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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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Les Textes Fondamentaux
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Catéchisme de l’Église catholique
Première partie : la profession de foi
Deuxième section :
La profession de la foi chrétienne. Les symboles de la Foi.

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Liste des sigles


Chapitre 1 : Je crois en Dieu le Père

198
Notre profession de foi commence par Dieu, car Dieu est "Le premier et Le dernier" (Is 44, 6), le Commencement et la Fin de tout. Le Credo commence par Dieu le Père, parce que le Père est la Première Personne Divine de la Très Sainte Trinité ; notre Symbole commence par la création du ciel et de la terre, parce que la création est le commencement et le fondement de toutes les œuvres de Dieu.

Article 1 : "Je crois en Dieu le Père Tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre"   
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Paragraphe 1. Je crois en Dieu    

199
 
"Je crois en Dieu" : cette première affirmation de la profession de foi est aussi la plus fondamentale. Tout le Symbole parle de Dieu, et s’il parle aussi de l’homme et du monde, il le fait par rapport à Dieu. Les articles du Credo dépendent tous du premier, tout comme les commandements explicitent le premier. Les autres articles nous font mieux connaître Dieu tel qu’il s’est révélé progressivement aux hommes. "Les fidèles font d’abord profession de croire en Dieu" (Catech. R. 1, 2, 2).   

I. "Je crois en un seul Dieu"         
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200
 
C’est avec ces paroles que commence le Symbole de Nicée-Constantinople. La confession de l’Unicité de Dieu, qui a sa racine dans la Révélation Divine dans l’Ancienne Alliance, est inséparable de celle de l’existence de Dieu et tout aussi fondamentale. Dieu est Unique : il n’y a qu’un seul Dieu : "La foi chrétienne confesse qu’il y a un seul Dieu, par nature, par substance et par essence" (Catech. R. 1, 2, 8).      

201 
À Israël, son élu, Dieu S’est révélé comme l’Unique : " Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur Un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force " (Dt 6, 4-5). Par les prophètes, Dieu appelle Israël et toutes les nations à se tourner vers Lui, l’Unique : " Tournez-vous vers Moi et vous serez sauvés, tous les confins de la terre, car Je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre (...). Oui, devant Moi tout genou fléchira, par Moi jurera toute langue en disant : en Dieu seul sont la justice et la force " (Is 45, 22-24 ; cf. Ph 2, 10-11).  

202 
Jésus Lui-même confirme que Dieu est "l’unique Seigneur" et qu’il faut L’aimer "de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toutes ses forces" (cf. Mc 12, 29-30). Il laisse en même temps entendre qu’Il est Lui-même "le Seigneur" (cf. Mc 12, 35-37). Confesser que "Jésus est Seigneur" est le propre de la foi chrétienne. Cela n’est pas contraire à la foi en Dieu l’Unique. Croire en l’Esprit Saint "qui est Seigneur et qui donne la Vie" n’introduit aucune division dans le Dieu unique :   

Nous croyons fermement et nous affirmons simplement, qu’il y a un seul vrai Dieu, immense et immuable, incompréhensible, Tout-Puissant et ineffable, Père et Fils et Saint Esprit : Trois Personnes, mais une Essence, une Substance ou Nature absolument simple (Concile Latran IV : Denzinger-Schönmetzer 800).           

II. Dieu révèle son nom     
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203
 
A son peuple Israël Dieu s’est révélé en lui faisant connaître son nom. Le nom exprime l’essence, l’identité de la personne et le sens de sa vie. Dieu a un nom. Il n’est pas une force anonyme. Livrer son nom, c’est se faire connaître aux autres ; c’est en quelque sorte se livrer soi-même en se rendant accessible, capable d’être connu plus intimement et d’être appelé, personnellement.  

204 
Dieu s’est révélé progressivement et sous divers noms à son peuple, mais c’est la révélation du nom divin faite à Moïse dans la théophanie du buisson ardent, au seuil de l’Exode et de l’alliance du Sinaï qui s’est avérée être la révélation fondamentale pour l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.

Le Dieu vivant       
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205
 
Dieu appelle Moïse du milieu d’un buisson qui brûle sans se consumer. Dieu dit à Moïse : "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob" (Exode 3, 6). Dieu est le Dieu des pères, Celui qui avait appelé et guidé les patriarches dans leurs pérégrinations. Il est le Dieu fidèle et compatissant qui se souvient d’eux et de Ses promesses ; Il vient pour libérer leurs descendants de l’esclavage. Il est le Dieu qui par-delà l’espace et le temps le peut et le veux et qui mettra Sa Toute Puissance en œuvre pour ce dessein.         

"Je suis Celui qui suis"      
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Moïse dit à Dieu : "Voici, je vais trouver les Israélites et je leur dis : ‘Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous’. Mais s’ils me disent : ‘quel est son nom ?’, que leur dirai-je ? " Dieu dit à Moïse : "Je Suis Celui qui Suis". Et il dit : "Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Je suis’ m’a envoyé vers vous. (...) C’est mon nom pour toujours, c’est ainsi que l’on m’invoquera de génération en génération" (Exode 3, 13-15).     

206 
En révélant Son nom mystérieux de YHWH, "Je Suis Celui qui Est" ou "Je Suis Celui qui Suis" ou aussi "Je Suis qui Je Suis", Dieu dit Qui Il est et de quel nom on doit L’appeler. Ce nom Divin est mystérieux comme Dieu est mystère. Il est tout à la fois un nom révélé et comme le refus d’un nom, et c’est par là même qu’il exprime le mieux Dieu comme ce qu’Il est, infiniment au-dessus de tout ce que nous pouvons comprendre ou dire : Il est le "Dieu caché" (Is 45, 15), son nom est ineffable (cf. Jg 13, 18), et Il est le Dieu qui Se fait proche des hommes :          

207 
En révélant son nom, Dieu révèle en même temps sa fidélité qui est de toujours et pour toujours, valable pour le passé ("Je suis le Dieu de tes pères", Exode 3, 6), comme pour l’avenir : ("Je serai avec toi", Exode 3,12). Dieu qui révèle son nom comme "Je suis" se révèle comme le Dieu qui est toujours là, présent auprès de son peuple pour le sauver.  

208 
Devant la présence attirante et mystérieuse de Dieu, l’homme découvre sa petitesse. Devant le buisson ardent, Moïse ôte ses sandales et se voile le visage (cf. Exode 3, 5-6) face à la Sainteté Divine. Devant la gloire du Dieu trois fois saint, Isaïe s’écrie : "Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures" (Is 6, 5). Devant les signes divins que Jésus accomplit, Pierre s’écrie : "Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur" (Lc 5, 8). Mais parce que Dieu est saint, Il peut pardonner à l’homme qui se découvre pécheur devant lui : "Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère (...) car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint" (Os 10, 9). L’apôtre Jean dira de même : "Devant Lui nous apaiseront notre cœur, si notre cœur venait à nous condamner, car Dieu est plus grand que notre cœur, et Il connaît tout" (1Jean 3, 19-20).       

209 
Par respect pour sa sainteté, le peuple d’Israël ne prononce pas le nom de Dieu. Dans la lecture de l’Écriture Sainte le nom révélé est remplacé par le titre divin "Seigneur" (Adonaï, en grec Kyrios). C’est sous ce titre que sera acclamée la Divinité de Jésus : "Jésus est Seigneur".           

"Dieu de tendresse et de pitié"     
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210
 
Après le péché d’Israël, qui s’est détourné de Dieu pour adorer le veau d’or (cf. Exode 32), Dieu écoute l’intercession de Moïse et accepte de marcher au milieu d’un peuple infidèle, manifestant ainsi son amour (cf. Exode 33, 12-17). À Moïse qui demande de voir Sa gloire, Dieu répond : "Je ferai passer devant toi toute ma bonté [beauté] et je prononcerai devant toi le nom de YHWH" (Exode 33, 18-19). Et le Seigneur passe devant Moïse et proclame : "YHWH, YHWH, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité" (Exode 34, 5-6). Moïse confesse alors que le Seigneur est un Dieu qui pardonne (cf. Exode 34, 9).       

211 
Le nom divin "Je suis" ou "Il est" exprime la fidélité de Dieu qui, malgré l’infidélité du péché des hommes et du châtiment qu’il mérite, "garde sa grâce à des milliers" (Exode 34, 7). Dieu révèle qu’Il est "riche en miséricorde" (Ep 2, 4) en allant jusqu’à donner son propre Fils. En donnant sa vie pour nous libérer du péché, Jésus révélera qu’Il porte Lui-même le nom divin : "quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous saurez que ‘Je suis" (Jean 8, 28).         

Dieu seul EST        
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212
 
Au cours des siècles, la foi d’Israël a pu déployer et approfondir les richesses contenues dans la révélation du nom divin. Dieu est unique, hormis Lui pas de dieux (cf. Is 44, 6). Il transcende le monde et l’histoire. C’est Lui qui a fait le ciel et la terre : "Eux périssent, Toi tu restes ; tous, comme un vêtement ils s’usent (...) mais Toi, le même, sans fin sont tes années" (Psaume 102, 27-28). En Lui "n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation" (Jc 1, 17). Il est "Celui qui est", depuis toujours et pour toujours, et c’est ainsi qu’Il demeure toujours fidèle à Lui-même et à ses promesses.      

213 
La révélation du nom ineffable "Je suis celui qui suis" contient donc la vérité que Dieu seul EST. C’est en ce sens que déjà la traduction des Septante et à sa suite la Tradition de l’Église, ont compris le nom divin : Dieu est la plénitude de l’Être et de toute perfection, sans origine et sans fin. Alors que toutes les créatures ont reçu de Lui tout leur être et leur avoir, Lui seul est son être même et Il est de Lui-même tout ce qu’Il est.      

III. Dieu, "Celui qui est", est Vérité et Amour    
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214
 
Dieu, "Celui qui est", s’est révélé à Israël comme Celui qui est "riche en grâce et en fidélité"  (Exode 34, 6). Ces deux termes expriment de façon condensée les richesses du nom divin. Dans toutes ses œuvres Dieu montre sa bienveillance, sa bonté, sa grâce, son amour ; mais aussi sa fiabilité, sa constance, sa fidélité, sa vérité. "Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité" (Psaume 138, 2 ; cf. Psaume 85, 11). Il est la Vérité, car "Dieu est Lumière, en Lui point de ténèbres" (1Jean 1, 5) ; Il est "Amour", comme l’apôtre Jean l’enseigne (1Jean 4, 8).         

Dieu est Vérité       
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215
 
"Vérité, le principe de ta parole ! Pour l’éternité, tes justes jugements" (Psaume 119, 160). "Oui, Seigneur Dieu, c’est Toi qui es Dieu, tes paroles sont vérité" (2Samuel 7, 28) ; c’est pourquoi les promesses de Dieu se réalisent toujours (cf. Deutéronome 7, 9). Dieu est la Vérité même, ses paroles ne peuvent tromper. C’est pourquoi on peut se livrer en toute confiance à la vérité et à la fidélité de sa parole en toutes choses. Le commencement du péché et de la chute de l’homme fut un mensonge du tentateur qui induit à douter de la parole de Dieu, de sa bienveillance et de sa fidélité. 

216 
La vérité de Dieu est sa sagesse qui commande tout l’ordre de la création et du gouvernement du monde (cf. Sagesse 13, 1-9). Dieu qui, seul, a créé le ciel et la terre (cf. Psaume 115, 15), peut seul donner la connaissance véritable de toute chose créée dans sa relation à Lui (cf. Sagesse 7, 17-21).         

217 
Dieu est vrai aussi quand Il se révèle : l’enseignement qui vient de Dieu est "une doctrine de vérité" (Ml 2, 6). Quand Il enverra son Fils dans le monde ce sera "pour rendre témoignage à la Vérité" (Jean 18, 37) : "Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’Il nous a donné l’intelligence afin que nous connaissions le Véritable" (1Jean 5, 20 ; cf. Jn 17, 3).    

Dieu est Amour      

218
 
Au cours de son histoire, Israël a pu découvrir que Dieu n’avait qu’une raison de s’être révélé à lui et de l’avoir choisi parmi tous les peuples pour être à lui : son amour gratuit (cf. Dt 4, 37 ; 7, 8 ; 10, 15). Et Israël de comprendre, grâce à ses prophètes, que c’est encore par amour que Dieu n’a cessé de le sauver (cf. Is 43, 1-7) et de lui pardonner son infidélité et ses péchés (cf. Os 2).  

219 
L’amour de Dieu pour Israël est comparé à l’amour d’un père pour son fils (Os 11, 1). Cet amour est plus fort que l’amour d’une mère pour ses enfants (cf. Is 49, 14-15). Dieu aime son Peuple plus qu’un époux sa bien-aimée (cf. Is 62, 4-5) ; cet amour sera vainqueur même des pires infidélités (cf. Ez 16 ; Os 11) ; il ira jusqu’au don le plus précieux : "Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique" (Jean 3, 16).         

220 
L’amour de Dieu est " éternel " (Is 54, 8) : "Car les montagnes peuvent s’en aller et les collines s’ébranler, mais mon amour pour toi ne s’en ira pas" (Is 54, 10). "D’un amour éternel, je t’ai aimé ; c’est pourquoi je t’ai conservé ma faveur" (Jr 31, 3).          

221
S. Jean va encore plus loin lorsqu’il atteste : "Dieu est Amour" (1Jean 4, 8. 16) : l’Être même de Dieu est Amour. En envoyant dans la plénitude des temps son Fils unique et l’Esprit d’Amour, Dieu révèle son secret le plus intime (cf. 1Corinthiens 2, 7-16 ; Ep 3, 9-12) : Il est Lui-même éternellement échange d’amour : Père, Fils et Esprit Saint, et Il nous a destinés à y avoir part.        

IV. La portée de la foi en Dieu Unique    
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222
 
Croire en Dieu, l’Unique, et L’aimer de tout son être a des conséquences immenses pour toute notre vie :       

223 
C’est connaître la grandeur et la majesté de Dieu
 : "Oui, Dieu est si grand qu’Il dépasse notre science" (Jb 36, 26). C’est pour cela que Dieu doit être "premier servi" (Ste Jeanne d’Arc, dictum).       

224 
C’est vivre en action de grâce :
si Dieu est l’Unique, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons vient de Lui : "Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?" (1 Co 4, 7). "Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’Il m’a fait ?" (Psaume 116, 12).           

225 
C’est connaître l’unité et la vraie dignité de tous les hommes
 : tous, ils sont faits "à l’image et à la ressemblance de Dieu" (Gn 1, 26). 

226 
C’est bien user des choses créées :
la foi en Dieu l’Unique nous amène à user de tout ce qui n’est pas Lui dans la mesure où cela nous rapproche de Lui, et à nous en détacher dans la mesure où cela nous détourne de Lui (cf. Mt 5, 29-30 ; 16, 24 ; 19, 23-24) :       

Mon Seigneur et mon Dieu, prends-moi tout ce qui m’éloigne de Toi. Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de Toi. Mon Seigneur et mon Dieu, détache-moi de moi-même pour me donner tout à Toi (S. Nicolas de Flüe, prière).         

227 
C’est faire confiance à Dieu en toute circonstance,
même dans l’adversité. Une prière de Ste. Thérèse de Jésus l’exprime admirablement :   

Que rien ne te trouble / Que rien ne t’effraie         
Tout passe / Dieu ne change pas    
La patience obtient tout / Celui qui a Dieu
Ne manque de rien / Dieu seul suffit.        
(Poésie 9)    




En bref       
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228 
"Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur..." (Dt 6, 4 ; Mc 12, 29). "Il faut nécessairement que l’Être suprême soit unique, c’est-à-dire sans égal. (...) Si Dieu n’est pas unique, il n’est pas Dieu" (Tertullien, Marc. 1, 3).          

229 
La foi en Dieu nous amène à nous tourner vers Lui seul comme vers notre première origine et notre fin ultime, et ne rien Lui préférer ou Lui substituer.         

230 
Dieu, en se révélant, demeure mystère ineffable : "Si tu Le comprenais, ce ne serait pas Dieu" (S. Augustin, serm. 52, 6, 16 : PL 38, 360). 

231 
Le Dieu de notre foi s’est révélé comme Celui qui est ; Il s’est fait connaître comme "riche en grâce et en fidélité" (Exode 34, 6). Son Être même est Vérité et Amour.           


Paragraphe 2. Le Père       
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I. "Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit"           

232
 
Les chrétiens sont baptisés "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" (Mt 28, 19). Auparavant ils répondent "Je crois" à la triple interrogation qui leur demande de confesser leur foi au Père, au Fils et à l’Esprit : "La foi de tous les chrétiens repose sur la Trinité" (Saint Césaire d’Arles, symb. : CCL 103, 48).      

233 
Les chrétiens sont baptisés "au nom" du Père et du Fils et du Saint-Esprit et non pas "aux noms" de ceux-ci (cf. Profession de foi du pape Vigile en 552 : Denzinger-Schönmetzer 415) car il n’y a qu’un seul Dieu, le Père tout puissant et son Fils unique et l’Esprit Saint : la Très Sainte Trinité.           

234 
Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en Lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi ; il est la lumière qui les illumine. Il est l’enseignement le plus fondamental et essentiel dans la "hiérarchie des vérités de foi" (DCG 43). "Toute l’histoire du salut n’est autre que l’histoire de la voie et des moyens par lesquels le Dieu vrai et unique, Père, Fils et Saint-Esprit, se révèle, se réconcilie et s’unit les hommes qui se détournent du péché" (DCG 47).           

235 
Dans ce paragraphe, il sera exposé brièvement de quelle manière est révélé le mystère de la Bienheureuse Trinité (I), comment l’Église a formulé la doctrine de la foi sur ce mystère (II), et enfin, comment, par les missions divines du Fils et de l’Esprit Saint, Dieu le Père réalise son " dessein bienveillant " de création, de rédemption et de sanctification (III).

236 
Les Pères de l’Église distinguent entre la Theologia et l’Oikonomia, désignant par le premier terme le mystère de la vie intime du Dieu-Trinité, par le second toutes les œuvres de Dieu par lesquelles Il Se révèle et communique Sa vie. C’est par l’Oikonomia que nous est révélée la Theologia ; mais inversement, c’est la Theologia qui éclaire toute l’Oikonomia. Les œuvres de Dieu révèlent qui Il est en Lui-même ; et inversement, le mystère de Son Être intime illumine l’intelligence de toutes Ses œuvres. Il en est ainsi, analogiquement, entre les personnes humaines. La personne se montre dans son agir, et mieux nous connaissons une personne, mieux nous comprenons son agir.          

237 
La Trinité est un mystère de foi au sens strict, un des "mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont révélés d’en haut" (Concile Vatican I : Denzinger-Schönmetzer 3015). Dieu certes a laissé des traces de son être trinitaire dans son œuvre de Création et dans sa Révélation au cours de l’Ancien Testament. Mais l’intimité de Son Être comme Trinité Sainte constitue un mystère inaccessible à la seule raison et même à la foi d’Israël avant l’Incarnation du Fils de Dieu et la mission du Saint Esprit.    

II. La révélation de Dieu comme Trinité 
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Le Père révélé par le Fils  

238
 
L’invocation de Dieu comme "Père" est connue dans beaucoup de religions. La divinité est souvent considérée comme "père des dieux et des hommes". En Israël, Dieu est appelé Père en tant que Créateur du monde (cf. Dt 32, 6 ; Ml 2, 10). Dieu est Père plus encore en raison de l’alliance et du don de la Loi à Israël son "fils premier-né" (Exode 4, 22). Il est aussi appelé Père du roi d’Israël (cf. 2 S 7, 14). Il est tout spécialement " le Père des pauvres ", de l’orphelin et de la veuve qui sont sous sa protection aimante (cf. Psaume 68, 6).

239 
En désignant Dieu du nom de " Père ", le langage de la foi indique principalement deux aspects : que Dieu est origine première de tout et autorité transcendante et qu’il est en même temps bonté et sollicitude aimante pour tous ses enfants. Cette tendresse parentale de Dieu peut aussi être exprimée par l’image de la maternité (cf. Is 66, 13 ; Psaume 131, 2) qui indique davantage l’immanence de Dieu, l’intimité entre Dieu et Sa créature. Le langage de la foi puise ainsi dans l’expérience humaine des parents qui sont d’une certaine façon les premiers représentants de Dieu pour l’homme. Mais cette expérience dit aussi que les parents humains sont faillibles et qu’ils peuvent défigurer le visage de la paternité et de la maternité. Il convient alors de rappeler que Dieu transcende la distinction humaine des sexes. Il n’est ni homme, ni femme, il est Dieu. Il transcende aussi la paternité et la maternité humaines (cf. Psaume 27, 10), tout en en étant l’origine et la mesure (cf. Ep 3, 14 ; Is 49, 15) : Personne n’est père comme l’est Dieu.

240 
Jésus a révélé que Dieu est " Père " dans un sens inouï : Il ne l’est pas seulement en tant que Créateur, Il est éternellement Père en relation à son Fils unique, qui éternellement n’est Fils qu’en relation au Père : " Nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, comme nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien Le révéler " (Mt 11, 27).

241 
C’est pourquoi les apôtres confessent Jésus comme " le Verbe qui était au commencement auprès de Dieu et qui est Dieu " (Jean 1, 1), comme " l’image du Dieu invisible " (Col 1, 15), comme " le resplendissement de sa gloire et l’effigie de sa substance " (He 1, 3).

242 
A leur suite, suivant la tradition apostolique, l’Église a confessé en 325 au premier Concile œcuménique de Nicée que le Fils est " consubstantiel " au Père, c’est-à-dire un seul Dieu avec lui. Le deuxième Concile œcuménique, réuni à Constantinople en 381, a gardé cette expression dans sa formulation du Credo de Nicée et a confessé " le Fils unique de Dieu, engendré du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père " (Denzinger-Schönmetzer 150).

Le Père et le Fils révélés par l’Esprit

243 
Avant sa Pâque, Jésus annonce l’envoi d’un "autre Paraclet" (Défenseur), l’Esprit Saint. A l’œuvre depuis la création (cf. Genèse 1, 2), ayant jadis "parlé par les prophètes" (Symbole de Nicée-Constantinople), il sera maintenant auprès des disciples et en eux (cf. Jean 14, 17), pour les enseigner (cf. Jean 14, 26) et les conduire " vers la vérité tout entière " (Jean 16, 13). L’Esprit Saint est ainsi révélé comme une autre personne divine par rapport à Jésus et au Père.

244 
L’origine éternelle de l’Esprit se révèle dans sa mission temporelle. L’Esprit Saint est envoyé aux apôtres et à l’Église aussi bien par le Père au nom du Fils, que par le Fils en personne, une fois retourné auprès du Père (cf. Jean 14, 26 ; 15, 26 ; 16, 14). L’envoi de la personne de l’Esprit après la glorification de Jésus (cf. Jean 7, 39) révèle en plénitude le mystère de la Sainte Trinité.

245 
La foi apostolique concernant l’Esprit a été confessée par le deuxième Concile œcuménique en 381 à Constantinople : " Nous croyons dans l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père " (Denzinger-Schönmetzer 150). L’Église reconnaît par là le Père comme " la source et l’origine de toute la divinité " (Concile Tolède VI en 638 : Denzinger-Schönmetzer 490). L’origine éternelle de l’Esprit Saint n’est cependant pas sans lien avec celle du Fils : " L’Esprit Saint qui est la Troisième Personne de la Trinité, est Dieu, un et égale au Père et au Fils, de même substance et aussi de même nature. (...) Cependant, on ne dit pas qu’il est seulement l’Esprit du Père, mais à la fois l’Esprit du Père et du Fils " (Concile Tolède XI en 675 : Denzinger-Schönmetzer 527). Le Credo du Concile de Constantinople de l’Église confesse : " Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire " (Denzinger-Schönmetzer 150).

246 
La tradition latine du Credo confesse que l’Esprit " procède du Père et du Fils (filioque) ". Le Concile de Florence, en 1438, explicite : " Le Saint Esprit tient son essence et son être à la fois du Père et du Fils et Il procède éternellement de l’Un comme de l’Autre comme d’un seul Principe et par une seule spiration... Et parce que tout ce qui est au Père, le Père Lui-même l’a donné à Son Fils unique en L’engendrant, à l’exception de son être de Père, cette procession même du Saint Esprit à partir du Fils, Il la tient éternellement de son Père qui L’a engendré éternellement " (Denzinger-Schönmetzer 1300-1301).

247 
L’affirmation du filioque ne figurait pas dans le symbole confessé en 381 à Constantinople. Mais sur la base d’une ancienne tradition latine et alexandrine, le Pape S. Léon l’avait déjà confessée dogmatiquement en 447 (cf. Denzinger-Schönmetzer 284) avant même que Rome ne connût et ne reçût, en 451, au Concile de Chalcédoine, le symbole de 381. L’usage de cette formule dans le Credo a été peu à peu admis dans la liturgie latine (entre le VIIIe et le XIe siècle). L’introduction du filioque dans le Symbole de Nicée-Constantinople par la liturgie latine constitue cependant, aujourd’hui encore, un différend avec les Églises orthodoxes.

248  
La tradition orientale exprime d’abord le caractère d’origine première du Père par rapport à l’Esprit. En confessant l’Esprit comme " issu du Père " (Jean 15, 26), elle affirme que celui-ci est issu du Père par le Fils (cf. Ad gentes 2). La tradition occidentale exprime d’abord la communion consubstantielle entre le Père et le Fils en disant que l’Esprit procède du Père et du Fils (filioque). Elle le dit " de manière légitime et raisonnable " (Concile Florence en 1439 : Denzinger-Schönmetzer 1302), car l’ordre éternel des personnes divines dans leur communion consubstantielle implique que le Père soit l’origine première de l’Esprit en tant que " principe sans principe " (Denzinger-Schönmetzer 1331), mais aussi qu’en tant que Père du Fils unique, Il soit avec Lui " l’unique principe d’où procède l’Esprit Saint " (Concile Lyon II en 1274 : Denzinger-Schönmetzer 850). Cette légitime complémentarité, si elle n’est pas durcie, n’affecte pas l’identité de la foi dans la réalité du même mystère confessé.

III. La Sainte Trinité dans la doctrine de la foi

La formation du dogme trinitaire

249 
La vérité révélée de la Sainte Trinité a été dès les origines à la racine de la foi vivante de l’Église, principalement au moyen du baptême. Elle trouve son expression dans la règle de la foi baptismale, formulée dans la prédication, la catéchèse et la prière de l’Église. De telles formulations se trouvent déjà dans les écrits apostoliques, ainsi cette salutation, reprise dans la liturgie eucharistique : " La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous " (2 Co 13, 13 ; cf. 1 Co 12, 4-6 ; Ep 4, 4-6).

250 
Au cours des premiers siècles, l’Église a cherché de formuler plus explicitement sa foi trinitaire tant pour approfondir sa propre intelligence de la foi que pour la défendre contre des erreurs qui la déformaient. Ce fut l’œuvre des Conciles anciens, aidés par le travail théologique des Pères de l’Église et soutenus par le sens de la foi du peuple chrétien.

251 
Pour la formulation du dogme de la Trinité, l’Église a dû développer une terminologie propre à l’aide de notions d’origine philosophique : " substance ", " personne " ou " hypostase ", " relation ", etc. Ce faisant, elle n’a pas soumis la foi à une sagesse humaine mais a donné un sens nouveau, inouï à ces termes appelés à signifier désormais aussi un mystère ineffable, " infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine " (SPF 9).

252 
L’Église utilise le terme " substance " (rendu aussi parfois par " essence " ou par " nature ") pour désigner l’être divin dans son unité, le terme " personne " ou " hypostase " pour désigner le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans leur distinction réelle entre eux, le terme " relation " pour désigner le fait que leur distinction réside dans la référence des uns aux autres.

Le dogme de la Sainte Trinité

253 
La Trinité est Une
. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes : " la Trinité consubstantielle " (Concile Constantinople II en 553 : Denzinger-Schönmetzer 421). Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : " Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature " (Concile Tolède XI en 675 : Denzinger-Schönmetzer 530). " Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine " (Concile Latran IV en 1215 : Denzinger-Schönmetzer 804).

254 
Les personnes divines sont réellement distinctes entre elles
. " Dieu est unique mais non pas solitaire " (Fides Damasi : Denzinger-Schönmetzer 71). " Père ", " Fils ", " Esprit Saint " ne sont pas simplement des noms désignant des modalités de l’être divin, car ils sont réellement distincts entre eux : " Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint-Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils " (Concile Tolède XI en 675 : Denzinger-Schönmetzer 530). Ils sont distincts entre eux par leurs relations d’origine : " C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède " (Concile Latran IV en 1215 : Denzinger-Schönmetzer 804). L’Unité divine est Trine.

255 
Les personnes divines sont relatives les unes aux autres
. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres : " Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux ; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance " (Concile Tolède XI en 675 : Denzinger-Schönmetzer 528). En effet, " tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation " (Concile Florence en 1442 : Denzinger-Schönmetzer 1330). " A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils " (Concile Florence en 1442 : Denzinger-Schönmetzer 1331).

256 
Aux Catéchumènes de Constantinople, S. Grégoire de Nazianze, que l’on appelle aussi " le Théologien ", confie ce résumé de la foi trinitaire :

Avant toutes choses, gardez-moi ce bon dépôt, pour lequel je vis et je combats, avec lequel je veux mourir, qui me fait supporter tous les maux et mépriser tous les plaisirs : je veux dire la profession de foi en le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Je vous la confie aujourd’hui. C’est par elle que je vais tout à l’heure vous plonger dans l’eau et vous en élever. Je vous la donne pour compagne et patronne de toute votre vie. Je vous donne une seule Divinité et Puissance, existant Une dans les Trois, et contenant les Trois d’une manière distincte. Divinité sans disparate de substance ou de nature, sans degré supérieur qui élève ou degré inférieur qui abaisse. (...) C’est de trois infinis l’infinie connaturalité. Dieu tout entier chacun considéré en soi-même (...), Dieu les Trois considérés ensemble (...). Je n’ai pas commencé de penser à l’Unité que la Trinité me baigne dans sa splendeur. Je n’ai pas commencé de penser à la Trinité que l’unité me ressaisit ... (or. 40, 41 : PG 36, 417).

IV. Les œuvres divines et les missions trinitaires

257 
"O Trinité lumière bienheureuse, O primordiale unité" (Liturgie des Heures (Liturgia Horarum), hymne "O lux beata Trinitas" de vêpres) ! Dieu est éternelle béatitude, vie immortelle, lumière sans déclin. Dieu est amour : Père, Fils et Esprit Saint. Librement Dieu veut communiquer la gloire de sa vie bienheureuse. Tel est le "dessein bienveillant" (Ep 1, 9) qu’il a conçu dès avant la création du monde en son Fils bien-aimé, "nous prédestinant à l’adoption filiale en celui-ci" (Ep 1, 4-5), c’est-à-dire "à reproduire l’image de Son Fils" (Romains 8, 29) grâce à "l’Esprit d’adoption filiale" (Romains 8, 15). Ce dessein est une "grâce donnée avant tous les siècles" (2 Tm 1, 9-10), issue immédiatement de l’amour trinitaire. Il se déploie dans l’œuvre de la création, dans toute l’histoire du salut après la chute, dans les missions du Fils et de l’Esprit, que prolonge la mission de l’Église (cf. Ad gentes 2-9).

258 
Toute l’économie divine est l’œuvre commune des trois personnes divines. Car de même qu’elle n’a qu’une seule et même nature, la Trinité n’a qu’une seule et même opération (cf. Concile de Constantinople II en 553 : Denzinger-Schönmetzer 421). " Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas trois principes des créatures mais un seul principe " (Concile Florence en 1442 : Denzinger-Schönmetzer 1331). Cependant, chaque personne divine opère l’œuvre commune selon sa propriété personnelle. Ainsi l’Église confesse à la suite du Nouveau Testament (cf. 1Corinthiens 8, 6) : " un Dieu et Père de qui sont toutes choses, un Seigneur Jésus-Christ pour qui sont toutes choses, un Esprit Saint en qui sont toutes choses " (Concile Constantinople II : Denzinger-Schönmetzer 421). Ce sont surtout les missions divines de l’Incarnation du Fils et du don du Saint-Esprit qui manifestent les propriétés des personnes divines.

259 
Œuvre à la fois commune et personnelle
, toute l’économie divine fait connaître et la propriété des personnes divines et leur unique nature. Aussi, toute la vie chrétienne est communion avec chacune des personnes divines, sans aucunement les séparer. Celui qui rend gloire au Père le fait par le Fils dans l’Esprit Saint ; celui qui suit le Christ, le fait parce que le Père l’attire (cf. Jean 6, 44) et que l’Esprit le meut (cf. Romains 8, 14).

260 
La fin ultime de toute l’économie divine, c’est l’entrée des créatures dans l’unité parfaite de la Bienheureuse Trinité (cf. Jean 17, 21-23). Mais dès maintenant nous sommes appelés à être habités par la Très Sainte Trinité : " Si quelqu’un m’aime, dit le Seigneur, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure " (Jean 14, 23) :

O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité ; que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre mystère ! Pacifiez mon âme. Faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne Vous y laisse jamais seul, mais que je sois là, toute entière, toute éveillée en ma foi, toute adorante, toute livrée à votre action créatrice (Prière de la Bienheureuse Élisabeth de la Trinité).

En bref

261 
Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Dieu seul peut nous en donner la connaissance en Se révélant comme Père, Fils et Saint-Esprit.

262 
L’Incarnation du Fils de Dieu révèle que Dieu est le Père éternel, et que le Fils est consubstantiel au Père, c’est-à-dire qu’il est en lui et avec lui le même Dieu unique.

263 
La mission du Saint-Esprit, envoyé par le Père au nom du Fils (cf. Jean 14, 26) et par le Fils " d’auprès du Père " (Jean 15, 26) révèle qu’il est avec eux le même Dieu unique. " Avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire ".

264 
" Le Saint-Esprit procède du Père en tant que source première et, par le don éternel de celui-ci au Fils, du Père et du Fils en communion " (S. Augustin, Trin. 15, 26, 47).

265 
Par la grâce du baptême " au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ", nous sommes appelés à partager la vie de la Bienheureuse Trinité, ici-bas dans l’obscurité de la foi, et au-delà de la mort, dans la lumière éternelle (cf. SPF (Credo du Peuple de Dieu : profession de foi solennelle) 9).

266 
" La foi catholique consiste en ceci : vénérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l’Unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance : car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l’Esprit Saint ; mais du Père, du Fils et de l’Esprit Saint une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté " (SymbolumQuicumque " (Denzinger-Schönmetzer 75).

267 
Inséparables dans ce qu’elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu’elles font. Mais dans l’unique opération divine chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l’Incarnation du Fils et du don du Saint-Esprit.

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