Marie, ciboire de l’Eucharistie.
Marie corédemptrice par sa souffrance.
Vision de Marie.
VOIR
AUSSI.
|
96> 9h – 10h
Jésus dit :
“Dans l’autre rencontre eucharistique, je t’ai fait voir ce qu’est
l’Eucharistie. Aujourd’hui je vais te montrer une autre vérité eucharistique.
Si l’Eucharistie est le cœur de Dieu ,
Marie est le ciboire de ce cœur.
Regarde ma Mère, l’éternel ciboire vivant
dans lequel descendit le Pain qui vient du Ciel. Quiconque veut me trouver, mais
me trouver dans la plénitude de mes qualités, doit chercher ma Majesté, ma
Puissance, ma Divinité dans la douceur, dans la pureté, dans la charité de
Marie. C’est elle qui fait de son cœur le ciboire pour le cœur de son Dieu et
du vôtre.
Le Corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère
qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant
bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur. C’est une
joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur. Avec
le Fils, elle vous donne son cœur sans tache, ce cœur qui a aimé et souffert
à un degré infini.
L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert
que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de
souffrance. Non parce qu’elle l’avait mérité — elle était immaculée et
elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam — mais parce
que, étant co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain ,
elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est
pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la
femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie
par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour ,
elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture,
du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la
pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus
soumis aux souffrances propres à l’humanité ?
Haut de page
97>
Être saints ne signifie pas être exempts
des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être
particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible.
On exerce et on atteint la sainteté et la rédemption de toutes sortes de
façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature
fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de
péché.
Marie et moi avons fait des misères de la nature humaine autant de poids de
rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit
rebelles à moi, si sourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie
pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur.
Remercie donc Marie, qui me donne à toi avec un sourire de Mère, pour toute
la douleur que lui a valu d’être ma Mère. Vous ne pensez jamais à dire
merci à Marie dans le sein de laquelle je devins chair ! Cette chair que maintenant
je vous donne pour vous nourrir à la vie éternelle.
C’est assez : contemple-moi et adore-moi, rayonnant dans l’Eucharistie, dans
le trône vivant qu’est le sein de Marie, ma Mère très pure et la vôtre.”
Maintenant c’est moi qui explique. Dimanche, non, le vendredi 18, il me
semblait voir Jésus à côté de mon lit; je vous
en ai dit un mot. Mais il ne faisait rien. Le dimanche 20, avant que vous
n’arriviez, pendant que vous étiez ici et après votre venue pour la
Communion, il me semblait voir Jésus, non plus à côté de mon lit, mais au
pied du lit, en train de me donner l’hostie. Mais il n’avait pas de pyxide
dans les mains : il tenait son Cœur qu’il me donnait comme une hostie en se
l’enlevant de la poitrine. Il était majestueux et infiniment doux. Puis, il
m’expliqua le sens de cette vision. Vous l’avez sûrement trouvé dans le
cahier
en date du 20 juin.
Ce matin, je vois la Madone. Elle semble
assise, elle sourit avec amour, mais tristement. Elle porte une mante
foncée qui lui descend de la tête, ouverte sur sa robe également foncée, on
dirait brune. Autour de la taille, elle a une ceinture foncée. On dirait
trois tons de brun. Sur la tête, sous la mante, elle doit avoir un voile
blanc parce que j’en entrevois un filet blanc.
Haut de page.
98>
Au milieu de sa poitrine rayonne une Hostie très grande et
très belle. Et — ce qui constitue l’aspect le plus admirable de la vision —
on dirait qu’un très bel enfant apparaît à travers les Espèces (qui
ressemblent à un magnifique quartz : c’est du pain mais ça ressemble à un
quartz brillant). L’Enfant-Dieu fait chair.
La Madone, qui tient les bras ouverts pour ouvrir sa mante, me regarde, puis
elle incline le visage et son regard en adoration vers l’Hostie qui scintille
dans sa poitrine. Dans sa poitrine et non sur sa poitrine. C’est comme
si, par des rayons X mystiques, je pouvais voir dans la poitrine de Marie, ou
mieux encore, comme si des rayons X faisaient apparaître à l’extérieur ce
qu’il y a à l’intérieur de Marie. Presque comme si celle-ci avait un
corps sans opacité. Je ne peux pas expliquer.
Bref, je vois cela et Jésus me l’explique .
La Vierge ne parle pas. Elle sourit seulement. Mais son sourire est aussi
éloquent que mille mots et plus encore.
Comme j’aimerais savoir peindre pour pouvoir reproduire ma vision et vous la
montrer. Et surtout, je voudrais vous faire voir les différentes luminosités.
Il y en a trois : la première, d’une suavité paisible, est constituée
par le corps de Marie; c’est l’enveloppe extérieure et protectrice de la deuxième
luminosité, vive et rayonnante, constituée par la grande hostie. Je
dirais, pour employer des termes humains, une lumière victorieuse, qui
sert d’enveloppe intérieure au Bijou divin qui resplendit comme une
flamme liquide d’une indescriptible beauté, et qui, dans sa beauté infinie,
est infiniment doux : c’est le petit Jésus souriant de toutes ses jeunes
chairs tendres et innocentes, à la fois de par sa nature de Dieu et son âge
de petit enfant.
La troisième splendeur, sous les voiles des deux autres, ne peut être
décrite par aucune comparaison. Il faut penser au soleil, à la lune, aux
étoiles, prendre toutes les différentes lumières des astres et en faire un
seul tourbillon de lumière qui est de l’or fondu, diamant fondu, et ceci
donne une pâle image de ce que voit mon cœur en cette heure de béatitude. Que
sera donc le Paradis enveloppé de cette lumière ?
|