Maria Valtorta franchit symboliquement l’Horeb à la suite de Moïse.
Jésus commente les destructions et les morts des bombardements.
Élie, sur
l’Horeb, se voile la face en présence de Dieu.
La Spezia bombardée.
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99> Jésus dit :
"Maintenant tu comprends ce que je
voulais dire par ces rappels bibliques et quel rapport ils ont avec toi .
Tu comprends pourquoi je dis que ceci est ton petit Horeb
d’avant et d’après’, phrase qui t’avait occupé l’esprit pendant
plusieurs jours et que, dans ton ignorance de la Bible, tu n’arrivais pas à expliquer.
Tu as aussi compris pourquoi, depuis hier matin, je te chuchote que tu as
fait pendant longtemps ce que fit autrefois mon vieux serviteur et prophète .
Tu n’oublieras jamais l’épisode à cause de la peine que t’a coûtée de
rechercher le passage qui s’y réfère.
Quand le Père
obéit à mon inspiration — car tout ce qui est bien pour
les âmes s’accomplit grâce à mon inspiration — et t’apporta la Bible
pour que tu en prennes connaissance, j’aurais pu te dire où trouver le
passage auquel je me référais. Mais c’eût été trop facile. J’ai voulu que tu
le trouves par toi-même pour te persuader toujours davantage que ce n’est pas
une illusion, mais bien la vérité.
Tu es si soupçonneuse ! J’ai dû t’amener lentement, très lentement, au point
où tu en es maintenant parce que tu t’obstinais, par peur, comme une petite
chèvre rétive. C’est pour cela qu’à ta prière d’hier j’ai répondu par ces
paroles-là. Ne crois-tu peut-être pas que cela arriverait comme çà ?
Oui. Les humains ont du courage pour me
frapper. Mais non pour venir près de moi, attirés par mon amour. Ils croient
aveuglément au Mal et dans le Prince du Mal. Lui, ils le suivent sans
crainte, dès qu’il se manifeste sous une de ses infinies formes aux noms
infinis. Mais ils ne croient pas, ou croient très mal, au Bien et dans le
Dieu du Bien, et ils fuient devant ses manifestations. Ils sont couverts de fautes
et ils imitent Adam lorsqu’il se cacha du Créateur après avoir péché dans l’Éden .
Pour ne pas avoir peur de ma voix et de mon visage, il faut une âme vide de
fautes graves. Les imperfections n’empêchent pas qu’il subsiste encore en
vous ce minimum de courage qui vous permet d’entendre ma Parole sans vous
évanouir. Si pour la mériter vous aviez dû être sans imperfections, aucun
mortel ne l’aurait entendue, hormis ma Mère.
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100> Vois-tu
? Tu as dû d’abord subir une véritable opération de reconstruction et de
bonification spirituelle menée par moi, avec ton aide, pour pouvoir arriver à
mériter et à supporter ma Parole et ma Vue. C’est logique. Le péché, même
véniel, signifie parenté avec le démon. Dieu ne peut être là où est le
démon.
Je pourrais terroriser les pécheurs avec une vision terrible dans
laquelle j’apparaîtrais comme le Dieu en colère qui juge et punit. Et
quelquefois je l’ai fait pour conquérir des cœurs particuliers que je
voulais vraiment pour moi et que je ne pouvais gagner que par ce moyen. Mais
ce sont des cas rares. Je préfère attirer avec l’Amour. Et celui qui a une
liaison coupable avec le démon ne peut ressentir l’Amour. Voilà pourquoi
je ne montre pas aux foules mon visage tout amour. Je le garde pour ceux qui
m’aiment et je leur donne la mission de parler aux plus sourds en répétant ma
parole, et leur demande de devenir des petites copies de moi : Charité et
Rédemption, Amoureux et Victime.
Un jour, je viendrai pour tous. Le dernier. Mais seuls ceux dont l’âme
aura été purifiée par l’amour durant leur vie pourront soutenir sans tomber
dans l’abîme, mon visage, mon regard, ma voix dont le tonnerre bouleversera
les firmaments et fera trembler les abîmes.”
Maintenant j’explique, sinon vous n’y
comprendrez rien.
Il y a une dizaine de jours, peut-être un peu plus, alors que, dans un état
de demi-sommeil, je pensais au Seigneur, j’entendis ma chère, mon adorée Voix
me dire :’Tu es sur ton petit Horeb. Ne l’oublie pas”. Depuis, j’avais
entendu maintes fois répéter, pour moi seule, cette phrase : “Ceci est ton
petit Horeb d’avant et d’après”.
J’avais beau me triturer l’esprit pour en tirer une lumière historique ou
géographique, je ne trouvais rien. Je voulais vous en parler, parce que
j’avais compris qu’il s’agissait de quelque chose de biblique comme l’affaire
des dix justes .
Mais voilà qu’au moment même où je m’étais décidée à vous le demander, vous
m’apportez la Bible. Très bien ! Je me dis. Je vais pouvoir trouver. Et j’ai
commencé à la lire patiemment, décidée à la lire de la première parole à la dernière.
Mais je n’avais encore rien trouvé.
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101> Hier
matin, après avoir transcrit les paroles de Jésus et décrit la vision dans
mes propres mots, je fis cette prière : “Oh ! Jésus, pourquoi ne montres-tu
pas à tout le monde combien tu es divinement beau et divinement bon ? Si les
hommes te voyaient tel que je te vois, ils ne pourraient pas ne pas
comprendre ta bonté infinie et t’aimer d’un amour qui les rendrait bons.
Marta (Diciotti) voudrait que tu montres ton visage en colère pour faire peur .
Moi, au contraire, je te demande de montrer ton visage aimant pour conquérir
les âmes comme tu m’as conquise”.
Et Jésus a répondu : “Ce serait inutile. L’amour n’est pas compris. Si
j’apparaissais ainsi, certains se moqueraient de moi, d’autres me fuiraient.
Ne l’as-tu pas fait toi-même ? Pendant des années et des années, tu m’as
échappé. Et pourtant je t’apparaissais toujours revêtu de mon amour dans les
rêves et les inspirations. Pendant des années encore, tu as eu peur de mes
manifestations et, lorsque je m’approchais, tu faisais comme mon vieux
serviteur et prophète : tu te cachais le visage pour ne pas me voir. J’ai dû
te préparer avec une patience infinie et même maintenant, au fond, tu crains
un peu que ce ne soit une illusion. Et tu as ma paix ! Que feraient ceux qui
n’ont pas ma paix mais la guerre démoniaque au cœur...”
Lorsque j’entendis cela, je me suis dit qu’il fallait absolument chercher qui
était ce serviteur et prophète et ce qu’était l’Horeb. Et hier soir, je me
suis consacrée à une promenade biblique.
J’ai cherché dans les prophètes. Rien. J’ai trouvé le nom d’Horeb et j’ai
compris qu’il s’agissait d’une montagne. Mais c’était trop peu. Je lisais
plus avant, je revenais en arrière; j’avais la tête qui éclatait et je ne
trouvais rien. Les sirènes
ont retenti : après avoir prié pour les victimes des
bombardements, j’ai repris mon incursion biblique. Je ne trouvais toujours
rien. Pas étonnant ! Dans mon énorme ignorance, j’étais convaincue que Moïse
n’avait rien à voir avec ce qui m’occupait et ... je le négligeais.
Étant donné que je ne trouvais vraiment rien, j’ai prié l’Esprit Saint de me
le faire trouver. J’étais décidée à savoir cette nuit-là au risque de me
retrouver le lendemain matin en train de feuilleter la Bible. Et l’Esprit
Saint m’a dit : “Lis l’Exode”. J’ai trouvé tout de suite. J’étais tout près,
parce que je suis à la fin de la Genèse, et j’allais chercher loin !
Maintenant je sais et je suis contente. Qui aurait imaginé que l’Horeb était
le Sinaï ? Dans ma bêtise, je savais que Moïse était allé sur le Sinaï et je
me disais donc que Moïse n’avait rien à voir avec l’Horeb.
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102> Voilà pourquoi Jésus dit que ceci
est mon petit Horeb d’avant et d’après et que je ressemble à son
serviteur et prophète. En effet, j’ai trouvé ici la voix de Dieu; en effet, j’y
suis montée sans penser à Dieu, en suivant la route commune, comme Moïse
derrière son troupeau; en effet, lorsque je m’y attendais le moins, j’y ai
reçu les paroles de Jésus et... j’ai couvert mon visage parce que je n’osais
pas le regarder. Mais maintenant, j’ai appris à le regarder. Il m’y a
habituée. Et je retourne volontiers sur l’Horeb. Voilà qui est plus clair.
Merci, mon Père, de m’avoir donné le moyen de lire la Bible. Cela me rendra
moins sotte et je comprendrai mieux.
Aujourd’hui, 24 juin, Jésus dit encore :
"Aujourd’hui aussi ,
fête de mon Corps divin ,
Satan m’a frappé dans mes églises et dans mes enfants .
Je ne passe pas triomphalement, hostie de paix, à travers vos quartiers, sur
des tapis de fleurs, parmi les hosannas. Je tombe au milieu des décombres,
dans le fracas d’enfer de la haine contre la charité, déchaînée dans toute sa
force.
Les fleurs de ce jour, Corpus Domini du temps de la
colère, sont mes enfants tués. Et bienheureux parmi eux ceux qui tombent
innocents et dont la mort, dénuée de rancune, devient belle comme un martyre.
On ne voit pas mon Sang parmi le sang des morts. Je garde ma blancheur
éclatante d’Hostie. C’est le sang des autres qui m’éclabousse : il est la
cruauté de ceux qui sont asservis à l’Ennemi, laquelle me blesse et, avec
moi, blesse ceux qui sont des hosties comme moi. Du plus grand parmi vous —
droit comme sur une croix mystique entre le temple et le ciel, blessé,
couvert de crachats, transpercé, flagellé, comme son Seigneur, par le
mensonge vendu à l’Ennemi — au plus petit enfant égorgé tel un agneau
innocent. Mais ces hosties ne sont pas immolées en vain. En elles, il n’y
a pas de tache de haine. Ce sont les victimes, éternellement bienheureuses
d’être victimes !
Mes enfants les plus chers, mes vrais enfants, portent mon signe.
Je vous ai tous marqués, vous qui m’aimez et que j’aime. Encore plus que la
tiare qui le couronne, ce signe est un indicateur divin sur le front de mon
Pierre actuel ,
le Pontife de paix en qui ne vit aucun levain de haine. Plus que toute
auréole, ce signe resplendit sur la tête des victimes qui tombent avec
moi sous les armes de Satan et qui sont les précurseurs du deuxième
avènement du Christ .
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