PRIÈRE DE RÉPARATION POUR LES HOSTIES PROFANÉES.
"O Jésus, qui es frappé dans nos églises par la main de Satan, je
t’adore dans toutes les hosties détruites et éparpillées dans les décombres.
Prends-moi pour ton ciboire, ton trône, ton autel. Je sais que je ne suis pas
digne, mais tu aimes rester parmi ceux qui t’aiment, et je t’aime pour moi et
pour ceux qui ne t’aiment pas.
Que la douleur m’empourpre comme du sang afin que je devienne un digne
ornement pour te recevoir, toi qui veux être semblable à nous en ce temps de
guerre.
Que mon amour soit une lampe qui brûle devant toi, très saint, et mon
holocauste, de l’encens.
Ainsi soit-il".
|
45> Jésus
dit :
"J’aime toutes les âmes. J’aime celles
des purs qui vivent comme mon cœur le désire pour votre bien, celles des doux
comme moi je suis doux, celles des généreux qui expient pour tous et
continuent ma Passion, celles des miséricordieux qui m’imitent à l’égard de
leurs frères et sœurs. J’aime les pécheurs car c’est pour eux que je devins
Rédempteur et que je montai sur la croix.
Haut
de page
46> Leurs péchés me font souffrir, mais
ils n’éteignent pas mon amour pour eux, ils n’éteignent pas mon désir de les
étreindre contre moi lorsqu’ils se seront repentis. J’aime les petites âmes
qui, sans être dépourvues d’imperfections, sont riches d’un amour qui annule
les imperfections.
Je t’aime toi, qui t’appelles Maria, le plus
doux des noms pour moi. Le nom de ma Mère. Ce nom qui est bouclier et défense
contre les embûches du démon ,
ce nom qui est musique du paradis, ce nom qui fait tressaillir de joie notre
Trinité, ce nom dont je m’entourai dans ma vie et à l’heure de la mort. Marie de Magdala,
Marie Cléophas :
les fidèles à ma Mère et à moi.
Crois en cet amour que j’ai pour toi. Sens cet amour autour de toi. Pauvre âme
! Tu ne peux trouver que mon cœur qui sache te donner l’amour dont tu as
besoin.
Je t’ai tant aimée que je t’ai même
contentée dans tes caprices ,
pas très raisonnables à vrai dire, confirmant par des faits réels tes
châteaux en Espagne. Non pas que cela me soit agréable, mais je ne voulais
pas te diminuer face au monde; et puis je savais que même ces caprices se
seraient transformés en outils de pénitence et d’amour, et par conséquent de
sainteté.
Je t’ai tant aimée que j’ai su t’attendre... Je te regardais agir comme une
chevrette bizarre et des fois je souriais, d’autres fois je m’attristais;
mais je ne me fâchais jamais car je savais que ma petite chevrette
deviendrait agnelle un jour.
Si je ne t’avais pas aimée comme je t’ai aimée, penses-tu que tu serais ce
que tu es ? Non. Dis-toi bien que tu n’aurais fait qu’empirer de plus en
plus. Mais j’étais là et je veillais.
N’aie
pas peur de mes caresses. Jésus ne fait jamais peur. Abandonne-toi.
Avec ton cœur et ta générosité. Donne-moi tout. Et prends tout de
moi.
Hier soir, ce matin, tu as placé sur le grand bûcher du sacrifice pour la paix
ton petit fagot de sacrifices, et tu l’y a mis avec
un sourire tiré de l’amour, en luttant contre les larmes humaines qui
voulaient monter, contre les chuchotements de l’Ennemi qui voulait te
troubler. Oh ! Ma chère ! Ton sacrifice, fait avec la joie de l’amour, ne
sera pas oublié.
Maintenant, je vais te demander une chose.
Tu sais, et tu y penses avec douleur, qu’un grand nombre d’hosties sont
éparpillées parmi les saletés et les ruines dans la dévastation des églises .
Haut
de page
47> C’est comme si j’étais moi-même
renversé parce que je suis dans le Saint Sacrement. Eh bien, étends
idéalement ton amour comme un tapis précieux, comme une nappe du lin le plus
pur pour me recueillir, moi-Eucharistie, frappé, blessé, profané, chassé de
mes tabernacles, non par ces petits hommes qui frappent mes églises — ils ne
sont que les instruments — mais par Satan qui inspire leurs actions, Satan
qui sait que le temps presse et que cette lutte est parmi les luttes
décisives qui anticipent ma venue.
Oui. Derrière le paravent des races, des hégémonies,
des droits, derrière le mobile des nécessités politiques se cachent en
réalité le Ciel et l’Enfer qui se combattent. Et il suffirait que la moitié
des croyants dans le vrai Dieu - mais que dis-je ? Moins que cela, moins du
quart des croyants - croient réellement en mon Nom pour que les armes de
Satan soient domptées. Mais où est la Foi ?
Aime
le moi Eucharistique. L’Eucharistie est le cœur de Dieu, c’est mon cœur Je
vous ai donné mon cœur à la dernière cène; pourvu que vous le vouliez, je
vous le donne toujours. Et vous ne concevrez pas le Christ en vous et
vous ne lui donnerez pas le jour si vous ne savez pas faire vivre son cœur en
vous. Lorsqu’une créature se forme dans les entrailles d’une femme, qu’est-ce
qui se forme en premier ? Le cœur. Il en est ainsi pour la vie de l’esprit. Vous
ne pourrez donner le Christ si vous ne formez pas en vous son cœur en aimant
l’Eucharistie qui est Vie et vraie Vie. En aimant comme ma Mère m’aima
dès ma conception.
Oh ! Quelles caresses à travers sa chair vierge, à moi, informe et minuscule,
qui palpitais en elle, avec mon petit cœur embryonnaire ! Oh ! Quels
frémissements je communiquais à son cœur, à travers les replis obscurs de
l’organisme, des profondeurs de ce tabernacle vivant où je me formais afin de
naître et de mourir pour vous, en crucifiant le cœur de ma Maman à la même
croix, pour vous !
Mais ces mêmes frémissements, je les communique à votre cœur quand vous me
recevez. Votre pesanteur charnelle et intellectuelle ne vous permet pas de
les percevoir, mais je vous les donne. Ouvre-toi entièrement pour me
recevoir.
Plusieurs fois par jour - je ne peux pas te dire à chaque instant,
mais si tu étais un chérubin et non une créature qui connaît les faiblesses
de la matière, je te dirais à chaque instant - répète cette prière :
"O Jésus, qui es frappé dans nos
églises par la main de Satan, je t’adore dans toutes les hosties détruites et
éparpillées dans les décombres.
|