| Le
  jeudi 25 avril 1946. 467/468>  423.1 – Ils sont désormais sur l'autre
  rive. Ils ont sur leur droite le mont
  Thabor et le petit Hermon, sur leur gauche les montagnes de la
  Samarie, par derrière le Jourdain, en face, au-delà de la plaine, les
  collines devant lesquelles se trouve Megiddo (si j'ai bon souvenir, c'est le
  nom que j'ai entendu dans une vision désormais lointaine, celle où Jésus
  retrouva Judas de Kériot et Thomas, après la séparation causée par la
  nécessité de tenir caché le départ de Syntica
  et de Jean d'En-Dor).
  Voici précisément comment se présente le lieu :  Le dessin de Maria Valtorta présente au centre, du nord
  au sud, Thabor, le petit Hermon, les
  monts de Samarie ; à l’est Jourdain
  ; à l’ouest Megiddo, suivi d’un
  point d’interrogation.
 Ils
  ont dû se reposer tout le jour dans quelque maison hospitalière, car c'est de
  nouveau le soir, et il est visible qu'ils se sont reposés. Il fait encore
  chaud mais la rosée commence déjà à descendre, tempérant la chaleur. Et les
  ombres violacées du crépuscule descendent, succédant aux dernières rougeurs
  d'un brûlant coucher de soleil.           
 "Ici, la marche est aisée" observe Matthieu
  tout content.
 
 "Oui. En marchant de ce train, nous serons à Megiddo avant le chant du
  coq" lui répond le Zélote.
 
 "Et, à l'aube, au-delà des collines, en vue de la plaine de Saron"
  ajoute Jean.
 
 "Et de ta mer, hein ?" lui dit son frère
  pour le taquiner.
 
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 469> "Oui, de ma
  mer..." répond Jean en souriant.
 
 
  423.2 – "Et tu partiras en esprit
  pour une de tes pérégrinations spirituelles" lui dit Pierre
  en l'embrassant avec une affection rude et débonnaire. Et
  il termine en disant : "Apprends à moi aussi Comment on fait pour
  sortir ainsi certaines pensées... d'ange, de la vue des choses. Moi, l'eau,
  je l'ai regardée tant de fois... je l'ai aimée... mais... elle ne m'a jamais
  servi que pour manger et pour pêcher. Qu'est-ce que tu y vois,
  toi ?.." 
 "Je vois l'eau, Simon,
  comme toi et comme tout le monde, de la même façon que je vois maintenant les
  champs et les vergers... Mais ensuite, en plus des yeux du corps j'ai comme
  d'autres yeux ici, à l'intérieur, et ce n'est plus l'herbe et l'eau que je
  vois, mais des paroles de sagesse qui sortent de ces choses matérielles. Ce
  n'est pas moi qui pense, je n'en serais pas capable, mais c'est un autre qui
  pense en moi."
 
 "Tu es peut-être prophète ?" demande l'Iscariote un peu ironique.
 
 "Oh ! non ! Je ne suis pas prophète..."
 
 "Et alors ? Tu crois posséder Dieu ?"
 
 "Encore moins..."
 
 "Alors, tu délires."
 
 "Cela pourrait bien être, tellement je suis petit et faible. Mais, s'il
  en est ainsi, il est bien doux de délirer, et cela me porte à Dieu. Ma
  maladie devient alors un don, et j'en bénis le Seigneur."
 
 "Ah ! Ah ! Ah !" rit bruyamment et faussement Judas.
 
 Jésus, qui a entendu, dit :
 
 "Il n'est pas malade, il n'est pas prophète.
  Mais l'âme pure possède la sagesse. C'est elle qui parle dans le cœur
  de l'homme juste." 
 "Alors moi je n'y arriverai jamais, car je n'ai pas toujours été
  bon..." dit Pierre découragé.
 
 "Et moi, alors ?" lui répond Matthieu.
 
 "Amis, peu nombreux, trop peu nombreux seraient ceux qui pourraient
  posséder la sagesse parce qu'ils sont purs depuis toujours. Mais le repentir
  et la bonne volonté font que l'homme, d'abord coupable et imparfait, devient
  juste, et alors la conscience se purifie dans le bain de l'humilité, de la
  contrition et de l'amour et, ainsi purifiée elle peut rivaliser avec ceux qui
  sont purs."
 
 "Merci, Seigneur" dit Matthieu en se penchant pour baiser la main
  du Maître.
 
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 470>
  423.3 – Un silence. Puis Judas
  Iscariote s'exclame : 
 "Je suis fatigué ! Je ne sais pas si j'arriverai à marcher toute la
  nuit."
 
 "Naturellement ! lui répond Jacques de
  Zébédée. Aujourd'hui tu as voulu tourniquer comme une grosse
  mouche, pendant qu'on dormait !"
 
 "Je voulais voir si je rencontrais des disciples..."
 
 "Et qu'est-ce que cela t'importait ? Le Maître ne l'a pas
  dit : Donc..."
 
 "Eh bien, je l'ai fait. Et si le Maître me le permet, je vais rester à
  Megiddo. Je crois qu'il s'y trouve un de nos amis qui y descend chaque année
  à cette époque, après la récolte des blés. Je voudrais lui parler de ma mère
  et..."
 
 "Fais donc ce que tu crois bon. Ton affaire terminée, tu te dirigeras
  vers Nazareth.
  Nous te retrouverons là. Ainsi tu aviseras ma Mère et Marie
  d'Alphée que nous serons bientôt à la
  maison."
 
 "Moi aussi je te dis comme Matthieu : "Merci, Seigneur"
 
 Jésus
  ne répond rien et il reçoit le baiser de Judas sur la main comme il a reçu
  celui de Matthieu, Il n'est pas possible de voir l'expression des visages car
  c'est le moment de la soirée où la lumière du jour est complètement disparue
  et il n’y a pas encore la lumière des étoiles. Il fait si noir qu'ils ont du
  mal à avancer sur la route et, pour parer à tout inconvénient, Pierre et
  Thomas se décident à cueillir dans les haies et à allumer des branches qui
  brûlent en crépitant... Mais l'absence de lumière d'abord, puis la lumière
  mobile et fumeuse, ne permet pas de bien voir l'expression des visages.
 
 Les collines approchent pendant ce temps et leurs sombres mamelons se
  dessinent grâce â un noir plus marqué que celui des champs où les récoltes
  ont laissé des chaumes blanchâtres dans le noir de la nuit, et elles se
  dessinent de plus en plus à mesure qu'elles se rapprochent et que la clarté
  des premières étoiles vient les éclairer...
 
 "Je te laisserais bien ici, car mon ami habite un peu en dehors de
  Megiddo. Je suis si fatigué..."
 
 "Vas-y ! Que le Seigneur veille sur tes pas."
 
 "Merci, Maître. Adieu, mes amis."
 
 "Adieu, adieu" disent les autres sans donner beaucoup d'importance
  au salut.
 
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 471> Jésus répète :
 
 "Que le Seigneur veille sur tes actions."
 
 Judas s'en va d'un pas dégagé.
 
 
  423.4 – 4"Hum !
  Il ne paraît plus si fatigué" observe Pierre. 
 "Oui ! ici il traînait ses sandales. Maintenant, il court comme une
  gazelle..." dit Nathanaël.
 
 "Ton adieu a été saint, frère. Mais à moins que le Seigneur ne lui
  impose sa volonté, l'assistance de Dieu ne l'aidera pas à lui faire faire de
  bonnes démarches et des actions justes."
 
 
  "Jude,
  ce n'est pas parce que tu es mon frère que tu es exempt de reproches !
  Aussi je te reproche d'être désagréable et sans pitié pour ton compagnon. Il
  a ses fautes, mais toi, tu as les tiennes. Et la première, c'est de ne pas
  savoir m'aider à former cette âme. Tu l'exaspères par tes paroles. Ce n'est
  pas par la violence que l'on gagne les cœurs. Crois-tu avoir le droit de
  censurer toutes ses actions ? Te sens-tu assez parfait pour pouvoir le faire ? Je te rappelle que Moi,
  ton Maître, je ne le fais pas, parce que j'aime cette âme informe. C'est
  celle qui me fait pitié plus que toute autre... parce que justement elle est
  informe. Crois-tu qu'il est satisfait de son état ? Et comment
  pourras-tu demain être maître des esprits si tu ne t'exerces pas Sur un
  compagnon à user de la charité infinie qui rachète les pécheurs ?" 
 Jude d'Alphée baisse la tête dès
  les premières paroles. Mais à la fin, il s'agenouille sur le sol en
  disant :
 
 "Pardonne-moi. Je suis un pécheur et fais-moi des reproches quand je
  suis en faute, car la correction est amour et il n'y a
  que le sot qui ne comprend pas la grâce d'être corrigé par le sage."
 
 "Tu vois que je le fais pour ton bien. Mais au reproche se joint le
  pardon parce que je sais comprendre les raisons de ta rigueur et parce que
  l'humilité de celui que l'on corrige désarme celui qui le corrige.
  Relève-toi, Jude, et ne pèche plus"
 
 Et il le garde près de Lui avec Jean.
 
 
  423.5 – Les autres apôtres font entre
  eux le commentaire, d'abord à voix basse, puis plus fort à cause de
  l'habitude qu'ils ont de parler à haute voix, et c'est ainsi que je les
  entends faire le parallèle entre Jude et Judas. 
 "Si c'était Judas de Kérioth qui entende ces reproches ! Qui sait
  quelles révoltes ! Ton frère est bon" dit Thomas à Jacques.
 
 "Pourtant... voilà... On ne peut pas dire qu'il parlait mal. Il a dit
  une vérité sur Judas de Kériot. Tu y crois toi, à l'ami qui va en
  Judée ? Moi, pas" dit franchement Matthieu.
 
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 472> "Il s'agit peut-être... des
  affaires de vignes, comme au marché de Jéricho" 
  dit Pierre, au souvenir de la scène qu'il ne peut oublier.
 
 Tout le monde rit.
 
 "Il est certain que seul le Maître peut avoir tant de compassion à son
  égard..." observe Philippe.
 
 "Tant ? Toujours, devrais-tu dire" lui réplique Jacques de
  Zébédée.
 
 "Si c'était moi, je ne serais pas si patient" dit Nathanaël.
 
 "Et moi non plus, confirme Matthieu. La scène d'hier a été dégoûtante."
 
 "L'homme ne doit pas être tout à fait conscient" dit le Zélote,
  conciliant.
 
 "Pourtant, dit Pierre, ses affaires, il sait toujours bien les faire,
  même trop bien. Je parierais ma barque, mes filets, même ma maison, assuré de
  ne rien perdre, que lui est en train d'aller chez quelque pharisien en quête
  de protection..."
 
 "C'est vrai ! Ismaël !
  Ismaël est à Megiddo ! Comment n'y avons-nous pas pensé ?! Mais il
  faut le dire au Maître !" s'écrie Thomas en se frappant
  vigoureusement le front.
 
 "Inutile. Le Maître l'excuserait encore et nous ferait des
  reproches" dit le Zélote.
 
 "Eh bien... essayons. Vas-y, toi, Jacques. Il t'aime, tu es son
  parent..."
 
 "Pour Lui, nous sommes tous égaux. Ici, en nous, Lui ne voit pas les
  parents ou les amis, il ne voit que les apôtres et il est impartial. Mais j'irai pour vous faire plaisir" dit Jacques
  d'Alphée et il se hâte de quitter ses compagnons et de rejoindre
  Jésus.
 
 
  423.6 – "Vous
  pensez qu'il est allé chez un pharisien. Lui ou un autre, peu importe... Mais
  je pense qu'il l'a fait pour ne pas venir à Césarée.
  Il n'y vient pas volontiers..." dit André. 
 "Il semble que depuis quelque temps il ait de la répulsion pour les
  romaines" remarque Thomas.
 
 "Et pourtant… pendant que vous alliez à Engaddi
  et que moi, j'allais avec lui chez Lazare,
  il fut tout heureux de parler avec Claudia..."
  observe le Zélote.
 
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 473> "Oui... mais... Je crois que
  justement c'est alors qu'il a commis quelque erreur, et je pense que Jeanne l'a su et que c'est pour cela
  qu'elle a appelé Jésus et... et... je
  broie tant de choses ici dedans depuis que Judas s'est ainsi emporté à Bet-çur (Bethsour)..."
  mâchonne Pierre entre ses dents.
 
 "Tu dis que ? ..." demande Matthieu curieux.
 
 "Mais... Je ne sais pas... Des idées... Nous verrons..."
 
 "Oh ! ne pensons pas à mal ! Le Maître ne veut pas. Et nous
  n'avons pas de preuves que lui ait fait du mal" supplie André.
 
 "Tu ne voudrais pas me dire qu'il fait bien d'affliger le Maître, de Lui
  manquer de respect, d’émettre des mécontentements, de..."
 
 "Bon ! Simon ! Je t'assure qu'il est un peu fou…" dit le
  Zélote.
 
 "Bien ! Possible. Mais il pèche contre la bonté de notre Seigneur.
  Moi, même s'il me crachait au visage, s'il me giflait, je le supporterais
  afin d'offrir cela à Dieu pour sa rédemption. Je me suis mis en tête de faire
  toutes sortes de sacrifices à son intention, et je me mords la langue, je
  m'enfonce tes ongles dans les paumes quand il fait le fou, pour me dominer.
  Mais ce que je ne peux pas pardonner, c'est qu'il soit mauvais avec notre
  Maître. Le péché qu'il fait contre Lui, c'est comme s'il le faisait contre
  moi, et je ne le pardonne pas. Puis... si c'était rare ! Mais, c'est
  toujours à recommencer ! Je n'arrive pas à me faire passer l'irritation
  qui me bout là-dedans pour une scène qu'il a faite, que voilà qu'il en fait
  une autre ! Une, deux, trois... Il y a une limite !" Pierre
  parle en criant presque et en faisant des gestes avec toute son impétuosité.
 
 
  423.7 – Jésus,
  qui est en avant d'une dizaine de mètres, se retourne, ombre blanche dans la
  nuit, et il dit : 
 "Il n'y a pas de
  limite pour l'amour et le pardon.
  Il n'y en a pas. Ni en Dieu, ni dans les vrais fils de Dieu. Tant qu'il y a
  de la vie, il n'y a pas de limite. L'unique barrière à la descente du pardon
  et de l'amour, c'est la résistance impénitente du pécheur. Mais s'il se
  repent, il est toujours pardonné. Pécherait-il même non
  pas une, deux, trois fois par jour, mais davantage.
 
 Vous aussi, vous péchez et vous voulez que Dieu vous pardonne et vous allez
  vers Lui en disant : "J'ai péché ! Pardonne-moi", et le
  pardon vous est doux, comme il est doux à Dieu de pardonner. Vous n'êtes pas
  des dieux, par conséquent moins grave est l'offense que vous fait un de vos
  semblables que ne l'est l'offense qu'il fait à Celui qui n'est semblable à
  aucun autre.
 
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 474> Ne vous semble-t-il pas ? Et
  pourtant Dieu pardonne. Vous aussi, faites de même. Prenez garde à
  vous ! Prenez garde que votre intransigeance ne se change pour vous en
  dommage, en provoquant l'intransigeance de Dieu envers vous.
 
 Je l'ai déjà dit, mais je le répète encore : soyez miséricordieux
  pour obtenir miséricorde. Personne n'est assez exempt de péché pour pouvoir
  être inexorable envers le pécheur. Regardez les poids qui pèsent sur votre
  cœur avant ceux qui pèsent sur le cœur d'autrui. Enlevez d'abord les vôtres
  de votre esprit et puis tournez-vous vers ceux des autres pour montrer aux
  autres non pas la rigueur qui condamne, mais l'amour qui instruit et aide à
  se délivrer du mal.
 
 Pour pouvoir dire, sans que le pécheur vous impose silence, pour pouvoir
  dire : "Tu as péché envers Dieu et envers le prochain" il faut
  n'avoir pas péché ou au moins avoir réparé le péché.
 
 Pour pouvoir dire à celui qui est mortifié d'avoir péché : "Aie foi
  que Dieu pardonne à qui se repent" comme serviteurs de ce Dieu qui
  pardonne à qui se repent, vous devez montrer tant de miséricorde dans le
  pardon.
 
 Alors vous pourrez dire : "Vois-tu, ô pécheur repenti ? Moi,
  je pardonne tes fautes sept et sept fois parce que je suis le serviteur de
  Celui qui pardonne un nombre incalculable de fois à celui qui se repent
  autant de fois de ses péchés. Pense alors comme te pardonne le Parfait si
  moi, parce que seulement je suis son serviteur, je sais pardonner. Aie
  foi !" C'est ainsi que vous devez pouvoir dire et le dire par
  l'action, non par les paroles. Le dire en pardonnant.
 
 
  423.8 – Par
  conséquent si votre frère pèche, reprenez-le avec amour, et s'il se repent,
  pardonnez-lui. Et si au commencement du jour il a péché sept fois et qu'il
  vous dise sept fois : "Je me repens", pardonnez-lui autant de
  fois. Avez-vous compris ? Me promettez-vous de le faire ? Pendant
  que lui est au loin, me promettez-vous d'en avoir compassion ? De m'aider à
  le guérir par le sacrifice de vous maîtriser quand lui se trompe? Ne
  voulez-vous pas m'aider à le sauver ? C'est un frère d'esprit, votre
  frère qui vient d'un unique Père, un frère de race qui vient d'un unique peuple, un frère de mission puisqu'il est apôtre comme vous.
  C'est trois fois que vous devez l'aimer par conséquent. 
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 475> Si dans votre famille vous aviez un
  frère qui cause de la peine à votre père, et qui fait parler de lui, ne
  chercheriez-vous pas à le corriger pour que votre père ne souffre plus et que
  les gens ne parlent plus de votre famille ? Et alors ? Votre
  famille n'est-elle pas une plus grande et plus sainte famille, dont le Père
  est Dieu et dont je suis l'Aîné ? Pourquoi alors ne voulez-vous pas
  consoler le Père et Moi-même et nous aider à rendre bon le pauvre frère qui,
  croyez-le, n'est pas heureux d'être ainsi..."
 
 
  Jésus implore anxieusement pour l'apôtre si
  plein de défauts... Et il dit pour finir : 
 "Je suis le Grand Mendiant,
  et je vous demande l'obole la plus précieuse : ce sont les âmes que je
  vous demande. Moi, je vais à leur recherche, mais vous, vous devez m'aider...
  Rassasiez la faim de mon Cœur qui cherche l'amour et ne le trouve qu'en trop
  peu de personnes. Car ceux qui ne tendent pas à la perfection sont pour Moi
  autant de pains enlevés à ma faim spirituelle. Donnez des âmes à votre Maître
  affligé de ne pas être aimé et d'être incompris..."
 
 
  423.9 – Les
  apôtres sont émus... Ils voudraient tant Lui dire et toute parole leur paraît
  mesquine... Ils se serrent près du Maître, tous voudraient le caresser pour
  Lui faire sentir qu'ils l'aiment. 
 Finalement c'est le doux André qui dit :
 
 "Oui, Seigneur, Par la patience, le silence et le sacrifice, les armes
  qui convertissent, nous te donnerons des âmes. Celle-là aussi… si Dieu nous
  aide..."
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