|
Présentation générale.
Haut de page.
C’est un galiléen de Bethsaïde. Il
s'appelle Simon, mais Jésus le surnomme "pierre" (Képhas en
araméen). Il est fils de Jonas, décédé au moment de la Vie Publique de Jésus.
Sa mère reste anonyme. On ne lui connaît qu'un frère : André. Ils
possèdent tous deux une maison, au bord du lac de Tibériade, voisines l'une
de l'autre (EMV 50). Pierre est marié à Porphyrée et
n'a pas d'enfant.
|
|
|
Caractère et aspect.
Haut de page.
Il est petit et trapu, à la voix
légèrement rauque (EMV 93). Il paraît avoir quarante-cinq ans environ : ses
cheveux grisonnants se hérissent plutôt qu'ils ne frisent. Ses yeux sont
expressifs (EMV 577),
ses mains, grosses et courtes, ont les veines saillantes. C'est "un
grand vieux bambin" dit affectueusement Jésus (EMV 55).
Pierre est volubile et assez facilement impulsif : il ne se maîtrise qu'au
prix de gros efforts sur lui-même. Cela est particulièrement vrai envers Judas qui a le don de l'énerver (EMV
403).
Pierre est franc : "ce que j'ai sur le cœur, je l'ai sur les lèvres"
est l'une de ses maximes (EMV 97). Son esprit de répartie frise parfois l'impertinence (EMV 123).
Il ne dissimule pas ses erreurs : "Ah ! Non ! Pas de secret pour le
Maître. Je me suis trompé, je mérite le reproche et tout de suite" (EMV
441).
Il est curieux et malin : cela amuse parfois Jésus (EMV 132).
Il est terre-à-terre et futé, mais au cœur généreux (EMV 50).
Il est autoritaire et parfois dominateur (EMV 153).
Son frère André a pris l'habitude de s'effacer devant lui. Pierre est
facilement intransigeant (EMV 199).
La Vierge Marie, à qui Jésus demande ses impressions sur les apôtres, le
définit ainsi : "Pierre aussi est bon. Plus dur parce que plus âgé, mais
franc et convaincu" (EMV 101).
|
|
|
L'apôtre.
Haut de page.
C'est le quatrième apôtre appelé par
Jésus.
Pierre s'impose dès le début et intervient souvent. Il commente les faits,
prend des initiatives, distribue les rôles. Son caractère entier et sans
détours s’accorde mal avec les interventions de Judas, comme avec celles des
notables plus ou moins hostiles : les prises de bec sont nombreuses, mais il
apprend progressivement à se dominer sous les recommandations de Jésus (EMV
403).
Appelé à des déplacements fréquents, il déménage de Bethsaïda à Capharnaüm
ville de naissance de sa femme Porphyrée : elle sera ainsi proche de sa
famille. Ce déménagement est l'occasion pour sa belle-mère de reprendre la litanie des reproches envers son gendre
chargé de tous les défauts (EMV 60). Le déménagement à Capharnaüm entraîne celui de Jacques et de
Jean, les
fils Zébédée, eux-mêmes apôtres. Le déménagement ne dure pas : la
cohabitation du gendre et de la belle-mère est trop difficile. Le ménage
revient s'installer à Bethsaïda.
L'instinct paternel de Pierre souffre de n’avoir pas d’enfant. Il est donc
comblé lors qu’il devient, grâce à l'intercession de Marie, père adoptif de Margziam, futur saint Martial, un jeune disciple prodige (EMV 199).
Après l'élection des douze apôtres, Jésus met progressivement Pierre en situation de chef
des apôtres. Ce rôle est accepté spontanément par tous les apôtres, à l'exception
de Judas. Pierre ne se sent pas sûr de lui dans cette fonction, même s'il y
excelle.
Jésus souligne ses qualités : son métier de pêcheur lui a donné des qualités
dont Jésus se servira pour le faire "pêcheur d'hommes" : la
constance, le courage, la vigilance, la force. "Et ça te paraît peu,
Simon Pierre ? lui dit-il pour le réconforter. Tu as tout ce qu'il faut pour
être ma "pierre". Il n'y a rien à ajouter, rien à enlever. Tu seras
le pilote éternel, Simon" (EMV 132).
Jésus salue aussi ses sacrifices :
"Que de sacrifices, n'est-ce pas, Simon ? lui dit Jésus.
"- Sacrifices ? Lesquels ? s'étonne Pierre.
"- Sacrifices de ne pas questionner, de ne pas parler, de supporter
Judas... d'être loin de ton lac... Mais Dieu te donnera une compensation pour
tout" explicite Jésus (EMV 545).
Cela n'empêche pas Pierre de se sentir indigne quand Jésus le charge de
prendre, après lui, la direction de l'Église naissante. Il en est effrayé (EMV
343). Cette distinction est suivie
d'une humiliation : voulant dissuader Jésus de monter à Jérusalem pour y
vivre sa Passion, il se fait accuser publiquement d'avoir les pensées de
Satan.
Pierre est le témoin de la plupart des grands évènements : La Transfiguration
(EMV 349), la dernière Cène (EMV 600), la
Résurrection (EMV
626), l'Ascension (EMV
638), la Pentecôte (EMV 640),
mais pas de la Crucifixion où il s'enfuit.
Son triple reniement lors de la Passion est pour lui une véritable épreuve :
elle confirme à ses yeux son indignité. Ce souvenir le torture. Jésus
Ressuscité, pour toute réponse, le confirme dans sa fonction de Pontife après
l'avoir forcé à confesser par trois fois son amour pour effacer son triple
reniement (EMV
633).
La venue du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, transforme du tout au tout
ce patron pêcheur au langage et aux mœurs rudes, en chef assuré de l'Église
naissante (EMV
640).
Après cela, Pierre instaure le culte dominical au Cénacle, première église de
l'ère chrétienne, consacrée par Jésus lui-même lors de la Cène (EMV
600). "Maintenant qu’il sait à quel
usage Lazare a affecté la maison du Cénacle, il a décidé de commencer
les agapes régulières et de célébrer les mystères réguliers le lendemain de
chaque sabbat" rapporte Jean à la Vierge Marie (EMV 644).
|
|
|
En savoir plus sur ce
personnage
Haut de page
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
-----------------------------------
|
Saint
Pierre est fêté le 29 juin en même temps que saint Paul. Son nom est cité 150 fois dans les écrits du
Nouveau Testament.
On conserve de lui deux épîtres. La 2ème est parfois contestée. L'Évangile
de Marc, son disciple, reflète son enseignement. Deux apocryphes du IIème
siècle portent son nom: l'Évangile de
Pierre et les Actes de Pierre.
Selon les Actes des apôtres Pierre préside l'assemblée qui élit l'apôtre
Matthias* en remplacement de Judas. Les baptêmes qu'il opère chez le centurion
Corneille et sa famille, ouvre l'Église aux païens.
|
Vers 42, emprisonné par le roi
Hérode Agrippa, il est miraculeusement délivré par un ange. Pierre poursuit ensuite son activité en Judée et en
Samarie. Puis à Antioche de Syrie, 3ème ville de l’empire, où un débat
l’oppose à Paul.
En 48/49, il préside avec Jacques le mineur, le premier concile de Jérusalem.
Ensuite de quoi on estime qu’il resta sept ans à Antioche de Syrie dont il
fut le premier évêque, avant Rome. Il vient enfin à Rome par deux fois.
Vers 65/67, sous l'empereur Néron, il est arrêté. On le crucifie dans les
jardins de l’empereur sur la colline du Vatican. À sa demande, l'exécution a
lieu la tête en bas.
L'empereur Constantin (IVème siècle) fit construire une Basilique au Vatican
sur l'emplacement présumé de sa tombe. Elle est devenue la Basilique
Saint-Pierre de Rome.
En 1939, à l’initiative de Pie XII, des fouilles furent entreprises sous la
Basilique afin de localiser le tombeau de Pierre. En 1948, dans la foulée de
l’audience avec Pie XII, un prêtre de la Secrétairerie d’État fit demander à
Maria Valtorta si elle avait eu la révélation du lieu de sépulture de Pierre.
Elle répondit par l’affirmative, mais la légèreté avec laquelle les Servites
de Marie traitaient l’Œuvre à cette époque, interrompit la révélation. Aux
fragments des textes mentionnés dans les Carnets , on en déduit, sans certitude, que son tombeau se trouve
dans les catacombes de l’Ostrianum sur la voie Nomentana au nord-est de Rome,
là où il enseignait.
Cependant, toutes les recherches menées par le Saint-Siège aboutirent le 26
juin 1968 à la reconnaissance officielle par Paul VI des ossements trouvés
dans la Basilique. Le squelette y est sans tête puisque celle-ci était
vénérée depuis le IXème siècle à Saint Jean de Latran .
|
|