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L'œuvre de Maria Valtorta
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Texte original

 










297> Jésus dit :   

 C’est une opinion très répandue parmi les chrétiens, et chrétiens catholiques, que ma Mère n’a jamais souffert comme les mortels souffrent en général. Ils croient que la douleur lui vint, mais que, étant donné sa nature immaculée, elle put la supporter aisément parce que la Grâce l’atténuait. Bref, ils croient qu’elle eut le choc de la douleur, mais qu’elle ne put pénétrer en elle, car sa nature immaculée et la Grâce, comme une cuirasse impénétrable, la protégeaient.        

Mais c’est une grave erreur. Marie était "l’Immaculée", exempte de l’hérédité de la faute d’Adam et des fruits de cette faute, et dans ce sens, elle aurait effectivement dû être préservée de la souffrance, car le Créateur avait créé la race humaine exempte de la douleur et de la mort, qui est la suprême douleur de l’être humain. Mais Marie était la Corédemptrice. Et la mission de rédempteur est toujours une mission d’infinie douleur. Autrement, comment un rédempteur pourrait-il racheter les péchés des autres ? Comment une victime pourrait-elle payer pour ses frères et sœurs ? Marie était rédemptrice comme j’étais rédempteur. Il est donc juste que la douleur ait été sa compagne.       

 Ai-je peut-être été épargné de la douleur ? Non. Et pourtant, si Marie, par un miracle de Dieu était exempte de la faute d’Adam, elle qui était née de deux chairs devenues une seule chair dans une union humaine, moi, Dieu, et donc pur de quelque faute que ce soit, de toute faute, de toute ombre de faute, moi qui suis devenu homme par les noces de l’Innocence et de la Grâce et qui suis donc infiniment supérieur à elle, j’ai quand même été sacrifié à la Douleur, à une douleur qui n’a jamais été et ne sera jamais égalée, puisque ce fut douleur de chair et de sang, d’intellect, de cœur, d’âme et d’esprit.

 La Justice divine, qui ne ment pas et ne se contredit jamais, fut fidèle à ses antiques promesses et n’appliqua pas à la Sans Faute, comme étaient sans faute les premiers parents, les deux principales condamnations de la chair, d’Ève en particulier : la douleur de la mort et celle de l’accouchement.          

Ma naissance fut une très douce extase. Dans le silence de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie était toujours un ravissement en Dieu. En sortant de son ravissement, elle connut le Fils. Même que ce furent les premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui arrachèrent la Mère à sa contemplation spirituelle de Dieu et tournèrent son regard vers la contemplation du plus grand miracle, de l’Univers : un Dieu incarné pour la rédemption de l’humanité.      

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298>  La mort de Marie fut un autre ravissement. L’oraison l’enveloppa dans des bandeaux d’amour, excluant chez elle toute sensibilité humaine, et l’Amour vint à sa rencontre pour la deuxième fois pour étreindre l’Épouse désirée avant même que le temps ne fût.     

Et si dans la première rencontre, l’Amour se pencha sur la Vierge pour couvrir de son ombre
[1] divine la Très Chaste et la rendre féconde d’une chair divine, la deuxième rencontre fut l’étreinte totale de l’Inviolée avec l’Amour qui l’attira à lui jusqu’au plus haut des Cieux. La dernière contemplation de Marie sur terre se termina au Ciel où l’Amoureuse de Dieu, celle qui attendait impatiemment le Fils, put fixer pour toujours son adoration sur le Père, sur le Fils, sur l’Esprit Saint, ses éternels désirs et éternels amants[2].   

Mais avant cette heure, pauvre Maman, elle a dû s’imprégner de douleur Et je t’ai déjà parlé
[3] de ce qu’ont été ses douleurs de toute une vie, lesquelles ont atteint leur sommet les jours de ma mort. Et je t’ai dit plus d’une fois[4] qu’étant destinée à être Co-Rédemptrice, elle en sentit toute l’âpreté, et pourquoi elle la sentit.  

 Considère toujours qu’elle est Maîtresse de Douleur comme je suis Maître de Vie, et pense que la douleur est vraie, absolue, seulement quand Dieu n’est plus aux côtés d’un esprit pour le soutenir dans l’épreuve. Pense que Marie fut seule à l’heure terrible afin de connaître l’horreur de la solitude et d’expier vos désespoirs de créatures. 

Elle est l’Espérance, outre que la Foi et la Charité. Les trois vertus théologales sont personnifiées en elle, car personne au monde n’aima comme elle, personne ne crut et surtout personne n’espéra comme Elle.       

 Elle fut un abîme d’espérance. Et c’est pour cela que j’ai fait d’elle votre Étoile pour vous indiquer la voie du Ciel. Si vous croyez toujours en elle, vous ne connaîtrez jamais l’horreur du désespoir et vous ne vous tuerez pas de désespoir. Que Marie, Espérance de Dieu qui l’attendait pour accomplir la Rédemption des humains, soit l’espérance des humains.

Ne perdez pas de vue, ô mortels, l’Étoile du matin dont les rayons sont les sept épées enfoncées dans son cœur très doux et très pur, en­foncées pour votre amour. Vivez en elle. Et mourez en la Sainte, qui est Mère de Dieu et qui prie pour vous, sans se lasser, devant notre Trône.



Marie, qui s’endormit sur le cœur de Dieu, vit maintenant au Ciel avec sa chair glorifiée. L’âme qui s’endort sur le cœur de Marie ob­tiendra la glorification de sa chair au Ciel quand le temps sera achevé, car elle est votre salut.         

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Fiche mise à jour le 05/04/2019.

 



[1] Cf. Les paroles de l’Ange Gabriel à Marie lors de l’Annonciation : Luc 1, 35.

[2] Dans ses commentaires sur l’Assomption, Marie parle du "troisième baiser" de l’Esprit-saint, après celui de l’Annonciation et celui de la Pentecôte.

[3] Dans la dictée du 2 juillet 1943.

[4] Voir la catéchèse du 23 juin, note n° 3.