L'œuvre de Maria Valtorta
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QUI DONC EST L’AUTEUR DE CES COMMENTAIRES ?

Les cahiers n° 121 et 122 comportent des commentaires de certains passages de l’Apocalypse et ferment la longue série des cahiers autographes de Maria Valtorta.

À la différence des cahiers précédents, les dates de rédaction ne sont indiquées que de façon sommaire (septembre à novembre 1950) sur le frontispice des deux cahiers.

En outre, le texte n’est pas introduit par l’habituel "Jésus dit″.

L’Auteur ne se nomme pas et ne parle pas à la première personne comme dans les "dictées″. Il reste un commentateur.      

On a longtemps cru qu’il s’agissait de l’Esprit saint qui dicte, à la même époque,
Les leçons sur l'épître de saint Paul aux romains mais Marie-Juliette Quignon fait remarquer que l’auteur parle de "nous" pour désigner le genre humain. Adam et Ève sont ses ancêtres. Il parle des trois Personnes de la Trinité à la 3eme personne.   

Il est donc probable que l’auteur de ses commentaires n’est autre que Maria Valtorta elle-même, arrivée à une telle union avec Dieu qu’on a pu prendre ses commentaires inspirés comme dictés par l’Esprit saint, tant le niveau spirituel en est étonnant.

 























 

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Traduction automatique de cette fiche :
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Commentaires de l'Apocalypse.
Partie 1/6.

extraits des "Cahiers de 1945 à 1950".


Aller aux chapitres suivants :
 Partie 1/6    Partie 2/6    Partie 3/6    Partie 4/6    Partie 5/6    Partie 6/6.

 Celui qui est (Apocalypse 1, 4)  Dieu est éternité.  Dieu est Tout-puissant.  Tout a été créé par Lui.  Dieu est omniscient.  Le mal ne vient pas de Dieu. La prononciation du Nom divin YHVH.  Le sens du nom de Jésus.  Le Père et le Fils furent toujours un.  Dieu est Maître de la vie physique et spirituelle.  Jésus révèle aux hommes le Père et l’Esprit.  La Trinité à l’origine de la création, de la Rédemption et de la sacntification.  Le Royaume du Christ est le royaume de Dieu.  Que ton règne vienne unit la Terre et le Ciel.  Le Royaume de Dieu en nous est visible par l’intermédiaire de l’Église.  Mon Royaume n’est pas de ce monde.  La Royauté du Christ (Apocalypse 1, 7 – Apocalypse, chapitres 19 à 21).  Le Christ a donné tous les signes de sa royauté divine.  En attendant d’accorder la félicité éternelle, Jésus donne sa Paix.  Premier-né d’entre les morts (Apocalypse 1, 5).  Engendré et non pas créé.  Marie est fille première-née par élection du Père.  Le Père a vu la Création et la Rédemption par son Fils.  L’harmonie trinitaire.  La Création naît du chaos.  L’homme est le chef-d’œuvre de la création.  Jésus est bien le Premier-né d’entre les morts.  Le sein inviolé de Marie.  Ni Jésus, ni Marie, ne sont retournés en poussière.

545>  “Celui qui est″ (Apocalypse 1, 4) est l’ancien Nom de Dieu, celui par lequel Dieu s’est désigné à Moïse sur la montagne[1], celui que Moïse a enseigné à son peuple pour qu’il puisse nommer Dieu. Toute l’éternité, la puissance et la sagesse de Dieu étincellent dans ce nom.      

546>  Celui qui est : l’éternité.          

Dieu n’a pas eu de passé, il n’aura pas de futur Il est éternel présent.     

Si l’intelligence humaine, même la plus puissante des intelligences humaines, ou si un homme puissant, même le plus puissant, médite sur cette éternité avec un désir et une pensée purs, privés de tout orgueil humain, il sent - comme aucune leçon, méditation ou contemplation ne peut le lui faire sentir - qui est Dieu et qui il est, lui: le Tout et le rien, l’Éternel et le provisoire, l’Immuable et le changeant, l’Immense et le limité. C’est alors qu’apparaissent l’humilité, l’adoration qui convient à l’Être aimé à qui elle s’adresse, ainsi que la confiance puisque l’homme, ce rien, ce grain de poussière en comparaison du Tout et de toute la création du Tout, se sent sous le rayon protecteur de celui qui, existant de toute éternité, a voulu que les hommes soient, afin de leur donner son amour infini.        

 Celui qui est : la puissance infinie.  

Quelle chose ou quelle personne pourrait-elle exister par elle-même, à partir de rien ? Aucune
[2]. Un nouvel astre ne saurait se former sans combustion ou fusion de particules disséminées dans les firmaments, de même que la moisissure ne se forme pas spontanément. L’astre, plus grand que la terre ou la moisissure microscopique nécessitent des matières préexistantes ainsi que des conditions particulières d’environnement aptes à former un nouveau corps, que ce dernier soit grand ou microscopique. Mais qui a donné à cet astre ou à cette moisissure le moyen de se former ? Celui qui a créé tout ce qui existe, parce qu’il est depuis toujours, et que depuis toujours il est puissant.       

 Il y eut donc, pour tout ce qui existe, un principe créateur qui soit créa directement (la première création), soit maintient et favorise la perpétuation et le renouvellement de la création. Mais qui l’a créé, lui ? Personne. Il est, par lui-même. Il ne doit son existence à rien ni à personne. Il est. Il n’a pas eu besoin d’un autre pour exister, de même qu’aucun autre être hostile - bien que créé par lui, puisque tout esprit, toute chair, toute créature du monde irrationnel perceptible est créé par Dieu - ne saurait l’amener à ne plus exister. Et si tout ce qui existe, au ciel spirituel dans la création sensible, dans les enfers témoigne déjà de son immense puissance, son être, sans avoir connu de principe autre que lui-même, est l’immense témoignage de son immense puissance.    

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547>  Celui qui est : la sagesse la plus parfaite, incréée, qui n’a pas eu besoin d’autoformation ni de la formation de maîtres pour exister. La Sagesse qui, en créant tout ce qui n’existait pas, n’a pas commis la moindre erreur, parce qu’elle a créé et voulu parfaitement.    

Quel est l’inventeur, l’innovateur ou le penseur, même poussé par un juste désir de rechercher, de connaître et d’expliquer les mystères suprêmes et naturels, qui ne tombe pas dans quelque erreur et dont l’intelligence ne cause quelque préjudice à lui-même et aux autres ? La racine du mal fait à toute l’humanité ne tire-t-elle pas son origine du désir de nos premiers parents de connaître et de pénétrer les domaines de Dieu
[3] ? À peine séduits par la fausse promesse de l’Adversaire, ils voulurent connaitre... et tombèrent dans l’erreur, comme y tombent encore les penseurs, les scientifiques et les hommes en général.          

 Mais Celui qui est, et qui est Sagesse parfaite, n’a pas commis d’erreur et n’en commet pas. Il ne faut donc jamais prétendre que le mal et la souffrance qui ont rendu imparfait ce qui fut créé parfait proviennent de Celui qui sait tout, mais bien plutôt de ceux qui voulurent et veulent encore sortir de cette loi d’ordre donnée par Dieu à toute chose et à tout être vivant. Si cet ordre spirituel, moral et physique parfait avait été respecté, il aurait maintenu la terre dans l’état de paradis terrestre et les hommes qui l’habitent dans l’heureuse condition d’Adam et Ève avant la faute
[4].    

 “Celui qui est″, cet ancien nom de Dieu fut rapidement remplacé par un autre: Adonaï, sous l’effet d’un excès de vénération créé spontanément dans l’esprit des hommes conscients de leur condition d’êtres déchus de la grâce et méritant la sévérité de Dieu; c’était en effet l’époque où, pour les hommes, Dieu était le Dieu terrible du Sinaï, le Juge prêt à se venger. Ce nom d’Adonaï, tant à cause des différences de prononciation observables de région à région dans toutes les nations et à toute époque, que parce qu’il était employé trop rarement suite à une application trop intégrale du commandement : « Tu n’invoqueras pas en vain le Nom du Seigneur ton Dieu», provoqua une altération de la prononciation initiale : "Jéhovah"
[5].   

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548> Il conserva cependant cette prononciation initiale en Galilée, où l’Emmanuel allait passer la quasi-totalité de sa vie de Dieu parmi les hommes, selon son nom prophétique d’Emmanuel[6], et d’où il allait circuler pour répandre la Bonne Nouvelle, lui qui était la Parole de Dieu faite homme, enfin pour entreprendre sa mission de Sauveur et de Rédempteur qui devait s’achever sur le Golgotha.   

 Dans le nom de Fils de Dieu fait homme, dans le nom que Dieu lui-même imposa à son Fils incarné et que l’ange des heureuses annonces avait communiqué à la Vierge immaculée
[7], se trouve, pour qui sait lire et comprendre, un écho de ce nom[8] ; la Parole qui le portait enseigna de nouveau aux siens le vrai mot - Jéhovah - pour désigner Dieu, pour désigner le Père dont le Fils est engendré et desquels procède l’Esprit Saint. Il en procède pour engendrer, le moment venu, le Christ sauveur dans le sein de la Vierge.

Le Fils de Dieu et de la Femme, Jésus. Celui qui, en plus d’être le Messie et Rédempteur promis, est le témoignage le plus vrai du Père et de sa volonté, le témoignage de la vérité, de la charité, du Royaume de Dieu.         

 Le Père et le Fils furent toujours un, même si le Fils avait provisoirement assumé une Personne humaine sans pour autant avoir perdu sa Personne divine éternelle
[9] ; ils furent toujours un par l’Amour parfait qui les unissait, et ils se sont rendu mutuellement témoignage. Le Père le rend au Fils lors de son baptême au Jourdain[10], sur le Thabor, à la Transfiguration[11], au Temple pour la dernière Pâque, et aussi devant les païens venus pour connaître Jésus[12]. Mais il faut joindre à ce triple témoignage sensible les témoignages des plus grands miracles opérés par le Christ, presque toujours après avoir invoqué son Père. On peut vraiment affirmer que l’invisible présence du Père, qui est Esprit éternel et parfaitement pur, brille comme un rayon de lumière irrépressible, que nul obstacle ne saurait emprisonner, dans chaque manifestation du Christ, que ce soit en tant que Maître ou en tant que faiseur de miracles et d’œuvres divines.        

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549>  Dieu le Père avait créé l’homme à partir de la poussière et il lui avait infusé le souffle de la vie ainsi que l’âme, ce souffle divin et immortel. C’est encore le Père qui, invoqué manifestement ou non par le Fils[13], rend avec lui la vie à une chair mortelle, et avec elle l’âme et la restauration des chairs qui, par la mort (Lazare) ou la maladie (la lèpre) s’étaient déjà décomposées ou détruites; par la conversion du pécheur, il rétablit en lui la loi morale et recrée l’âme tombée dans le péché[14], jusqu’à la grande recréation à la grâce, par le sacrifice du Christ, pour tous ceux qui croient en lui et en accueillent l’enseignement en venant faire partie de son Église.

 Puis le Fils révèle le Père au monde qui l’ignore
[15], et même au petit monde d’Israël qui, sans l’ignorer, n’en connaissait pas la vérité d’amour, de miséricorde, de justice tempérée par la charité qui est sa nature[16]. « Qui me voit, voit le Père. Mon enseignement n’est pas le mien, mais à celui qui m’a envoyé. Vous ne connaissez pas la Vérité qui m’a envoyé, moi qui suis sa Parole, mais moi je la connais, parce qu’elle m’a engendré. Le Père qui m’a envoyé n’a pas laissé son Fils seul; il est avec moi. Le Père et moi sommes un[17]. » Et il révèle l’Esprit Saint, amour mutuel, étreinte et baiser éternels du Père et du Fils, Esprit de l’Esprit de Dieu, Esprit de vérité, Esprit de consolation, Esprit de sagesse qui confirmera les croyants dans la foi et les enseignera dans la sagesse, lui, le théologien des théologiens, la lumière des mystiques, l’œil des contemplatifs, le feu de ceux qui aiment Dieu.         

 Tout l’enseignement et toutes les œuvres du Christ portent témoignage au Père et révèlent le mystère incompréhensible de la sainte Trinité, de cette sainte Trinité par laquelle la création, la rédemption et la sanctification furent possibles. C’est encore cette sainte Trinité qui put, sans détruire la première création qui s’était corrompue, faire une recréation, ou la nouvelle création d’un couple sans tache, une nouvelle Ève et un nouvel Adam, par lequel la ramener à la grâce et par conséquent rétablir l’ordre violé et la fin ultime chez les hommes qui descendent d’Adam et pour eux.          

Par la volonté du Père, en vue des mérites du Fils et par l’opération de l’Esprit Saint, le Fils put prendre chair humaine en la Femme immaculée, l’Ève nouvelle et fidèle, puisque l’Esprit de Dieu recouvrit de son ombre l’Arche qui n’était pas faite de main d’homme. C’est ainsi qu’apparut le nouvel Adam, le Vainqueur, le Rédempteur, le Roi du Royaume des cieux auquel sont appelés ceux qui, s’ils l’accueillent avec amour et suivent son enseignement, méritent de devenir enfants de Dieu, cohéritiers du ciel.    

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550>  De ses premières paroles comme Maître à ses dernières au Cénacle et au sanhédrin, au Prétoire et sur le Golgotha, puis de celles-ci à celles qui précédèrent l’Ascension, Jésus ne cessa de témoigner du Père et du Royaume des cieux.  

Le Royaume de Dieu, le Royaume du Christ : ce sont là deux royaumes qui n’en font qu’un, puisque le Christ ne fait qu’un avec Dieu et que Dieu a donné au Christ et par lui toutes les choses qui ont été faites par lui, après que l’Éternel les eut déjà toutes vues en son Fils unique, qui est sagesse infinie, origine comme Dieu, fin comme Dieu, et cause, en tant qu’Homme-Dieu, de la création, de la divinisation et de la rédemption de l’homme. Ces deux royaumes n'en font qu’un, parce que le Royaume du Christ en nous nous confère la possession du Royaume de Dieu.          

 Lorsque le Christ dit au Père : "Que ton règne vienne" comme fondateur, Roi des rois, Fils et héritier éternel de tous les biens éternels du Père, il l’instaure sur la terre et l’établit en nous; il ne fait qu’un de son Royaume et de celui de son Père, il les unit en reliant au Royaume des cieux celui de la terre, comme par un pont mystique qui est sa longue croix d’Homme parmi les hommes qui ne le comprennent pas, et de Martyr à cause des hommes et pour le bien des hommes. À ce Royaume de Dieu, il donne pour palais royal l’Église, pour statuts les lois de l’Église, et pour roi lui-même, qui en est le Chef et le Pontife éternel. Comme tout roi il y institue ses ministres et le définit clairement comme "l’anticipation" du Royaume éternel. Enfin, il donne à l’Église le nom de "nouvelle Jérusalem terrestre" qui, à la fin des temps, sera transportée et transformée dans la "Jérusalem céleste″, lieu de bonheur éternel pour les ressuscités, qui y mèneront une vie connue de Dieu seul
[18].          

 Ce Royaume de Dieu en nous est visible par l’intermédiaire de l’Église, mais aussi invisible. Il ressemble à son Fondateur qui, en tant qu’homme, fut et demeure un Roi visible et, en tant que Dieu, un Roi invisible puisqu’il est pur Esprit. On croit en lui par pure foi, car nul œil ni aucun autre sens humain n’a jamais vu Dieu avant qu’il ne s’incarne, pas plus que la première et la troisième Personne de la Trinité; mais on les reconnaît dans les œuvres qu’elles ont accomplies ou accomplissent encore. 

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551> Tout comme l’homme, ce Royaume a donc été fait à l’image et à la ressemblance de son Fondateur: or celui-ci est vraiment et parfaitement homme - et comme tel le prototype visible des hommes tels que le Père les avait créés en les contemplant dans son Verbe éternel et dans son Verbe incarné -, mais aussi vraiment et parfaitement Dieu - et comme tel pur Esprit, dont la nature divine spirituelle est invisible, mais vivant sans possibilité de début et de fin, puisqu’il est le "Vivant"-. Tel est le Royaume de Dieu, représenté sur terre par l’Église, société visible et vivante sans possibilité de fin depuis qu’elle fut constituée par le Vivant. Tel est le Royaume de Dieu en nous, invisible puisque spirituel, vivant dans sa partie spirituelle et vivant depuis sa création, à condition que l’homme ne détruise pas le Royaume de Dieu en lui par le péché et la persévérance dans le péché, tuant ainsi jusqu'à la Vie dans son âme.         

Ce Royaume doit être servi et conquis. Il doit être servi sur la terre et conquis dans l’au-delà, au fil des événements de la vie quotidienne. Par l’usage de la raison et jusqu’à la mort; chaque année, mois, jour, heure et minute est service du sujet de Dieu, en faisant sa volonté, en obéissant à la Loi, en vivant en "enfant" et non en ennemi ou en animal qui préfère une vie de petite jouissance bestiale et transitoire à une vie menée de façon à lui mériter la joie céleste. Chaque année, mois, jour, heure et minute est l’occasion de conquérir le Royaume des cieux.        

 "Mon Royaume n’est pas de ce monde", affirma plusieurs fois la Vérité incarnée à ses élus, à ses amis, et même à ceux qui la repoussaient et la détestaient par peur de perdre leur pauvre pouvoir. "Mon Royaume n’est pas de ce monde", témoigna le Christ lorsque, se rendant compte qu’on voulait le faire roi, il s’enfuit tout seul sur la montagne
[19]. "Mon Royaume n’est pas de ce monde", répondit le Christ à Pilate qui l’interrogeait[20]. "Mon Royaume n’est pas de ce monde", dit-il encore une fois, la dernière, à ses apôtres, avant son Ascension. Et au sujet du moment de sa reconstruction, que ses élus espéraient encore humainement, il répondit: "Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité[21]".      

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552>  La royauté du Christ (Apocalypse 1, 7Apocalypse 19, 6Apocalypse, chapitres 19 à 21).

Le Christ n’a donc cessé de témoigner du Royaume, de ce double Royaume qui, d’ailleurs, n’en fait qu’un : celui du Christ-Dieu en nous, et celui de nous en Dieu et avec Dieu, et qui deviendra le Royaume parfait, immuable, qui ne sera plus sujet aux embûches et aux corruptions lorsque "le Roi des rois viendra avec les nuées, et chacun le verra
[22]", pour prendre possession de son règne, remporter la victoire sur tous ses ennemis, juger et donner à chacun ce qu’il aura mérité, et emporter les élus dans le monde nouveau, dans le ciel nouveau et la terre nouvelle, dans la nouvelle Jérusalem où il n’y a ni corruption, ni larmes ni mort[23].     

 Pour témoigner, par des moyens plus forts que les mots, qu’il est le Roi visible du Royaume de Dieu — autrement dit d’un royaume où la charité, la justice et le pouvoir sont exercés de manière surnaturelle — il accomplit ce qu’aucun roi ne saurait faire : il rendit leur liberté aux membres et aux consciences liés par la maladie, la possession ou quelque péché grave
[24], il maîtrisa les forces de la nature et les éléments[25], et même les hommes, quand il convenait de le faire[26], ou encore il vainquit la mort (la fille de Jaïre[27], le fils de la veuve de Naïm[28], Lazare[29]); il faisait toujours preuve d’une charité et d’une justice parfaites et impartiales et instruisait avec une sagesse qui apportait un enseignement pour chaque cas matériel, moral ou spirituel, à tel point que ses ennemis eux-mêmes devaient reconnaître: "Personne n’a jamais parlé comme lui[30]."

À ceux qui décrétaient: "Nous refusons que celui-là règne
[31]", il répondait par des faits miraculeux sur lesquels la volonté des hommes ne peut exercer aucun pouvoir. Il répondit par sa Résurrection et son Ascension. Il leur montrait ainsi que, s’ils avaient pu le tuer, ce fut parce qu’il l’avait permis dans un but d’amour infini, mais qu’il est le Roi d’un Royaume où la puissance est infinie, puisqu’il peut par lui-même se ramener à la vie et s’élever au ciel, même en tant qu’homme véritablement charnel, auprès de son Père.       

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553>  En attendant de pouvoir accorder à ses élus le Royaume des cieux, il leur donne la paix[32], cette paix qui est, avec la charité, l’aura de son Royaume céleste et qui émane de lui. Il est en effet Celui qui est le Prince de la paix et, pour donner aux hommes la paix de la réconciliation avec Dieu, il est venu sur la terre, lui qui est l’Être éternel, prendre chair, sang et âme pour les unir hypostatiquement[33] à sa divinité, et accomplir le sacrifice parfait qui a apaisé le Père. Ce sacrifice est parfait, puisque la Victime immolée, afin d’effacer le péché de l’humanité et l’offense qu’elle avait faite à Dieu, son créateur, était véritablement chair pour pouvoir être immolée, une chair innocente et pure, mais aussi véritablement Dieu[34]. Par conséquent, son sacrifice fut parfait, suffisant et capable de laver la Tache et de restituer la grâce, capable de nous rendre à nouveau citoyens du Royaume de Dieu et serviteurs, non par esclavage mais par un sacerdoce spirituel qui rend hommage et culte à Dieu et œuvre à l’extension de son Royaume, pour que des âmes en abondance viennent à la Lumière et à la Vie. Cette Vie est immortelle aussi pour la chair ressuscitée des justes, et il nous en prouva la véracité par sa Résurrection après sa mort — lui, le Vivant —, devenant ainsi "le Premier-né d’entre les morts" de ceux qui reprendront au dernier jour la chair dont ils s’étaient dépouillés pendant des millénaires, des siècles ou des années, pour jouir avec elle — cet objet d’épreuve, de combat et de mérite sur la terre — de la joie inexprimable de la connaissance de Dieu et de ses perfections.   

 Premier-né d’entre les morts (
Apocalypse 1, 5).    

À la lecture de cette phrase, une certaine confusion s’établit dans la pensée du lecteur peu formé, une sorte de doute y apparaît, et une question s’ensuit: « N’y a-t-il donc pas ici quelque erreur ou quelque contresens, puisque le Premier-né est Adam, premier-né à la vie de la grâce, au point que le Christ est dit "nouvel Adam ou second Adam" ? D’ailleurs, même si l’on exclut le premier homme puisqu’il est déchu de la vie surnaturelle et est demeuré tel jusqu’à la trente-troisième année de la vie du Christ, Marie, sa Mère, n’est-elle pas appelée la Première-née à la fois par une parole de Sagesse[35] et par sa conception et sa naissance avant son Fils, le Christ, en toute plénitude de grâce ? »          

Il n’y a ni erreur ni contresens.

Adam est certes le premier homme, mais pas le premier-né, puisqu’il n’a été engendré par aucun père ni aucune mère, mais qu’il fut créé directement par Dieu.          

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554>  Jésus est le Fils unique du Père dont il est aussi le Premier-Né. C’est de la Pensée divine, qui n’a jamais eu de commencement, que fut engendré le Verbe qui, lui non plus, n’a jamais commencé. En tant que Dieu, il est donc le Premier-né absolu. Il est également le Premier-né en tant qu’homme, bien qu’il soit né de Marie, dite à son tour  "première-née" par la Sagesse et par l’Église[36], car, par sa paternité de Dieu le Père, il est le vrai Premier-né des enfants de Dieu, non par participation, mais par génération directe : "L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu[37]."          

Il est donc le Premier-né, même si avant lui sa Mère fut chantée sous le titre de "la fille première-née du Très-Haut
[38]" et si la Sagesse, dont elle est le siège, dit à son propos: "Yahvé m’a créée, prémices de son œuvre, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité je fus établie[39].". Et encore: "Celui qui m’a, créée a reposé dans mon tabernacle[40]". Il est le Premier-né parce que si, par privilège particulier, sa Mère est très sainte et très pure, le Fils est infiniment saint, infiniment pur, et supérieur, infiniment supérieur à sa Mère en tant que Dieu.

 Elle est fille première-née par élection du Père qui l’a possédée, son Arche sainte, depuis que sa Pensée l’a pensée et a établi que ce serait par elle que la Grâce viendrait restaurer la grâce chez les hommes, et aussi depuis que, après l’avoir créée pleine de grâce, il ne cessa de reposer en elle, avant, durant et après sa maternité. Elle fut vraiment pleine de grâce puisque immaculée, toujours pleine de grâce, rendue féconde par la grâce; c’est en elle et par elle que la Grâce incarnée et infinie prit chair et sang d’homme, et se forma dans son sein virginal, par son sang, par son œuvre exclusivement et par l’opération de l’Esprit Saint.         

 Quant à lui, il est le Fils premier-né par génération éternelle. C’est en lui que le Père a vu toutes les choses futures, pas encore créées, les matérielles et les spirituelles, parce que c’est dans son Verbe que le Père voyait la création et la rédemption, toutes deux accomplies par le Verbe et pour lui.       

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555>  Admirable mystère de Dieu! L’Immense s’aime, non d’un amour égoïste, mais d’un amour actif, tout-puissant et même infini, et c’est seulement par cet acte qu’il engendre son Verbe[41], en tout égal au Père hormis la distinction des personnes. Car si Dieu est un et trine — en d’autres termes une admirable Unité à trois faces, pour ainsi dire et pour rendre claire cette explication aux personnes non instruites —, c’est aussi une vérité de foi que ces trois faces sont bien distinctes. Théologiquement, il y a donc un seul Dieu et trois Personnes en tout égales par la divinité, l’éternité, l’immensité, la toute-puissance, mais sans confusion entre elles. Elles sont au contraire bien distinctes, et l’une n’est pas l’autre, si bien qu’il n’y a pas trois dieux mais un seul Dieu qui a donné de lui seul leur être aux Personnes divines particulières, par la génération du Fils et, par suite, en donnant origine à la procession de l’Esprit Saint[42]. 

La Puissance voit et fait tout par la Sagesse, et c’est par la Charité, qui est l’Esprit Saint, qu’il accomplit ses plus grandes œuvres: la génération et l’incarnation du Verbe, la création et la divinisation de l’homme, la préservation de Marie du péché originel, sa maternité divine, la rédemption de l’humanité déchue. Elle voit et fait tout par la Sagesse, c’est-à-dire par celui qui est avant toute chose, et qui peut donc se dire à juste titre le  "Premier-né″. 

 Quand la création n’existait pas — alors que ça fait des millénaires qu’elle existe
[43] et mène sa vie sous les formes et natures particulières que Dieu a voulu lui donner —, lui, la Parole du Père, était déjà. Et par lui tout ce qui n’existait pas et qui, n’ayant aucune vie, était comme mort, fut créé et posséda la "vie". La Parole divine amena tout à l’existence à partir du chaos dans lequel tous les éléments s’agitaient de manière désordonnée et inutilement. La Parole divine ordonna toute chose, et toutes devinrent utiles et vitales, de sorte que la création visible et sensible exista, et ce selon des lois de parfaite sagesse et dans un but d’amour.   

Effectivement, rien ne fut créé sans ce but d’amour et sans loi de sagesse. Tout fut fait par amour : depuis les gouttes d’eau recueillies dans les bassins jusqu’aux molécules rassemblées pour former les astres qui procurent lumière et chaleur, depuis les vies végétales destinées à nourrir les vies animales jusqu’à celles ordonnées au service et à la joie de l’homme.

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556>  Or l’homme est le chef-d’œuvre de la création : par sa perfection animale et rationnelle, et surtout par la partie immortelle (le souffle même de l’Esprit) qu’il renferme, il est prédestiné à retourner à son Origine pour se réjouir en Dieu et être pour lui source de joie, puisque Dieu jubile à la vue de ses enfants. Tout fut donc fait par un amour qui, s’il lui avait été fidèlement retourné, n’aurait pas permis que la mort et la souffrance fassent douter l’homme de l’amour de Dieu pour lui.    

La mort : dans tout ce que Dieu avait créé, elle n’existait pas, pas plus que la souffrance et que le péché, cette cause de mort et de souffrance. Mais l’Adversaire les introduisit dans cette création merveilleuse. Et c’est par l’homme, perfection de la création, qui s’était laissé corrompre par l’Ennemi, par la Haine, que vint la mort, d’abord de la grâce ensuite de la chair; alors arrivèrent toutes les souffrances et tous les troubles consécutifs à la mort de la grâce en Adam comme en sa compagne, et chez tous les descendants de ces premiers parents.

 Comment peut-il donc être dit que Jésus est "le Premier-né d’entre les morts", s’il est né d’une descendante d’Adam ? Même si c’est par fécondation divine que sa Mère l’a engendré, Marie était bien née de deux parents justes, certes, mais porteurs du péché héréditaire transmis d’Adam à tout homme, péché qui prive de la vie surnaturelle. Ce sont là les objections de beaucoup de gens.      

Le Christ est "Premier-né" à un double titre, depuis sa naissance. Il est en effet né comme personne avant lui puisque, quand Adam a eu son premier fils, il ne pouvait déjà plus engendrer d’enfants surnaturellement vivants. Conçus alors que leurs parents étaient déjà corrompus et tombés dans la triple concupiscence, ils naquirent morts à la vie surnaturelle. À partir d’Adam et Ève, chaque père, chaque mère procréa de cette manière. 

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557> Anne et Joachim eux-mêmes avaient procréé ainsi, même s’ils étaient tous deux des justes, d’une part parce qu’ils étaient également atteints par le péché originel, d’autre part parce que la conception de Marie se produisit de façon simplement humaine et commune. Il n’y eut rien d’extraordinaire dans la naissance de Marie, la mère prédestinée de Dieu, si ce n’est l’infusion, par un privilège divin particulier accordé en vue de la future mission de la Vierge, d’une âme préservée du péché originel, une âme unique parmi celles de tous les enfants des hommes et des femmes, une âme immaculée. 

En revanche, le Christ, né de Marie, est le premier-né d’un sein inviolé spirituellement, puisque Marie, fidèle à la grâce comme aucune femme depuis Ève, ne connut, je ne dis pas la plus légère faute vénielle, mais pas même la moindre turbulence capable de troubler son état de parfaite innocence et son équilibre parfait; il s’ensuit que l’intelligence, en elle, domina toujours la partie inférieure de son être, et son âme domina l’intelligence, comme c’était le cas en Adam et Ève jusqu’à ce qu’ils se laissent séduire par le Tentateur.

 Le Christ fut aussi le premier-né d’un sein inviolé matériellement car, étant Dieu à la fois celui qui la rendit mère et celui qui en naquit, et donc doté du don propre aux esprits d’entrer et de sortir sans ouvrir de porte ou bouger de pierre, Dieu pénétra en elle pour y prendre nature humaine et en sortit pour débuter sa mission de Sauveur sans léser le moindre organe ni la moindre fibre.

Le Premier et unique né naquit ainsi de la Pleine de grâce, le Vivant par excellence, celui qui allait rendre la Vie à tous ceux qui étaient morts à la grâce. Ce n’est pas du désir de deux chairs qu’il naquit, mais de la façon dont les enfants des hommes auraient reçu la vie s’ils s’étaient gardés vivants dans la grâce. Ce n’est pas l’appétit des sens, mais un amour saint pour Dieu, à qui ils auraient consacré ceux qui naissaient en état de grâce, un amour exempt de malice à l’égard de la femme qui devait guider la croissance et la multiplication commandées par Dieu: l’amour seul, pas corrompu par l’animalité.       

Une fois cet ordre violé, Dieu, pour recréer le nouvel Adam, dut le former par une femme immaculée et non plus avec de la boue qui, au comble de l’orgueil, avait voulu devenir semblable à Dieu, mais avec les éléments indispensables à la formation d’un homme nouveau, fournis uniquement par la Toute-Pure et la Tout-Humble, si humble que cette seule raison lui aurait mérité de devenir la Mère du Verbe.    

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558>  Le Premier-né d’entre les morts vint donc au jour pour porter la lumière à ceux qui gisaient dans les ténèbres, la vie à ceux qui étaient morts à la grâce, qu’ils soient encore sur terre ou déjà réunis dans les enfers, dans l’attente de la rédemption qui allait leur ouvrir les portes des cieux. Il fut également le Premier-né de ceux qui devaient revenir vivants au ciel, avec leur chair. Il est né d’une femme immaculée et fidèle à la grâce reçue, en plénitude il est vrai, mais qui, au lieu de rester comme un trésor inerte, fut toujours utilisée activement, et n’a cessé de croître en raison de la parfaite réponse de Marie à toutes les motions ou inspirations divines ; pour cette seule raison également, la condamnation "Tu redeviendras poussière", commune à tous les pécheurs à partir d’Adam et à cause d’Adam et de sa compagne, ne serait pas appliquée.   

La Mère de Dieu elle non plus ne redevint pas poussière, puisque, étant sans péché, elle était elle aussi exempte de cette condamnation commune. Effectivement, il n’aurait pas été juste que la chair qui avait servi d’arche et de terrain pour contenir le Verbe et donner au Germe divin tous les éléments requis pour en faire l’Homme-Dieu, devienne pourriture et poussière. Mais la Mère passa de la terre au ciel bien des années après son Fils.


Par conséquent, le Premier-né des ressuscités des morts, avec leur chair, est et reste Jésus seul : après sa suprême humiliation et sa totale immolation par obéissance absolue à la volonté du Père, il connut la glorification suprême par sa résurrection incontestable. Ils furent en effet nombreux, d’ailleurs pas tous ses amis, à voir son corps glorifié, et plus encore à le voir s’élever, entouré de l’hommage des anges, qui restèrent pour témoigner de ces deux vérités : « Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts? Il n’est plus ici. Il est ressuscité ». À sa résurrection, il était transfiguré par une beauté telle que Marie-Madeleine ne le reconnut pas jusqu’à ce qu’il se soit fait reconnaître. Ou encore: « Pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l’avez vu s’en aller vers le ciel[44] ».

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Fiche mise à jour le 03/06/2022

 



[1] IHVH : Yahvé ou Jéhovah, signifie Je suis celui qui est. Cf. Exode 3, 13-15. Voir aussi la fiche sur le nom divin.

[2] Il n’y a pas eu d’autogenèse : quelque chose n’a pas pu être créé à partir de rien. C’est une des critiques adressées à la théorie darwinienne. Cf. Les leçons sur l’épître de saint Paul aux romains, Leçon n° 23.

[3] L’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2, 9) dont Adam et Ève mangent le fruit, pourtant défendu (Genèse 3, 6).

[4] Voir l’article sur la naissance du Mal d’après Maria Valtorta.

[5] Voir, à ce sujet, l’article sur le Nom divin. Le mot "Jehovah" est composé des consonnes de YHWH (Éternel) et des voyelles de Adonaï (Seigneur). Dans le nom YHVH, il y a la racine Hayah : exister, être.

[6] Cf. Isaïe 7, 14.

[7] Cf. Luc 1, 31.

[8] Jésus ou Yehowshuwa, est composé de Yehovah et de Yasha (Sauver, défendre, secourir, délivrer). Voir aussi, à ce propos, le Nom Divin.

[9] Le mot "Personne" qu’emploie Maria Valtorta, n’est pas à prendre au sens littéral. Ce serait une hérésie car il n’y a qu’une seule personne en Jésus-Christ : la personne Divine et deux natures : divine et humaine. C’est l’union hypostatique de Jésus que le concile de Chalcédoine définissait ainsi en 451 : « Un seul et même Christ, Seigneur, Fils unique, que nous devons reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation. La différence des natures n’est nullement supprimée par leur union, mais plutôt les propriétés de chacune sont sauvegardées et réunies en une seule personne et une seule hypostase ». Cf. Catéchisme de l’Église catholique, § 467 et suivants.       
Il faut donc comprendre « Personne humaine » comme la plénitude de l’humanité que Jésus assume par son Incarnation.
Le vocabulaire, en ce domaine, est assez subtil comme l’explique le
CEC § 251et 252.      
Cette union hypostatique est développée dans la suite du commentaire, notamment à la
page 553.

[10] Matthieu 3, 17 -

[11] Matthieu 17, 5 - Marc 9, 7 - Luc 9, 35.

[12] Cf. Jean 12, 28.

[13] Dans le miracle des dix lépreux (Luc 17, 11-19 EMV 483), Jésus n’invoque pas explicitement son Père, mais le lépreux samaritain,  rend grâce à Dieu auteur du miracle. Par contre, pour la résurrection de Lazare, il invoque explicitement son Père (Jean 11, 41EMV 548).

[14] Cf. Les guérisons où Jésus dit « Tes péchés sont pardonnés ».

[15] Cf. Matthieu 11, 27.

[16] Cf. Discours sur la montagne et notamment Matthieu 5, 17.

[17] Cf. Jean, chapitre 14.

[18] Cf. Apocalypse 21, 1-3.

[19] Cf. Jean 6, 15EMV 464.

[20] Cf. Jean 18, 36EMV 603.

[21] Cf. Actes 1, 7EMV 638.

[22] Apocalypse 1, 7.

[23] Apocalypse, chapitre 21.

[24] Cf. les guérisons miraculeuses accomplies par Jésus. Voir aussi Isaïe cité en Luc 4, 17-21.

[25] Cf. Les miracles opérés par Jésus.

[26] Cf. Luc 4, 30 - Jean 8, 59 - Jean 11, 39.

[27] EMV 230.

[28] EMV 189.

[29] EMV 548.

[30] Cf. Jean 7, 46.

[31] Cf. Jean 19, 14-15.

[32] Cf. Jean 14, 27.

[33] Union hypostatique : union des natures divine et humaine dans la personne de Jésus-Christ. Voir la note n° 9 ci-dessus.

[34] C'est la première conséquence de l'incarnation : Donner à Dieu le Père de l'humanité, et dans l'humanité, un Dieu capable de réparer nos fautes d'égal à égal. À quoi s'ajoutait le fait qu'en assumant, en son être même, l'humanité, il représentait toute la nature humaine et tous les hommes.

[35] Cf. Proverbes 8, 22-31. Selon Jésus (EMV 5,8), cette parole s’applique à Marie : elle est dite en effet première-née. La fête de l’Immaculée Conception l’applique de même

[36] Le Livre des proverbes 8, 22-35 est appliqué à la Vierge Marie lors de la fête de sa nativité, le 8 décembre. Le texte la proclame née au commencement dans le cœur de Dieu : "Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. J’ai été établie dès l’éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée". 
De même, le Siracide, ou sagesse de Ben Sirah, la dit "première née" (voir la note n° 38 ci-dessous).     
Enfin, l’Église affirme (
CEC 493) que "Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu "la Toute Sainte" (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (Lumen Gentium 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.

[37] Luc 1, 35.

[38] Ecclésiastique 24, 5 : "Je suis sortie de la bouche du Très-Haut; je suis née avant toute créature". Le siracide est autrement appelé Ecclésiastique, car il était destiné à être lu en assemblée (ecclésia en grec).        
Le texte original a subi de nombreux avatars qui expliquent les différences entre les traductions. La référence indiquée par Maria Valtorta provient de la Bible qu’on lui avait fournie (Sacra Bibbia du P. Eusebio Tintori, 1942). Elle reprend le texte de la
Vulgate de saint Jérôme et que nous retrouvons dans la Bible Vigouroux. Les autres bibles en ligne, soit ne retiennent pas l’Ecclésiastique, car jugé apocryphe, soit traduisent une autre tradition.

[39] Proverbes 8, 22-23.

[40] Ecclésiastique 24, 12 : "Alors le Créateur de l’univers m’a parlé et m’a donné ses ordres, et celui qui m’a créée a reposé dans ma tente (mon tabernacle)". Voir la note n° 38 pour l’explication sur les différences de référence.

[41] Cf. le Credo : engendré, mais non pas créé …

[42] Cf. le Credo : Il procède du Père et du Fils.

[43] Le Big Bang initial daterait de 18,8 milliards d’années, mais la terre de seulement 4,6 milliards et la vie bactérienne, aux environs de 3,8 milliards d’années. L’Homme, dont nous descendons, l’homo sapiens n’a que 200.000 ans au mieux.   
À noter la précision que le texte apporte à cette phrase de la Bible : "Par lui, tout a été fait" (cf.
Jean 1, 1-3).

[44] Luc 24, 5-6 – Matthieu 28, 56 – Marc 16, 6 - Actes 1, 11.