
Biographie
du Père Roschini sur le site des Servites de Marie.
Qui sont les Servites de Marie ?

L’ordre des Servites de Marie (0.s.m.), est né en 1233 en Toscane à l’initiative
de sept marchands florentins. Ils fondent en 1250 la Santissima Anunziata de Florence. L’un
des fondateurs les plus connus est saint Alexis Falconieri
(1200-1310), mort plus que centenaire. La rue des Blancs-Manteaux
à Paris porte le souvenir d’un monastère de cet ordre fondé à l’initiative de
Saint Louis.
Tous
les Servites de Marie rajoute M (pour Marie) à leur
prénom.
La lettre de Paul VI au Père Roschini.

Qui est Mgr Giovanni Benelli (1921-1982) ?

En tant que Substitut pour les affaires générales de la Secrétairerie d’État
(1967-1977), il fut le signataire de la lettre au Père Roschini (voir
ci-contre). À ce poste, c’était un personnage central de la Curie romaine. il
était l'intermédiaire habituel entre le Saint-Père et ceux qui désirent
s'adresser à lui.
Son parcours.
Sa biographie.
VOIR AUSSI.







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Qui est le Père Roschini.
Le Père Roschini, est né à Caste Sant'Elia, province de Viterbe, en 1900. Il est mort à
Rome, le 12 septembre 1977, en la fête du Saint Nom de Marie, ce qui est un
clin d’œil du Ciel pour cet homme qui a consacré sa vie et son œuvre à la
Très Sainte Mère de Dieu.
Il fut prêtre de l'Ordre des Servites de Marie et considéré comme l’un des
grands mariologues[2]. Il fut l’un des experts du concile Vatican II.
Il a publié 900 titres de toutes sortes, essentiellement sur la Vierge Marie.
Il est connu pour la publication d'une œuvre de référence "Le
Chef-d'œuvre de Dieu" (Il capolavoro de Dio - 1933), une encyclopédie mariale en quatre volumes.
Prêtre à 24 ans, docteur en philosophie et en théologie sacrée, le P. Gabriel
M. Roschini, fonde à 39 ans la revue de mariologie "Marianum",
puis, le 30 novembre 1950, la Faculté de théologie du même nom. Elle devient
"pontificale" le 8 décembre 1955. par décret "cœlesti Honorandae Reginae" de la Sacrée Congrégation des
séminaires et universités. Il était un consultant en vue du Saint-Office où
il fut un défenseur de Maria Valtorta après avoir été sur l’expectative.
En 1973, il préside le transfert des restes de Maria Valtorta de Viareggio à Florence, dans la Chapelle de Santissima
Annunziata, confiée aux Servites de Marie et publie "La Vierge Marie dans les écrits de Maria
Valtorta", une apologie remarquée venant d'une telle sommité.
Il est d’abord interrogatif sur Maria
Valtorta et son œuvre.
Haut de page.
Il l'avoue plus tard : sans être hostile, il n'est pas convaincu d'emblée par
l'œuvre de Maria Valtorta que lui présente ses frères dans l'ordre des
Servites : le P. Romualdo Migliorini (mort en 1953) et le P. Corrado Berti.
Il écrit le 27 août 1946 :
"À la demande du Supérieur
Général,
j'ai examiné le premier volume de l'œuvre
(qui pourrait s'intituler : "En marge de l'Évangile"), de la
conception de la Très Sainte Marie jusqu'à la vie publique de Notre Seigneur
Jésus-Christ, et je n'ai rien trouvé de contraire à la foi et la morale. J'y
ai trouvé au contraire un souffle de grande spiritualité et une puissance de
reconstruction de scènes évangéliques assez singulières. On doit donc
autoriser son impression aux conditions suivantes :
1 – qu'il soit dit clairement qu'on ne doit accorder qu'une foi humaine à ce
qui y est dit et que la reconstitution en est humaine.
2 – qu'il soit supprimé tout ce qui, de manière explicite ou équivalente,
fait référence à une origine divine de l'œuvre, origine qu'on ne constate
pas, de même qu'il n'y a pas d'éléments qui militent contre cela.
3 – qu'il soit procédé à toutes les corrections indiquées, suggérées par la
prudence, etc. "
(Traduction maria-valtorta.org – 2010).
En 1949, il rend une visite de
courtoisie à Maria Valtorta à Viareggio. Il n'en retire aucune émotion
particulière.
À Rome, il suit les péripéties de ses confrères en mal de publication de l'œuvre
et parfois les conseille.
Se souvenant des rapports qu'entretenait le Préfet de la Congrégation pour la
Vie religieuse, Mgr Alexis Lépicier, Servites de Marie lui aussi, et la société éditrice Michele Pisani, il envoie le P. Berti vers elle et ne
manque pas de s'enquérir de l'avancée des publications de l'œuvre au-delà de
la mise à l'Index par le Saint-Office (dont il était membre par ailleurs mais
sans participer à la condamnation).
Un après-midi d'août 1972, revenant de vacances dans un couvent des
Dolomites, il vient frapper à la porte de la maison de Maria Valtorta à
Viareggio où il rencontre Marta Dicotti la
confidente survivante de Maria Valtorta ainsi que le couple Pisani présent
par hasard.
Il confirme son souhait d'étudier à fond, jour et nuit, l'œuvre de Maria
Valtorta qui l'avait captivé et bouleversé.
L'année suivante, il publie "La
Madonna negli scritti di
Maria Valtorta" (La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta)
dans lequel il avoue qu'aucun autre écrit ne lui a donné "une idée aussi
claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante"
de Marie, Chef-d'œuvre de Dieu, que ceux de Maria Valtorta qu'il qualifie
"d'une des 18 plus grandes
mystiques de tous les temps".
Il est bon qu’on sache, écrit-il en préface de son livre,
que je n’ai pas été un admirateur spontané de Maria Valtorta. Moi aussi, en
effet, j’ai été, pour un temps, parmi ceux qui, sans une connaissance
adéquate de ses écrits, se sont contentés pour tout accueil d’un sourire de
méfiance. Mais après les avoir lus et étudiés, j’ai dû, comme tant d’autres,
reconnaître loyalement avoir été trop expéditif, et en venir à cette
conclusion : qui veut connaître la Sainte Vierge (une Vierge en parfaite
harmonie avec le magistère ecclésiastique, en particulier avec le concile
Vatican II, les Saintes Écritures et la Tradition de l’Église) se doit de
puiser à la mariologie valtortienne !
Apologie de l'œuvre de Maria Valtorta.
Haut de page.
Le livre
apologique du P. Roschini est envoyé au Bienheureux Paul VI.
Alors qu’il n’était que le cardinal Montini à la tête du diocèse de Milan, le
futur pape avait eu l’occasion de lire le premier des quatre volumes initiaux
de l’œuvre de Maria Valtorta. Il l’avait commandé par la suite pour la
bibliothèque[10].
L’introduction, dont nous venons de citer un passage, est sans ambiguïté sur
ce que découvre l’éminent théologien :
Cela
fait un demi-siècle que je m'occupe de mariologie : par l'étude,
l'enseignement, la prédication et l'écriture.
J'ai dû lire pour cela d'innombrables écrits mariaux, de toute sorte : une
vraie Bibliothèque mariale.
Mais je me sens obligé d'avouer candidement que la mariologie qui se dégage
des écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie
découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai
lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de
Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et
aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria
Valtorta.
Entre la Vierge Marie présentée par moi et mes collègues (mariologues)
et la Vierge Marie de Maria Valtorta, il me semble qu'il y a la même
différence qu'entre une Madone de carton et une Madone vivante, entre une
Madone plus ou moins approximative et une Madone complète dans toutes ses
composantes et dans tous ses aspects.
Pour cette raison fondamentale, dans l'exposé de la mariologie des écrits
valtortiens, j'ai préféré donner la parole, presqu'exclusivement, à Maria
Valtorta elle-même, en limitant mon action au regroupement de ce qu'elle a
écrit en plusieurs endroits quand c'était nécessaire. Là où d'autres, verront
peut-être dans ma manière d'agir, une déficience, j'aime à y voir une grande
valeur.
Cela vaut un "Nihil
obstat" qui se rajoute à l’avis privé de Pie XII et à l’encouragement
qu’il fit de la publication.
Nous regrettons toutefois que le P. Roschini n’ait pas poussé l’analyse
théologique des écrits de Maria Valtorta préférant lui donner
presqu’exclusivement la parole, comme il l’annonce. Nous n’avons pas tous la
science pour comprendre ce qui l’émerveillait à cette lecture. Nous n’avons
donc pas tous la possibilité de partager son trésor. De ce fait, son livre
ressemble plus à des notes de lecture qui introduit de longues citations,
qu’à une étude de fond qu’il effleure cependant.
D’un autre côté, le respect des paroles originelles est aussi le respect de
la Source qui les a inspirées. La lire est donc la meilleure façon de la
comprendre, ce qu’il conclue d’ailleurs :
À qui veut voir, dans ma
déclaration, un de ces slogans publicitaires emphatiques, je n'ai qu'une
réponse à donner : lisez-la et puis jugez !
L’approbation du Bienheureux
Paul VI.
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Le 17 janvier 1974, la Secrétairerie
d’État, la plus haute instance du Vatican, transmets les remerciements du
Pape (voir le fac-similé de la lettre). Les termes employés parlent d’eux-mêmes,
notamment ce passage :
Appréciant
votre piété et votre zèle, dont cette publication est la preuve évidente, et
le précieux résultat, le Saint-Père
vous remercie chaleureusement pour votre nouveau témoignage de pieux hommage
et exprime l'espoir que vos efforts
recueillent des fruits spirituels abondants.
En voici le texte complet :
SEGRETERIA Dl STATO
N. 250075
Dal Vaticano,
17 Gennaio 1974
Reverendo Padre,
Con delicato
e reverente pensiero,
Ella ha voluto far pervenire
al Sommo Pontefice l'omaggio della copia del suo recente
volume dal titolo "La Madonna negli scritti di Maria
Valtorta".
Apprezzando la sua pieta
e il suo zelo, di cui la pubblicazione e evidente prova e pregevole risultato, il Santo
Padre La ringrazia di cuore
per la nuova testimonianza
di devoto ossequio e Le
auspica che dalla sua fatica possa raccogliere copiosi e consolanti frutti di bene spirituale.
Con tali
paterni voti e in pegno di eletti favori del Divino Redentore, Sua Santita Le imparti volentieri
la propiziatrice Benedizione
Apostolica.
Molto grato per i voti augurali e per l'esemplare del volume a me gentilmente inviati, profitto volentieri della circostanza per confermarmi
con sensi di sincero e religioso ossequio
della Paternita
Vostra Rev.
da Dev. mo nel Signore
(firma
non molto chiara), forse
G. Benelli, Sost
____________________
Reverendo Padre GABRIELE M. ROSCHINI
Pontificia Facolta
Teologica "Maria"
ROMA
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SECRÉTAIRERIE D'ÉTAT
Du Vatican, le 17 janvier 1974
Révérend Père,
Dans une délicate et
respectueuse intention, vous avez bien voulu faire parvenir au Souverain
Pontife un exemplaire de votre dernier ouvrage : "La Vierge Marie dans
les écrits de Maria Valtorta".
Appréciant votre piété
et votre zèle, dont cette publication est la preuve évidente, et le
précieux résultat, le Saint-Père vous remercie chaleureusement pour votre
nouveau témoignage de pieux hommage et exprime l'espoir que vos efforts
recueillent des fruits spirituels abondants.
Avec ses paternels
sentiments et en gage des faveurs du Divin Rédempteur, Sa Sainteté vous
donne volontiers la Bénédiction Apostolique.
Très reconnaissant pour
vos bons vœux et pour le spécimen que vous m'avez aimablement envoyé, je
profite volontiers de cette occasion pour vous assurer de mes sincères et
religieux dévouements.
G. Benelli
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