclure ni dans
un sens ni dans un autre.
En 1949, il rend visite à Maria Valtorta et n'en retire aucune émotion
particulière. Il conseille cependant ses collègues en butte à l'hostilité du
Saint-Office.
Mais en 1972, pendant ses vacances, il redécouvre les ouvrages de Maria
Valtorta, notamment le Livre d'Azarias
et Les leçons sur l'épître de saint Paul aux Romains
qui venaient d'être rendus publics. Ces écris le captivent et
le bouleversent selon ses propres termes. Il rencontre Marta Diciotti la
confidente de Maria Valtorta et ses éditeurs. Il les informe de son intention
d'étudier "jour et nuit" ses écrits.
Un an plus tard, il publie La Madonna negli scritti di Maria Valtorta
(La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta) dans lequel il avoue :
Cela fait un demi-siècle que je m'occupe de mariologie : par l'étude, l'enseignement, la prédication et
l'écriture. J'ai dû lire pour cela d'innombrables écrits mariaux, de toute
sorte : une vraie Bibliothèque mariale.
Mais je me sens obligé d'avouer candidement que la mariologie qui se dégage des
écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie
découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai
lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de
Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et
aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria
Valtorta.
La
même année, il organise le transfert de la dépouille de Maria Valtorta de
Viareggio à la Chapelle de l'Annonciation (Santissima Annunziata) à Florence, où elle repose désormais et
fait parvenir un exemplaire de son livre au Pape Paul VI. Le Pape le remercie
par l'intermédiaire de la Secrétairerie d'État en souhaitant que ses efforts
"recueillent des fruits spirituels abondants".
Le Père Berti, Professeur de théologie à la faculté pontificale mariale,
avait minutieusement lu la vie de Jésus et en avait rédigé les notes
théologiques qui ne furent introduites que dans la seconde édition en 1960.
On ne peut expliquer les connaissances dont elle fait preuve.
En effet, elle n'assistait qu'à des messes basses, sans sermons. Elle n'a
jamais suivi de formation dans ce domaine et n'a possédé les quatre évangiles
qu'à l'âge de 27 ans. Sa première Bible lui fut offerte en 1943 par son confesseur
: elle avait 47 ans.
Dans sa vie de Jésus, elle démontre pourtant une grande connaissance des
références bibliques notamment de la LXX (Septante) une bible du IIIème
siècle avant notre ère, en usage au temps de Jésus. Il n'y a pas
d'anachronismes. David Amos, un lecteur assidu
de Maria Valtorta a relevé plus de 3000 références de l'Ancien Testament
contenues dans l'Évangile tel qu'il m'a
été révélé. Ces citations sont conformes aux appellations propres à la
Septante, comme à son organisation.
Dès ses toutes premières dictées de Jésus, Maria Valtorta commente les
auteurs sacrés : Isaïe, Ezéchiel, Sophonie, etc. Le Père Migliorini, son
confesseur, en est stupéfait et lui demande de préciser, et de certifier, ses
connaissances bibliques. Elle lui répond
:
Je peux vous assurer formellement ne connaître uniquement
que les quatre Évangiles. Je les connais par cœur et depuis des années. De
plus, j’ai lu une fois, il y a treize ans ou plus (vers 1930), le Cantique
des Cantiques dans une version protestante … J’ai aussi lu, dans un livre de
culture, les Proverbes de Salomon. Et mes connaissances en la matière
s’arrêtent là. Lire la Bible pour moi, c’est marcher dans un monde inconnu et
impénétrable, car par moi-même, je n’en comprends que la signification
superficielle et celle des commentaires dans les notes au bas des pages dont
je remarque qu’ils sont différents de ceux que fait le Maître (Jésus)… Même
maintenant que j’ai la Bible à ma disposition, parce que vous y avez pensé,
je ne suis pas allée, par ordre surnaturel, au-delà d’Esther.
À
part quelques lectures éparses de textes, la Bible lui demeure donc inconnue.
Pourtant à l'aide des commentaires de l'Écriture que lui dicte Jésus, elle
aborde dans cette période, des sujets tels que : le baptême de feu, les
derniers temps, la mort de la chair et la mort de l'Esprit, l'Eucharistie,
l'idolâtrie des sens et du pouvoir, le rôle de l’Église à la fin des temps,
les qualités requises des prêtres, etc.
Un
charisme qui traverse toute l'œuvre.
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Outre
les connaissances bibliques qui étayent L'Évangile
tel qu'il m'a été révélé, le charisme théologique de Maria
Valtorta se retrouve dans ses autres ouvrages et culmine dans son dernier : Les leçons sur l'épître de saint Paul aux romains.
Les commentaires de ce texte capital, sont de l'Esprit-Saint. Ils sont
"d'une bouleversante profondeur exégétique" selon l'avis de Mgr Laurentin.
Le Livre d'Azarias,
commente les textes liturgiques des 58 messes festives du missel de saint Pie
X en usage à l'époque, à l'exception des évangiles. Ils sont donnés à Maria
Valtorta par Azarias, son ange gardien et parfois par l'archange Raphaël.
D'autres éléments sont disséminés dans la série des trois Cahiers,
recueil de visions et dictées reçues de 1943 à 1950 et non réunies dans des
ouvrages spécifiques par les éditeurs. Ce ne sont pas cependant des ouvrages
résiduels : le Cahiers de 1945 à 1950, se termine par le commentaire de
certains passages de l'Apocalypse.
L'auteur de ces dictées ne se nomme pas, mais on suppose qu'il
s'agit, là aussi, de l'Esprit-Saint.
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